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... agirons en cohérence avec nos ambitions européennes et avec nos alliés de l'OTAN. Il s'agit aussi de fortifier la résilience de la nation et, par l'accroissement de la réserve, par des actions auprès de notre jeunesse, par le travail sur la mémoire et par l'attention portée aux anciens combattants, de renforcer le lien entre l'armée et la nation. La France, sous l'impulsion du Président de la République, devra enfin tenir toute sa place sur la scène internationale. Cela veut dire plus d'efforts en matière de solidarité internationale, une ambition accrue pour les défis globaux comme la santé ou le changement climatique ; cela veut dire aussi poursuivre le renouvellement de notre relation avec l'Afrique par le dialogue, par les partenariats et par le travail de mémoire. Madame la présidente, mes...
…Première ministre de la France, je le dois à la République !
C'est la République, je le rappelle, qui a ouvert la voie à tant de femmes avant moi : je pense à Irène Joliot-Curie, Suzanne Lacore et Cécile Brunschvicg, premières femmes membres d'un gouvernement, en 1936, sous le Front populaire ;
J'ai partagé avec vous un peu de mon histoire, mais l'histoire de la République, c'est celle de toutes les Françaises et de tous les Français : la France, notre France, c'est celle des enseignants qui donnent des visages et des noms à la transmission et à l'émancipation ;
Madame la Première ministre, à travers votre nomination, c'est une certaine idée de la République qui s'affirme, dans laquelle les parlementaires peuvent, je le crois, se reconnaître largement par-delà leurs convictions et leurs engagements. Une République du travail, celui qui a permis votre parcours. Une République de l'engagement, celui qui n'a jamais cessé de vous animer dans toutes vos fonctions. Une République de l'égalité, celle qui s'adresse à toutes les petites filles de notre pays. ...
...résidente du principal groupe de l'Assemblée, de préciser nos intentions et l'état d'esprit qui nous anime alors que nos concitoyens s'interrogent légitimement sur notre capacité, majorité comme oppositions, à adapter les pratiques parlementaires à la nouvelle donne politique qu'ils ont choisie. Nous sommes collectivement dépositaires d'un héritage, la Constitution de la V
…mais cette V
Il y a ceux qui veulent abattre la V
...r l'initiative législative entre propositions et projets de loi, au bénéfice du Parlement ; notre groupe y veillera. À tout cela, nous sommes prêts, je suis prête. Le choix des Français commande ensuite que nous rassemblions autour d'un grand dessein capable de fédérer, au-delà de la majorité présidentielle, tous ceux qui, ayant fait d'autres choix ou s'étant abstenus, se reconnaissent dans la République – non pas une République inerte qui, à force d'immobilisme, finit par se recroqueviller, mais une République d'action qui retrouve sa capacité à changer la vie.
En revanche, par leur abstention comme par leur vote, nos compatriotes nous ont placés, chacun, au pied du mur : ils nous ont donné mandat pour agir, pour trouver les voies de faire avancer le pays. Ils ont formulé une exigence dont nous devons nous montrer dignes pour mériter leur confiance. Quel constat pouvons-nous faire aujourd'hui ? Les grands principes que notre République a formulés, installés, concrétisés, sur lesquels se sont construites les oppositions les plus fortes, font désormais l'objet d'un large consensus. Il faut s'en réjouir. Plus personne ou presque ne remet en cause le principe de l'éducation gratuite et universelle, du droit à l'accès à la santé, du droit à la sécurité.
La renaissance que nous voulons contribuer à faire émerger exigera de préserver les générations futures, donc de tenir l'objectif d'une dette publique contenue puis réduite. Il faut continuer à renforcer notre Europe, une Europe plus forte et plus souveraine, capable de résister aux nouveaux empires et aux nouveaux défis environnementaux, technologiques, sanitaires, migratoires, qui ne connaissent pas les frontières. La présidence française de l'Union européenne a démontré notre capacité d'action collective sous l'impulsion du Président de la R...
Je vous parle ici en tant qu'élue d'un département qui a connu l'effroi avec la décapitation de Samuel Paty. La renaissance passe par le refus acharné des discriminations comme des assignations ou des enfermements identitaires, par la passion de l'égalité entre les territoires et entre les citoyens, par la défense de nos libertés publiques telle la liberté d'entreprendre. Elle passe par la capacité d'offrir des chances de s'extraire de sa condition de naissance, par un accompagnement digne des personnes dépendantes ou handicapées, par la culture pour tous, condition évidente et nécessaire de l'émancipation. À chaque fois, madame la Première ministre, que le Gouvernement sollicitera l'Assemblée pour mettre en œuvre des politiques p...
Nous aurons ainsi l'occasion d'engager ensemble, dans une logique transpartisane, une modification constitutionnelle, par la voie de l'initiative parlementaire. Ce sera la première fois depuis 1958. La Constitution en offre la faculté au Parlement, saisissons-la ! Nous serons loyaux et fidèles au Président de la République et au projet qui nous a conduits ou reconduits ici. Certains nous diront soumis, mais cela ne nous empêchera pas de réaffirmer notre loyauté et notre fidélité, loin des caricatures. Nous sommes libres de mener nos combats politiques en faveur de nouvelles conquêtes sociales pour les Français. On nous dira affranchis, mais cela ne nous empêchera pas d'engager des actions, ni de faire des proposit...
J'ai commencé mon propos en citant la Constitution, j'y reviens pour le conclure. Il est un fait incontestable. Par le vote du 19 juin, les Français ont sans doute exprimé des attentes fortes, des impatiences, des colères, mais ils ont aussi clairement choisi de ne pas changer de République. En 1967, le président de Gaulle déclarait : « Un jour viendra, sans doute, où notre Constitution avec tout ce qu'elle implique sera devenue comme notre seconde nature. »
…il attend une vision politique claire, qui donne à l'autorité publique un sens et assigne à l'action publique des objectifs clairs et accessibles. Le pays va à vau-l'eau. Il connaît une violence endémique qui s'enkyste partout ; une submersion migratoire que le pouvoir n'essaie même plus de juguler ;
Il nous faut retrouver une parole publique dont la crédibilité assoira l'autorité. Il nous faut reconstruire l'État, son autorité, ses moyens. Il nous faut redonner au pays un projet collectif enthousiasmant.
Ce mercredi 6 juillet est une date à marquer d'une pierre noire pour la démocratie : madame Élisabeth Borne, vous devenez officiellement la Première ministre d'un gouvernement minoritaire. Vous êtes, bel et bien, chargée de conduire la politique de la nation par le seul fait du prince ; vous ne devez votre place qu'à un Président de la République lui-même élu par défaut.
Le Président de la République a proposé des alliances texte par texte ou un gouvernement d'union nationale. Mais il ne s'agit surtout pas pour lui d'infléchir son programme de maltraitance sociale et d'irresponsabilité écologique, puisqu'il a reçu, dit-il, une légitimité claire sur le fondement d'un projet clair. Là encore, vous refaites l'histoire : Emmanuel Macron n'a pas été élu par adhésion à son projet, il a été élu face...
Il va falloir vous y faire : vous n'êtes plus le centre de gravité politique, vous êtes battus. Après tout, pourquoi nous ferions-vous confiance ? Madame Borne, il faut le dire, vous êtes une rescapée. Vous êtes la Première ministre la moins bien élue de la V
Les Français ont décidé, en élisant leurs députés à l'Assemblée nationale, de priver le Président de la République de majorité absolue.