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Je remercie Mme la rapporteure de nous permettre d'échanger au sujet de la précarité des étudiants. Je souhaite évoquer les conséquences du repas à 1 euro pour les étudiants boursiers. Plusieurs étudiants et responsables de restaurants universitaires ont fait part d'une hausse de la fréquentation depuis septembre – l'augmentation est, en moyenne, de 20 % par rapport à l'an dernier. Cela représente 1,5 million de repas supplémentaires à servir, ce qui entraîne de l'attente et lai...
...pas, c'est véhiculer l'idée que manger ne coûte rien et que les producteurs n'ont pas besoin d'être rémunérés. J'ai aussi été boursière, et je ne pense pas que tous les étudiants aient besoin d'un tel message. Pour rappel, les Français consacraient 35 % de leur budget à l'alimentation dans les années 1960. Aujourd'hui, ils n'y consacrent plus que 20 %. Les producteurs sont parfois en situation de précarité, ils souffrent. Alors que nous faisons face à un enjeu de souveraineté alimentaire, ce n'est pas faire preuve de bon sens que de proposer que tous les étudiants, même les plus aisés, aient accès à un repas à 1 euro.
... à établir un nouveau seuil de 20 % pour les produits issus de circuits courts et à rendre obligatoires deux menus végétariens par semaine, ainsi qu'une alternative végétarienne quotidienne dans les restaurants universitaires, à partir de 2027. Les étudiants ne peuvent pas toujours manger à leur faim et n'ont pas accès à certains produits, comme le poisson et les légumes frais. Leur situation de précarité est un frein au bien-manger. Notre amendement permettra de rétablir l'égalité entre les étudiants. Il contribuera aussi à la souveraineté alimentaire, en encourageant et en soutenant l'économie locale, les filières courtes et l'agriculture biologique.
L'amendement AC11 vise à réécrire l'alinéa 2 afin de garantir l'existence d'un tarif social minoré pour les étudiants boursiers et les étudiants en situation de précarité identifiés par les Crous.
Les étudiants en situation de précarité doivent se déclarer auprès des Crous afin de disposer de repas à 1 euro. En une année, seuls 40 000 étudiants non boursiers ont bénéficié de ces repas, ce qui est très peu si on rapporte ce chiffre aux 3 millions d'étudiants. Les étudiants non boursiers doivent monter des dossiers et parfois fournir des documents – les modalités sont différentes selon les Crous. Mon sous-amendement AC23 vise à si...
Ce sous-amendement est important. Qu'est-ce qui caractérise un étudiant en situation de précarité ? Cela n'est défini nulle part, et beaucoup de personnes sont exclues du dispositif. Si vous êtes opposés à son élargissement à tous, ce n'est pas parce que vous craignez que les riches y aient accès, mais parce que vous avez peur du coût qu'engendrerait l'appel d'air si on permettait à des étudiants ne répondant pas aux critères, à l'heure actuelle, de bénéficier de repas à 1 euro. En l'absence...
La mention d'une identification des étudiants en situation de précarité par le réseau des œuvres universitaires me paraît satisfaisante. La rédaction que vous proposez, madame la rapporteure, serait contre-productive en ce qu'elle créerait une obligation déclarative.
...crer dans la loi une tarification privilégiée afin de permettre à tous de bien se nourrir. Cela correspond à une mesure que nous avons mise en place dès 2020 et qu'il est important de garantir. Il faut aussi aller plus loin en instaurant une obligation d'informer tous les étudiants de l'existence de ce dispositif. Nous avons tous rencontré, dans nos circonscriptions, des étudiants en situation de précarité qui ne savaient pas qu'ils pouvaient prétendre au tarif de 1 euro sans être boursiers. L'obligation d'information prévue par le sous-amendement AC24 s'appliquera lors de l'inscription de chaque étudiant dans un établissement d'enseignement supérieur.
...voir trois carottes et deux oignons – je n'exagère pas : il n'y a pas grand-chose dans les paniers, même si cela permet de tenir un peu. Ils m'ont répondu qu'ils étaient en situation précaire mais pas boursiers. Quand autant d'étudiants le disent, c'est que l'information n'est pas bien passée. Il faut trouver un moyen d'informer tout étudiant qu'il peut manger pour 1 euro s'il est en situation de précarité. Avis favorable à ce sous-amendement.
Voilà enfin une proposition de La République en marche au sujet de la précarité étudiante : il s'agit de délivrer une information sur l'accès aux repas à 1 euro. Nous souhaitons tous en finir avec les images – et la réalité – des étudiants faisant la queue devant les banques alimentaires. Seulement, si cet amendement était adopté, pensez-vous qu'il mettrait un terme à ces files d'attente ? Vous dites qu'il faut voir une assistante sociale, mais allez donc sur le site qui per...
Les amendements identiques AC11, AC13 et AC17 reviennent sur un aspect central de la proposition de loi : l'universalisation du tarif de 1 euro, aujourd'hui réservé aux boursiers et aux étudiants reconnus comme précaires– or chacun sait à quel point il est difficile d'être reconnu comme tel. Le fonctionnement actuel du système des bourses ne permet pas une appréhension adéquate de la précarité étudiante, pas plus qu'il ne répond à ses causes. Dès lors, en l'absence d'une réforme d'ampleur et rapide, ce système ne peut servir de fondement à la différenciation des tarifs dont s'acquittent les étudiants pour les repas servis dans les restaurants des Crous. De nombreux témoignages montrent que trop d'étudiants précaires n'ont pas accès aux repas à 1 euro pour des raisons tenant au changeme...
Tout ce qui est excessif est insignifiant. La précarité estudiantine est un fait avéré. En revanche, j'ai appelé ce matin le restaurant universitaire de Paris 8, où j'ai fait mes études et que Stéphane Peu connaît lui aussi très bien. On m'a dit que le restaurant n'était pas saturé. Par ailleurs, ce n'est pas parce qu'on baisse le prix que la qualité est dégradée. Sur ce point, je vais dans le même sens que Géraldine Bannier : il faut mettre l'accent ...
...ée une garantie d'autonomie à destination des jeunes de 18 à 25 ans en formation, à condition qu'ils soient détachés du foyer fiscal des parents et que leurs revenus soient inférieurs au seuil de pauvreté, soit 1 102 euros, ainsi que des lycéens à partir de 16 ans, inscrits en formation dans un lycée professionnel. Nous manquons de données actualisées, mais nous avons pleinement conscience de la précarité des jeunes en formation, qui s'est accrue pendant la crise sanitaire. Le Gouvernement n'a pas attendu pour la combattre. Dès juillet dernier, 300 millions d'euros ont été mobilisés à la rentrée pour des mesures d'urgence contre la précarité étudiante. Les bourses ont augmenté de 4 % et les aides personnelles au logement (APL) de 3,5 % pour faire face à l'inflation. Les étudiants précaires, même n...
...casion historique d'envisager la fin de l'appauvrissement de millions de jeunes gens en décidant un progrès social considérable pour notre État-providence. La précarisation croissante de la jeunesse n'est plus à démontrer : petits boulots, prêts bancaires, mauvais régime alimentaire, renoncement aux soins médicaux et isolement social constituent le quotidien de beaucoup. Dans des cas extrêmes, la précarité peut conduire à la délinquance, à la prostitution, voire au suicide. Lorsqu'un étudiant fait la queue pour manger, nous ne pouvons qu'avoir honte. Notre pays a besoin d'une jeunesse instruite, émancipée et heureuse, pas affamée. Grâce à cette proposition de loi, La France insoumise et l'ensemble de la Nouvelle union populaire, écologique et sociale (NUPES), cette honte pourrait disparaître pour ...
...iron 1 100 euros – et ajustée en fonction de la situation familiale. Cette allocation serait ouverte aux lycéens inscrits dans l'enseignement professionnel à partir de 16 ans. Nous n'y sommes pas favorables sans condition stricte et sans véritable encadrement. La jeunesse ne doit pas commencer sa vie dans une forme d'assistanat. D'autres dispositifs existent pour aider les jeunes en situation de précarité, comme les bourses et les APL, et les frais de scolarité sont particulièrement faibles au regard de nos voisins européens. Nous sommes conscients que ces mécanismes ne sont pas suffisants et qu'ils doivent être améliorés, notamment pour éviter les effets de seuil. Nous ne nions pas l'existence de la précarité étudiante, mais nous divergeons quant aux moyens de la résorber. Votre proposition de lo...
Cette proposition de loi part d'un constat que nul ne peut nier : la précarité des jeunes, notamment des étudiants, est une réalité qui s'accroît depuis la crise sanitaire. Nombre d'entre eux sont dépendants de l'aide de leur famille pour mener leurs études, mais toutes les familles ne disposent pas des ressources suffisantes pour financer le logement ou l'alimentation dans les agglomérations, où le coût de la vie est élevé. Dès lors, beaucoup exercent une activité parallèl...
Plus que jamais, la condition étudiante est mauvaise. Un trop grand nombre de nos jeunes se trouvent dans des situations d'extrême précarité alimentaire, psychologique ou menstruelle, qui témoignent d'une faille considérable dans notre système éducatif et dans nos politiques de jeunesse. Pour le groupe Socialistes et apparentés, il faut trouver des pistes durables contre la précarité, avec des propositions structurelles. Si une allocation d'autonomie est une piste, elle ne doit laisser personne sur le côté – ni les étudiants internati...
La précarité étudiante est une question fondamentale face à laquelle la majorité présidentielle agit concrètement : outre le système boursier, qui consacrera 2,3 milliards d'euros en 2023 à près de 750 000 bénéficiaires, les étudiants peuvent également percevoir, sous conditions, d'autres aides : l'aide au logement, les prêts étudiants garantis par l'État et les allocations proposées par les collectivités loc...
...pas les mêmes pour l'un qui occupe deux emplois pour payer son loyer et l'autre qui se consacre pleinement à ses études sans s'inquiéter du menu du lendemain. Nous avons tous en mémoire les images des files d'attente devant les distributions alimentaires durant la crise du covid. Ce sont les collectivités, les associations, les citoyens qui ont fait preuve d'une solidarité incroyable face à cette précarité exacerbée. Mais la précarité étudiante ne s'est pas arrêtée avec le confinement. Cet épisode est un appel à un sursaut de responsabilité de la part de l'État pour protéger notre jeunesse. La France reste l'un des seuls pays européens à ne pas avoir instauré de revenu de solidarité pour les jeunes. Je m'interroge sur ce que cela exprime de notre vision de la jeunesse et de la place que nous voulo...
Cette proposition de loi répond à une urgence sociale et à une urgence pour l'avenir de notre pays. Urgence sociale, car la précarité étudiante touche de plus en plus de jeunes gens. La crise du covid-19 a été le révélateur d'une situation qui dure depuis des années. Les chiffres sont éloquents : 20 % des étudiants vivent sous le seuil de pauvreté, avec un revenu moyen de 837 euros – 737 euros pour les jeunes issus d'un milieu ouvrier – et 30 % d'entre eux renoncent à des soins et à des examens médicaux. Pour subvenir à leurs b...