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... nous, qu'en partie à ce qu'exigerait la situation de l'école outre-mer. Pour en revenir à la question strictement linguistique, nous estimons donc qu'il faut en quelque sorte, comme je l'ai dit en commission, marcher sur deux jambes, et renforcer l'enseignement du français dans les écoles et établissements des collectivités d'outre-mer concomitamment au renforcement de l'enseignement des langues régionales. Les rédacteurs de la proposition de loi soulignent à juste titre que l'enjeu de la réussite scolaire est aussi, in fine, l'intégration des jeunes dans le tissu économique, qu'il soit régional, national ou international. Le taux de chômage des 15-24 ans dans les territoires d'outre-mer varie d'un département à l'autre de 40 % à 52 % ; cela est intolérable. La maîtrise de la langue frança...
...ite depuis plusieurs siècles et de ces cultures locales qui font la particularité de notre nation, et dont les langues font évidemment partie. Si à La Réunion, en Guadeloupe, en Martinique, en Guyane et à Mayotte, on parle le français, bon nombre de leurs concitoyennes et concitoyens ont un autre idiome pour langue première. Je précise que je préfère parler de langue première plutôt que de langue régionale. D'ailleurs, quand les élections européennes sont au cœur de l'actualité politique, ne pourrait-on pas dire que le français est lui aussi une langue régionale en Europe ? Cette proposition de loi vise à donner aux enfants ultramarins la possibilité d'apprendre à l'école cette langue première car bien maîtriser cette langue maternelle, c'est donner à ces enfants l'opportunité d'approfondir leur c...
...ait initialement d'une difficulté majeure, celle de l'applicabilité au vu de nos moyens, difficulté qui aurait pu faire de votre texte une simple proposition de loi d'appel, sans effets tangibles. Il est heureux que ce ne soit pas le cas, et que le texte ait pu être retravaillé en commission. Cette proposition de loi porte sur le sujet crucial de la reconnaissance et de l'intégration des langues régionales d'outre-mer dans notre système éducatif. Loin de n'être qu'un sujet symbolique, la bonne articulation de ces langues natales et du français dans le système éducatif est une des conditions de l'épanouissement de nos enfants dans ces territoires. Pouvoir bénéficier d'un enseignement dans sa langue maternelle facilite l'intégration et la formation des jeunes enfants. On l'a dit, c'est un outil ind...
Je remercie le groupe Démocrate de m'avoir confié la parole sur ce sujet important qui me tient à cœur. Les langues régionales sont une richesse indéniable de notre République car elles portent une culture, une histoire et des traditions dans les territoires où elles sont parlées et, depuis la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008, elles font partie du patrimoine de la France. Dans les territoires ultramarins, plus encore qu'en France hexagonale, la diversité linguistique est une réalité : cinquante-quatre des ...
...itution se réfère à la langue, qui est une chose évolutive. Toutefois, le Conseil constitutionnel a rappelé que l'usage d'une terminologie ou le bannissement de certains mots ne pouvaient être imposés qu'aux personnes morales de droit public ou aux personnes privées dans l'exercice d'une mission de service public. Il n'y a donc pas de police de la langue. Tout autant que le français, les langues régionales reflètent notre histoire, notre attachement aux traditions et aux coutumes, et incarnent la nécessité de préserver des identités locales. Les langues régionales de France ont été officiellement reconnues comme faisant partie intégrante du patrimoine national depuis la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008. Elles ne sont pas simplement des vestiges historiques ou des curiosités locales ; ...
...ntière car ces langues font partie de notre patrimoine commun. La diversité linguistique de la France, la première d'Europe, est une richesse. Les jeunes générations y sont particulièrement attachées. Ainsi, favoriser l'apprentissage des langues territoriales – d'autant plus si c'est au bénéfice de la réussite scolaire – est une bonne chose. Dans le cadre du groupe d'études « Langues et cultures régionales », nous avons eu l'occasion d'entendre plusieurs jeunes nous raconter leur scolarité. Leur récit confirme les arguments de cette proposition de loi : oui, maîtriser des langues, territoriales comme étrangères, permet une meilleure réussite scolaire. En effet, la langue n'est pas seulement un moyen de communication, elle est porteuse d'une culture et d'une vision singulière du monde. Dans le cadr...
L'article L. 312-11-2 du code de l'éducation dispose que « dans le cadre de conventions entre l'État et les régions, la collectivité de Corse, la Collectivité européenne d'Alsace ou les collectivités territoriales régies par l'article 73 de la Constitution, la langue régionale est une matière enseignée dans le cadre de l'horaire normal des écoles maternelles et élémentaires, des collèges et des lycées […] dans le but de proposer l'enseignement de la langue régionale à tous les élèves. » Cet amendement de coordination juridique vise à préciser que cela se fait sans porter atteinte aux « approches pédagogiques spécifiques […] prévues dans l'enseignement de l'expression ...
...esurer les effets de l'application de la loi dans les écoles, d'autant que dans certaines académies d'outre-mer, comme en Polynésie, ce dispositif est déjà appliqué. L'objectif est de recenser les méthodes appliquées dans les différentes académies ultramarines et d'évaluer leurs effets, afin d'encourager toutes les autres académies à imiter celles où le développement de l'enseignement des langues régionales est gage de réussite pour les élèves. Partant, allonger de quelques mois le délai de remise du rapport ne me semble pas nécessaire : je m'abstiendrai sur l'amendement n° 8, et voterai contre l'amendement n° 7, qui me semble excessif.
Adopter une loi, c'est bien ; l'appliquer, c'est mieux ! Cet amendement vise à s'assurer que les écoles maternelles et primaires ultramarines disposeront des moyens nécessaires pour proposer effectivement aux élèves qui le souhaitent un enseignement en langue régionale. Pourrez-vous nous en dire un mot, madame la ministre ?
Je suivrai l'avis de la ministre : mesurer les moyens supplémentaires nécessaires sera d'autant plus compliqué que la majorité des professeurs des écoles qui dispenseront cet enseignement – car aucun poste spécifique ne sera créé à cette fin –, recrutés localement, maîtrisent déjà bien la langue régionale et n'auront pas besoin de suivre la formation permettant d'y être habilité. En outre, cette formation – par ailleurs rapide, et le plus souvent dispensée en dehors des heures d'enseignement – se confondra avec celles déjà suivies chaque année par les professeurs du premier degré. Les moyens devront être davantage orientés vers le développement de manuels et, plus largement, d'outils pédagogiques,...
Nous voterons cet amendement qui permet de rappeler à l'État qu'il a une obligation de moyens pour assurer l'application de loi. Augmenter le nombre d'heures dédiées à l'enseignement des langues régionales – notamment le créole – et le nombre d'élèves concernés suppose de former des professeurs, définir des horaires, préparer des évaluations : c'est une organisation complexe, et prévoir un délai de six mois pour l'évaluer semble nécessaire. Au-delà de l'aspect purement technique, cette disposition nécessite d'engager des moyens financiers importants, faute de quoi le texte serait rapidement vidé d...
...te, car tous sont des demandes de rapport. Nous ne disposons ni d'un bilan des dispositifs existants ni d'étude d'impact du texte – je ne vous en fais pas grief, monsieur le rapporteur, puisqu'il s'agit d'une proposition de loi. Aussi les rapports demandés dans les amendements n° 9, 11, 12 et 14 visent-ils à établir une cartographie claire des établissements proposant l'enseignement d'une langue régionale en outre-mer et du nombre d'élèves concernés, et le rapport demandé dans l'amendement n° 13 a-t-il pour objet d'évaluer les effets de la loi.
Il vise à étendre le champ du rapport demandé par notre collègue Cécile Rilhac – qui a travaillé sur les langues régionales dites maternelles – à La Réunion, probablement l'île où sont parlées le plus grand nombre de langues régionales maternelles – …
Si nous souscrivons au principe d'un rapport évaluant les bénéfices linguistiques de l'enseignement des langues régionales sur les résultats obtenus par les élèves du premier degré en français, le délai de douze mois pour sa remise au Parlement nous semble tout à fait insuffisant. Nous plaidons pour un délai de vingt-quatre mois. Il faut en effet laisser le temps aux élèves de pratiquer les langues régionales avant de procéder à une évaluation. Dans l'éducation nationale, on a pour habitude d'estimer que les conséq...
' Ia ora na, comme on dit en tahitien : bonjour ! La proposition de loi (PPL) pour une meilleure réussite scolaire des jeunes ultramarins grâce à l'apprentissage des langues régionales, déposée à l'initiative de mon collègue député de La Réunion, M. Frédéric Maillot, vise non seulement à préserver les langues régionales mais plus encore à les utiliser comme levier pour améliorer les performances scolaires de nos jeunes dans les territoires d'outre-mer. Les langues régionales constituent une richesse inestimable pour notre République. Depuis la révision constitutionnelle du 23...
Je tiens tout d'abord à remercier MM. Maillot et Chailloux pour la qualité des échanges et des auditions, lesquels ont permis d'explorer et d'approfondir le sujet des langues régionales en outre-mer mais surtout d'envisager les actions possibles pour améliorer la réussite scolaire. Grâce aux territoires d'outre-mer, la France possède une richesse linguistique insoupçonnée, révélée en 1999 par l'effervescence ayant accompagné la signature de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. Dans son rapport « Les langues de la France », le linguiste Bernard Cerquigli...
Cette proposition de loi a pour objet central d'améliorer la réussite scolaire des élèves ultramarins. Il est affirmé dans l'exposé des motifs que la maîtrise des langues régionales serait de nature à favoriser cette réussite et à réduire le décrochage scolaire. Le bilinguisme serait, du point de vue cognitif, un puissant stimulant et faciliterait grandement l'acquisition des connaissances enseignées dans les écoles, collèges et lycées. Disons d'emblée que le groupe Rassemblement national est partisan de la promotion de l'enseignement des langues régionales, constitutives ...
...ait néanmoins que l'Éducation nationale apprenne à y mettre en œuvre différemment certains dispositifs scolaires. Cela concerne sans doute en premier lieu l'apprentissage du français car, si « la France, c'est d'abord la langue française » selon Fernand Braudel, encore faut-il donner aux jeunes l'opportunité de bien l'apprendre. L'un des outils pour y parvenir est la prise en compte de la langue régionale pratiquée par les jeunes. Il y a plus de dix ans maintenant, la loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République ouvrait d'ailleurs la possibilité d'utiliser ces langues pour l'acquisition du socle commun de connaissances, de compétences et de culture. Cela s'est traduit dans le code de l'éducation par la formulation « approche pédagogique spécifique ». Il s'a...
...r répondre aux insoutenables dérives induites par cette norme sur le territoire mahorais. Oui, mes chers collègues, les députés Les républicains se préoccupent du sort de nos outre-mer et seront toujours là pour les défendre. Ceci étant dit, le sujet important qui nous préoccupe aujourd'hui ne nous paraît pas traité de la bonne manière par cette très brève proposition de loi. Certes, les langues régionales ultramarines font partie intégrante du patrimoine immatériel français. Elles constituent une richesse dont nous sommes collectivement fiers. Notre groupe était au rendez-vous lors du vote de la loi « Molac ». En effet, les vertus du bilinguisme pour l'éveil des capacités intellectuelles de l'enfant sont reconnues par la littérature scientifique. Aussi, l'exposé des motifs de cette proposition de...
« Je soutiens les langues régionales et leur apprentissage […] d'autant plus qu'elles permettent souvent d'améliorer l'apprentissage du français. » Ces mots ne sont pas les miens mais je les fais miens comme vous les avez faits vôtres, monsieur le rapporteur. Ils ont été prononcés par le Premier ministre en 2023, lorsqu'il était ministre de l'Éducation nationale et de la jeunesse. L'enseignement des langues et cultures régionales f...