Publié le 6 octobre 2022 par : M. Mickaël Bouloux, Mme Pires Beaune, M. Baptiste, M. Philippe Brun, M. Aviragnet, Mme Battistel, M. Califer, M. David, M. Delaporte, M. Delautrette, M. Echaniz, M. Olivier Faure, M. Garot, M. Guedj, M. Hajjar, Mme Jourdan, Mme Karamanli, Mme Keloua Hachi, M. Leseul, M. Naillet, M. Bertrand Petit, Mme Pic, M. Potier, Mme Rabault, Mme Rouaux, Mme Santiago, M. Saulignac, Mme Thomin, Mme Untermaier, M. Vallaud, M. Vicot, les membres du groupe Socialistes et apparentés.
I. – Après l’alinéa 71, insérer l’alinéa suivant :
« IV bis. – Au deuxième alinéa du I de l’article 177 de la loi n° 2021‑1900 du 30 décembre 2021 de finances pour 2022, la date : « 30 juin 2026 », est remplacée par la date : « 31 décembre 2026 ».
II. – Compléter cet article par l’alinéa suivant :
« VIII. – La perte de recettes pour l’État est compensée à due concurrence par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services. »
Le présent amendement des députés Socialistes et apparentés et proposé par France Urbaine vise à étendre la pleine compensation des exonérations de taxe foncière sur les propriétés bâties en faveur du logement social aussi longtemps que durent ces exonérations elles-mêmes.
Cette compensation de l’État aux collectivités territoriales a été instaurée en loi de finances initiale pour 2022 à la suite des préconisations du rapport Rebsamen sur la relance durable de la construction de logements. Elle a permis de répondre au fait qu’en raison de la suppression de la taxe d’habitation sur les résidences principales et (de ses dégrèvements) et de la non compensation par l’État des exonérations de taxe foncière, les logements sociaux n’apportaient quasiment plus aucune recette fiscale aux collectivités, tout en entraînant des dépenses, justes et justifiées, pour les budgets locaux.
Le présent article prolonge les exonérations longues de taxe foncière sur les propriétés bâties en faveur du logement social du 31 décembre 2022 au 31 décembre 2026. L’article 177 de la LFI 2022, quant à lui, prévoit la compensation de ces exonérations jusqu’au 30 juin 2026.
Cet amendement accorde donc ces deux délais, précision d’autant plus importante que, traditionnellement, le nombre d’agréments de logements sociaux accordés chaque année est très significativement plus élevé au second semestre.
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