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Je ne partage pas le point de vue du rapporteur et de la ministre : l'amendement n'est pas satisfait par la rédaction actuelle de l'alinéa 6 et il est particulièrement important d'ajouter la précision que nous proposons. De nombreuses personnes en situation de précarité renoncent aux soins. Elles risquent de considérer les soins palliatifs – non curatifs mais destinés à alléger la souffrance – comme des soins auxquels elles ne peuvent pas avoir recours, en raison de moyens insuffisants ou de la nécessité de payer une complémentaire santé. Il est donc fondamental d'écrire qu'elles ont droit, elles aussi, aux soins palliatifs. Je précise que l'adoption de cet amendement ne ferait pas tomber ceux qui visent à apporter des précisions ...
...ices d'urgence sont parfois amenés, dans une logique de guerre, à choisir celles et ceux qui seront soignés, elle donne le sentiment que l'intervention du service d'urgence est liée à l'âge de la personne, le grand âge relativisant la nécessité d'un déplacement – j'espère évidemment que tel n'est pas cas. Nous devons écrire très explicitement, à cet endroit du texte ou à un autre, que l'accès aux soins palliatifs est garanti quel que soit l'âge. Celui-ci ne doit jamais conditionner l'accès à tel ou tel dispositif médical.
Mme la ministre a bien répondu : nous avons la chance de vivre dans un pays où l'on peut être soigné quels que soient son âge et sa condition. Il faut savoir le reconnaître. Par ailleurs, dans les unités de soins palliatifs, des personnes atteintes de maladies graves sont prises en charge à 100 % par la sécurité sociale, sans ticket modérateur. Je comprends l'intention des auteurs de l'amendement, mais celui-ci me semble redondant.
Mmes Sandrine Rousseau et Julie Laernoes ainsi que M. Jérôme Guedj ont souligné la nécessité d'indiquer que les soins palliatifs et d'accompagnement devaient être garantis quel que soit l'âge de la personne malade. Par le présent amendement de précision, nous proposons qu'ils soient « adaptés à l'âge des personnes », mais aussi « aux besoins particuliers des personnes en situation de handicap ». L'amendement complète les propositions formulées dans le rapport du professeur Chauvin visant à lutter contre les inégalités soc...
Il porte sur le sujet que mon collègue Ratenon vient d'exposer brillamment en évoquant le rapport Chauvin. Lors des auditions, j'ai posé des questions sur les conditions de prise en charge, par les services de soins palliatifs, de deux publics vulnérables : les mineurs et les personnes en situation de handicap. Le professeur Chauvin a répondu que la prise en charge des mineurs requérait une adaptation des soins mais aussi un accompagnement psychologique particulier du fait de leur vulnérabilité. L'amendement propose que les soins d'accompagnement et les soins palliatifs mis en œuvre pour des personnes mineures ou en s...
La rédaction actuelle envisage que les soins d'accompagnement et les soins palliatifs soient une réponse aux « besoins physiques, dont le traitement de la douleur », ainsi qu'aux « besoins psychologiques et sociaux » des malades. L'objectif des soins d'accompagnement est ainsi entendu très largement. Le rapport Chauvin préconise de définir des objectifs spécifiques pour les personnes en situation de vulnérabilité, à savoir les mineurs, les personnes en situation de handicap, les ...
J'entends les arguments de M. le rapporteur et de Mme la ministre : nous devons éviter de faire de ce projet de loi un texte fourre-tout. Cependant, il a l'immense vertu de remettre à plat de manière précise, volontariste et ambitieuse, en son titre Ier , notre stratégie en matière de soins d'accompagnement et de soins palliatifs. Il me semble utile, pour que la plus large partie de la population s'approprie la future loi, qu'un certain nombre de préoccupations, de soucis et d'objectifs y figurent dans le détail, même au prix de redondances légistiques éventuelles. C'est la raison pour laquelle j'approuve ces amendements. J'ai cosigné l'amendement de Mme Rilhac et le soutiens donc en priorité, mais je suis également favo...
...l'âge, au début et à la fin de la vie. Je les soutiens. Je ne peux en revanche approuver l'amendement de Mme Leboucher dans la mesure où il reprend la dénomination de « soins d'accompagnement » dont nous avons débattu hier. Je ne remettrai pas une pièce de monnaie dans la machine pour faire rebondir cette discussion… La réponse ne peut être, madame la ministre, d'annoncer la création d'unités de soins palliatifs. Elles ne sont pas l'alpha et l'oméga de ces soins, qui peuvent également être pratiqués à domicile. De plus, ouvrir une unité de soins palliatifs ne garantit pas la réalité des soins : dans certains endroits, les unités existent administrativement mais ne fonctionnent pas pour des raisons de démographie médicale. En Île-de-France, un tiers des unités de soins palliatifs déclarées sont fermées fa...
On peut comprendre la volonté des auteurs de ces amendements de préciser les choses afin que nos concitoyens puissent s'approprier, pour reprendre le terme qui a été utilisé, les soins palliatifs et les soins d'accompagnement. On peut aussi regretter que les Français ne se soient pas approprié les législations antérieures, car tout y est ! Ainsi, ces précisions sont-elles peut-être superflues : les soins palliatifs sont par essence, par définition, par nature, adaptés à tous les profils puisqu'il s'agit d'un accompagnement individualisé qui se conforme au rythme de chaque patient, à sa pa...
Lorsque nous avons auditionné la directrice générale de l'Arsla, l'association pour la recherche sur la sclérose latérale amyotrophique – la maladie de Charcot –, elle nous a indiqué que de nombreux malades ne pouvaient pas entrer en unités de soins palliatifs car les lieux n'étaient pas adaptés et le personnel manquait de formation. Les malades, notamment les patients en trachéostomie, se retrouvent en grande difficulté. L'amendement de notre collègue peut sembler bavard mais il apporte une précision utile. Eu égard au retard actuel et au nombre de personnes qui n'ont pas accès à ces soins, il me semble très pertinent.
Veuillez excuser l'intervention d'un député qui n'a pas de compétences médicales particulières… Un service de soins palliatifs est un service où l'on connaît ses derniers moments et doit donc être un lieu de vie. À cet égard, il doit tenir compte des singularités de certains publics, notamment des enfants. J'ai dans ma circonscription des visiteurs de malades spécialisés dans la visite d'enfants en fin de vie, regroupés dans une association dénommée Rêves de clown ; il en existe d'autres. Grâce aux spectacles qu'ils prés...
Je voudrais éviter les confusions : les soins palliatifs sont ouverts aux personnes en situation de handicap comme aux personnes atteintes de la maladie de Charcot, la sclérose latérale amyotrophique. J'ai entendu Mme la ministre annoncer la réouverture de l'unité de soins palliatifs de Houdan, où a été tourné un film récemment diffusé à l'Assemblée nationale et évoqué dans la presse. Une des personnes qui témoigne dans ce documentaire est une femme at...
Je soutiens également l'amendement présenté par M. Bentz. Comme vous le savez, une grande partie des soignants ont besoin de cette reconnaissance. Ainsi, à Châteauneuf-sur-Charente, la grande majorité des soignants de l'unité de soins palliatifs ont beaucoup de mal à accepter d'aller dans le sens de votre projet de loi. Mentionner leur dignité, car il s'agit bien de dignité, serait un moyen de reconnaître le travail extraordinaire qu'ils accomplissent. On les a applaudis pendant des mois, puis, tout à coup, ils n'existent plus.
Vous ne m'en voudrez pas de profiter de cette intervention pour revenir sur les conditions de la prise en charge des soins palliatifs, dont nous parlerons très peu. Madame la ministre, en donnant l'avis du Gouvernement sur l'amendement n° 2113 de Sandrine Rousseau, vous avez dit qu'il n'y avait pas de secteur 2 en soins palliatifs. Précisons les choses : si les patients souffrant d'une affection de longue durée (ALD) sont pris en charge à 100 %, certaines dépenses liées à la mise en œuvre des soins palliatifs à domicile ne son...
Revenant sur le débat sur la dignité, je tiens à vous interroger, vous, madame la ministre, mais aussi nous collectivement, sur la façon dont le projet de loi est reçu par les médecins en soins palliatifs. Il est vécu par ceux que j'ai pu entendre comme une réelle souffrance et un manque de reconnaissance, car ce texte percute le sens de leur métier et de leur engagement. Ils se demandent si leur métier aura encore du sens à l'avenir. Les médecins qui exercent en soins palliatifs font preuve d'une motivation extraordinaire, car nous savons que ce n'est pas une spécialité mise en avant au sein de l...
J'irai dans le même sens que notre collègue Émilie Bonnivard : nous faisons face à un vrai problème. Avec l'évolution liée à ces soins d'accompagnement, qui englobent les soins palliatifs, il y a l'idée que nous nous apprêtons à aller plus loin que les pratiques en vigueur jusqu'ici. Quand je dis « aller plus loin », je ne fais que reprendre les propos que tenait encore récemment Jean Leonetti : il y a bien une rupture anthropologique. Une question de fond se pose : à partir de là, comment faire pour que les soignants puissent exercer pleinement leur droit de faire jouer la claus...
C'est faire en sorte que nos services soient beaucoup plus nombreux. Madame la ministre, des échos de vos annonces relatives au nouveau déploiement des soins palliatifs dans les départements me sont parvenus : « Enfin ! On attendait cela depuis tellement longtemps ! Nous n'étions donc pas dignes – ce sont les mots employés – de bénéficier de soins palliatifs fixes en Eure-et-Loir ? » Voilà une lacune que nous allons combler. Croyez bien que c'est un message très fort que nous avons envoyé. Dans l'exposé sommaire de l'amendement figure le terme de dignité. Je re...
Les droits des malades ne sont pas à mettre en regard de la dignité des soignants : ce sont deux sujets différents. La dignité des soignants, particulièrement dans l'hôpital public, est largement touchée par les conditions dégradées d'exercice et le manque de soignants et de personnel en général. Nos amendements tendent à ouvrir le droit aux soins palliatifs à l'ensemble des personnes, de telle sorte qu'ils ne leur coûtent rien et que, quelles que soient leurs situations, ils et elles y aient accès. C'est dans leur capacité à accueillir n'importe quelle personne qui en a besoin, partout sur le territoire, à quelque endroit qu'il ou elle vive et dans quelque situation financière que ce soit, que réside la dignité des soignants, et nulle part ailleurs....
L'amendement, pourquoi pas ? Sur le fond – je m'en aperçois aujourd'hui –, le texte pose un problème, car on annonce certaines maladies, par exemple des cancers, dont on sait qu'elles seront soignées. Cela veut donc dire que, dès l'annonce de maladies de ce type, on proposera des soins palliatifs ? Cela présente une difficulté, non ?
Mon amendement propose de compléter l'alinéa 7. En effet, la définition des soins palliatifs donnée par la Sfap – Société française d'accompagnement et de soins palliatifs – nous éclaire au sujet de la constance des soins à laquelle les services relevant de cette discipline sont tenus de se livrer. Elle nous indique que « les soins palliatifs […] considèrent le malade comme un être vivant et la mort comme un processus naturel. Ceux qui les dispensent » se refusent « à provoquer intention...