Publié le 30 mars 2023 par : M. Lachaud, Mme Abomangoli, M. Alexandre, M. Amard, Mme Amiot, Mme Amrani, M. Arenas, Mme Autain, M. Bernalicis, M. Bex, M. Bilongo, M. Bompard, M. Boumertit, M. Boyard, M. Caron, M. Carrière, M. Chauche, Mme Chikirou, M. Clouet, M. Coquerel, M. Corbière, M. Coulomme, Mme Couturier, M. Davi, M. Delogu, Mme Dufour, Mme Erodi, Mme Etienne, M. Fernandes, Mme Ferrer, Mme Fiat, M. Gaillard, Mme Garrido, Mme Guetté, M. Guiraud, Mme Hignet, Mme Keke, M. Kerbrat, M. Laisney, M. Le Gall, Mme Leboucher, Mme Leduc, M. Legavre, Mme Legrain, Mme Lepvraud, M. Léaument, Mme Pascale Martin, Mme Élisa Martin, M. Martinet, M. Mathieu, M. Maudet, Mme Maximi, Mme Manon Meunier, M. Nilor, Mme Obono, Mme Oziol, Mme Panot, M. Pilato, M. Piquemal, M. Portes, M. Prud'homme, M. Ratenon, M. Rome, M. Ruffin, M. Saintoul, M. Sala, Mme Simonnet, Mme Soudais, Mme Stambach-Terrenoir, Mme Taurinya, M. Tavel, Mme Trouvé, M. Vannier, M. Walter.
L’âge d’ouverture du droit à une pension de retraite mentionné au 1° du I de l’article L. 24 et au 1° de l’article L. 25 du code des pensions civiles et militaires de retraite ne peut être fixé au-delà de 62 ans.
Le Gouvernement et la minorité présidentielle, alliés de la droite, veulent imposer deux ans ferme contre l’avis de la population et la démocratie sociale. Alors qu’ils refusent toujours de retirer leur contre-réforme antidémocratique, voilà qu’ils ont l’outrecuidance de présenter un texte afin de « bâtir la société du bien vieillir » dans notre pays, pendant que nos aînés attendent toujours le plan Grand âge tant promis par la Macronie. L’hypocrisie de ce Gouvernement est sans limites : bâtir la société du bien vieillir sans engager les moyens nécessaires et urgents pour traiter les personnes dépendantes avec dignité, tout en menant la bataille contre le droit à la retraite de nos concitoyen·nes.
Le choix de rallonger la durée au travail porte particulièrement préjudice aux populations les plus vulnérables et à celles exerçant les métiers les plus précaires ou les plus affectés par une forme de pénibilité. Il apparaît très clairement que les impacts sociaux d’une telle disposition sont largement régressifs et confortent les inégalités sociales quand il conviendrait, à l’inverse, de les corriger pour une meilleure cohésion sociale.
Les femmes seront les premières victimes de cette réforme : ces mêmes femmes qui se retrouvent majoritairement en situation de grande précarité pendant leur vieillesse, ces mêmes femmes qui constituent la cohorte des proches aidants et de l’aide à domicile dans notre pays et se sacrifient face au manque de volonté politique de traiter le sujet du grand âge. Quelle prise en compte de la pénibilité pour ces milliers d’auxiliaires de vie sociale ?
Batir la société du bien viellir, c’est garantir celle du bien vivre. Pour ces raisons, il est inconcevable de reculer l’âge de départ à la retraite.
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