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Madame la ministre, nous sommes heureux de vous entendre pour la première fois au sein de notre commission. Nous avons souhaité vous auditionner pour que vous développiez votre conception des politiques publiques sportives et l'esprit qui vous guidera à la tête du ministère des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques. Cette audition permettra également aux commissaires de vous poser des questions qui seront, j'en suis sûre, nombreuses compte tenu des prochaines échéances sportives majeures. La nouvelle dénomination de votre ministère, du Sport et des Jeux olympiques et paralympiques, indique clai...
...Leur organisation est un défi et j'exprime la confiance du groupe Démocrate envers le comité d'organisation, présidé par Tony Estanguet. La France aura l'occasion de briller aux yeux du monde, par les exploits de nos sportifs, évidemment, mais aussi par notre capacité à bien accueillir et à organiser un tel événement populaire au retentissement planétaire. À ce titre, lundi, le Président de la République a supervisé ce qu'il a lui-même appelé une « réunion de chantier », accompagné de plusieurs ministres, notamment vous, madame. Cette réunion avait pour but d'aborder les défis majeurs que présente cet événement, dont la sécurité et le budget. Nous vous faisons confiance pour ne rien laisser au hasard. Nous connaissons tous les difficultés d'approvisionnement que rencontre le secteur de la constru...
À l'heure du Tour de France et de l'Euro de football féminins, comment comptez-vous mettre en lumière la pratique sportive féminine ? Il s'agit d'une politique publique qui me tient particulièrement à cœur. Alors que le sport représente un véritable levier d'émancipation pour les femmes et les filles, les stéréotypes de genre perdurent. Les écarts de rémunération, quant à eux, sont abyssaux : Neymar, le footballeur le mieux payé de France, gagne 110 fois plus que Kadidiatou Diani, la footballeuse la mieux rémunérée. Les filles restent également en marge des aide...
Madame la ministre, votre présentation démontre, s'il le fallait encore, que le sport est une politique publique à part entière, qui constitue un pilier de la cohésion sociale, un facteur de solidarité, de dépassement et d'épanouissement. Il s'agit par essence d'une politique de proximité, qui concerne les Français à tous les moments de leur vie. Nous sommes à vos côtés pour vous accompagner dans cette noble mission, pour faire de la France une nation encore plus sportive, pour faire des JO une réussite et ...
...er de cet événement pour développer les pratiques sportives, que ce soit dans les clubs amateurs ou à l'école. Marie-George Buffet, qui n'avait cessé de regretter la disparition d'un ministère de plein exercice, a eu l'occasion de vous le dire lorsque vous l'avez rencontrée : nous serons toujours là pour vous soutenir et pour tenter d'imposer de nouveau le ministère comme le pilote des politiques publiques dans le domaine du sport – à cet égard, vous devrez engager un bras de fer avec l'Agence nationale du sport. Nous sommes très attachés aussi à ce que vous vous attaquiez à la question du sport à l'école. Les trente minutes d'exercice physique par jour ne sauraient tenir lieu d'éducation sportive. Nous demandons, conjointement avec les syndicats de professeurs de sport, que l'objectif consistant...
Le sport constitue à la fois un enjeu de santé publique et un vecteur de lien social. Le rythme de travail de nombre de nos concitoyens limite toutefois le temps qu'ils peuvent consacrer à cette pratique. Leur mode de vie de plus en plus sédentaire a des conséquences désastreuses. Dans ma circonscription, la ville de Poissy a instauré en 2017 le dispositif « Poissy Bien-Être ». Unique en France, il propose aux 850 agents de la collectivité de profite...
Vous parlez toujours des retombées des Jeux olympiques en Seine-Saint-Denis en termes d'insertion, mais les gens de Seine-Saint-Denis n'ont pas besoin que d'insertion : ce sont des femmes et des hommes qui ont des diplômes, qui sont qualifiés et qui cherchent un emploi stable. Dans l'entretien qu'il a donné à L'Équipe, le Président de la République s'est dit sensible à l'héritage que ces Jeux laisseront à la Seine-Saint-Denis. Des Jeux qu'il qualifie volontiers d'utiles et de responsables. Sur le terrain, la réalité est un peu différente, que l'on songe à la destruction de 4 000 mètres carrés de jardins ouvriers à Aubervilliers ou à l'artificialisation du parc de La Courneuve, qui ne sont pas de nature à lutter contre le changement climatiq...
...ctateurs, mais aussi et surtout des acteurs de ces Jeux olympiques. Il témoigne aussi de la volonté que toute la France, et pas seulement Paris, profite du rayonnement et des effets positifs de ce rendez-vous planétaire. Pourtant, d'après un sondage paru hier dans Le Parisien, 47 % des Français éprouvent encore de l'indifférence à l'égard des Jeux de 2024. L'État – et le Président de la République, lui-même – se mobilise pour garantir leur bon déroulement. Cependant, au-delà des enjeux financiers, du rythme des travaux, des impératifs de sécurité et, plus généralement, de l'ensemble des préparatifs, si nous voulons rendre cet événement mémorable pour des millions de Français, il nous faut obtenir l'implication de l'ensemble de nos concitoyens, partout sur notre territoire. À deux ans de l...
...nne une forme plus souple, qu'il ne soit pas limité aux familles allocataires et qu'il soit d'un montant suffisant pour couvrir une inscription annuelle dans une association sportive. Nous demandons donc qu'il soit distribué à toutes les familles et qu'il soit d'un montant de 100 euros par enfant, sous la forme d'un chèque sport. La sédentarité, chez les jeunes, constitue un enjeu majeur de santé publique. En 2017, la fédération française de cardiologie indiquait déjà qu'en quarante ans, les enfants âgés de 9 à 16 ans avaient perdu, en moyenne, 25 % de leurs capacités physiques. Il leur faut presque une minute de plus qu'aux collégiens de 1971 pour courir 600 mètres. Le Pass'Sport ne peut pas être considéré seulement comme un instrument de la relance. Comment comptez-vous en faire un véritable ou...
...este sur le carreau : vétusté – plus de 50 % des établissements ont été construits avant 1977 – mais aussi transformation progressive en centres de sports et loisirs, peu propices à l'apprentissage de la natation. La Seine-Saint-Denis, où l'on prévoit la construction de bassins olympiques, manque précisément de piscines municipales. Quel est votre plan pour garantir l'accès de tous à des piscines publiques et pour favoriser l'apprentissage de la natation ?
...onsécutive, le projet de loi que nous leur proposions, malgré les compromis fréquemment trouvés sur d'autres textes financiers. Sans revenir en détail sur les raisons ayant motivé la décision de la majorité sénatoriale pour la quatrième année consécutive, je précise malgré tout que je comprends certaines des réserves émises envers ce texte. Je partage notamment le constat faisant état de finances publiques dégradées en 2021.
Chacun le sait, nous avons connu en 2021 une année hors norme, marquée à la fois par la reprise et par l'instabilité. Par définition, on ne saurait exiger que cet exercice soit le reflet d'une politique de redressement des finances publiques, même si j'appelle un tel rétablissement de mes vœux. La politique de soutien à l'économie et à l'emploi des Français que nous avons décidé de conduire nous a permis de relancer fortement et durablement l'activité économique en 2021 et d'envisager désormais un retour à des finances publiques sous contrôle. Sans le « quoi qu'il en coûte », nous accuserions un niveau de dette publique bien plus é...
Revenons à présent sur le contenu du projet de loi de règlement du budget en rappelant d'abord les grands chiffres de l'année. Le ministre délégué l'a dit, le déficit public, qui était de 8,9 % du PIB en 2020, s'est établi à 6,4 % en 2021. La dette publique, moins élevée que ce qui avait été prévu dans la loi de finances initiale, représentait 112,5 % du PIB fin 2021 en France, en diminution par rapport à 2020, principalement en raison du rebond du PIB. En effet, la réduction du déficit et de la dette publics a été permise par la vigueur de la reprise économique, avec une croissance de 6,8 %, sans précédent depuis plus de cinquante ans.
...é l'avenir à travers un plan de relance massif entré en vigueur à l'été 2020, doté de 100 milliards, et que nous avons mis en œuvre rapidement. Le « quoi qu'il en coûte », qui s'est imposé aussi longtemps que la situation économique l'exigeait, a permis une reprise rapide et durable de l'activité économique et de la croissance en France. En conclusion, l'enjeu de la bonne gestion de nos finances publiques est plus que jamais au cœur de nos préoccupations. À cet égard, les résultats, meilleurs qu'attendu en 2021, permettent de commencer le redressement nécessaire de nos finances publiques sur des bases un peu plus solides et de conforter pleinement notre ambition de ramener le déficit public à 3 % du PIB en 2027.
...rejeté par le Sénat. Rejeté d'abord parce qu'il a été présenté hors du délai que la loi fixait au 31 mai. Ce n'est en effet que le 4 juillet que le projet de loi a été présenté en Conseil des ministres, ce qui a empêché, je cite les sénateurs, « la représentation nationale de prendre connaissance » du texte et « d'informer les Français sur le bon usage de leurs impôts et l'efficacité de l'action publique ». Ce mépris du Parlement, vous l'avez illustré maintes fois, et pas plus tard que la nuit dernière, en bafouant un vote de notre assemblée et, ce faisant, la représentation nationale et le peuple français.
...ndicateurs sont très nombreux et parfois inexploitables […] De surcroît, nombre d'entre eux sont peu fiables ou peu utiles pour éclairer pleinement les parlementaires […] » Mais ce projet de loi de règlement est surtout révélateur de vos errements et de vos échecs en la matière au cours des cinq dernières années voire de la dernière décennie. Cela se vérifie tout d'abord s'agissant des dépenses publiques. Comme chaque fois depuis des décennies, l'ensemble des dérapages budgétaires ont été imputés à la crise alors qu'une bonne partie doit l'être à votre mauvaise gestion de l'argent du contribuable. Vous nous répétez souvent, monsieur le ministre délégué, que la France est championne du monde de la dépense publique. Or vous y avez largement contribué. Si encore il s'agissait d'une bonne dépense p...
…dont les coûts économiques, sociaux, régaliens, sont chaque année plus exorbitants pour notre pays. D'après le montant des recettes publiques figurant dans ce projet de loi de règlement, nous restons les vice-champions du monde des impôts, lesquels découragent nos classes moyennes et populaires, nos commerçants, artisans et entrepreneurs – bref, nos forces vives – et pèsent essentiellement sur ces derniers à défaut de peser sur les 0,1 % les plus riches qui sont les principaux bénéficiaires des rares baisses d'impôts mises en œuvre pa...
Ainsi, nous voici de nouveau réunis pour nous prononcer, cette fois-ci, sur la gestion budgétaire 2021. Je relève le dépôt tardif du projet de loi de règlement, alors que la révision de la loi organique avait très justement rappelé la nécessité d'analyser l'exécution budgétaire pour orienter les futures priorités de la gestion des finances publiques. Mais peut-on encore parler de gestion ? La réalité du bilan du Gouvernement, monsieur le ministre délégué, est parfaitement résumée par la Cour des comptes dans son dernier rapport sur la situation et les perspectives des finances publiques : « En réalité, la situation des finances publiques ne s'est pas améliorée, le niveau du solde structurel restant inchangé […]. » M. le ministre de l'économ...
En effet, alors que de nombreux partenaires ont profité de la période 2017-2019 pour reconstituer leurs marges de manœuvre budgétaires, tel le Portugal qui se trouvait pourtant dans une situation plus défavorable que la nôtre, la France a abordé la crise sanitaire sans avoir préalablement assaini ses finances publiques.
...u'en 2021, soit 90,7 milliards en deux ans. Ces hausses résultent, en particulier pour 2021, du lancement de la mission "Plan de relance" , mais un grand nombre d'autres missions du budget général sont concernées. Même si elle diminue, la mission "Plan d'urgence face à la crise sanitaire" a consommé tout de même encore plus de 34 milliards d'euros en 2021. Avec 1 460 milliards d'euros de dépenses publiques en 2021, nous nous éloignons drastiquement des objectifs inscrits en loi de programmation des finances publiques. Au total, le surcroît de dépenses de 2019 à 2021 est plus de trois fois supérieur aux sommes engagées lors de la crise financière de 2008 à 2010 – comme souvent les années Sarkozy, celles de la crise financière, servent de point de comparaison, j'aime bien rappeler au Gouvernement qu...