Les amendements de Danielle Simonnet pour ce dossier
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Vous nous accusez de ne pas respecter la loi au motif que nous défendons la désobéissance civile. Nous vous répondons que vous n'appliquez pas la loi qui permet à l'État de réquisitionner des logements, alors que la France compte 3 millions de logements vacants. Dans la seule région Île-de-France, on dénombre plus de 4,4 millions de mètres carr...
Le pays compte pourtant 4 millions de personnes mal logées. Oui, quand des collectifs citoyens décident de réquisitionner des immeubles laissés vacants depuis des années, ils font œuvre utile. Figurez-vous qu'ayant été conseillère de Paris,…
…j'ai eu connaissance de plusieurs dossiers de réquisitions citoyennes s'étant conclus par des actions d'expropriation qui ont permis à des logements d'échapper à la spéculation et de retrouver des habitants puisqu'ils ont été transformés en logements sociaux. Oui, il y a actes de désobéissance civile servent l'intérêt général.
Nous estimons essentiel de supprimer l'article 2, car si la procédure d'expulsion dérogatoire, expéditive, sans jugement, est légitime lorsqu'il s'agit du domicile privé d'une personne, il est inacceptable de l'étendre aux autres locaux à usage d'habitation et aux locaux à usage économique. En effet, vous confondez la question de la propriété p...
Il importe d'être précis. Il me semble d'ailleurs que notre collègue Stéphane Peu l'a été. L'article 2 est révélateur, au fond, de l'esprit de la proposition de loi : si vous aviez vraiment voulu prendre en considération toutes les situations dans lesquelles un domicile peut, entre deux déménagements, rester non meublé,…
…vous l'auriez précisé. Mais tel n'est pas votre objectif, chacun le comprend bien : vous voulez étendre la notion de domicile à toutes les propriétés privées. Ce n'est plus du tout la même chose ! Vous ne cessez de brandir le droit de propriété. Je rappelle qu'il existe d'autres droits essentiels, comme le droit à la vie privée et familiale o...
« Les atteintes à la dignité d'autrui constituent une atteinte à notre propre dignité. » Le premier des droits est le droit à une vie privée et familiale, donc à un toit. Vous entendez le balayer d'un revers de main, pour permettre à de grandes sociétés, propriétaires de plusieurs immeubles – vous confondez d'ailleurs « domicile » et « immeubl...
Et c'est au nom de trois ou quatre cas que vous voulez étendre la notion de domicile à tous les logements vacants ?
Vous essayez de procéder à une rectification puisque, dans l'article 2, la notion de domicile s'étend à tout logement alors que, avec cet amendement, vous précisez que le logement doit contenir des biens meubles. Je souhaite vous rappeler une réalité qui ne cesse de se développer, non seulement à Paris mais aussi dans de nombreuses villes à fo...
Comprenez bien la situation dans laquelle nous nous trouvons. Si vous vous préoccupez de l'intérêt général, admettez que, face à une crise sociale qui s'amplifie, l'urgence absolue est de garantir un toit, un logement à toutes et à tous et non d'aggraver la crise du logement. Dès lors que, comme nous vous le disons, 200 000 familles se trouven...
J'ai été contactée dernièrement par des personnes qui occupaient, rue Saint-Denis, un bâtiment vide depuis plusieurs années et qui était à l'abandon. Et alors même qu'il n'y avait pas eu de décision de justice, une société de sécurité privée au service du propriétaire a décidé de faire justice elle-même : ses agents ont fait le siège du bâtimen...
Le sujet de ce sous-amendement est l'occasion pour moi et mes collègues d'affirmer que la proposition de loi va à l'encontre des droits des locataires et du droit au logement.
C'est l'occasion de rappeler le nombre d'expulsions locatives avec le concours de la force publique : il a atteint en 2019 un record, soit 16 700 expulsions – un chiffre en hausse constante depuis quinze ans. Vous vous rendez compte ? Cela signifie que 16 700 personnes ont subi un traumatisme suivi d'une errance sociale puisqu'elles ont mis sou...
Il vise à substituer au mot « habite », le mot « vive » à l'alinéa 3 de l'amendement n° 127. La commission a rejeté nombre de nos amendements qui auraient véritablement permis de débattre du cœur du problème : comment garantir le droit au logement pour toutes et tous en protégeant le droit des propriétaires, notamment des petits propriétaires,...
Vous avez refusé que l'on débatte de l'instauration d'une taxe annuelle sur les compléments de loyers dans les zones d'encadrement, ou du renforcement des sanctions pour les fraudes à la location si multiples – je pense par exemple au non-respect de l'encadrement des loyers dans les zones tendues. Vous avez refusé que l'on discute du délai de c...
…et tous ceux qui avaient occupé les logements vacants de la rue du Dragon. Par cet amendement, vous entendez criminaliser les individus qui n'occupent même pas le domicile de quelqu'un, à savoir une résidence principale ou secondaire. Vous voulez sanctionner le « concours matériel ou moral » à l'introduction dans le domicile d'autrui d'un an d...
Comment pouvez-vous passer à côté de l'action des nombreux collectifs, tels que Jeudi noir, qui ont justement dénoncé tous les logements vacants soumis à la spéculation immobilière ? Ils ont pris le risque de mener des opérations non seulement pour permettre à des personnes de se mettre à l'abri – voilà une action immédiate et concrète contre l...
Il vise à remplacer « Le concours matériel ou moral » par « L'assistance physique ou intangible » et, en conséquence, à ajouter un « e » final au mot « puni ».
Quel est l'esprit de cette proposition de loi si ce n'est de rompre avec une conception séculaire de la notion de domicile ? Cette notion ne s'est jamais confondue avec celle de propriété privée, mais vous souhaitez aujourd'hui le contraire, ce qui viole non seulement le principe de clarté et d'intelligibilité de la loi, mais aussi le principe ...
On peut obtenir l'expulsion des occupants d'un bien vide de meubles, dans lequel personne ne réside, en quelques jours et à moindre frais, en les privant de tout procès, comme c'est le cas avec les procédures d'évacuation de l'article 38 de la loi Dalo – c'est une disposition que nous ne remettons pas en cause pour autant.