Publié le 13 octobre 2022 par : M. Guedj, M. Aviragnet, M. Califer, M. Delaporte, M. Philippe Brun, M. Baptiste, Mme Battistel, M. Mickaël Bouloux, M. David, M. Delautrette, M. Echaniz, M. Olivier Faure, M. Garot, M. Hajjar, Mme Jourdan, Mme Karamanli, Mme Keloua Hachi, M. Leseul, M. Naillet, M. Bertrand Petit, Mme Pic, Mme Pires Beaune, M. Potier, Mme Rabault, Mme Rouaux, Mme Santiago, M. Saulignac, Mme Thomin, Mme Untermaier, M. Vallaud, M. Vicot, les membres du groupe Socialistes et apparentés.
Après l’article L. 3322‑2 du code de la santé publique, il est inséré un article L. 3322‑2‑1 ainsi rédigé :
« Art. L. 3322‑2‑1. – Le prix minimum de vente des boissons mentionnées aux 3° , 4° et 5° de l’article L. 3321‑1 ne peut être inférieur à 0,50 euros par décilitre d’alcool pur.
« Un décret en Conseil d’État précise les conditions de mise en œuvre du présent article. »
Cet amendement du groupe des députés socialistes et apparentés vise à instaurer un prix minimum aux boissons alcooliques.
Promue par l’OMS et basée sur des preuves de son efficacité, cette mesure cible les boissons alcooliques vendues très peu cher, et qui vise un public essentiellement jeune et/ou en situation de grande précarité.
Elle s’avère être un puissant outil de santé publique et un levier efficace de protection des populations les plus fragiles : elle permet entre autres de retarder les premières sur-consommations d’alcool. En Écosse, où la mesure est mise en place depuis mai 2018, un impact significatif auprès des plus gros consommateurs est relevé.
Pour rappel, l’alcool est le deuxième facteur de risque évitable concernant le cancer.
Par ailleurs, à l’occasion d’Octobre rose, la Ligue contre le cancer rappelle que l’alcool est le premier facteur de risque évitable dans le cancer du sein. Enfin, le coût social de l’alcool s’élève à 120 milliards d’euros en France (OFDT).
Par conséquent, il est proposé que le seuil en dessous duquel l’interdiction de vente s’applique soit fixé à 50 centimes par unité. A titre d’exemples, avec ce système, une bouteille de spiritueux de 70 cl ne pourrait pas être vendue en dessous d’une quinzaine d’euros et une bouteille de 75 cl de vin avec 12,5 % d’alcool ne coûtera pas moins de 5 euros.
La hausse des prix de ces boissons générera mécaniquement une hausse des produits issus de la TVA.
Il est proposé de flécher une partie des recettes fiscales vers le Fonds de lutte contre les addictions liées aux substances psychoactives.
Cet amendement a été travaillé avec la Ligue contre le cancer.
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