Interventions sur "soins palliatifs"

1287 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Guedj :

...scussions, interrogé mes certitudes, mes intuitions, et finalement revu certaines de mes positions. À l'issue de l'examen en commission spéciale, j'ai de vrais doutes. Soyons clairs : j'adhère au principe d'un droit nouveau, le droit à l'aide à mourir dans des conditions précises et définies. Mais, avant de me prononcer définitivement, je serai particulièrement vigilant sur plusieurs points. Les soins palliatifs ne sauraient être dilués dans les soins d'accompagnement que le texte tend à créer ; il aurait d'ailleurs été plus simple de faire référence aux soins palliatifs précoces, qui existent déjà. Au-delà du renforcement nécessaire à leur répartition équitable dans l'ensemble du territoire national – c'est le sens de l'amendement adopté en commission à l'initiative du groupe Socialistes et apparentés –...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Odoul :

Les soins d'accompagnement virtuels génèrent une confusion considérable, alors que les soins palliatifs apportent des certitudes considérables. Ces derniers sont connus et reconnus par nos concitoyens. Il est faux de dire qu'ils font peur ! J'en veux pour preuve deux sondages. Selon le premier, réalisé par Ipsos, 89 % des Français considèrent que les soins palliatifs constituent une réponse nécessaire à la souffrance des personnes gravement malades ou en fin de vie. Un autre sondage, produit par l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

...qui a longuement médité sur la fin de vie. Je suis saisi d'un vertige sans fond devant l'admission de l'assistance au suicide et de l'euthanasie au rang des gestes de la République. Au commencement, il y a la souffrance, que chacun de nous redoute, qui nous est insupportable, qui nous bouscule. Cette révolte, je veux croire que nous l'avons tous en partage. Puis viennent des outils, le soin, les soins palliatifs, et les lois Kouchner, Leonetti, Claeys-Leonetti, qui construisent un modèle éthique à même de prendre en charge cette souffrance. Puis la colère de devoir répéter la même chose, année après année, face au refus délibéré des moyens nécessaires à l'application de ces lois. La société, qui s'engage à accompagner chacun jusque dans l'ultime épreuve, ne tient sa promesse qu'une fois sur deux. C'est i...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanielle Simonnet :

Ne choisissez pas les sondages qui vous arrangent en écartant les autres ! Tout le monde s'accorde à dire que les soins palliatifs présentent un retard très important. Près d'une personne sur deux, parmi celles qui en ont besoin, n'y a pas accès et vingt départements sont dépourvus d'unité de soins palliatifs. Il faudra combler ce retard, non seulement par la stratégie décennale, mais en prenant de vrais engagements dans le prochain projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), et en faisant en sorte que les ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

... durant toute notre vie, que nous coûtons trop cher. Nous n'avons pas tous le même entourage, la même trajectoire, les mêmes conditions matérielles d'existence. Il faut agir pour la République sociale. L'examen de ce texte en pleine crise sociale et sanitaire n'est pas le moindre des problèmes. Demain, combien d'entre nous auront plus vite accès à un produit létal qu'à un centre antidouleur ? Les soins palliatifs et l'assistance au suicide ne sont pas complémentaires, mais contradictoires. En réalité, la première partie du texte risque fort de n'être que l'alibi de la seconde, qui s'avance à pas pressés vers une nouvelle norme sociale aux conditions d'application très élargies. Les membres du groupe Gauche démocrate et républicaine partagent certaines convictions, notamment touchant la place et les moyen...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Cristol :

Depuis tout à l'heure, je suis un peu interdite et j'ai du mal à suivre les débats. Nous sommes tous d'accord pour soutenir l'essor des soins palliatifs, qu'il n'est pas question d'opposer aux soins d'accompagnement. Le XXe, puis le XXIe siècle ont été marqués par des progrès incontestables en matière de santé, notamment par l'évolution de la médecine aiguë vers la médecine chronique. Désormais, des patients atteints de cancer peuvent vivre très longtemps, alternant phases actives de la maladie et phases...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

...la mort délibérément. » Il n'y pas d'un côté ceux qui voudraient laisser souffrir les Français en fin de vie et de l'autre ceux qui les soulageraient : la véritable façon de les soulager serait de se donner les moyens d'appliquer la loi Claeys-Leonetti. Aider à mourir, ce n'est pas faire mourir. La supposée demande de l'opinion publique sur laquelle vous vous appuyée s'explique par la pénurie de soins palliatifs et l'émotion légitime de nos concitoyens confrontés à la souffrance de leurs proches en fin de vie. Les médecins spécialisés en soins palliatifs le disent tous : les personnes qui bénéficient d'une prise en charge adéquate de leur douleur cessent quasiment toutes d'exprimer le désir de mourir. Ne m'objectez pas que les soins palliatifs sont compatibles avec votre projet, auquel je préfère donner...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

J'aurais pu le présenter comme un amendement rédactionnel, mais les derniers amendements que nous avons examinés se sont aussi attardés sur la sémantique. Dans le projet initial du Gouvernement, il était prévu de remplacer la notion de soins palliatifs, qui figure dans le code de la santé publique depuis 1999, par celle de soins d'accompagnement. La commission spéciale, doutant de la pertinence de ce remplacement, a adopté un amendement ajoutant les soins d'accompagnement aux soins palliatifs. La rédaction désormais proposée juxtapose les deux types de soins, comme s'ils étaient distincts. Les professionnels avec lesquels j'ai discuté, qui tra...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Martin, rapporteur de la commission spéciale :

Nous l'avons déjà dit, les soins d'accompagnement et les soins palliatifs sont complémentaires. Malgré vos explications appréciables, consistant à dire qu'il faut supprimer le mot « et » pour mieux les réunir, je pense à l'inverse qu'il doit être maintenu. Avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Rousset :

Ceux qui souhaitent nous faire croire que les soins palliatifs sont en danger ne veulent pas aborder le vrai sujet, à savoir les malades. Il faut trouver une solution réduisant leurs souffrances et facilitant la concrétisation de leur désir de mourir, parce que leur état est insupportable. D'une certaine façon, les soins palliatifs le permettent. Se servir systématiquement des soignants comme bouclier face à cette évolution de la loi Claeys-Leonetti me para...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHadrien Clouet :

Notre collègue Bazin fait des jeux de mots, au sens strict du terme. Il est tout à fait possible d'ajouter du sens en modifiant, comme il le fait, l'ordre des mots ; en l'occurrence, la modulation qu'il propose en enlève. Si les soins palliatifs sont reconnus dans le code de la santé publique, les soins d'accompagnement, quant à eux, sont reconnus à l'échelle internationale. Nous nous efforçons de reconnaître également ces derniers en les transposant dans notre code de la santé publique. Monsieur Bazin, en proposant d'écrire « soins palliatifs d'accompagnement », vous prenez le risque de rabougrir les deux. Tandis que les soins d'accomp...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Dogor-Such :

Les soins palliatifs consistent à soulager la douleur, à calmer les symptômes, à assurer le confort, à prendre en considération l'angoisse et la dépression, à assister la famille sur le chemin de la finitude inéluctable. Les structures qui dispensent ces soins manquent de moyens humains et financiers. Il est question des maisons d'accompagnement, mais depuis vingt-cinq ans, nous n'avons pas été capables d'appliquer ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJustine Gruet :

Je m'interroge sur le fait que des soins pourraient être prodigués par des bénévoles. Ces derniers peuvent évidemment apporter de l'écoute, de l'attention et de la bienveillance, mais est-ce leur rôle de dispenser des soins ? Monsieur le rapporteur, vous indiquez que les soins palliatifs ne peuvent être pas organisés très en amont. Ils ont pourtant vocation à soulager le patient, par opposition aux soins curatifs qui ont pour objectif de le soigner, si ce n'est de le guérir. Ne serait-il pas possible de parler des soins palliatifs précoces, qui seraient dispensés très en amont, notamment dans le cadre de l'accompagnement d'une maladie incurable ? Sans faire preuve de mauvaise fo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

Mme Ménard et moi-même avons évoqué une tribune récemment parue dans Le Monde ; j'ai vérifié la qualité de ses signataires. Monsieur le rapporteur, alors que vous avez fait valoir qu'il n'existe pas de spécialité en soins palliatifs, les signataires en question sont bien des spécialistes, qui représentent la médecine palliative française en tant que discipline universitaire. Les uns sont membres du collège national des enseignants et formateurs universitaires en soins palliatifs, les autres sont membres de la sous-section médecine palliative du Conseil national des universités (CNU) et d'autres enfin siègent au conseil natio...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Bentz :

...ue, qui n'est pas la mienne – être délégué à une tierce personne – médecin, infirmier ou personne volontaire. Cela mérite d'être noté noir sur blanc. Mme Simonnet avançait plus tôt que 90 % des Français sont favorables à l'aide à mourir. Rien de plus logique, car l'aide, étymologiquement, c'est le soulagement, c'est l'accompagnement, c'est le soin. En d'autres termes, l'aide à mourir ce sont les soins palliatifs ! Comme nous, 90 % des Français sont favorables aux soins palliatifs !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandre Portier :

Vous ne pourrez pas empêcher un certain nombre de députés de penser qu'une loi qui brouille les concepts est forcément une loi bancale. Cet amendement vise à refuser l'amalgame entre soins palliatifs et soins d'accompagnement, deux concepts qui n'ont ni le même sens ni la même portée. Alors que les soins palliatifs ont une dimension globale et ne traitent pas que de la douleur, mais également de la dignité de la personne humaine, de sa qualité de vie et de son bien-être, l'accompagnement n'est ni un soin ni une compétence, mais une démarche. Ainsi, la rédaction que vous proposez tend à remp...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Martin, rapporteur de la commission spéciale :

Au risque de vous surprendre, monsieur le député Portier, je soutiendrai l'adoption de votre amendement, mais pour une raison complètement différente. Vous proposez de distinguer les soins palliatifs et les soins d'accompagnement, que vous jugez amalgamés, quand, en déposant un amendement rédactionnel, je souhaite seulement supprimer le quatrième alinéa de l'article 1er , concurrent du premier alinéa de l'article 1er bis, introduit par la commission spéciale. C'est une correction indispensable si l'on veut éviter des incompatibilités dans le texte qui serait adopté en p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphanie Galzy :

...e direction, il présente des lacunes difficiles à ignorer. Parmi ses principaux défauts, le manque de garde-fous clairement définis, pourtant indispensables à la prévention de tout abus. Si nous ne nous en dotons pas, nous pourrions instituer un dispositif qui pourrait être détourné de son objectif premier. Par ailleurs, il est fondamental de considérer les conséquences du projet de loi sur les soins palliatifs, qui doivent être renforcés et non négligés. Pour conclure, je tiens à rappeler que le débat sur la fin de vie ne saurait se résumer à de simples questions législatives : il doit permettre une réflexion profonde sur nos valeurs et sur la société que nous souhaitons bâtir. Pour cette raison, je vous invite à poursuivre nos échanges avec ouverture et respect, en gardant à l'esprit que, derrière ch...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...nde le 25 avril dernier et, au motif que j'aurais parlé de spécialistes, vous m'avez reprise, ainsi que M. Hetzel, en indiquant qu'il n'y avait pas de spécialité et que celle-ci serait créée. Pourtant, je n'ai jamais parlé de spécialistes, les signataires de la tribune ne se présentant pas, eux-mêmes, sous cette qualité : ils sont intervenus dans le débat public en tant que professionnels des soins palliatifs. Cette précision sémantique devrait donc lever tout malentendu. Ces professionnels des soins palliatifs sont inquiets, car ils se demandent, avec acuité, si les soins d'accompagnement tels que mentionnés par l'article 1er ne deviendront pas les soins palliatifs dégradés d'un système de santé en faillite. Leur interrogation me semble légitime, et les réponses que vous leur ap...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Martin, rapporteur de la commission spéciale :

Il est défavorable. Nous nous efforçons de lutter contre la faillite du système de santé, mais défendre le tout-hospitalisation en ne développant que les unités de soins palliatifs n'améliorera pas son équilibre budgétaire. En revanche, les soins d'accompagnement, dispensés avec un taux d'encadrement sensiblement différent, ainsi que toutes les solutions intermédiaires sont des réponses aux questions que vous soulevez.