Les amendements de Olivier Falorni pour ce dossier
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Avis défavorable. Le texte a retenu, vous le savez, le principe de l'auto-administration, mais si le malade est dans l'incapacité physique d'accomplir ce geste, il pourra solliciter un médecin, un infirmier ou une personne de son choix qui serait volontaire pour le faire.
Pour la bonne information de nos collègues et des spectateurs de nos débats, je précise que, contrairement à ce que M. Bentz a laissé entendre en mentionnant un collectif de 800 000 soignants, aucune pétition n'a reçu tant de signatures.
Le document évoqué par M. Bentz a été signé par treize organisations. C'est un peu comme si M. Bentz, voulant donner du poids à sa position – que, du reste, je respecte tout à fait –, se prévalait de sa qualité de responsable du texte pour le groupe Rassemblement national pour affirmer que les quatre-vingt-neuf députés du groupe sont opposés au...
Vous m'objecterez que ce n'est pas beaucoup, mais c'est assez pour prouver que tous les membres des organisations de soignants ne sont pas hostiles à l'aide à mourir. Je souhaitais simplement rappeler que ce document signé par treize organisations ne constitue en aucun cas une pétition signée par 800 000 soignants – c'est une fake news !
Même s'il n'y a aucune honte à prononcer les termes « euthanasie » et « suicide assisté » – chacun fait comme il le souhaite –, je tiens à apporter une réponse aussi claire et définitive que possible à l'intervention de M. Le Fur, afin que ceux qui suivent la retransmission vidéo de nos débats soient parfaitement informés. Vous avez évoqué, mo...
Soyons précis et honnêtes : les termes « euthanasie » et « suicide assisté » ne figurent dans aucun des articles de ma proposition de loi. Il y est question d'« assistance médicalisée pour mourir ».
Je crains que vous ayez lu l'exposé des motifs avec moins d'attention que le dispositif – sur lequel vous vous êtes concentré pour déposer un millier d'amendements, de même que quatre de vos collègues, dont M. Hetzel, que je félicite lui aussi pour son vaste travail.
Dans l'exposé des motifs, le mot « euthanasie » apparaît non pas sous ma plume, mais dans une longue citation d'un ouvrage écrit par Anne Bert. Les six occurrences du mot figurent dans cette citation.
J'ai entendu parler d'une « loi d'exception ». Ce texte concerne un nombre très restreint de malades dont les cas sont en effet exceptionnels. Nous devons cependant faire preuve de la plus grande humilité et éviter de nous montrer présomptueux car nous pourrions toutes et tous le voir s'appliquer à nous. Qui peut prédire ce qu'il souhaitera fai...
Qui, dans cet hémicycle, peut prétendre affirmer avec certitude ce que serait sa décision à un tel moment ?
Je ne le peux pas davantage que vous, madame. Je vous le dis sincèrement : si je milite en faveur de ce droit, c'est que je ne suis pas sûr de la décision que je prendrais si j'avais à le faire – j'espère que cela n'arrivera jamais ! Je ne suis pas sûr de demander un jour de recourir à une aide à mourir si ma situation le justifiait. Je crois q...
J'en reviens à l'argument de la loi d'exception : outre le fait que la loi sur l'interruption volontaire de grossesse, la loi sur la procréation médicalement assistée ou encore celle sur le « mariage pour tous » pourraient être considérées comme des lois d'exception puisqu'elles ne concernent qu'un nombre assez limité de nos compatriotes,…
Et, de toute façon, je préférerai toujours une loi d'exception à une loi d'exclusion. Je ne veux pas, ni aujourd'hui ni demain, qu'on exclue certains de nos compatriotes, fussent-ils en nombre très réduit, alors qu'ils souffrent. J'entends beaucoup évoquer la bienveillance, la fraternité et l'écoute… Ils les méritent tout autant.
C'est vous qui venez de l'expliquer : nous voulons éviter des comparaisons malencontreuses. Certains qualifieront la chose comme ils le voudront, mais assimiler suicide assisté et suicide, c'est exactement ce que nous ne voulons pas faire.
J'ai du respect pour vous, madame Genevard, car, en dépit de vos convictions, vos interventions sont généralement marquées par un certain sens de la modération. Mais comment pouvez-vous laisser entendre que Mme la ministre ne serait pas prête à engager une politique de prévention du suicide ?
Vous l'avez bel et bien laissé entendre, madame. Évitons de tels sous-entendus. Évitons de tout confondre. Le suicide assisté tel que vous l'entendez – ce que nous appelons l'aide à mourir – concerne une personne qui veut mourir parce qu'elle va mourir, qui veut mourir parce qu'on lui a dit qu'elle allait mourir – d'une maladie grave et incurab...
Ne confondons pas les choses et les mots. Nous sommes plus que jamais et autant que vous attachés à la prévention du suicide ! Ensuite, ne venez pas nous reprocher de ne pas vouloir du mot « euthanasie ». Nous ne voulons plus entendre des parallèles comme ceux qui ont été faits quand sont venus en discussion des amendements portant sur les per...
Pendant un peu plus d'une semaine, nous avons débattu du titre Ier qui vise à renforcer les soins palliatifs et d'accompagnement.
Le débat parlementaire a permis de conforter cet objectif. Je veux saluer l'ensemble des collègues parce que nous avons fait en sorte, de façon courtoise et apaisée, que le titre Ier ressorte plus fort qu'il n'était arrivé dans cet hémicycle : je ne peux que m'en réjouir. Nous avons amélioré la réponse primordiale au double impératif que nous a...
…et je considère que le travail que nous avons accompli sur le titre Ier vise à renforcer ces trois valeurs. Chaque malade, lorsque le pronostic vital est engagé et l'impasse thérapeutique prononcée, doit jouir de sa liberté, notamment celle d'accéder à des soins palliatifs, pour tous et partout. En adossant la stratégie décennale au titre Ier ...