Publié le 22 septembre 2023 par : M. Valletoux, M. Marcangeli, M. Gernigon, M. Batut, M. Albertini, M. Alfandari, Mme Bellamy, M. Benoit, Mme Carel, M. Favennec-Bécot, Mme Félicie Gérard, M. Jolivet, M. Kervran, Mme Kochert, M. Lamirault, M. Larsonneur, Mme Le Hénanff, M. Lemaire, Mme Magnier, Mme Moutchou, M. Patrier-Leitus, M. Plassard, M. Portarrieu, Mme Poussier-Winsback, M. Pradal, Mme Rauch, M. Thiébaut, M. Villiers, Mme Violland.
Après la première phrase du premier alinéa de l’article L. 5132‑1 du code du travail, il est inséré une phrase ainsi rédigée : « En parallèle de l’emploi salarié, l’insertion par l’activité économique a également pour objet de permettre à ces personnes de bénéficier d’un accompagnement personnalisé à la création ou à la reprise d’entreprise , en vue de faciliter leur insertion professionnelle. »
Ce projet de loi porte l’ambition d’un emploi pour tous à travers un accompagnement renforcé des personnes qui en ont le plus besoin, une offre de services élargie et une transformation du service public de l’emploi et de l’insertion, entendu de manière large. Il vise ainsi le Plein Emploi en France en misant sur le développement de l’ensemble des voies pouvant permettre de l’atteindre.
Parmi l’offre de services élargie proposée aux personnes en recherche d’emploi, le projet de loi intègre à juste titre, à l’article 1, alinéa 16, la création et la reprise d’entreprises, en les reconnaissant comme des outils pertinents d’insertion sociale et professionnelle pour les personnes éloignées de l’emploi.
La création et la reprise d’entreprises n’ont en effet jamais été aussi fortes en France avec plus d’1 million de créations en 2022. Cette dynamique concerne les personnes éloignées de l’emploi : sur l’ensemble des Français placés dans une dynamique entrepreneuriale, 23% relèvent de la “catégorie pauvre” et 24% n’ont pas de diplôme. Plusieurs expérimentations et programmes récents portés par le ministère du travail ont par ailleurs démontré l’impact de la création d’entreprises en matière d’insertion
Mais malgré la réussite de ces expérimentations et leur ciblage sur les publics des politiques de l’emploi et de l’insertion, et l’ajout de la création d’entreprise dans les outils à disposition du service public de l’emploi, les structures de l’accompagnement à la création d’entreprises des personnes éloignées de l’emploi ne sont pas intégrées en l’état actuel du texte dans le réseau France Travail, alors qu’un des objectifs est pourtant d’amplifier le lien entre les réseaux spécialisés et les publics éloignés de l’emploi souhaitant créer leur entreprise.
En effet, l’article 4 du présent projet de loi, qui définit la composition du réseau France Travail, ne les intègre pas parmi les personnes morales pouvant constituer ce réseau : l’alinéa 18 de l’article 4 mentionne bien parmi les personnes morales de l’article L.5311-4 du Code du travail « Les organismes liés à l'État par une convention mentionnée à l'article L. 5132-2, relative à l'insertion par l'activité économique de personnes rencontrant des difficultés sociales et professionnelles particulières » ; mais les structures de l’accompagnement à la création d’entreprises des personnes éloignées de l’emploi, si elles relèvent de facto du secteur de l’IAE, ne le sont pas dans le droit, car l’insertion par l’activité économique est aujourd’hui définie exclusivement par le prisme de l’emploi salarié dans le Code du Travail. Elles ne sont donc pas incluses dans cet article.
Cet amendement vise donc à compléter l’article L. 5132-1 du code du travail sur la définition de l’IAE, en y ajoutant dans son objet l’accompagnement à la création d’entreprises pour les personnes éloignées de l’emploi, ce qui permettrait aux structures en question d’être incluses dans l’article L.5311-4 du Code du travail et donc d’être concernées par l’article 4 du présent Projet de loi.
Cette évolution permettrait de mettre en cohérence les dispositifs d’accompagnement des demandeurs d’emploi prévus à l’article 1 du présent projet de loi et la composition du réseau de France Travail prévu à l’Article 4. sociale et professionnelle des publics considérés comme éloignés de l’emploi selon les critères administratifs de l’insertion par l’activité économique (IAE), correspondant à ceux précisés à l’alinéa 22 de l’article 1 du projet de loi.
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