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Quel est le pays européen qui, avec une démographie scolaire aussi déclinante que la nôtre, conserverait, comme nous le faisons, un taux d'encadrement élevé en maintenant des postes de professeurs, notamment pour les raisons qualitatives de prise en compte des territoires ruraux ou d'éducation prioritaire que nous avons déjà évoquées ?
...n, à Argenteuil, en REP+, les classes dédoublées comprennent souvent quatorze ou quinze élèves, au lieu des douze que prévoit l'objectif national. En moyenne section ou en CM2, où le dédoublement ne s'applique pas, le nombre d'élèves par classe atteint parfois vingt-cinq ou vingt-six. Ces niveaux inacceptables d'effectifs ne permettent pas la réussite de tous les élèves. Nous avons donc besoin de professeurs, dans le premier degré comme dans le second, sur lequel nous aurons l'occasion de revenir. Au-delà des chiffres, ce débat engage notre vision du système éducatif. Voulons-nous un système éducatif de qualité qui accueille tous les élèves dans les meilleures conditions ? Oui, et pour cela, il faut davantage de professeurs.
..., mais concerne cette fois les lycées. Il vise à rétablir les 2 371 postes supprimés depuis 2017. Certes, une baisse des effectifs scolaires est à prévoir, mais nous vous invitons à en profiter pour améliorer le taux d'encadrement. Même si ce n'est pas l'objet de l'amendement, je profite de l'occasion pour vous suggérer de profiter de la baisse des effectifs scolaires pour augmenter le nombre de professeurs remplaçants. En effet, il est essentiel d'assurer la continuité pédagogique. J'en veux pour exemple les heures de philosophie non dispensées au lycée Périer, à Marseille, dans ma circonscription, par manque de remplaçant. Bien sûr, la situation n'est pas propre à Marseille : Pap Ndiaye estimait à 15 millions le nombre d'heures non remplacées, soit 10 % du total d'heures de cours. Je sais déjà c...
Il tend à revenir sur la baisse de 484 ETP dans le second degré public, programmée pour la rentrée 2024 en prévision de la diminution des effectifs scolaires, en dédiant 24 millions d'euros de crédits supplémentaires au recrutement de professeurs dans le secondaire. Nous connaissons tous les conditions de travail des enseignants et des élèves dans les collèges ; il me paraît donc opportun de dépenser 24 millions d'euros pour réduire le nombre d'élèves par classe.
...ice de quel projet ces moyens inédits sont-ils mobilisés ? Quelle école voulons-nous ? Le projet que portent le Président de la République et le ministre de l'Éducation nationale tient en trois points : une école de l'excellence, une école de la confiance et une école de la bientraitance. Une école de l'excellence, parce que nous assumons avec ce budget le souhait de voir les élèves réussir, les professeurs s'épanouir et les parents se réjouir du succès de leurs enfants. Les programmes budgétaires de la mission Enseignement scolaire traduisent cette volonté de tourner le dos à la logique du nivellement par le bas. L'école de l'excellence, ce n'est pas l'école de l'élitisme, c'est l'école qui permet à chacun de devenir meilleur, à l'élève moyen d'atteindre un bon niveau et de sans cesse viser...
La réforme du lycée professionnel n'a jamais été débattue ni votée à l'Assemblée nationale, comme beaucoup de réformes de l'Éducation nationale. Elle a été imposée par décret sans aucune concertation. Je vais résumer cette réforme : c'est plus de patrons et moins de professeurs, plus de stages et moins de cours. C'est une réforme qui au fond nie les finalités éducatives du lycée professionnel. Elle porte en elle un profond mépris social pour cette jeunesse. Je rappelle qu'un tiers des lycéens de notre pays sont en filière professionnelle et proviennent de la part la plus populaire de notre jeunesse.
Cet amendement, adopté lui aussi en commission des affaires culturelles et de l'éducation, vise à augmenter les moyens dédiés à la formation des professeurs du premier degré en éducation physique et sportive (EPS). Le temps consacré à cette formation a largement diminué ces dernières années, avec des conséquences concrètes sur l'enseignement dès le primaire. La mise en place des trente minutes quotidiennes d'activité physique dans le primaire ne saurait constituer l'unique solution. Il convient d'agir en faveur de l'EPS et de développer les associat...
La rentrée a été catastrophique. Le manque de professeurs est criant. En 2022, 31 % des absences n'ont pas été remplacées dans le premier degré. Fin 2022, M. Pap Ndiaye, alors ministre de l'Éducation nationale, avançait que ces non-remplacements représentaient environ 15 millions d'heures d'enseignement perdues. Le Pacte enseignant n'apporte aucune solution à ce problème, et d'ailleurs les enseignants n'y adhèrent pas. Il omet que le temps de travail m...
Voyez les conditions dans lesquelles les recrutements ont été effectués lors des deux dernières rentrées, avec ces « speed datings » d'une trentaine de minutes. Vaut-il mieux compter quatre élèves en moins dans une classe face à un professeur novice qui ne restera pas plus de quelques semaines en place, ou bien 28 élèves face à un professeur expérimenté et bien formé ? Les moyens seraient mieux affectés à la formation initiale des professeurs ayant suivi le cursus ad hoc, ou bien investis dans la politique familiale qui permettrait à la démographie française de retrouver des couleurs.
Cet amendement vise à recruter 1 500 professeurs d'EPS dans le cadre de l'amélioration de la pratique sportive à l'école. Il reste beaucoup de progrès à accomplir dans ce domaine, ce dont témoignent les résultats des sportifs français dans les sports phares des Jeux olympiques que sont l'athlétisme et la gymnastique.
Le 24 juillet dernier, le Président de la République déclarait qu'il y aurait un professeur devant chaque élève à la rentrée. Cette promesse manifestement n'est pas tenue. À la rentrée, le syndicat SNES-FSU estimait qu'il manquait au moins un enseignant dans au moins un collège et un lycée sur deux. Ce problème est récurrent. La durée moyenne des vacances de postes dans le second degré a presque doublé en quinze ans. Elle était de quinze jours en 2005, elle est de près de trente jours a...
Je tiens à signaler à M. Masséglia que je suis personnellement en état de disponibilité d'office. Je reste donc professeur des écoles et j'étais auparavant CPE. Parler dans ce contexte de conflit d'intérêts me semble incroyable.
Quand les amendements sont lacunaires ou problématiques, il convient de le signaler. Avec vos amendements visant spécifiquement les personnels au contact des élèves, vous commettez la même erreur que le Ségur de la santé, où une partie des personnels a été délaissée. Les personnels de cantine, les personnels techniques, les personnels administratifs sont aussi au contact des élèves et des professeurs pour les aider dans leur mission. Votre stratégie doit concerner tout le monde ou bien personne, sans quoi vous créez de graves distorsions et des injustices.
...e souligner l'excellence de l'enseignement agricole, qui doit relever le défi générationnel et le défi de la transition énergétique, environnemental et alimentaire. Les lycées agricoles manquent avant tout d'élèves. On dénombre 200 000 apprenants, dont 150 000 qui relèvent du périmètre de l'Éducation nationale. Il convient avant tout de promouvoir le recrutement d'élèves, la question du nombre de professeurs étant subsidiaire. Avis défavorable.
Il s'agit par cet amendement de rattraper l'écart considérable observé entre la rémunération des enseignants français et la moyenne de la rémunération des enseignants dans les pays de l'OCDE. Cet écart de 18,5 % dit bien le déclassement salarial que connaissent les professeurs, eux qui commençaient leur carrière à un équivalent de 2,2 SMIC dans les années 1980, et qui la débutent aujourd'hui à un équivalent de 1,26 SMIC. Depuis 2010, sous l'effet de la non-revalorisation du point d'indice, les enseignants ont perdu chaque année l'équivalent d'un mois de pouvoir d'achat. Cet amendement ne relève pas de la défense d'intérêts catégoriels, il est d'intérêt général parce q...
La revalorisation dont vous parlez n'a rien d'historique, elle compense à peine l'inflation. En salle des professeurs, chacun sait que le pouvoir d'achat des enseignants n'augmente pas.
...se d'augmenter la rémunération des enseignants de 5,8 %, autrement dit d'indexer leur rémunération sur l'inflation. Depuis les années 2000, on constate une désindexation du traitement des enseignants sur l'inflation. Sur le long terme, les conséquences seront considérables. Le collectif Nos services publics a mesuré la perte sur l'ensemble de la carrière consécutive à cette désindexation. Pour un professeur qui a six ans d'ancienneté, cette perte s'élève à 17 000 euros, pour un professeur ayant seize ans d'ancienneté à 41 600 euros, et pour une professeure ayant vingt-trois ans d'ancienneté à 70 600 euros. Telles sont les conséquences de la désindexation du point d'indice sur l'inflation. Cet amendement vise par conséquent à corriger ce qui conduit à un appauvrissement considérable des professeurs e...
Votre amendement ne me plaît pas du tout, cher collègue, parce que je crois beaucoup au Pacte enseignant, notamment pour assurer cette priorité qu'est le remplacement des professeurs absents dans le second degré. Il permet également aux enseignants d'initier des projets, d'exprimer leur créativité, de s'impliquer dans la vie de l'établissement, d'accompagner les élèves de façon plus personnalisée et d'encourager leur engagement. Avis défavorable.
Il s'agit d'un amendement d'appel, qui me donne l'occasion d'évoquer le décrochage du pouvoir d'achat des enseignants depuis 2010. Il faudrait augmenter leur traitement de 30 % pour rattraper les conséquences de ce décrochage. Je souhaite le dire ici, pour montrer à quel point nos professeurs sont maltraités et dénoncer cette politique d'appauvrissement des professeurs mise en œuvre année après année, qui conduit à ce déclassement insupportable.
...genteuil, où les écoles sont quasiment toutes en REP ou en REP+, les effectifs en classe pour les niveaux non dédoublés, comme les petites sections de maternelle ou les CE2, s'approchent de vingt-six ou vingt-sept élèves. Et dans les classes dédoublées, les enfants ne sont pas douze par classe, mais plutôt quatorze ou quinze. Ce sont des niveaux qui n'avaient jamais été atteints. Nous manquons de professeurs. L'amélioration de la moyenne nationale du taux d'encadrement masque de fortes disparités. Dans le Val-d'Oise et ailleurs, ce taux ne cesse de se dégrader et je ne me satisfais pas de cette situation.