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Concernant l'allocation aux adultes handicapés (AAH), les revenus du travail, les pensions de retraite,…
...t de proposition. Nos priorités sont claires : nous voulons restaurer l'autorité de l'État, avec davantage de moyens pour la police, pour la justice, et plus de places de prison. Nous voulons une immigration maîtrisée, avec des quotas déterminés par nos capacités d'intégration, avec le renvoi dans leur pays des demandeurs d'asile déboutés. Nous voulons permettre à chacun de vivre dignement de son travail, grâce à la baisse des charges et à la hausse des salaires, plutôt que de distribuer des chèques non financés.
Cette situation nous oblige, parce que, nous le croyons sincèrement, le chef de l'État et le Gouvernement vont devoir apprendre à travailler avec nous. Ce pourrait d'ailleurs être un bienfait pour notre démocratie. Oui, les Françaises et les Français nous ont mis au défi de réinventer notre fonctionnement et nous devons leur démontrer que nous en sommes capables. Alors non, nous ne voterons pas en faveur de cette motion de censure. Nous ne joindrons pas nos voix à celles de l'extrême gauche, avec laquelle nous n'avons aucun point c...
...is vous l'avez compris : si vous n'avez pas notre défiance aujourd'hui, vous n'avez pas pour autant notre confiance. Nous jugerons votre gouvernement sur ses actes et sur sa capacité à construire dans le respect des uns et des autres. Sur un certain nombre de sujets, nous pourrons sans doute agir ensemble, avec pour ambition prioritaire de redonner à la France son unité et sa place dans le monde. Travaillez dans l'intérêt des Français, et nous serons avec vous. Décevez-les une nouvelle fois, et nous serons vos premiers opposants.
Le travail parlementaire des cinq dernières années est émaillé d'exemples qui démontrent qu'un chemin est possible – je le dis pour les plus nouveaux d'entre nous. Le texte de loi sur la fin de vie, proposé par Olivier Falorni, a permis à des députés de toutes sensibilités de travailler ensemble…
Nous savons qu'il y a beaucoup de Français qui ne vivent plus de leur travail et de retraités qui ne vivent plus de leurs pensions.
Êtes-vous prête, madame la Première ministre, à porter le SMIC à 1 500 euros ? Êtes-vous prête à faire en sorte que les travailleurs d'Uber soient désormais présumés salariés parce qu'ils sont subordonnés à leur entreprise ?
Êtes-vous prête à faire en sorte que les actionnaires des entreprises ne soient plus les seuls décisionnaires et que les conseils d'administration ne soient plus fermés aux salariés, mais composés à parité de représentants du capital et de représentants du travail ?
Que faut-il comprendre d'une motion de censure dont l'adoption dépendrait de la participation du Rassemblement national, groupe avec lequel je ne crois pas que la NUPES veuille travailler ? Cette motion stérile ne montre en réalité qu'une chose : vous cherchez à diviser les Français.
…avec un Président de la République réélu, doté d'une majorité – relative, certes – et des oppositions fortes. Respect, enfin, pour les Français : écoutons-les et travaillons ensemble dans cet hémicycle. Le modèle d'opposition que propose la NUPES, façon IV
Je veux m'adresser ici aux collègues socialistes, à ces élus engagés héritiers de Blum, Mitterrand et Rocard. Vos illustres prédécesseurs ont été à la hauteur des défis de leur temps. Ils ont travaillé, composé, sans jamais se renier. Je peine à imaginer que vous poursuiviez dans la voie de cet asservissement aux Insoumis. Il est encore temps de changer. J'aime à penser, nous aimons à penser, que cette motion sera un échec pour l'entreprise de défiance de M. Mélenchon, mais qu'elle pourra être une victoire si elle permet de tracer un chemin vers certains d'entre vous dans le travail que nous...
Le groupe Horizons et apparentés prendra toute sa part dans ce travail, porté par l'élan réformateur de 2017, que nous n'avons pas quitté, pour un changement profond de la France et de la vie des Français. Il rejettera donc cette motion de censure. .
...terranée. C'est l'esprit républicain qui est défait. Pour que chacun soit juge, parlons aussi d'égalité. Nous, députés écologistes, députés NUPES, nous nous inscrivons dans l'héritage du Conseil national de la Résistance. Pour nous, le compromis n'est pas une compromission s'il vise le progrès ou l'égalité. Pour nous, une conquête sociale est toujours un progrès, jamais une charge. Pour nous, le travail est facteur d'émancipation si et seulement s'il n'est pas une version contemporaine de l'aliénation et de l'esclavage et s'il paie décemment. C'est pourtant du bon sens : tout travail mérite salaire. Pour nous, l'âge de départ à la retraite doit contribuer à réduire les inégalités, non à les aggraver. Pour vous et pour les membres de votre gouvernement, ce n'est peut-être pas un sujet d'angoisse...
Votre vertige est le résultat de la contradiction que vous prétendez abolir entre la droite et la gauche, entre les forces possédantes et le monde du travail au profit des premières. Vous voulez continuer à expliquer qu'il n'existe que des décisions incontournables quand il s'agit de choix politiques. Je vous cite à nouveau : « Je crois fermement au dépassement entamé il y a cinq ans par le Président de la République. » Par la force des choses, vous entendez poursuivre votre action sous une forme différente, au coup par coup, au cas par cas. Ainsi, b...
...lacez la question du climat au centre – la sécheresse gagne. Vous ne le ferez pas sans vous attaquer aux puissances d'argent, à la loi de l'argent. Ayez enfin ce courage plutôt que de vous placer du côté des patrons, d'Uber, de McKinsey et consorts ! Au lieu de favoriser la santé des actionnaires, agissez en faveur de la jeunesse tant malmenée ces dernières années. Vous avez dit vouloir faire du travail « un levier d'émancipation », vous qui, avec le Président, avez défendu et conforté le modèle économique et social de travail low-cost d'Uber. Vous avez pourtant contribué à précariser, dans le public comme dans le privé, vous avez attaqué le code du travail, abîmé le droit à l'assurance chômage. Le mal-emploi et le mal-travail sont en progression constante dans notre pays sous le coup d'injoncti...
De nombreux Français, dont une majorité de travailleurs, n'arrivent plus à boucler leurs fins de mois. Les hôpitaux sont au bord de l'implosion, les enseignants manquent de soutien : les exemples sont multiples. Il est important de tout revoir, de tout repenser ; non pas dans l'intérêt d'un ou de plusieurs partis, mais dans celui des Françaises et des Français. J'ose espérer que nous pouvons tous partager ces constats. Mais les Français ont voté...
Puis il a, à mot couvert, appelé à voter pour Emmanuel Macron au second tour : je ne remets pas en cause ce jugement de valeur. Mais, trois mois après, alors même que le Gouvernement ne s'est pas encore mis au travail et n'a pas pu faire ses preuves, il est compliqué de le censurer sans savoir ce qui sera fait. Malgré une campagne menée sous le slogan « Mélenchon à Matignon », vous êtes bien loin d'obtenir une majorité, même relative, dans cette assemblée.
Comment expliquer qu'après avoir dit que nous jugerions sur pièce les engagements de la Première ministre, nous votions, une semaine après, pour la renverser ? Il revient à l'exécutif de créer les conditions d'un meilleur travail au sein de la majorité, et d'un meilleur travail avec l'opposition, sur le fond et sur la forme. Il est de votre responsabilité d'organiser cette nouvelle méthode de travail.
Sans surprise, votre motion de censure sera largement rejetée ; nous ne participerons pas au vote. Son rejet permettra au moins, je l'espère, de nous mettre au travail dans l'intérêt des Français.