Publié le 30 mars 2023 par : M. Ruffin, Mme Abomangoli, M. Alexandre, M. Amard, Mme Amiot, Mme Amrani, M. Arenas, Mme Autain, M. Bernalicis, M. Bex, M. Bilongo, M. Bompard, M. Boumertit, M. Boyard, M. Caron, M. Carrière, M. Chauche, Mme Chikirou, M. Clouet, M. Coquerel, M. Corbière, M. Coulomme, Mme Couturier, M. Davi, M. Delogu, Mme Dufour, Mme Erodi, Mme Etienne, M. Fernandes, Mme Ferrer, Mme Fiat, M. Gaillard, Mme Garrido, Mme Guetté, M. Guiraud, Mme Hignet, Mme Keke, M. Kerbrat, M. Lachaud, M. Laisney, M. Le Gall, Mme Leboucher, Mme Leduc, M. Legavre, Mme Legrain, Mme Lepvraud, M. Léaument, Mme Pascale Martin, Mme Élisa Martin, M. Martinet, M. Mathieu, M. Maudet, Mme Maximi, Mme Manon Meunier, M. Nilor, Mme Obono, Mme Oziol, Mme Panot, M. Pilato, M. Piquemal, M. Portes, M. Prud'homme, M. Ratenon, M. Rome, M. Saintoul, M. Sala, Mme Simonnet, Mme Soudais, Mme Stambach-Terrenoir, Mme Taurinya, M. Tavel, Mme Trouvé, M. Vannier, M. Walter.
Dans un délai de trois mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport sur l’instauration d’un âge d’ouverture des droits à la retraite fixé à 60 ans pour les assuré·es exerçant la profession d’aide à domicile et d’auxiliaire de vie sociale.
Par cet amendement, nous demandons que les aides à domicile et les auxiliaires de vie sociale puissent partir à la retraite dès 60 ans.
Rosita a 61 ans, elle souffre de polyarthrite, c’est-à-dire qu’elle a mal au dos, qu’elle a mal au genou, qu’elle a mal au bras, parce que pendant deux décennies, elle a porté, porté, porté. Elle a porté des personnes âgées, une activité qui malheureusement, conduit souvent à l’invalidité.
Elle a décidé à un moment d’arrêter son métier à cause des douleurs et aussi car le Conseil départemental de Corrèze lui a dit « maintenant pour s’occuper des personnes âgées et leur donner à déjeuner, c’est une demi-heure. Tu n’auras plus 45min ou 1h. Et pendant ce temps-là, tu dois faire la vaisselle, passer un coup de balai et servir le repas. » Et elle disait « Non je ne peux plus m’occuper des gens comme ça. » Avec en plus ces souffrances.
Les métiers d’auxiliaires de vie sociale et d’aides à domicile sont des métiers dont la pénibilité n’est toujours pas suffisamment reconnue. Par cet amendement, nous demandons donc un âge légal de départ à la retraite à 60 ans pour les auxiliaires de vie sociale et les aides à domicile.
Seulement 41 % des aides à domicile se déclarent capables à poursuivre leur activité jusqu’à la retraite régie par les règles actuellement en vigueur. Leur rôle est essentiel : elles accompagnent au quotidien les personnes âgées ou handicapées.
Pour ce faire, elles s’occupent du ménage du logement, font les courses, s’occupent de papiers administratifs, préparent les repas ou s’occupent encore de l’entretien du linge... tous ces gestes indispensables du quotidien.
Mais les aides à domicile doivent aussi avoir une capacité physique suffisante pour aider les personnes dont elles ont la charge à se lever ou à se coucher.
Ce que l’on sait moins, c’est que 62 % des aides à domicile subissent une exposition à des risques infectieux, un taux nettement supérieur à la moyenne. Leurs conditions de travail sont également détériorées par le fait que 19 % d’entre elles subissent des journées morcelées. Cela allonge considérablement leur journée de travail.
C’est pourquoi, nous demandons que les aides à domicile et les auxiliaires de vie sociale puissent partir à la retraite dès 60 ans. Cet amendement a été rédigé sous la forme d’une demande de rapport en conséquence des règles de recevabilité.
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