Publié le 20 octobre 2023 par : M. Fournier, Mme Belluco, Mme Arrighi, M. Bayou, M. Ben Cheikh, Mme Chatelain, Mme Garin, M. Iordanoff, M. Julien-Laferrière, Mme Laernoes, M. Lucas, Mme Pasquini, M. Peytavie, Mme Pochon, M. Raux, Mme Regol, Mme Rousseau, Mme Sas, Mme Sebaihi, M. Taché, Mme Taillé-Polian, M. Thierry.
Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :
(en euros) | ||
Programmes | + | - |
Infrastructures et services de transports | 0 | 0 |
Affaires maritimes, pêche et aquaculture | 0 | 0 |
Paysages, eau et biodiversité | 0 | 0 |
Expertise, information géographique et météorologie | 0 | 0 |
Prévention des risques | 20 000 000 | 0 |
Énergie, climat et après-mines | 0 | 0 |
Service public de l'énergie | 0 | 20 000 000 |
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables | 0 | 0 |
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires | 0 | 0 |
TOTAUX | 20 000 000 | 20 000 000 |
SOLDE | 0 |
Amendement de repli du CF1706 "Fonds Barnier".
Cet amendement vise à augmenter de 20 millions d'euros la dotation du Fonds de prévention des risques naturels majeurs (dit “fonds Barnier”) pour permettre un meilleur financement de la réfection et de la construction de systèmes de digues dans le cadre de la compétence GEMAPI (gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations) confiée aux intercommunalités, notamment dans le bassin fluvial de la Loire, qui présente un risque naturel majeur pour le pays.
Les inondations représentent en effet le premier risque naturel en France, avec plus de 17 millions de personnes exposées aux débordements de cours d’eau (ministère de la Transition écologique). Plusieurs facteurs aggravant se superposent : changement climatique augmentant la fréquence des épisodes extrêmes, artificialisation des sols intensifiant les phénomènes de ruissellement, essor de l’urbanisation dans les trajectoires naturelles d’écoulement des cours d'eau. Il est donc urgent d’adapter les territoires à cette nouvelle donne, et de les préparer à affronter des inondations qui pourraient se révéler d’une ampleur inédite, avec des conséquences dramatiques aux niveaux social, économique et environnemental.
La loi MAPTAM de 2014 a confié la gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations (GEMAPI) aux intercommunalités. Pour financer l’exercice de cette compétence, elles disposent de deux leviers principaux : la possibilité de mettre en place une taxe dédiée, la taxe Gemapi, qui ne peut dépasser 40€ par habitant, et faire appel à des subventions, par le biais du fonds Barnier ou de l’Agence de l’eau. Cependant, ces sources de financement ne sont pas suffisantes, et les intercommunalités sont très inquiètes pour le futur. La taxe Gemapi ne parvient pas à financer l’intégralité de la compétence : elle ne couvre que très rarement les investissements nécessaires, y compris lorsqu’elle est fixée au montant maximal autorisé par la loi. Par conséquent, les subventions jouent un rôle de plus en plus important, alors qu’il est toujours plus urgent de réaliser de grands travaux d’entretien et de construction de nouvelles digues, notamment dans le bassin de la Loire. Ce bassin compte 900 kilomètres de digues, pour un coût d’entretien et de gestion estimé par le Cerema de 8 000 € / km / an, soit 8 millions d’euros par an. La Communauté de Communes Touraine Ouest Val de Loire estime le besoin de financement pour avoir un niveau de protection « acceptable » à 350 millions d’euros sur 20 ans pour le bassin Loire, soit environ 17,5 millions d’euros par an.
Par conséquent, pour interpeller le gouvernement sur la nécessité de réfléchir à une solution pérenne pour donner les moyens aux intercommunalités d’exercer de manière adéquate leur compétence GEMAPI, et notamment pour qu’elles puissent entreprendre des investissements coûteux comme la réfection de digues, nous proposons d’augmenter la dotation du Fonds de prévention des risques naturels majeurs (dit “fonds Barnier”) pour l’année 2024, d’un montant de 20 millions d’euros. Ce montant permettrait de couvrir les besoins de financements du bassin de la Loire pour l’année 2024. Mais cette augmentation temporaire n’aura qu’un effet limité, et il appartient donc au gouvernement de consulter l’ensemble des acteurs afin d’établir un financement pérenne de la compétence GEMAPI.
Afin d’assurer sa recevabilité, l’amendement ponctionne 20 millions d’euros en AE et CP de l’action 11 « Soutien dans les zones non interconnectées au réseau métropolitain » (sous-action 11.02) du programme 345 « Service public de l’énergie » et ajoute 20 millions d’euros en AE et CP à l’action 14 « Fonds de prévention des risques naturels majeurs » du programme 181 « Prévention des risques ».
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