Publié le 14 juillet 2022 par : M. Delautrette, M. Aviragnet, M. Baptiste, Mme Battistel, M. Bouloux, M. Philippe Brun, M. Califer, M. Alain David, M. Delaporte, M. Echaniz, M. Olivier Faure, M. Garot, M. Guedj, M. Hajjar, Mme Jourdan, Mme Karamanli, Mme Keloua Hachi, M. Leseul, M. Naillet, M. Bertrand Petit, Mme Pic, Mme Pires Beaune, M. Potier, Mme Rabault, Mme Rouaux, Mme Santiago, M. Saulignac, Mme Thomin, Mme Untermaier, M. Vallaud, M. Vicot, les membres du groupe Socialistes et apparentés.
I. – Au plus tard le 30 septembre 2022, le Gouvernement remet au Parlement un rapport évaluant en matière de souveraineté énergétique, notamment s’agissant de l’approvisionnement extérieur en gaz naturel, de la mise en œuvre d’un plan d’action national permettant d’accélérer, dans le parc privé de logements, les rénovations énergétiques globales et performantes. Ce rapport évalue également l’impact d’un tel plan sur le niveau de vie des ménages, y compris dans le cadre de la mise en œuvre d’un dispositif supprimant le reste à charge des ménages pour les travaux de rénovation les plus performants.
II. – Au plus tard le 1er novembre 2022, est publié un plan d’action national relatif à l’accélération, dans le parc privé de logements, des rénovations énergétiques globales et performantes. Ce plan prend notamment en compte les enjeux en matière de souveraineté énergétique et de niveau de vie des ménages sur le fondement du rapport mentionné au I.
Le présent amendement des députés Socialistes et apparentés vise à accompagner la mise en œuvre d’un plan d’action national relatif à l’accélération, dans le parc privé de logements, des rénovations énergétiques globales et performantes afin de renforcer notre souveraineté énergétique par la réduction de nos besoins, notamment de gaz naturel.
Comme le confirme le premier bilan de l’Observatoire de la rénovation énergétique, si le nombre total d’opérations de rénovation a augmenté ces dernières années, ces dispositifs ne ciblent pas suffisamment les opérations globales et performantes.
Or, de nombreux rapports ont démontré que vouloir étaler dans le temps les rénovations revenait, bien souvent, à « tuer » les gisements d’économie disponibles. Alors que les installations de chantier et la main d’œuvre représentent l’essentiel du coût des travaux, le centimètre d’épaisseur d’isolant supplémentaire n’a qu’un coût marginal. Il est donc économiquement avantageux de viser la rénovation énergétique la plus performante d’emblée.
C’est pourquoi, sous la précédente législature, afin d’améliorer le pouvoir de vivre des propriétaires occupants et des locataires, le Groupe Socialistes et apparentés a défendu une proposition de loi portant création d’une « prime pour le climat » ayant pour objectif d’accompagner, dans le parc privé, l’ensemble des propriétaires dans la réalisation de travaux améliorant significativement la performance énergétique du logement.
Cette prime pour le climat est un dispositif simple, ayant vocation à se substituer à MaPrimeRénov’ et à l’ensemble des mécanismes existants.
Elle permettrait d’instaurer un « zéro reste à charge » au moment des travaux grâce à un dispositif d’avance à 100 %, levant ainsi les freins pour les ménages qui n’ont pas d’apport ou ne peuvent emprunter de manière importante. Avec trois tranches de subventions (20 %, 30 % et 40 %) et une majoration de 10 % en zone rurale, elle permettrait de prendre en compte la situation sociale des propriétaires.
De plus, les bénéficiaires de la prime seraient accompagnés du début à la fin de leur projet par l’Anah (Agence nationale de l’habitat), les délestant de la gestion administrative du dispositif.
La « prime pour le climat » permettrait de répondre efficacement aux urgences (sociales, environnementales, en matière de souveraineté énergétique…) du moment. Elle pourrait être intégrée à un plan d’action plus global, tel que proposé par le biais de cet amendement, incluant d’autres actions (éventuellement en matière d’accompagnement et de formation des professionnels de la filière, de coordination des acteurs publics et privés, de communication…), travaillées en lien avec les acteurs du secteur du bâtiment et les associations de lutte contre la précarité énergétique.
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