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Non ! Le programme prévoit d'étudier la construction de huit réacteurs qui viendraient s'ajouter aux six initiaux, ce qui n'est pas du tout la même chose ! Le fait de mentionner, dans votre fuite en avant, le nombre de quatorze réacteurs, auxquels vous ajoutez maintenant la mise à l'étude de réacteurs supplémentaires, est totalement hallucinant compte tenu de la réalité – ces chiffres ne figuraient dans aucun programme électoral, à part celui du Rassemblement natio...
Je ne sais pas pour quelle raison le Rassemblement national ne défend plus ses amendements. Peut-être pour que le projet de loi ne puisse pas être débattu ? L'amendement vise à rajeunir le parc de centrales nucléaires qui est, en effet, vieillissant. Il dresse la liste des années de construction des différents réacteurs : l'âge moyen de ceux-ci est actuellement de 37 ans. Par ailleurs, parmi ceux de la dernière tranche, figurent deux des réacteurs sur lesquels ont été observées les fissures les plus importantes, d'une ampleur inégalée.
Environ 400 réacteurs sont en fonctionnement dans le monde, et il y a davantage de réacteurs qui ferment que de réacteurs qui ouvrent. Si nous devions remplacer toutes les capacités de production thermiques par du nucléaire, il faudrait fabriquer 2 000 réacteurs nucléaires – or je vous rappelle qu'il n'en existe que 400, et que la tendance est à la baisse. Je viens de vous faire gagner un peu de temps ! Par ailleurs...
Nous voterons l'amendement de notre collègue, qui nous paraît de bon aloi. J'aimerais toutefois vous adresser deux questions complémentaires. Une concurrence s'exerce sur des réacteurs semblables à l'EPR, mais ayant une puissance moindre. Quelle solution vous semble la plus pertinente ? Cela renvoie à un amendement du groupe Les Républicains – qui a peut-être été discuté cet après-midi, quand j'étais absent –, invitant à mener une réflexion sur les réacteurs. Dans le cadre du débat sur la concurrence, nous devrions nous intéresser aux choix des autres acteurs : sont-ils différ...
Je n'entrerai pas dans les hypothèses de consommation que vous avancez. Je note en revanche que pour une fois, vous ne parlez pas en pourcentage mais en puissance – c'est déjà un grand progrès. J'ai le sentiment que vous mettez la charrue avant les bœufs. Quand Pierre Messmer a lancé le programme électronucléaire français, il n'a pas lancé les cinquante-huit réacteurs d'un seul coup. Nous en avons parlé en commission : un contrat de programme initial a été lancé, le CP0 ; sa réussite a conduit au suivant, le CP1, dont le succès a lui-même conduit au CP2. Si nous arrivons déjà à lancer avec succès la construction et le couplage au réseau de quatorze réacteurs, nous pourrons envisager la suite. Je comprends que vous vouliez y réfléchir, mais cela me semble prém...
Par cet amendement, le Rassemblement national manifeste ses atomes crochus avec la minorité présidentielle, en voulant déployer des réacteurs au-delà du raisonnable. Je ne peux m'empêcher de souligner que, tout à l'heure, un député de ce groupe a remis en cause la nocivité de la radioactivité, au motif que quand il y a du soleil, il y a du rayonnement. Que préconisez-vous en cas de bombe atomique : de la crème solaire ? Notre collègue a l'air au point : qu'il nous éclaire !
...les dans un rayon de 10 à 20 kilomètres autour des centrales a été un fiasco : seuls 25 % des riverains concernés les ont effectivement reçues. De fait, 1,5 million de Françaises et de Français vivent à proximité d'une centrale nucléaire mais n'ont pas eu leur petite pilule. Nous attendons toujours une réponse du Gouvernement : quel plan est prévu pour résoudre ce problème, surtout si de nouveaux réacteurs sont construits ?
...an Messmer s'est certes décliné en plusieurs paliers, mais par-delà ces étapes, il visait un objectif d'industrialisation et de poursuite de la prospérité économique. Le plan Marie Curie que nous avons proposé comporte pour sa part trois paliers. Notre démarche est donc logique. Vous le savez pertinemment, madame la rapporteure : si nous n'avions pas des hypothèses ambitieuses de construction de réacteurs, vous nous reprocheriez, à juste titre, de promettre aux Français dix points de réindustrialisation dans les trente prochaines années, sans prévoir les capacités de production électrique afférentes. Vous ne pouvez pas nous reprocher tout et son contraire – n'y voyez pas une critique ; je vous explique simplement les tenants et les aboutissants de notre amendement. Dès lors que nous voulons réind...
...es d'hydrogène sont consommées en France, essentiellement par l'industrie. Nous proposons d'installer des électrolyseurs à hauteur de 6 à 8 gigawattheures avant 2027, ce qui constituera une accélération par rapport au plan « hydrogène » du Gouvernement. Ces électrolyseurs seront alimentés par l'électricité de base, essentiellement nucléaire : cela rehaussera mécaniquement le facteur de charge des réacteurs. Selon les estimations, la production de 1 million de tonnes d'hydrogène par ce procédé nécessiterait, à terme, 50 térawattheures par an. Je n'aurai pas la cruauté de demander à la NUPES comment elle compte parvenir à un résultat équivalent avec ses saintes éoliennes ! Ce dispositif présenterait de surcroît un grand intérêt pour les bassins industriels importants, demandeurs d'hydrogène, situés...
Nous voulons par cet amendement compléter la proposition de nos camarades communistes. Vous le savez, nous ne voulons pas du nucléaire en France pour bien des raisons : l'accès à l'eau rendu incertain, la cible que les réacteurs constituent en cas d'attaque et le mirage d'une énergie illimitée et propre que véhicule le nucléaire. Cependant, la formation est nécessaire et l'ensemble des professionnels du nucléaire nous a fait part d'un véritable problème de compétences au sein de la filière. Les annonces contradictoires des pouvoirs publics n'y sont pas pour rien. Les députés du groupe La France insoumise-Nouvelle Unio...
Créées en 1941, les écoles de métiers d'EDF et GDF, centres de formation et d'apprentissage ayant vocation à former en interne les futurs agents de ces entreprises, dispensaient une formation complète et spécialisée dans les métiers de l'électricité. À l'heure de la relance du nucléaire, disposer d'une main-d'œuvre formée pour bâtir les futurs réacteurs est essentiel. Le rétablissement des écoles de métier est une piste intéressante pour répondre à cet enjeu, et nous proposons qu'elle soit étudiée dans le cadre du rapport qui sera remis au Parlement par le Gouvernement sur les besoins de formation et de compétences de la filière industrielle nucléaire pour les trente prochaines années.
C'est incroyable : si, depuis que nous nous sommes pris le mur de la crise énergétique, il y a quelques mois, certains ont évolué, revenant sur leur volonté de fermer quatorze réacteurs, et proposant même un projet de loi pour accélérer la production d'énergie nucléaire, d'autres ne changent jamais d'avis…
Cet amendement dont Jérémie Patrier-Leitus est le premier signataire vise à nous assurer que le rapport propose une stratégie de répartition territoriale des formations professionnelles en rapport avec le nucléaire, associant leur implantation géographique à celle des réacteurs, de manière à participer à l'aménagement du territoire.
...itable politique en faveur de l'industrie française. La reconquête par le pays de son tissu industriel commencera par une restauration de la filière nucléaire, laquelle permettra l'alimentation de ce dernier en énergie décarbonée, répondant ainsi aux impératifs climatiques. Nous aurons donc besoin de dizaines de milliers de soudeurs, de chaudronniers, qui construiront et entretiendront les futurs réacteurs. Malheureusement, ces dernières années, dans l'éducation nationale, dans nos lycées professionnels, les formations à ces métiers ont souvent été supprimées : on ne croyait plus au nucléaire ni à l'industrie. Il faut donc demander à l'éducation nationale de recréer une filière du nucléaire et qu'elle forme à ses métiers, y compris ceux de la métallurgie. C'est pourquoi, je le répète, nous soutie...
Il a été récemment rapporté que des soudeurs américains et canadiens avaient été appelés en renfort afin de réparer six réacteurs nucléaires français. La situation requiert une planification visant à assurer l'adéquation du système d'éducation et de formation professionnelle aux besoins de l'industrie : cette nécessité, comme l'existence d'une pénurie de main-d'œuvre qualifiée, est largement admise par de nombreux analystes. Néanmoins, au-delà de cette planification, il convient de ne pas oublier celle relative à la déterm...
Cet article est ainsi rédigé : « Avant le dépôt du projet de loi prévu en application du I de l'article L. 100-1 A du code de l'énergie, le Gouvernement remet au Parlement un rapport qui explique son choix de construire des réacteurs pressurisés européens de deuxième génération pour les prochaines constructions de centrales nucléaires, au détriment d'autres générations. » Ce rapport se confondrait-il avec celui qui a été présenté au Conseil de politique nucléaire, puis classé « confidentiel défense », alors qu'il traite du nucléaire civil ? Le Parlement se verra-t-il un jour communiquer ce dernier rapport ?
...n, il serait urgent de nous doter de cinq paires d'EPR de première génération, technologie dont nous avons désormais la maîtrise et pour laquelle nous disposons d'un retour d'expérience : c'est la proposition de Marine Le Pen. Il est également urgent, face au risque de pénuries d'électricité, de relancer la centrale de Fessenheim – cela se fera toujours plus rapidement que le démarrage des futurs réacteurs –, mais aussi de porter à soixante ou quatre-vingts ans la durée de vie des réacteurs en activité. Les députés du groupe Rassemblement national soutiennent l'idée d'un rapport par lequel le Gouvernement devrait rendre compte de ses choix : certes, nous espérons que la deuxième génération d'EPR constituera l'avenir de la filière française, mais s'agissant de la construction des premières séries ...
C'est pourquoi nous croyons qu'il n'est pas prudent de se lancer dans la construction de ce nouveau programme nucléaire, pas plus d'ailleurs que dans le prolongement des réacteurs existants, la corrosion sous contrainte montrant bien qu'ils ne sont pas une réponse. Il faut au contraire investir dans la sobriété et pour 100 % d'énergies renouvelables
Cet article est l'occasion de vous poser plusieurs questions : comment allez-vous financer ces nouveaux réacteurs, quelle que soit la génération choisie ? Allez-vous voler le Livret A des Français ,
augmenter les impôts ou faire appel à des capitaux privés ? Et puis allez-vous démanteler EDF en scindant le nucléaire existant et le nucléaire en projet ? Enfin, une question limpide : si dans quinze ans ou dans vingt ans vos réacteurs ne marchent pas, qui produira de l'électricité pour les Français ?