Les amendements de Danielle Simonnet pour ce dossier
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…en racontant une fable qui distingue de très gentils propriétaires d'un côté, et d'affreux locataires au comportement abusif de l'autre. Mais connaissez-vous par ailleurs – on l'observe dans toutes nos permanences – le nombre de locataires qui, victimes de propriétaires abusifs ne respectant pas l'encadrement des loyers, se retrouvent à payer ...
Vous me voyez ravie de vous entendre dire qu'il faut absolument restaurer l'appréciation du juge, et ne pas laisser le locataire faire la démarche de demander un délai et de surseoir à l'expulsion, sachant que plus de 60 % des locataires ne sont pas accompagnés par un avocat dans les procédures. Ne pas en revenir à l'appréciation du juge serait...
Le sous-amendement n° 324, que nous avons examiné précédemment, visait à remplacer le mot « charges » par le mot « obligations ». J'y vois une bonne occasion de réfléchir, précisément, à nos obligations. En tant que députés, nous sommes des élus du peuple, des représentants de la nation : nous nous réunissons pour défendre l'intérêt général.
Or, nous venons d'assister à une scène assez étonnante. Quelle est notre obligation face la crise du logement – les termes sont importants – que notre pays traverse ? Elle est de laisser aussi peu de personnes que possible à la rue. Emmanuel Macron s'y était d'ailleurs engagé pendant la campagne pour l'élection présidentielle de 2017 – on voit ...
Le rapporteur, député du groupe Renaissance, s'est appuyé sur le vote de l'extrême droite pour empêcher une mesure qui aurait permis de restaurer les droits des locataires !
Que faites-vous de l'obligation d'humanisme qui s'impose à vous en tant que députés de la nation ? C'est absolument honteux !
Dans la droite ligne de ce qui vient d'être dit, j'insiste sur l'urgence qu'il y a à respecter le temps. Visiblement, le rythme des débats à l'Assemblée n'a pas permis à M. Kasbarian ni à nombre de députés de différents groupes de s'apercevoir que, juste à côté de l'Assemblée nationale, sur la place du Président-Édouard-Herriot, se tiennent des...
Nous devons effectivement gagner du temps : peut-être cela vous permettra-t-il enfin de vous déplacer – pas bien loin – pour rencontrer les membres du collectif et échanger avec eux. Vous avez néanmoins auditionné – je vous accorde au moins cela, monsieur Kasbarian – des représentants de la Fondation Abbé-Pierre. De quoi vous ont-ils fait part ...
Monsieur le rapporteur Kasbarian, votre proposition de loi, c'est une véritable fabrique à SDF. N'avez-vous pas honte ? Face à la crise du logement, à la crise sociale qui s'aggrave de jour en jour, n'avez-vous rien trouvé de mieux que de faciliter les expulsions pour impayé de loyer, que de criminaliser plus encore les occupants sans droit ni ...
Jusqu'à présent il y avait deux mois entre l'assignation et l'audience, ce qui laissait tout juste le temps d'élaborer un rapport social sur la situation du locataire. Avec la réduction des délais, le juge n'aura plus accès au rapport social. Il ne pourra plus suspendre la résiliation du bail afin de tenir compte de la situation du locataire qu...
Vous arrivez à la retraite mais il y a des tas de galères à surmonter dans votre dossier avant de toucher votre pension ? Dehors, expulsion !
Une épidémie bloque le pays et, confiné, vous ne pouvez plus travailler et le Gouvernement met des mois avant de vous accorder des aides : dehors, expulsion !
On compte, chers collègues, 4,1 millions de personnes mal logées et 2,4 millions de demandeurs ; 42 000 enfants sont sans domicile en France ; les loyers sont trop chers et le nombre de loyers impayés explose. Mais vous, votre priorité, c'est d'expulser.
Pire : vous aviez même prévu que si le locataire subissait la résiliation de son contrat tout en restant dans les lieux, il deviendrait locataire sans droit ni titre, donc en situation d'occupation illicite et risquerait trois ans de prison et 45 000 euros d'amendes. Ce texte est une fabrique de sans-abri. Quand Emmanuel Macron promettait en 2...
Parce que, figurez-vous, les locataires qui ont des difficultés pour payer leur loyer, eux aussi, quand ils sont retraités, touchent de trop petites pensions. Alors arrêtez votre hypocrisie : plus de 70 % des logements en location sont détenus par des gros bailleurs, gros bailleurs privés et bailleurs sociaux. Votre texte, c'est du sur-mesure ...
Le garde des sceaux lui-même a critiqué cette invention du domicile sans meubles. Le logement, pour vous, c'est d'abord et avant tout un produit financier sur l'étal du banquier, et ce placement doit rapporter : il vous faut défendre la rente coûte que coûte.
Le logement, pour nous, c'est un droit essentiel. Le droit au logement doit l'emporter sur le droit de spéculer sur le logement. C'est un bien à extraire du marché, de sa financiarisation.
Il y a donc bien d'autres mesures à prendre pour résoudre la crise du logement plutôt que de fabriquer des SDF à mettre en prison.