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Pensez-vous que votre arrestation a été la conséquence de l'absence de carte de presse, d'une attestation ou d'un ordre de mission ? Ou bien, était-ce par principe ?
Je reviens sur la question de vos conditions d'exercice. Je n'aurai pas la prétention de remettre en cause votre ligne éditoriale. Vous avez décrit une relation avec les forces de sécurité intérieure basée sur une sorte de sacralisation de la carte de presse. Éprouvez-vous ces difficultés à chaque manifestation ? S'agit-il uniquement des manifestations dont on peut prévoir qu'elles seront plus tendues que d'autres ou est-ce à la suite de rassemblements particulièrement agités ? Vous nous avez indiqué avoir été, à l'occasion d'une manifestation sur la loi du 25 mai 2021 pour une sécurité globale préservant les libertés, arrêté et emmené en commissari...
Qu'est-ce qui vous distingue physiquement des autres personnes dans les manifestations, d'autant plus si vous n'êtes pas titulaire de la carte de presse ? Qu'est-ce qui permet de vous reconnaître comme journaliste ? Vous allez peut-être me répondre que c'est le matériel qui vous sépare des autres manifestants et des autres journalistes, en tout cas ceux en possession de la carte de presse.
Mes chers collègues, j'ai le plaisir d'accueillir les représentants des chaînes d'information en continu pour une table-ronde importante, vouée à s'interroger sur l'impact des violences en marge des manifestations sur le travail de la presse et la bonne information de nos concitoyens. Mesdames et Messieurs, vous représentez BFMTV, CNews, LCI et France Info. Je vous remercie d'avoir répondu à notre convocation. Un questionnaire vous a préalablement été transmis par notre rapporteur. Toutes les questions qu'il contient ne pourront pas être évoquées de manière exhaustive. Je vous invite par conséquent à communiquer ultérieurement vos é...
...vous nous fournir plus de détails ? Quel avis portez-vous aujourd'hui sur ce document ? Mme Delfour a indiqué que le nouveau positionnement des forces de l'ordre crée des difficultés pour les journalistes. Quelles sont-elles ? Ensuite, vous avez observé l'arrivée des street journalistes, qui semblent vouloir exercer le métier d'une autre manière puisqu'ils possèdent également une carte de presse. Ne voyez aucune malice dans mes propos : quel regard pouvez-vous porter sur cette évolution, qui donnera lieu demain une audition de la part de notre commission ?
Nous voulions vous rencontrer pour trois raisons. Tout d'abord, nous souhaitions connaître vos conditions de travail. Chacun mesure la gravité de la situation, compte tenu des atteintes à la liberté de la presse et au droit à une information pluraliste lors des manifestations que vous couvrez. Ensuite, nous sommes attentifs aux observations que vous formulez à propos du déroulement des manifestations. Je retiens que les manifestations se déroulent avec deux cortèges : il y a un carré syndical ou intersyndical, qui est plutôt encadré, mais aussi des mouvements violents sporadiques organisés par des éléme...
...ntre la réforme des retraites, nous avons déploré des blessures parfois très graves. Un journaliste espagnol a été gravement mutilé. Plusieurs personnes ont été attaquées, comme Reporters sans frontières l'a documenté. Vous nous avez indiqué être clairement identifiés comme journaliste lors de ces manifestations, même si les logos des chaînes n'apparaissent pas. Et pourtant, malgré vos cartes de presse, on ne vous laisse pas sortir des nasses. Bien que visibles, on vous charge. Que se passe-t-il ? Comment interprétez-vous la motivation de policiers ou de groupes de policiers vis-à-vis des journalistes ?
Je souhaite obtenir une précision. Savez-vous si les street journalistes détiennent tous une carte de presse ?
Je pense que le rapporteur vous a posé sa dernière question à dessein. Les phénomènes de violence sont dans certains cas conceptualisés : des gens écrivent à ce sujet, en attribuant des rôles à chacun, y compris à la presse. Une des manières de légitimer les actions contre vous est de vous coller une étiquette. Dans certains textes que nous avons pu lire, vous êtes qualifiés de « télé préfecture ». Je ne pense rien vous apprendre ici. Certains acteurs de la manifestation se positionnent délibérément ainsi. Vous avez évoqué des violences verbales qui vous semblent spontanées. Mais avez-vous eu affaire à des individus...
...ié le courage qui consiste à dire que, malgré les violences, vous continuerez à couvrir les manifestations. Vous avez également dit que les journalistes de terrain sont des volontaires. Compte tenu des violences, des pressions et des risques qui s'accumulent lors d'un déplacement, avez-vous constaté une baisse de motivation de la part de vos équipes ? Le droit à l'information et la liberté de la presse peuvent-ils être remis en question par le contexte que nous étudions actuellement ?
...ocation pour cette audition qui se tiendra à huis clos. Nous avons auditionné publiquement plusieurs journalistes français membres du consortium Forbidden Stories, M. Frédéric Métézeau notamment. Nous avons également entendu M. Rachid M'Barki, journaliste sur BFM TV, et M. Marc-Olivier Fogiel, le directeur général de cette chaîne. À la lumière de ces auditions et des informations parues dans la presse, notre commission d'enquête a estimé qu'il était nécessaire de vous entendre pour mieux comprendre les mécanismes de l'affaire Story Killers, qui semble relever à la fois de la manipulation de l'information et de l'ingérence dans certains processus démocratiques, en France et dans des pays alliés. Nous sommes donc au cœur de ce qui fait l'objet de cette commission d'enquête parlementaire. ...
Ma question portait moins sur votre carnet d'adresses que sur le nombre de journalistes avec lesquels vous travaillez. Vous avez dit, par exemple, que vous fournissiez des kits presse, constitués d'éléments de langage et d'images neutres portant sur des informations vérifiables et vérifiées. À combien de journalistes remettez-vous ces kits, et à quel rythme ?
M. M'Barki était-il le seul à avoir utilisé vos kits presse, ou d'autres journalistes l'ont-ils fait également ?
J'entends bien et, répétons-le, le rôle d'une commission d'enquête parlementaire n'est en aucun cas de se substituer à la justice. Vous envoyez donc, aujourd'hui encore, des kits de presse et des éléments de langage – pour reprendre votre expression – à des journalistes de l'audiovisuel public ?
Vous pouvez donc nous confirmer que vous avez réussi à placer – je reprends volontairement l'expression – des sujets ou des kits de presse récemment, encore une fois sans forcément révéler le nom des journalistes ou des chaînes ?
Nous ne sommes pas tout à fait des perdreaux de l'année et nous savons ce que sont les agences de communication ou les agences de presse – il se trouve qu'il y a ici quelques députés qui ont un peu d'expérience. Vous n'avez pas été très disert pour répondre à ma question : est-ce que vous pouvez nous dire si – sans forcément donner des noms, je le répète –, sur tel ou tel sujet, international par exemple, vous avez récemment réussi à fournir une information qui a ensuite été reprise, en particulier par une chaîne de l'audiovisuel ...
... l'objet de la commission, souveraine, que je préside. On peut donc vous poser la question. D'autre part, nous n'avons voulu préserver aucune chaîne ou aucun média – j'ai d'ailleurs vu Mme la rapporteure réagir à ce sujet –, c'est vous qui avez choisi de ne pas les nommer. Le fait que vous n'ayez pas voulu donner le nom des journalistes, réguliers ou non, qui sont susceptibles de relayer vos kits presse est votre choix, pas celui de la commission. De même, c'est vous, et non la commission, qui avez choisi de ne pas révéler le nom des médias français qui sont concernés par le relais, total ou partiel, de ces kits presse. De notre côté, nous aurions tout au contraire souhaité obtenir le plus d'informations possible.
Je voudrais revenir sur votre profession, qui est un métier d'intermédiaire. Vous nous avez expliqué que vous n'étiez pas le seul et que nombreux étaient celles et ceux qui avaient recours à ce type de services, que proposent également des agences. J'aimerais savoir qui sollicite la presse : est-ce que c'est votre client qui vous dit : « J'aimerais avoir tel ou tel article dans tel magazine, tel journal ou sur telle chaîne de télévision » ? Est-ce, au contraire, vous qui décidez du support sur lequel seront diffusés ces articles, selon la ligne éditoriale définie par votre client ? Dans d'autres cas, arrive-t-il que des journalistes vous sollicitent pour compléter des sujets, pour ...
Monsieur Duthion, je vous remercie pour votre présence, pour avoir répondu à nos questions et pour avoir éclairé, autant que faire se pouvait, la représentation nationale sur les sujets que les affaires dont la presse s'est fait l'écho évoquaient pour nous – et non, je le répète, sur ce qui relève du pouvoir judiciaire, car nous observons une stricte séparation entre nos compétences respectives.
On parle régulièrement des douaniers ! C'est parce que vous ne lisez pas la presse.