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...là même qui a amené à débattre, lors de la précédente législature, du forfait de réorientation des urgences, consistant en quelque sorte à payer pour ne pas être soigné. Pour rompre en quelques semaines avec cette logique, il faut un véritable changement de paradigme. Vos recommandations manquent de mesures incitatives envers la médecine de ville, déjà débordée, et qui devra demain décharger les services d'urgences d'une part de leur activité sans réelle compensation. L'attribution d'un supplément, limité à 15 euros par acte médical régulé, et le plafonnement de la part de la télémédecine dans l'activité totale semblent insuffisants et peu opérants. Êtes-vous prêt à prendre des mesures plus incitatives pour mieux associer la médecine libérale à l'hôpital ? Je pense comme vous que le rôle de rec...
...partement fédéral de l'intérieur de la Confédération suisse, se sont engagés à faire progresser trois dossiers : instaurer une commission mixte prévue par l'accord-cadre, améliorer les conditions de travail et de recrutement des personnels de santé afin d'assurer la stabilité du personnel dans les établissements des territoires concernés et garantir une offre de soins de qualité aux patients. Les services de santé doivent relever les mêmes défis de part et d'autre de la frontière. La crise sanitaire aura mis en évidence la force des liens entre les équipes hospitalières. Quelles sont les dernières avancées ?
La situation est tendue au sein de nombreux services d'urgence hospitaliers. Soixante départements sont concernés selon la liste dressée par le syndicat SAMU-Urgences de France en mai dernier. Dans ma circonscription du Nord, le service des urgences pédiatriques du centre hospitalier de Douai-Dechy a été affecté, à partir de juillet 2021, par le départ de nombreux pédiatres, ce qui n'a plus permis d'assurer la permanence des soins. Mi-septembre, d...
En visitant plusieurs hôpitaux de Marseille et grâce à un appel à témoignage sur les réseaux sociaux, j'ai recueilli la parole des soignants et des usagers. La situation est insupportable malgré le dévouement des soignants et leur travail formidable. Les moyens humains, financiers, matériels manquent. Suppression de lits, conditions de travail insoutenables, fermeture régulière de services d'urgences, désertification médicale, refus de réintégrer les soignants non vaccinés incompris alors que l'on manque de personnel... Voici trois questions simples tirées des témoignages reçus. Pourquoi payer tant d'impôts pour un service aussi lamentable ? Pourquoi imposer au secteur hospitalier d'être rentable ? Pourquoi les soignants ne peuvent-ils bénéficier de formations en interne qui leur...
...s parler des autres charges, mais ils ne peuvent répercuter ces hausses. Les négociations passées des contrats pluriannuels d'objectifs et de moyens n'ont pas prévu ces augmentations imprévisibles et les établissements ne bénéficient pas du bouclier tarifaire. D'autre part, l'augmentation du SMIC aura des conséquences sur la charge que représentent les salaires, en particulier ceux des agents des services hospitaliers, sans être compensée par une augmentation des dotations. Les ressources ne suivront pas les dépenses, ce qui menace la survie de ces structures et altère le quotidien des résidents. Leurs capacités financières s'amenuisent, ce qui réduit leur capacité à affronter les aléas. Comment le Gouvernement compte-t-il soutenir ces structures dont les conditions de travail sont déjà difficile...
...iétés savantes de pédiatrie, le Conseil national professionnel de pédiatrie et le Syndicat national des pédiatres français ont dénoncé le financement lacunaire des urgences pédiatriques par rapport à celui des adultes, en pointant le risque d'un délaissement de ce secteur. D'autre part, vous préconisez une attention particulière à la médicalisation des EHPAD afin d'éviter des transports vers les services d'urgences qui augmentent les risques de mortalité. Faut-il créer un service des urgences gériatriques ? Pourriez-vous clarifier la répartition des rôles entre votre ministère et celui de M. Jean-Christophe Combe, chargé des solidarités, de l'autonomie et des personnes handicapées ? Enfin, vous avez jugé légitime la grève de 2019. S'il y avait une grève demain, diriez-vous la même chose ?
Les urgences sont le révélateur du système de santé, l'interface entre la ville et l'hôpital que vous connaissez de l'intérieur comme plusieurs d'entre nous. Avant votre rapport, que je salue, un grand nombre d'autres avaient paru, notamment le pacte de refondation des urgences dont la mise en œuvre a été perturbée par la pandémie. Je salue vos propos sur le service d'accès aux soins généralisé, que j'appelle de mes vœux et qui est, du reste, déjà inscrit dans la loi. Pouvez-vous nous donner des perspectives quant à une autre mesure du pacte de refondation, la possibilité de créer des antennes de médecine d'urgence ? Cette initiative, qui nécessite la prise d'un décret, pourrait apporter des solutions à de nombreux territoires. Qu'en est-il de la régulation...
Les problèmes rencontrés dans les services d'urgences sont aggravés outre-mer. Le constat est unanime, notamment de la part des syndicats : il y a urgence aux urgences ! Faute de personnel, la prise en charge des patients est longue, ce qui entraîne des tensions. Certains doivent rester des heures dans les couloirs avant de recevoir un traitement, à cause des fermetures de lits dans les différents services. À La Réunion, les personnes âg...
Le dispositif proposé à la suite de la mission « flash » suppose que le réseau de médecine libérale reposant sur les généralistes soit entièrement organisé. Le territoire où je suis élu ne disposant malheureusement ni de service d'urgences, ni de médecin généraliste, on y trouve un centre de soins non programmés. Ne soyez pas si dur dans votre évaluation de ces derniers : le nôtre réalise tout de même plus de quatre-vingts consultations par jour. C'est la seule solution pour faire face aux besoins de la population et diminuer l'afflux aux urgences, notamment pour le CHU de Grenoble sur son site de Voiron. La suppression...
Il existe une autre urgence à régler : la désertification médicale, qui s'accentue chaque jour, en particulier dans la ruralité, qu'il s'agisse du service public de la santé ou de la médecine libérale, de la médecine de ville ou de village. La Haute-Marne, par exemple, compte l'un des taux de médecins par habitant les plus faibles de France, et elle subit le démantèlement de l'hôpital de Langres soutenu par le Gouvernement auquel vous appartenez. Les Français paient tous des impôts et des cotisations, mais ils n'ont pas tous le même accès aux soins...
...ention des infirmiers qui travaillent dans ces structures essentielles – unités de réanimation, réanimation néonatale, unités de soins intensifs ou unités de néonatologie. C'était une vraie reconnaissance pour ces professionnels dispensant des soins souvent délicats. Pensez-vous étendre cette prime aux aides-soignants ? En effet, les médecins et réanimateurs rappellent régulièrement que, dans les services de réanimation, le couple que forment l'infirmier et l'aide-soignant est fondamental, et les aides-soignants ont vécu cette exclusion du bénéfice de la prime comme une grande injustice.
La population est inquiète du manque de soignants, notamment dans les services d'urgences. La situation est dramatique. Les soignants fuient l'hôpital public à cause des conditions de travail. De nombreux services, en sous-effectif, ne peuvent pas accueillir les malades dans de bonnes conditions. En France, 127 services d'urgence limitent leur activité à cause du manque de personnel. Nous parlons ici de la santé de nos concitoyens. La vie n'a pas de prix. L'hôpital se meur...
Selon votre rapport, 133 services d'urgences sont en difficulté faute de médecins, d'infirmiers, d'aides-soignants ou de lits. Cela représente 21,45 % des quelque 620 établissements dans toute la France. L'ensemble du territoire national est touché. Merci du travail mené dans le cadre de votre mission « flash » et des recommandations qui en sont issues. Cela étant, tout en me réjouissant que notre majorité ait supprimé le nu...
À Amiens, on vient de fermer deux services de l'hôpital Saint-Victor, qui accueille les personnes âgées. Je cite une infirmière : « On était tous en pleurs ici. Quand on a un vieux monsieur qui ne vous lâche pas la main, qui s'accroche à son lit, qui nous crie “Tu m'abandonnes !”, ça pèse sur le moral. » Du jour au lendemain, il a fallu les faire partir. Ils ont été expulsés de leur lieu de vie. Allez-vous procéder à des embauches dans ...
...postes de sage-femme et de 5 postes de kinésithérapeute. 100 lits y ferment cet été faute de personnel. Quant à la maternité, qui enregistre plus de 5 000 naissances chaque année, il y manque 25 postes de sage-femme. Plusieurs femmes enceintes ont reçu des courriers de refus de suivi de leur grossesse. Où iront-elles accoucher ? Dans des cliniques privées ou dans l'un de vos bus itinérants France Services ? En ce qui concerne le matériel, il est demandé aux collectivités de participer à l'achat d'un robot chirurgical dont le prix varie entre 2 et 3 millions d'euros. L'État a déboursé 52 millions d'euros en sept ans pour l'acquisition de neuf robots chirurgicaux pour les seuls hôpitaux parisiens. Pourquoi n'avez-vous pas pris en charge cette acquisition en Essonne ? Pourquoi refusez-vous ce servi...
...puis le début de l'été, le centre hospitalier de Sarlat a été contraint de fonctionner en mode dégradé au moyen du 15 ; entre le 27 et le 31 juillet, l'accueil des urgences a été fermé. Selon un rapport du Sénat, le nombre de passages aux urgences a doublé en trente ans. Les activités augmentent, les moyens baissent, les conditions de travail se dégradent, les médecins s'en vont. La situation des services d'urgences illustre la dégradation des conditions d'exercice à l'hôpital public. À l'hôpital, cette pénurie de personnel a fait exploser le recours au mercenariat : des intérimaires assurent des vacations pour des salaires élevés voire mirobolants. Si cette rémunération est supposément encadrée, les montants prévus sont rarement respectés et très supérieurs dans les faits au salaire des pratici...
Le système de santé est en grande difficulté ; c'est de là que vient la crise des urgences, et non de ces seuls services, comme vous l'avez dit. Je me réjouis de votre souhait de développer une politique de prévention en santé. C'est un enjeu important pour les années à venir, compte tenu de l'allongement de la durée de la vie et de l'accroissement des pathologies chroniques. Deux millions de Français n'ont plus de médecin traitant. Certains se tournent donc vers les urgences hospitalières lorsqu'ils ont un besoi...
...ous sommes toutefois sur le point de bénéficier d'un hôpital commun pour lequel l'État investira 80 millions d'euros et la région 9 millions. Comment recruter et fidéliser des spécialistes pour ce futur hôpital ? J'ai proposé que les futurs spécialistes soient intégrés dès le début de leur spécialisation à l'élaboration du projet médical de l'hôpital, pour contribuer à le construire. Les chefs de service de chirurgie – spécialité que j'ai exercée – m'ont réservé un accueil favorable. Serait-il possible de faire de cette démarche une véritable expérimentation, peut-être reproductible ailleurs – à l'échelle d'une région ou d'un département –, pour humaniser les mécanismes et faire place au projet médical dans le maquis administratif ?
En 2016, une unité de soins intensifs pour adolescents (USIA) a été inaugurée à l'hôpital Nord de Marseille. Elle a fermé faute de médecins intéressés par les postes proposés : tout le monde a fui le service. Les patients doivent être transférés au centre hospitalier voisin Édouard Toulouse, qui manque de soignants. Ainsi, des adolescents en soins intensifs, qui ont besoin de soins notamment psychiatriques, errent dans les rues. Cela pose de nombreux problèmes. Quel hôpital peut les prendre en charge ? L'USIA peut-elle rouvrir ses portes avec des moyens accrus ?
Monsieur le ministre, nous vous remercions. Votre audition était consacrée aux services d'urgences : l'ancienne enseignante que je suis ne peut manquer de relever quelques hors-sujet ! Nous aurons l'occasion, dans les mois à venir, de vous entendre à nouveau.