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...es moyens d'attractivité existent et doivent s'additionner. Il faudra retrouver des conditions d'exercice sereines, bâtir une véritable communauté éducative dans les établissements et donner plus de liberté aux enseignants pour exercer leur métier. Cependant, la revalorisation salariale est une condition nécessaire au rétablissement du prestige de l'enseignant et à la résorption des maux de notre école. C'est pourquoi nous voulons faire jouer pleinement leur rôle aux enseignants en leur proposant un engagement fort, un pacte avec la nation ; il y va du lien de confiance entre les professeurs, les élèves et leurs parents, qui placent leurs espoirs dans l'école de la République. Ne nous méprenons pas : il s'agit de valoriser des missions qui s'inscrivent dans le champ de compétences des professe...
J'ai décidé d'aborder la question de la culture scientifique dans nos écoles primaires, notamment le recrutement des enseignants au profil scientifique pour le premier degré. L'éducation est l'un des piliers fondamentaux de notre société : elle permet à nos enfants de se développer intellectuellement, socialement et émotionnellement. Pour cela, il est essentiel que les enseignants qui dispensent cette éducation aient des profils diversifiés et possèdent les compétences n...
300 millions d'euros sont alloués au dispositif « pacte » dès la rentrée 2023, pour une revalorisation moyenne de 20 % pour ceux qui accepteront ces différentes missions. Aux côtés du Gouvernement, nous portons une vision d'ensemble pour l'école. Nous voulons des enseignants mieux payés, mieux formés, mieux associés à la réussite des élèves.
Nous voulons et nous construisons une école plus libre, une école où le professeur est respecté de tous,…
…plus autonome, à l'écoute de l'ensemble de la communauté éducative, pour la réussite de nos élèves, de notre école et de la France.
J'ai honte, honte du contexte de ce débat, en pensant que c'est dans cet hémicycle que nos prédécesseurs ont construit la République et façonné la pierre de touche sur laquelle elle repose : son école. Le temps d'un Ferry ou d'un Jaurès qui, dans une magnifique Lettre à la jeunesse, démontrait avec force l'importance de l'éducation citoyenne, est révolu.
... avec loyauté, mais hélas sans conviction, la politique de l'éducation nationale décidée rue de Grenelle. Depuis trop longtemps, la facilité l'emporte sur l'exigence en matière de politique éducative, avec des résultats désastreux et sans appel. Je suis élu d'une terre populaire du Nord dans laquelle autrefois les enfants de mineurs savaient écrire et compter correctement lorsqu'ils quittaient l'école. Des décennies plus tard, malgré la prétendue démocratisation des savoirs, je n'ai qu'à lire certaines productions de jeunes cadres, pourtant titulaires d'un diplôme de niveau bac + 5, pour mesurer l'ampleur des dégâts. Qu'il s'agisse de l'orthographe, de la syntaxe ou de la ponctuation, les règles de base sont souvent mal maîtrisées. Comment s'étonner, dans de telles conditions, que le taux de c...
…et à rassurer les enseignants. Vous êtes le digne représentant d'un gouvernement hors-sol qui maltraite les classes populaires et qui se moque bien que les établissements scolaires du bassin minier aient moins de classes et moins d'enseignants tant que vous pouvez placer vos enfants dans des écoles privilégiées. L'un de nos collègues du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT) déclarait récemment, à propos de la Macronie, que la petite bourgeoisie adore l'entre-soi. En matière d'éducation, c'est manifeste ! À rebours de vos idées, le groupe Rassemblement national souhaite recentrer l'école autour des principes définis par ses fondateurs républicains :…
Dans la guerre de pouvoir à laquelle se livrent les grandes écoles, j'ai le sentiment que Sciences Po a gagné contre Polytechnique : notre époque substitue l'information au savoir et le ressenti aux faits. À l'école, tout d'abord, les résultats obtenus par les élèves français dans le cadre des études internationales Timss pour les mathématiques et la science de 2015 et de 2019 sont édifiants : notre pays est en queue de peloton. Au sein de l'État, ensuite, les...
si les écoles de commerce le font, privilégiant souvent les stages à l'enseignement académique, l'université ne prépare pas suffisamment ses étudiants à l'intégration dans le monde du travail et de l'entreprise. Il importe également de réintroduire des profils d'ingénieurs dans les cabinets ministériels, afin de redonner une culture scientifique aux gouvernements. Enfin, il faut reconnaître la supériorité de ...
...ales et l'ensemble de la profession partagent mon opinion. Avant d'en venir au thème de ce débat, je souhaite toutefois insister sur un point. Vous avez souligné hier que le pacte avait pour but de reconnaître et de rémunérer des missions existantes, mais bénévoles, des enseignants. Il en est une qui me tient particulièrement à cœur et que remplissent bénévolement de très nombreux professeurs des écoles : il s'agit de l'organisation des classes de découverte, qui implique l'élaboration d'un projet éducatif et pédagogique, un travail de concertation avec les structures d'accueil et le recueil des autorisations de sortie scolaire avec nuitées. Ce célèbre formulaire, qui change chaque année, doit être rempli en ligne, mais comme cela ne marche pas, il faut l'imprimer, le remplir à la main, puis le...
... enseignants débuteraient aujourd'hui leur carrière avec un salaire de 3 112 euros nets, et non de 1 680 euros nets ; de même, leur salaire moyen ne serait pas de 2 596 euros nets, mais de 4 808 euros nets ! Parmi les enseignants, certains sont bien moins lotis encore : ce sont les enseignants du premier degré. Il y a trente ans, les instituteurs et les institutrices sont devenus professeurs des écoles. Ils y ont certes gagné en salaire, mais pas en reconnaissance, et n'oublions pas ce qu'ils ont perdu : entre autres, le logement de fonction, la formation longue et la retraite à 55 ans. Ces enseignants ont ainsi perdu cinq ans de retraite, puis sept, et maintenant neuf si votre gouvernement s'obstine à appliquer son inutile et injuste réforme.
Aujourd'hui encore, un professeur des écoles gagne en moyenne 10 % de moins que son homologue du second degré.
Avec le pacte enseignant, l'heure de travail supplémentaire lui sera payée 40 % de moins qu'à un professeur certifié, comme c'est déjà le cas dans le dispositif « devoirs faits ». Est-ce à dire qu'un professeur des écoles vaut pour vous 0,6 professeur certifié ? J'ai écouté attentivement votre réponse hier en commission. Vous avez indiqué que la revalorisation socle concernerait tout le monde – c'est faux –, que le pacte n'était pas obligatoire – encore heureux –, que jamais un gouvernement n'avait autant fait pour l'école – la part du PIB consacré à l'éducation nationale ne cesse pourtant de diminuer – et que t...
... conduit à priver plusieurs générations d'un savoir pourtant essentiel à la survie de notre civilisation. Il ne faut pas mentir à nos enfants mais, au contraire, leur donner des armes pour s'adapter. Pourquoi ne pas créer un nouvel enseignement transverse, liant la majorité des enseignements scientifiques au changement climatique ? Il pourrait prendre la forme d'une fresque du climat adaptée à l'école primaire, puis d'ateliers rendus obligatoires dès la fin du collège. Tous les projets scolaires devraient être liés à la question du changement climatique. La prise de conscience doit être permanente : le changement climatique est partout dans la vie ; qu'il soit partout à l'école.
...oyens dans leur quête légitime de liberté, une des valeurs du fronton républicain. Il ne saurait y avoir de liberté sans connaissance. Lorsque, ici même, à l'occasion d'un débat parlementaire, on entend un collègue invoquer la radioactivité naturelle pour relativiser la puissance radioactive d'un accident nucléaire, on se dit que le mal est profond. Au pays de Pascal, Lamarck et Descartes, notre école doit renouer avec l'excellence pour rejoindre les meilleures du monde car la solidité d'un savoir scientifique constitue la boussole permettant d'éviter de se perdre dans les croyances faute de connaissances. Que comptez-vous faire pour redonner aux mathématiques et aux sciences leur rôle premier à l'école primaire, au collège ainsi qu'au lycée – où il est inconcevable qu'un socle minimum d'ense...
...ment de l'État et à la dégradation de l'offre scolaire, que le Gouvernement a minutieusement organisée depuis des années, souvent au profit du privé – je pense plus particulièrement aux territoires ruraux et aux banlieues, à toutes ces communes que vous privez de services publics. Alors que le ministre et Emmanuel Macron avaient promis le contraire, chaque jour, des classes sont supprimées et des écoles sont fermées ou fusionnées. Les enseignants du primaire se retrouvent contraints d'enseigner à deux classes, parfois à trois, et d'enchaîner les heures supplémentaires non payées. Dans ma circonscription de Meurthe-et-Moselle, à Landres, la région vient d'acter la fermeture d'un lycée professionnel d'ici 2025. Ses effectifs seront répartis partout sur le territoire, et les enseignants concernés ...
... fallu que j'attende quinze ans pour atteindre 2 000 euros de salaire net : 2 000 euros pour faire la classe à 25, 27 voire 29 élèves ; 2 000 euros pour apprendre à nos enfants à lire, à écrire, à compter et à se respecter, mais aussi pour enseigner l'histoire, la géographie, l'éducation physique et sportive, la musique, l'anglais, et j'en passe. Après quinze ans d'expérience, nos professeurs des écoles gagnent 20 % de moins que la moyenne de l'OCDE. Dans le primaire, les enseignants travaillent déjà trop : une année, j'ai compté précisément chaque semaine mon temps de travail réel – temps en classe, activités pédagogiques complémentaires (APC) le midi, corrections et préparations le soir, le mercredi et le week-end, réunions d'équipe, rencontres avec les parents, formations :…
..., je comptais environ 45 heures, ce qui correspond à peu près à ce qu'ont révélé plusieurs études. Cela fait que deux semaines de congé sont en fait deux semaines de RTT, qui seront finalement pour partie travaillées. Dans le primaire, les enseignants sont déjà acculés à « travailler plus pour gagner plus » : malgré ces semaines chargées, de nombreux et nombreuses professeurs et professeures des écoles font déjà des heures supplémentaires – l'étude le soir, la cantine le midi – qui sont autant de temps en moins pour sa classe ou pour soi, et représentent de la fatigue en plus. Alors, je me demande bien sur quel créneau ils et elles vont pouvoir aller assurer une heure de soutien au collège. Dans le primaire, les enseignants sont souvent à bout. Parce que les Rased – réseaux d'aides spécialisé...