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...la RATP sont restés vacants parce que personne ne veut plus faire ces métiers à cause de vous. Peut-être cela ne vous intéresse-t-il pas, contrairement aux usagers du RER C, par exemple, qui ont subi la suppression de dix-neuf trains en septembre. Oui, les usagers sont directement victimes de votre politique de casse sociale qui détruit les conventions collectives conquises de haute lutte par les travailleurs.
À force de fatiguer les travailleurs, plus personne ne voudra faire rouler vos trains – et ce pays. Voilà où vous nous menez.
...de remplacement, les catégories actives. Ce sont toutes ces personnes que, par votre réforme, vous voulez faire travailler deux ans de plus. Tous les droits en matière de retraite sont nés des régimes spéciaux. Il a été décidé, en 1946, de les conserver tant que le régime général n'assurait pas les mêmes droits. La situation n'ayant pas évolué, il faut les maintenir. Vous cherchez à opposer les travailleurs entre eux, mais cela ne fonctionne pas : votre réforme suscite un rejet immense, comme le montrent les manifestations massives organisées par l'ensemble des syndicats unis pour en obtenir le retrait.
Nul doute que les salariés concernés par les régimes spéciaux sauront, avec leurs syndicats et aux côtés des autres travailleurs, utiliser les moyens à leur disposition pour vous imposer le retrait de cette réforme. Pour notre part, nous les soutenons totalement et nous continuerons de le faire.
Le rejet est massif. Les Français usent de pédagogie – l'art de la répétition – avec vous, en faisant trois démonstrations de force historiques dans la rue. Et vous refusez toujours d'entendre ! Votre manœuvre consiste à laisser croire que les régimes spéciaux constitueraient des privilèges, alors qu'ils sont le résultat de conquêtes sociales obtenues par la lutte des travailleuses et des travailleurs. Ces régimes sont des régimes pionniers, qui ont servi d'exemple à la création du régime général et qui doivent continuer de montrer la voie à suivre. Vous voulez niveler les droits par le bas pour mieux diviser les Français, mais ces derniers ne sont pas dupes. Si vous voulez aligner les régimes, harmonisez-les par le haut, en accordant à toutes et tous une retraite à 60 ans après quarante annu...
Depuis quelques semaines, on entend partout la minorité présidentielle défendre une réforme qui serait juste et équitable, qui tiendrait compte des situations particulières et protégerait les travailleurs. C'est faux.
Nul besoin de chercher bien loin pour le voir : dès l'article 1er , vous proposez la suppression des principaux régimes spéciaux de retraites – ces mêmes régimes qui sont le fruit de longues années de négociations collectives menées par les travailleurs, et qui reflètent la pénibilité et la particularité de certains emplois.
Vous voulez ainsi monter les travailleurs les uns contre les autres en les logeant tous à la même enseigne. Mais les Français ne sont pas dupes : ils ont compris votre réelle intention. Ils savent que si vous voulez supprimer les régimes spéciaux, si vous les avez tant en horreur et qu'ils vous font si peur, c'est que vous ne supportez pas les luttes collectives, le dialogue, les accords de branche ni les débats. Vous ne supportez pas l...
ceux qui cassent les services publics et les travailleurs. Voilà le sens de votre réforme !
Comment comptez-vous opposer les Français entre eux ? En faisant passer les régimes spéciaux pour ce qu'ils ne sont pas, à savoir des privilèges. Ces régimes sont simplement le résultat de conventions collectives, qui ont été négociées et, bien souvent, arrachées par les syndicats et les travailleurs en lutte.
Ce ne sont pas les agents de la RATP, qui travaillent en horaires décalés ou mixtes pour transporter chaque jour des centaines de milliers de travailleurs et à qui Valérie Pécresse a promis l'ouverture à la concurrence, aggravant ainsi les difficultés de recrutement de conducteurs et mettant en danger la réponse au défi climatique. Ce ne sont pas non plus les électriciens et les gaziers qui, lorsqu'une tempête s'abat sur le pays, sont d'astreinte et viennent partout rétablir l'électricité à nos concitoyens !
La philosophie de la sécurité sociale, c'était même d'étendre les dispositifs dont bénéficient les personnes sous régime spécial à tous les travailleurs. Dès lors, mettre fin aux régimes spéciaux sous prétexte d'équité et de justice n'est qu'une diversion pour faire oublier l'essentiel, à savoir que cette réforme des retraites va faire 100 % de perdants.
Nous sommes en effet opposés au report de 62 à 64 ans de l'âge de départ à la retraite que vous proposez à l'ensemble des Français. Or, si vous supprimez les régimes spéciaux, vous appliquerez ce nouvel âge de départ à la retraite aux travailleurs qui en bénéficient. Nous nous opposons de manière égale aux deux mesures. Pour comprendre pourquoi vous vous acharnez à supprimer ces régimes, j'ai étudié attentivement les nombreuses raisons que vous avancez. J'ai trouvé la réponse à la page 48 du rapport sur les objectifs et les effets du projet de réforme des retraites, qui tient lieu d'étude d'impact : « Le financement des régimes spéciaux ...
Je ne reviendrai pas sur les régimes spéciaux, les arguments ont été donnés. Il faut plutôt évoquer les injustices actuelles, car les opposants à l'article ont l'injustice à géométrie variable. Cela a été dit, une partie des régimes spéciaux sont financés par l'ensemble des travailleurs et travailleuses français.
Si, car certains sont déficitaires. Ces mêmes travailleurs et travailleuses français cotisent pour 70 % d'entre eux au régime général, en plus de cotiser, pour bon nombre d'entre eux, à une retraite complémentaire – l'Agirc-Arrco, notamment. Or, l'Agirc-Arrco, gérée par les syndicats, peut leur imposer une décote de 10 % de leur pension, s'ils partent à la retraite entre 62 et 64 ans, même si leurs annuités sont complètes ! Cette injustice concerne 70 %...
Le Gouvernement nous le rabâche sans cesse – on dirait un disque rayé : cette réforme doit sauver notre système de retraite par répartition. Nous serions ainsi sauvés ! Mais cet argument fallacieux n'a qu'un seul but : pousser les travailleurs à miser sur la capitalisation pour apporter de l'argent aux fonds de pension. Oui, cet argument ne vaut rien, tous les économistes le disent. Vous faites un choix politique car notre système de retraite ne connaît pas de problème de financement. Le Conseil d'orientation des retraites, qui est loin d'être un rassemblement d'affreux gauchos, l'affirme aussi : le système se porte bien. Le Gouverne...
Mais les faits sont têtus : tous les Français vont pâtir d'un départ à la retraite à 64 ans. Je défends le régime de la RATP, régime juste, conforme aux principes de sécurité sociale puisqu'il prend mieux en compte la pénibilité pour les travailleurs dont l'espérance de vie est la plus faible. Avec votre réforme, à cause de vous, Michaël, chauffeur de métro qui effectue des mouvements répétitifs à la même fréquence et travaille en horaires décalés, sans jamais voir la lumière du jour, ne pourra pas partir plus tôt en retraite.
C'est après de longues luttes que les travailleurs de la RATP ont réussi à faire reconnaître la pénibilité de leur métier et, surtout, à faire prendre en compte la diminution de leur espérance de vie. Vous passez votre temps à nous rabâcher que l'espérance de vie augmente et que c'est la raison pour laquelle il faudrait absolument augmenter la durée de cotisation. Mais ce n'est pas le cas pour ces travailleurs. Les horaires décalés et irrégulier...
Et vous voulez rallonger la durée de cotisation ? Que se passera-t-il ? Des gens vont à nouveau devoir vivre aux crochets de la société et être indemnisés, alourdissant un peu plus la charge sociale des travailleurs.
Vos économies nous coûteront finalement très cher, bien plus cher que celles que vous prévoyez de réaliser. Face à cette injustice totale, les travailleurs seront dans la rue dès samedi, comme ils l'ont été aujourd'hui ou la semaine dernière, afin de manifester contre cette réforme dont personne ne veut. Que voulons-nous ? Revenir à la retraite à 60 ans pour tous, avec des pensions indignes…