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Commission des affaires sociales - Intervention le 10/04/2024

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François Ruffin

Dire qu'il faut fixer des limites pour empêcher les salariés d'aller jusqu'à l'épuisement est très juste. Cependant, je ne pense pas que l'on puisse compter sur les structures pour fixer ces limites. On sait qu'elles ont la tête sous l'eau, qu'elles ont du mal à trouver des salariés et que les cadres eux-mêmes sont parfois amenés à effectuer le travail de terrain, par exemple si un collaborateur est absent le week-end. On est dans une course, on remplit une sorte de tonneau des Danaïdes : on cherche du personnel pour remplacer celui qui s'en va, épuisé. Dans ce contexte, même si le directeur et les cadres de la structure veulent fixer des limites, le risque ...

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Commission des affaires sociales - Intervention le 10/04/2024

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François Ruffin

Les dérogations au code du travail que vous rendez possibles – suppression des temps de pause, durée quotidienne de travail supérieure à dix heures, durée hebdomadaire du travail supérieure à quarante-huit heures, suppression du repos de onze heures entre deux interventions – sont en contradiction avec un certain nombre d'éléments évoqués lors de précédentes auditions. Mon rapport sur la branche accidents du travail et maladies professionnelles montrait que la situation s'était améliorée dans certains secteurs, comme celui du bâtiment et des travaux publics, mais que c'était le grand craquage ailleurs, en particulier dans celui du médico-social et de ...

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Intervention en hémicycle le 04/04/2024 : Protéger la population des risques liés aux pfas

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François Ruffin

Or vous faites tout l'inverse : réforme après réforme, vous installez la précarité et l'instabilité !

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Intervention en hémicycle le 04/04/2024 : Protéger la population des risques liés aux pfas

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François Ruffin

Nous devons transformer notre économie, notre industrie, notre énergie, pour affronter la catastrophe écologique en cours. Pour les poêles, on veut se donner une décennie pour résoudre le problème, alors qu'on doit relever un défi : transformer tout le reste. Or nous ne pourrons le faire que si les pouvoirs publics, l'État, la politique protègent la santé mais aussi l'emploi des salariés. Si nous disons aux gens, aux salariés et aux ouvriers, qu'il va falloir changer, sans les rassurer en leur offrant la possibilité de changer de métier, ça va craquer ! Par conséquent, ce que devrait faire le Gouvernement, monsieur le ministre, c'est créer un contrat de ...

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Intervention en hémicycle le 04/04/2024 : Protéger la population des risques liés aux pfas

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François Ruffin

C'est la faute des gouvernements qui se succèdent depuis quarante ans et qui ont fait le choix de la mondialisation, de l'Europe du marché et du seul marché !

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Intervention en hémicycle le 04/04/2024 : Protéger la population des risques liés aux pfas

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François Ruffin

Qui nous fera croire que tout cela, c'est la faute des contraintes environnementales et de l'écologie ?

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Intervention en hémicycle le 04/04/2024 : Protéger la population des risques liés aux pfas

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François Ruffin

Notre pays ne compte plus une seule usine de fabrication de lave-linge alors qu'il y en a deux dans la petite Suisse !

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Intervention en hémicycle le 04/04/2024 : Protéger la population des risques liés aux pfas

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François Ruffin

Je soutiens les propos du collègue Jumel. Nous avons perdu 2 millions d'emplois industriels, notamment dans les secteurs du matériel de transport, de l'électronique et de l'électroménager.

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Commission des affaires sociales - Intervention le 27/03/2024

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François Ruffin

Dans notre pays, 15 millions de personnes ont leurs règles, dont 2 millions souffrent de règles très douloureuses et incapacitantes. Elles n'ont pourtant aucun droit : ni à un arrêt de travail ni au remboursement des protections, dont le coût est de 10 000 à 20 000 euros au cours d'une vie. Dans la bande dessinée Si les hommes avaient leurs règles, Camille Besse et Éric La Blanche imaginent qu'alors les règles deviendraient une fierté et un symbole de force et qu'une grosse part du budget national serait consacrée au remboursement des serviettes et des arrêts de travail, que des distributeurs gratuits seraient installés, que la lutte contre l'endométriose ...

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Intervention en hémicycle le 19/03/2024 : Discussion des articles

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François Ruffin

afin que nos aïeux, nos parents, nous-mêmes bientôt, avancions vers le grand âge sans angoisse. Nous devons non pas considérer le grand âge comme une antichambre de la mort mais comme une nouvelle étape de la vie.

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Intervention en hémicycle le 19/03/2024 : Discussion des articles

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François Ruffin

Et le petit marquis de Bercy décide alors, depuis son château, de couper dans les dépenses en faveur des manants – dans les dépenses pour l'éducation, la recherche, l'écologie, la santé, les enfants et les aînés. Voilà la voie qu'il propose pour la France, et il s'en vante : celle d'une France rétrécie, riquiqui. Sans vision, sans ambition, vous empêchez la nation de se préparer comme elle le devrait à deux grands chocs : le choc climatique et le choc démographique. Vous nous faites perdre du temps. Ces défis majeurs, ces causes de malheur, vous les laissez à ceux qui vous succéderont. C'est nous qui devrons réparer en urgence. C'est nous qui devrons ...

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Intervention en hémicycle le 19/03/2024 : Discussion des articles

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François Ruffin

réduire les impôts des riches, baisser les taxes des sociétés, accorder à vos amis les nantis des dizaines de milliards d'aides, à bourse déliée. Le même Bruno Le Maire a ensuite le culot de hurler au déficit. Bien entendu, c'est vous qui, tous les jours, le creusez !

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Intervention en hémicycle le 19/03/2024 : Discussion des articles

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François Ruffin

Un seul ministère existe et dirige tout : celui de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique. Bruno Le Maire règne en maître, ou plutôt en petit comptable minable,…

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Intervention en hémicycle le 19/03/2024 : Discussion des articles

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François Ruffin

Vos phrases sont du vent. Plus personne ne vous croit. Vous n'existez pas.

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Intervention en hémicycle le 19/03/2024 : Discussion des articles

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François Ruffin

Mais non, on promet et on oublie, on invite à l'amnésie. Vos mots ne valent plus rien.

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Intervention en hémicycle le 19/03/2024 : Discussion des articles

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François Ruffin

Dans une vraie démocratie, Mme Buzyn, Mme Bergé, M. Véran, Mme Borne et, surtout, M. Macron devraient s'expliquer.

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Intervention en hémicycle le 19/03/2024 : Discussion des articles

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François Ruffin

…vous avez renoncé. Vous trahissez sept années de promesses.

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Intervention en hémicycle le 19/03/2024 : Discussion des articles

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François Ruffin

Car aujourd'hui, lorsqu'on vous demande quand cette loi verra le jour, vous ne répondez que par un silence gêné ; silence que l'on retrouve dans le discours de Gabriel Attal et dans les grandes déclarations du président Macron.

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Intervention en hémicycle le 19/03/2024 : Discussion des articles

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François Ruffin

« une loi de programmation relative au grand âge verra prochainement le jour », ajoutant « le projet de loi sera déposé avant l'été ». Sur nos bancs, nous demeurions sceptiques. On nous avait tant promis cette loi relative au grand âge ! On l'a tant repoussée ! Emmanuel Macron lui-même s'y était engagé, et, après lui, Agnès Buzyn, Olivier Véran, Brigitte Bourguigon, Jean-Christophe Combe. Aurore Bergé, à son tour, a repris le refrain des promesses, en insistant avec force : « La Première ministre a confirmé cet engagement. » Et, de fait, Élisabeth Borne a confirmé que le projet de loi de programmation relative au grand âge serait déposé. Nous ...

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Intervention en hémicycle le 19/03/2024 : Discussion des articles

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François Ruffin

Qu'avez-vous fait depuis sept ans pour relever ce défi ? Rien, encore rien, toujours rien. Si, vous avez promis. Cet automne, Aurore Bergé était à votre place, sur ce banc. Et la ministre d'alors le jurait, la main sur le cœur :

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Intervention en hémicycle le 19/03/2024 : Discussion des articles

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François Ruffin

Quel est l'enjeu ? Le défi démographique est gigantesque. Notre pays vieillit. C'est inédit dans notre histoire : d'ores et déjà, le nombre de personnes âgées plus de 60 ans dépasse celui des moins de 20 ans. Et ce n'est qu'un début : d'ici une décennie, les personnes âgées de plus de 75 ans passeront de 4 à 6 millions, soit une augmentation de 50 %. Vous proposez du bidouillage et du bricolage pour affronter ce choc. Et c'est le grand craquage. D'abord, il y a le grand craquage des aidants, des familles, toujours en première ligne, du lundi au dimanche, jusqu'à l'épuisement, à la dépression, et, souvent, jusqu'à la mort. Un aidant sur trois meurt avant ...

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Intervention en hémicycle le 19/03/2024 : Discussion des articles

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François Ruffin

Vous vous moquez des personnes âgées. Vous vous moquez de leurs familles. Vous vous moquez des aides à domicile, des soignantes en Ehpad, des aidants. Depuis sept ans, vous vous moquez du pays tout entier.

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Intervention en hémicycle le 19/03/2024 : Discussion des articles

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François Ruffin

C'est avec colère que je monte à la tribune. Vous vous fichez de nous. Vous, tout le Gouvernement et le président, vous vous moquez des Français.

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Intervention en hémicycle le 14/03/2024 : Réduction de l'impact environnemental de l'industrie textile

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François Ruffin

Nous devons déclencher le signal d'alarme et dire « Maintenant, stop ! » Cessons de foncer vers le gouffre ! Ce n'est pas avec des taxes supplémentaires que nous allons nous en sortir – même si nous les soutiendrons –, pas plus qu'avec un relèvement des prix. Pour les plus hauts revenus, de telles mesures seront indolores, tandis qu'elles pèseront lourdement dans le porte-monnaie des plus modestes. Nous ne pouvons nous contenter du signal-prix du marché si nous voulons que la transition écologique tienne compte des impératifs de justice sociale – et pour cela, nous devons également agir sur la réglementation des importations.

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Intervention en hémicycle le 14/03/2024 : Réduction de l'impact environnemental de l'industrie textile

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François Ruffin

Nous assistons à un naufrage idéologique : tous ceux qui soutiennent le libre-échange depuis un demi-siècle savent que cela nous mène au gouffre – social, industriel et écologique.

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Intervention en hémicycle le 14/03/2024 : Réduction de l'impact environnemental de l'industrie textile

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François Ruffin

L'ordre établi est là pour être bousculé ! L'ordre établi par l'Union européenne et l'Organisation mondiale du commerce est aussi là pour être bousculé.

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Intervention en hémicycle le 14/03/2024 : Réduction de l'impact environnemental de l'industrie textile

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François Ruffin

Je ne prétends pas qu'il soit simple, une fois qu'on a vidé le tube de dentifrice, de tout remettre à l'intérieur avec les mêmes outils. Mais nous devons développer une politique commerciale et elle ne peut être synonyme de laisser-faire et de libre-échange. Je le répète, il faut une politique commerciale si l'on veut une politique industrielle. Souvenez-vous des masques ! Je salue la démarche du président Macron, qui a souhaité développer une politique industrielle et produire des masques en France. De fait, des usines ont surgi – j'en ai visité. Mais elles étaient à l'arrêt avec du matériel tout neuf ! Pourquoi ? Si nous avons produit des masques ...

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Intervention en hémicycle le 14/03/2024 : Réduction de l'impact environnemental de l'industrie textile

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François Ruffin

Il est de la responsabilité du politique de réguler les échanges, l'industrie et le commerce quand ils génèrent des traumatismes sociaux et une hémorragie écologique.

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Intervention en hémicycle le 14/03/2024 : Réduction de l'impact environnemental de l'industrie textile

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François Ruffin

Le 1er janvier 2005, nous avons levé les quotas d'importation qui pesaient sur la Chine. Depuis, c'est un raz-de-marée : un raz-de-marée d'importation de textiles, un raz-de-marée de suppressions d'emplois – 1 000 à 2 000 par mois dans ce secteur d'activité. Nous ne pourrons nous sortir de ce raz-de-marée avec la petite cuillère du consommateur éclairé. Affirmer que l'information du consommateur lui permettra de faire un libre choix revient à décharger le politique de sa responsabilité en la matière

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Intervention en hémicycle le 14/03/2024 : Réduction de l'impact environnemental de l'industrie textile

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François Ruffin

Je ne doute pas de votre engagement, monsieur le ministre. Mais vous parlez de décret, et je constate un absent au banc : le ministre de l'économie. Il est évident que, lorsque vous aurez à produire ce décret, des discussions se tiendront avec Bercy. Or, malheureusement, votre ministère ne fait pas le poids face à celui de Bruno Le Maire, et l'histoire des différents gouvernements nous montre combien, à chaque fois, l'écologie est écrasée par l'économie. Ce qui nous manque aujourd'hui, c'est la garantie que ce texte présentera, pour le ministère de l'économie, un potentiel intérêt – celui de favoriser la renaissance de l'industrie, en particulier ...

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Intervention en hémicycle le 14/03/2024 : Réduction de l'impact environnemental de l'industrie textile

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François Ruffin

Votre proposition, madame la rapporteure, c'est un pas dans la bonne direction ; on le prend. Reste que le chemin à faire, après un demi-siècle de délocalisations et de mondialisation, est immense. J'insiste : cette mondialisation et ces délocalisations ne sont pas tombées du ciel ! Elles ont été choisies par des gouvernements qui, pendant un demi-siècle, ont signé des traités de libre-échange avec le Gatt – l'accord général sur les tarifs douaniers et le commerce – puis avec l'Organisation mondiale du commerce (OMC) ; par des gouvernements qui, aujourd'hui encore, signent des traités de libre-échange, provoquant des délocalisations. Les usines ont fui ...

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Commission des affaires sociales - Intervention le 06/03/2024

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François Ruffin

Monsieur le rapporteur, vous avez dit que la jeunesse était notre richesse, ce qui fait sans doute consensus entre nous. Or, en pratique, elle est écrasée. La proportion de jeunes en dépression ou ayant connu un épisode dépressif au cours de l'année est de 20 %, contre 10 % avant la crise du covid, dont on pouvait espérer que les effets seraient temporaires. Par ailleurs, un étudiant sur deux déclare sauter des repas pour des raisons financières. Mme Guichard rappelle le déblocage de 500 millions d'euros et la mise en œuvre du repas à 1 euro, mais cette aumône n'est pas à la hauteur des besoins de la jeunesse ni de l'écrasement qu'elle subit. Ce dernier ...

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Commission des affaires sociales - Intervention le 06/03/2024

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François Ruffin

Vous avez évoqué, monsieur le rapporteur, les jeunes qui se trouvent en situation de précarité, et votre proposition de loi vient combler un vide juridique. Malheureusement, la réalité déborde très largement le cadre de ce texte. Quelle vision portez-vous pour sortir les jeunes de la précarité en général ? Aujourd'hui, la moitié des pauvres ont moins de trente ans ; 20 % des jeunes sont en situation de pauvreté, soit trois fois plus que les plus de 65 ans ; la moitié des bénéficiaires des Restos du Cœur ont moins de 30 ans. La pauvreté de la jeunesse s'est donc enkystée dans la société. Il existe certes une solidarité familiale, que votre proposition ...

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Commission des affaires sociales - Intervention le 28/02/2024

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François Ruffin

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Commission des affaires sociales - Intervention le 14/02/2024

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François Ruffin

Nous sommes évidemment favorables au relèvement des sanctions et à la publication pendant un an des sanctions financières prononcées par l'ANSM. Cela étant, la principale mesure du texte initial était d'augmenter le stock des médicaments les plus essentiels pour pouvoir couvrir quatre mois de besoins. Dès lors qu'on y renonce, on fait du bricolage ; on n'est plus au cœur du sujet. Je le répète : pour le médicament, le marché ne marche plus. Quand en cinq ans on multiplie par dix les ruptures de stock, c'est que cela ne fonctionne plus. Au fond, nous sommes face à un grand choix de société : faut-il malgré tout laisser faire le marché, ou le réguler, ...

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Commission des affaires sociales - Intervention le 14/02/2024

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François Ruffin

Notre groupe est fermement attaché à l'instauration d'un stock minimal d'une durée de quatre mois. En effet, l'ANSM a indiqué avoir besoin de plus de deux mois pour reconstituer les stocks d'un certain nombre de médicaments. De plus, la simple reproduction dans la loi de la disposition – deux mois au minimum – qui figure actuellement dans le décret n'est pas à la hauteur de l'enjeu – une multiplication par dix des pénuries dans le pays, des pharmacies et des médecins ne sachant plus comment faire. Faut-il se contenter de faire du bricolage, en vendant des médicaments à l'unité ou en décidant que les pharmaciens peuvent remplacer un médicament par un ...

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Commission des affaires sociales - Intervention le 14/02/2024

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François Ruffin

Il y a quinze jours, j'avais un bon gros rhume. La médecin de l'Assemblée m'a expliqué que j'avais besoin d'amoxicilline mais que la pharmacie d'à côté n'en avait plus ; elle a ajouté qu'elle n'aurait jamais cru que notre pays en viendrait là. Les pharmaciennes n'avaient effectivement pas le médicament prescrit. Elles ont cherché un produit de remplacement, mais elles m'ont surtout demandé de faire quelque chose pour elles. Ce petit témoignage corrobore la multiplication par neuf ou dix des pénuries de médicaments depuis 2017, puisque nous sommes passés de 500 à 5 000 ruptures. La première cause, c'est que le marché ne marche plus. Il faut donc le ...

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Commission des affaires sociales - Intervention le 14/02/2024

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François Ruffin

Malgré les explications du rapporteur, nous voterons pour cet amendement, notamment parce que nous sommes favorables à l'idée de mesurer les éventuels effets cocktails du chlordécone mélangé à d'autres substances. Au-delà de cela, je voudrais interpeller nos collègues de la majorité et Mme la présidente Parmentier-Lecocq sur les échanges prévus en vue la séance. Il ne faut pas chipoter sur la responsabilité et être mesquin dans un tel débat en introduisant des pourcentages. Prenons l'exemple de la loi du 23 février 2022 portant reconnaissance de la nation envers les harkis et les autres personnes rapatriées d'Algérie, dont l'adoption m'a rendu fier. La ...

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Commission des affaires sociales - Intervention le 14/02/2024

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François Ruffin

Les Antillais sont-ils des sous-citoyens ? Voilà la question que pose le chlordécone, ce pesticide longtemps répandu dans la culture de la banane. Ce pesticide commence à être utilisé en 1972 et quasiment dès le départ, on sait. On sait qu'il pollue les sols et les eaux, qu'il est cancérigène. Dès 1976, la justice américaine condamne les industriels producteurs et protège les travailleurs : elle interdit le produit. En France, l'affaire traînera vingt ans de plus. Pourquoi ? Parce que l'intérêt des planteurs est passé avant celui des travailleurs, l'économie avant la vie. C'est arrivé aussi parce que c'était dans les îles – dans l'inconscient, ...

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Commission des affaires européennes - Intervention le 07/02/2024

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François Ruffin

L'Europe propose un progrès sur la question des travailleurs des plateformes. Cependant, le Président de la République et les députés de la majorité enlisent le débat et alimentent le dégoût de l'Europe, qui va être présentée comme responsable. Aujourd'hui, c'est la faute de la France, du Président de la République. Ce n'est pas première fois que la France bloque des progrès sociaux. Le congé parental, projet sur lequel le Parlement européen et la Commission européenne avaient fait part de leur volonté d'avancer ensemble, en est un exemple. La France a également fait partie des États ayant freiné le processus en cours sur la taxe sur les transactions ...

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Commission des affaires européennes - Intervention le 07/02/2024

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François Ruffin

Il faut mesurer la situation absurde et scandaleuse dans laquelle nous nous trouvons. L'Union européenne propose un progrès social pour les travailleurs des plateformes, mais qui s'y oppose ? La France. Le président Macron entretient avec les plateformes une relation de grande proximité et même de complicité. Au-delà de cette corruption au sommet de l'État, c'est une certaine conception de l'emploi qui s'impose, un emploi sans droit. Depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron à l'Élysée, les droits des salariés et leur nombre reculent pour la première fois dans notre histoire. Face à la diminution des CDI, l'auto-entrepreneuriat explose. Leur nombre a plus que ...

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Commission des affaires sociales - Intervention le 06/02/2024

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François Ruffin

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Commission des affaires sociales - Intervention le 24/01/2024

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François Ruffin

Je voudrais dire un mot à la suite de cet ensemble d'amendements du Rassemblent National. Il est évident qu'il existe des problèmes dans tous les domaines de la société : le harcèlement scolaire, les difficultés à se loger, les problèmes de santé sont réels. Faut-il pour autant multiplier les médiateurs dans tous les domaines et les charger de tout ? Ce serait diluer leur métier, que nous voulons au contraire mettre en lumière. De nombreux dispositifs de médiation existent déjà, notamment le Médiateur de la République, devenu Défenseur des droits. Le métier de médiateur social que nous évoquons aujourd'hui a pour but d'accompagner quelqu'un qui ...

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Commission des affaires sociales - Intervention le 24/01/2024

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François Ruffin

Même si les médiateurs dépendent des collectivités, l'État doit définir une orientation, indiquer une densité de médiateurs et d'éducateurs souhaitable. Il n'est pas seulement là pour améliorer les statuts, mais aussi pour donner des indications numériques : faut-il un médiateur par canton, un par quartier ?

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Commission des affaires sociales - Intervention le 24/01/2024

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François Ruffin

Nous parlons ici d'une profession ouverte, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de barrière à l'entrée. C'est aussi le cas pour un autre métier sur lequel nous travaillons : les auxiliaires de vie sociale. En revanche, il est impératif de prévoir une formation au cours de la première année – c'est un délai qui me paraît raisonnable. On garde ainsi la profession ouverte tout en élevant rapidement le niveau de qualification. Il faut maintenant passer de la loi aux actes, tant pour les médiateurs sociaux que pour les auxiliaires de vie – un métier que l'on peut exercer pendant des années sans la moindre formation !

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