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« Les voyages forment la jeunesse », écrit Montaigne. Il est bien difficile de ne pas être d'accord avec cette célèbre citation eu égard aux vertus et aux bénéfices du voyage quand on est au début de sa vie. Mais il n'est pas nécessaire de partir loin pour s'ouvrir au monde et aller à la rencontre de l'environnement. Il n'est pas nécessaire non plus d'attendre les études pour voyager et connaître notre pays. ...
...s comme un point fondamental de leur construction. Permettez-moi de citer l'expérience de la jeune Neïla, habitante de Rosny-sous-Bois en Seine-Saint-Denis dans ma circonscription, qui a effectué son stage de troisième à mes côtés. Elle m'a fait part de son expérience de classe de découverte et de tout ce que celle-ci a pu lui apporter. En classe de CM2, elle a pu découvrir la Bretagne lors d'un voyage placé sous le signe de la découverte des sites néolithiques et médiévaux bretons. Ce voyage lui a permis de mieux comprendre l'histoire de France et de s'y intéresser davantage, de s'évader dans une région qu'elle n'avait pas encore visitée, mais aussi de mieux découvrir ses camarades en dehors des murs de l'école. Selon nous, socialistes, une telle expérience doit être un droit pour tous les en...
C'est pourquoi nous défendrons des amendements pour que tout enseignant qui s'engage dans un projet de classe de découverte puisse recevoir une prime décorrélée de la signature du pacte enseignant. Enfin, nous considérons que favoriser l'accès des enfants aux classes de découverte est absolument essentiel et que chaque avancée permettant un départ en voyages scolaires de tous les enfants est une bonne occasion qu'il nous faut saisir.
La proposition de loi d'Émilie Bonnivard est tout sauf un texte anecdotique, contrairement à ce que j'ai pu entendre dans la bouche de certains collègues. Elle pose une question et y répond. On lui reproche de ne pas tout traiter, mais quand une loi prétend tout traiter, en général elle ne traite rien. Faire le constat qu'il existe des freins financiers à l'organisation des voyages de découvertes et vouloir y apporter des réponses devrait nous réjouir, car la loi ne doit pas être bavarde, mais utile. C'est une question de vie quotidienne pour les enfants, les enseignants et les parents. Les classes de découverte représentent un enjeu éducatif et pédagogique indéniable. Chaque lieu devient un livre et nul n'est besoin de faire l'apologie des vertus de la pédagogie hors les...
...fs des classes de découverte ont fortement augmenté, en raison du coût du transport et du prix des séjours. De ce fait, les classes partent moins souvent, moins loin et moins longtemps. Il est donc tout à l'honneur de l'éducation nationale de les encourager et de notre assemblée de vouloir les relancer. L'article 1er de la proposition de loi prévoit de créer un fonds national d'aide au départ en voyages scolaires, à partir de trois nuitées, afin de prendre en charge une partie des dépenses. Le groupe Démocrate soutient aussi pleinement l'attribution d'une indemnité pour les enseignants qui s'engagent dans l'organisation et l'accompagnement d'une classe de découverte, pour une durée d'au moins trois nuitées également. Enfin, le texte est renforcé par l'ajout, en commission, d'une demande de ra...
Chacun de nous garde en mémoire le souvenir nostalgique de séjours effectués pendant sa scolarité, dont l'évocation reste gravée à jamais. Cependant, malgré les bénéfices pédagogiques et éducatifs avérés des voyages scolaires, nous constatons depuis ces dernières années une tendance à la baisse de leur nombre, en raison des lourdeurs administratives et de la dimension financière de tels voyages, dont le coût a particulièrement augmenté. Cette situation génère ainsi des inégalités territoriales, car les règles de financement sont différentes d'une collectivité à l'autre et dépendent de politiques plus ou moi...
...ue est actuellement en difficulté et de nombreux établissements peinent, voire renoncent, à proposer aux enfants des temps scolaires qui participeraient pourtant tout autant à leurs apprentissages et à leur autonomie que les cours dispensés dans les salles de classe. Trop d'établissements publics renonçant aux classes de découverte, faute de moyens, nous proposons que le fonds d'aide au départ en voyages scolaires soit orienté prioritairement vers eux.
J'ai souligné dans la discussion générale le montant dérisoire initialement alloué au fonds national d'aide au départ en voyages scolaires : 3 millions d'euros par an. Même si la circulaire du 13 juin 2023 mentionne l'ensemble de la scolarité obligatoire, je me focaliserai sur la scolarité élémentaire, qui dure cinq ans. Cinq fois trois millions, cela fait 15 millions d'euros. Divisons cette somme par le nombre d'élèves scolarisés chaque année à l'école élémentaire, soit plus de 4 millions, nous obtenons 3,70 euros par él...
Je partage votre opinion. Tout d'abord, je me félicite d'avoir déposé dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances pour 2024 un amendement visant à créer un fonds national d'aide au départ en voyages scolaires doté de 3 millions d'euros. Il a été retenu par le Gouvernement et c'est une manière de mettre un pied dans la porte – rien n'existait auparavant. Je ne peux évaluer si ce montant sera suffisant mais je me doute qu'il ne le sera sans doute pas. En revanche, le montant annuel de ce fonds ne devra pas être fixé par décret mais par la loi. La rédaction de votre amendement n'est donc pas a...
...élèves n'ont accès qu'à une école privée. Vous ne pouvez pas m'accuser de défendre le privé puisque j'étais professeure dans le public. J'ai été maire d'une petite commune dans l'Ouest de la France qui n'avait qu'une école privée et je puis vous assurer que l'IPS n'y était pas très élevé. Il faut aider également ces enfants, dont les parents sont ouvriers pour certains, à partir en vacances et en voyage scolaire.
Madame Bannier, nous aurons l'occasion de poursuivre cette discussion puisque je défendrai d'autres amendements qui vont dans le même sens que celui de Mme Pochon. Madame Bonnivard, je préfère toujours préciser les choses à l'écrit. Par l'amendement n° 14, nous proposons d'indiquer à la suite de l'alinéa 2 que « La nation se fixe comme objectif que chaque élève parte en voyage scolaire au moins une fois à l'école primaire, quelles que soient les ressources dont dispose sa famille. » Cet ajout vise d'abord à inscrire de manière formelle dans la loi un objectif défini au niveau national et pour toutes les écoles. Ensuite, je l'ai souligné au cours de la discussion générale, cette proposition de loi ne traite pas le problème du reste à charge pour les familles. S'engager...
...re partir une classe de collégiens. En effet, alors que quasiment toutes les écoles, grâce à l'aide des municipalités que je salue, réduisent la participation maximale des familles à 75 euros par semaine, soit 15 euros par jour et par élève, ce n'est malheureusement pas le cas des collèges : la participation demandée aux familles y est nettement supérieure, ce qui rend impossible un bon nombre de voyages scolaires. En outre, au collège, tous les voyages scolaires ne sont pas des voyages de classes – certains sont organisés par les professeurs de langues, par exemple. Seuls les élèves dont les familles ont les moyens ou ceux qui sont sélectionnés partent. Le fait d'inscrire ce principe dans le cadre de l'école primaire serait une garantie d'universalité que n'offre absolument pas la référence au ...
Je partage l'opinion de notre collègue Walter, c'est pourquoi je soutiens l'amendement n° 13. Cette proposition de loi vise à favoriser les classes de découverte en primaire, dont l'intérêt pédagogique pour l'enfant n'est pas comparable à celui des voyages scolaires organisés au collège – ce ne sont pas les mêmes voyages. Il est essentiel, dans le contexte actuel, de graver ce principe dans la loi. Le terme de nation est très important pour moi.
Je m'interroge sur la nécessité d'apporter une nouvelle aide publique aux établissements privés pour l'organisation des voyages scolaires. Le financement des établissements privés sous contrat repose déjà en grande partie sur le financement public : pour le premier degré, 55 % des financements sont publics. Si plusieurs établissements privés présentent une certaine mixité scolaire et sociale, celle-ci connaît un net recul dans les établissements privés depuis une vingtaine d'années. En juin 2023, la Cour des comptes nota...
J'aimerais souligner l'incohérence idéologique dont fait preuve M. Walter. Comment, dans un premier amendement, préciser que « la nation se fixe comme objectif que chaque élève parte en voyage scolaire au moins une fois à l'école primaire » et, dans le suivant, exclure certains établissements du bénéfice des aides, ce qui empêcherait les enfants qui y sont scolarisés de participer à une classe de découverte ?
Par cohérence avec les modifications proposées à l'article 2, nous souhaitons ouvrir le bénéfice du fonds aux voyages scolaires comportant au moins deux nuitées, au lieu de trois comme le propose la rédaction actuelle.
Mme Descamps avait déposé un amendement visant à accorder les aides aux voyages scolaires ne prévoyant qu'une nuitée, ce que prévoyait la rédaction initiale. Il n'a pas été défendu et je regrette de ne pas avoir eu le réflexe de le reprendre. Je suis d'accord avec vous, madame la ministre, il est important de développer les séjours longs. Rappelons qu'il fut un temps où les classes de découverte s'étalaient sur deux semaines, voire trois, ce qui permettait de conserver des...
Il vise à conditionner, pour ainsi dire, le bénéfice des aides du fonds national à l'existence d'une aide financière, destinée aux voyages scolaires, accordée à l'école par une collectivité territoriale ou par un établissement public de coopération intercommunale (EPCI). Cette complémentarité des aides aurait deux vertus. D'une part, elle permettrait de soutenir les collectivités et les EPCI qui réalisent déjà un effort financier pour favoriser l'organisation des voyages scolaires. D'autre part, elle pourrait inciter les collectiv...
Cela dit, l'amendement présente un problème formel qui m'inquiète ; je rejoins en cela les propos de Mme Keloua Hachi. En effet, si une mairie souhaite empêcher une classe de partir en voyage, il lui suffira de ne pas verser de subvention, ce qui contraindra l'État à retirer la sienne, laissant l'école sans financement. Je précise que la situation décrite par Mme Keloua Hachi existe déjà, par exemple dans le cas des projets culturels. Je viens d'un département rural où les communautés de communes sont de taille réduite et disposent de peu de moyens. Lorsque la direction régionale des...
...itoriale et sociale. Pour des raisons d'équité, il est absolument nécessaire de prendre en considération l'IPS de l'établissement, variant selon le lieu où il est situé et donc selon la situation sociale des familles qui résident dans cette zone et y scolarisent leurs enfants. Toutefois, il convient aussi de prendre en compte sa situation territoriale, car ce n'est pas la même chose de partir en voyage selon que l'on habite un village ardéchois situé à deux heures de route de la gare la plus proche ou d'une ville moyenne où la gare se trouve à dix minutes de l'école. Certains élèves doivent, par exemple, descendre de la montagne avant d'accéder à l'autoroute ou au train. De telles différences territoriales affectent l'organisation et le financement des classes de découverte.