151 interventions trouvées.
...rds d'euros en autorisations d'engagement et en crédits de paiement. Aucun mouvement de crédit majeur par voie législative ou réglementaire n'est à signaler. Je concentrerai mon analyse sur quelques points saillants de l'exécution 2023 pour ce qui concerne les deux programmes composant le budget de l'enseignement supérieur. En premier lieu, le programme 150 Formations supérieures et recherche universitaire finance la formation initiale et continue, de la licence au doctorat. Les crédits de paiement exécutés progressent de 693 millions d'euros par rapport à 2022, pour s'établir à plus de 15 milliards d'euros. Le taux d'exécution dépasse légèrement les 100 %. L'exécution 2023 est marquée, cette année encore, par le respect de la trajectoire de la loi de programmation de la recherche. Je me félic...
Pour en revenir au programme 231 Vie étudiante, le rapporteur spécial Charles Sitzenstuhl suggère, pour remédier aux difficultés budgétaires du réseau des œuvres universitaires, de réfléchir au « déverrouillage des ressources propres des Crous ». Vous-même avez indiqué, madame la ministre, vouloir revenir au fonctionnement qui prévalait avant la période d'inflation que nous avons connue. Cela signifie-t-il que vous accueillez favorablement la proposition du rapporteur spécial ? J'en serais très inquiet car, même si le plus fort de l'inflation est derrière nous, la haus...
Je salue l'exécution presque parfaite des budgets en 2023, qui conforte l'accroissement des ressources en matière de recherche universitaire ainsi que le respect de la trajectoire définie dans la loi de programmation de la recherche, comme la Cour des comptes le souligne dans sa note d'analyse. Cette loi prévoyait la création de chaires de professeur junior. Après un démarrage difficile, qu'en a-t-il été en 2023 ? La France accuse un retard significatif en matière de ressources propres des universités, en particulier par rapport aux...
... deuxième poste budgétaire, après la masse salariale. Elle soulignait la nécessité de remettre à niveau ce patrimoine, « dont un tiers est dans un état peu ou pas satisfaisant et qui ne répond que rarement aux besoins de sobriété énergétique ». Quel est l'effort global, tous financeurs confondus – État, collectivités locales, universités – consenti en 2023 pour assurer la rénovation des bâtiments universitaires ? Je tiens par ailleurs à saluer l'action de Laurent Marcangeli, qui a utilisé le droit de tirage du groupe Horizons pour créer une commission d'enquête relative au respect des valeurs de la République et du pluralisme dans l'enseignement supérieur. De très graves dérives sont en effet constatées au sein des universités françaises – je pense à l'organisation du « Hijab Day » à Sciences Po Paris...
...éserve de précaution. S'agissant du premier point, je salue la réforme d'envergure du régime des bourses sur critères sociaux lancée sous votre impulsion et qui a produit ses premiers effets, même si l'effort doit être maintenu pour garantir d'égales conditions de réussite à tous les étudiants. À cet égard, comment mieux anticiper chaque année le nombre de boursiers ? Pour ce qui est des œuvres universitaires, vous nous avez rassurés quant à la prise en compte des surcoûts exceptionnels liés à l'inflation. Quelle réorganisation du système envisagez-vous pour faire suite aux propositions de l'Inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche (IGESR) ? Enfin, le Président de la République a appelé de ses vœux un choc de simplification dans le domaine de la recherche publique fondamentale...
...riaux. Cela fait courir un risque de décrochage à la recherche publique française. Quelles mesures comptez-vous prendre pour remédier à cette baisse d'attractivité des métiers scientifiques ? Quel est le bilan du financement des thèses par l'intermédiaire des conventions de formation par la recherche en administration (Cofra) ? Plus généralement, nous regrettons que le doctorat, plus haut diplôme universitaire, soit insuffisamment valorisé dans le monde socio-économique. Comment comptez-vous y remédier ?
S'agissant du programme 150 Formations supérieures et recherche universitaire, la Cour des comptes a relevé un accroissement important des fonds de roulement des établissements de l'enseignement supérieur : ils se montent désormais à 2,5 milliards d'euros, soit une progression de 22 % entre 2020 et 2023. Un fonds de roulement de cette importance est-il indispensable ? La Cour des comptes, encore, déplore, à propos du programme 191, une pratique de dégel systématique a...
... pour ces formations, dans le cas précis où la demande excède les capacités d'accueil, l'établissement peut classer le dossier des candidats. Il n'existe pas, à ce jour, de données sur le coût moyen annuel d'un étudiant inscrit en licence à l'université. La subvention pour charge de service public attribuée par l'État aux universités s'élève à 9 348 euros par étudiant et par an, mais tous grades universitaires confondus. Ce chiffre ne distingue pas les étudiants inscrits en licence de leurs camarades inscrits en master ou au-delà. Plus regrettable encore, il n'intègre pas les dépenses de vie étudiante du réseau des Crous, qui représentent pourtant des montants importants – les seules bourses sur critères sociaux s'élèvent à 2, 48 milliards d'euros en 2024. Il faut donc prendre le chiffre de 9 348 euro...
...péré l'échec en creux que le taux de 49 % de réussite en licence représente en précisant que seulement 22 % des étudiants sortaient sans diplôme. C'est encore beaucoup – près d'un étudiant sur quatre –, même si les autres pays de l'OCDE font moins bien. Derrière les décrochages, il y a la question de l'orientation, on l'a vu, mais n'y a-t-il pas aussi un problème d'impréparation à l'environnement universitaire, complètement différent de celui du lycée ? Si je partage votre point de vue concernant la formation continue, il me semble difficile de faire passer les jeunes dans le monde de l'entreprise immédiatement après le baccalauréat. Cette formation très générale ne correspond pas aux attentes des entreprises.
...ite vous poser trois questions qui font écho à l'actualité. Dans le cadre du plan d'économies budgétaires de 10 milliards d'euros élaboré par le Gouvernement, le ministère de l'économie et des finances a annulé 904 millions d'euros des crédits pour 2024 de la mission interministérielle Recherche et enseignement supérieur (Mires). Cette décision suscite de fortes inquiétudes, dans le monde universitaire en particulier. Pourriez-vous détailler précisément sur quelles actions et politiques publiques porteront ces annulations de crédits ? La précarité dans laquelle vivent de nombreux étudiants nous préoccupe vivement. Le Gouvernement s'est engagé dans une indispensable réforme du système des bourses sur critères sociaux dont la première étape a consisté à revaloriser leur montant et à augmenter le...
... préconisait la refondation des missions dévolues aux établissements de recherche tels que le CNRS, avec la volonté à peine cachée de les démanteler progressivement et d'en finir avec le statut de chercheur. C'est cohérent avec les coupes massives dans le programme Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires qui supporte plus d'un tiers d'économies. Les chercheurs et les universitaires sont fatigués, et nous sommes très loin de l'émancipation des acteurs que vous revendiquez. Jamais le besoin de recherche scientifique et de qualifications pour nos jeunes n'a été aussi important ; peut-être serait-il temps, madame la ministre, que vous démissionniez pour protester contre ces politiques qui nous mènent dans le mur.
...putés de près d'un milliard d'euros. Ils font partie des domaines les plus touchés par les mesures d'économies demandées par Bercy, avec une réduction de crédits de 328 millions d'euros pour le programme Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires, 160 millions pour le programme Vie étudiante et 100 millions pour le programme Enseignement supérieur et recherche universitaire. En résumé, aucun domaine n'y échappe. Vous nous dites qu'il n'y aura pas de baisse des subventions aux universités, aux organismes de recherche et aux Crous. Mais la razzia sur les réserves interdira désormais toute aide aux universités qui en auront besoin, ces universités déjà en grande difficulté en raison de la non-compensation des mesures salariales que vous avez engagées et du surcoût ...
...p tard, une fois de plus ! Si vous n'avez pas décidé d'agir maintenant, quand comptez-vous le faire contre les insultes racistes, les ratonnades, le cyber-harcèlement, les agressions physiques, les collages racistes, sexistes, homophobes, transphobes ? Cette phase violente traduit l'institutionnalisation de l'extrême-droite par une nouvelle stratégie dangereuse visant à s'intégrer à la démocratie universitaire pour mieux diffuser ces idées nauséabondes et haineuses. Peu à peu, les syndicats d'extrême-droite se faufilent dans les élections universitaires, présentent de plus en plus de listes et obtiennent parfois des élus. Ces signaux sont alarmants. Vous avez condamné les violences antisémites ; vous auriez également pu condamner les pratiques des syndicats d'étudiants d'extrême-droite. Vous qui aviez ...
...qui ne peuvent pas poursuivre leurs études comme ils le souhaiteraient – la plupart des organisations étudiantes estiment les besoins à 30 000 places au moins. Quel est le bilan de la nouvelle plateforme d'admission Mon Master ? Sabrer les réserves de précaution, c'est aussi renoncer à lutter plus efficacement contre la précarité croissante qui frappe les étudiants. Alors que de nombreuses cités universitaires sont insalubres et que les files d'attente ne désemplissent pas devant les distributions d'aide alimentaire sur les campus, l'annonce de la fin du gel des loyers dans les Crous est un signal inacceptable pour notre groupe. Doit-on en outre craindre un nouveau report de la deuxième étape de la réforme des bourses, ou une ambition moindre ? Une réforme structurelle est urgente pour permettre de mi...
Lors de la pandémie de covid-19, votre ministère avait lancé le repas à un euro dans les restaurants des Crous. Par la suite, cette mesure a été maintenue pour les étudiants boursiers et précaires. Néanmoins, certains étudiants n'ont pas eu accès à ce tarif, notamment les étudiants en BTS ou IUT de certains lycées de villes moyennes éloignées des grands centres universitaires, qui ne peuvent pas aller se restaurer dans un Crous. Lors d'une précédente audition, il m'avait été indiqué que des conventions en cours de signature permettraient à terme à tous les étudiants éligibles de bénéficier de repas à un euro. Pouvez-vous dresser le bilan du dispositif et nous assurer que désormais chaque étudiant éligible aux repas à un euro peut y avoir accès ?
..., ce qui affecte leur capacité à se procurer alimentation et soins. La vétusté de certains logements du Crous et le manque d'offres obligent les plus démunis à accepter des logements dégradés et des baux illégaux. L'explosion des factures d'énergie et du montant des loyers rend les conditions d'études difficilement tenables. Pourtant, la nouvelle présidente du Cnous, le Centre national des œuvres universitaires et scolaires, a prévu une augmentation des loyers de 3,5 % alors que, pour beaucoup d'étudiants, chaque euro compte. Vous nous annoncez que les économies budgétaires voulues par Bruno Le Maire se feront notamment sur le programme immobilier ; de quoi s'agit-il précisément ? Je n'ose croire à un nouveau coup de rabot alors que l'accès à un logement décent doit être au cœur de nos préoccupations e...
...nts et de l'espoir chez les patients des campagnes qui espèrent que ce dispositif incitera à l'installation de jeunes médecins près de chez eux. Pourriez-vous les rassurer tous en précisant les contours de cette réforme ? Le décret d'application paru le 9 août dernier a défini la maquette du diplôme d'études spécialisées de médecine générale mais des interrogations demeurent. Les maîtres de stage universitaires capables de former les étudiants à la médecine de ville seront-ils assez nombreux ? Si ce n'est pas le cas, comment encourager les professionnels de santé à s'engager dans une maîtrise de stage ? Comment donnera-t-on effectivement priorité aux stages en zones de sous-densité médicale ? Enfin, cette réforme est-elle engagée en coordination avec les autres réformes du deuxième cycle des études méd...
La nouvelle plateforme Monmaster.gouv.fr est ouverte depuis une semaine et, déjà, des étudiants nous écrivent pour nous dire, par exemple, que la plateforme ne reconnaît pas les doubles licences, ou que les étudiants n'ont aucun moyen d'indiquer s'ils sont partis en échange universitaire pour un seul semestre ou pour toute l'année. Les utilisateurs de la plateforme, déjà surchargés de travail universitaire, doivent passer des heures à réparer ces oublis. Ce temps perdu s'ajoute à celui qu'il leur faut pour rédiger les nombreuses lettres de motivation nécessaires pour espérer ne pas faire partie à la prochaine rentrée des milliers d'étudiants qui, comme ce fut le cas pour cette an...
Ma question porte sur l'égalité entre les territoires et l'égalité des chances pour tous les étudiants. À Rodez, un institut universitaire de technologie rattaché à l'Université de Toulouse-Capitole et l'Institut national universitaire Champollion accueillent près de 2 000 étudiants. Ces sites infra-métropolitains sont nécessaires pour pallier les inégalités d'accès à l'enseignement supérieur dans certaines régions et prévenir l'autolimitation de certains jeunes dans la poursuite des études. Mais dans cette ville dite d'équilibre un...
...r ! En plus de la violence quotidienne qu'est la vie dans des logements insalubres dont ils n'ont pas à payer la rénovation, il y a dans cette annonce une violence symbolique qui s'ajoute à l'autre violence symbolique qu'est l'expulsion des logements Crous pour la durée des Jeux olympiques. C'est une forme de racket de faire payer aux plus précaires des étudiants précaires la rénovation des cités universitaires après avoir consenti exonérations de cotisations sociales et baisses d'impôts aux ultra-riches.