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...L'urgence à agir devient chaque jour plus prégnante, alors que les difficultés sociales de notre pays exacerbent les tensions sur le plan agricole et alimentaire tout en accentuant les pressions sur le pouvoir d'achat des Français. Cette situation compromet sérieusement leur capacité à accéder à une alimentation de qualité et durable, ce qui oblige les pouvoirs publics à apporter une réponse à la précarité alimentaire, définie par l'Unesco comme la « conjonction entre une situation de pauvreté économique et une série d'empêchements sociaux, culturels et politiques dans l'accès à une alimentation durable ». Les chiffres, alarmants, témoignent d'une augmentation de 30 % de la précarité alimentaire en moins d'un an ; 16 % des Français déclarent ne pas avoir assez à manger, selon le Centre de recherche...
La lutte contre la précarité alimentaire doit rester une priorité pour notre majorité, dans un contexte marqué par la hausse persistante, depuis plusieurs années, du prix des denrées alimentaires. Monsieur le rapporteur, je salue votre engagement de longue date en faveur de la lutte contre le gaspillage et la précarité alimentaires. On a enfin constaté, au cours des derniers mois, une baisse de l'inflation, voire la diminuti...
Il arrive à 36 % des Français de se priver pour que leurs enfants ne se retrouvent pas devant une assiette vide. À plusieurs reprises, le Gouvernement a annoncé l'institution d'un chèque alimentaire mais a finalement abandonné l'idée. Aussi les socialistes sont-ils fiers de défendre aux côtés de notre rapporteur cette proposition de loi, qui apporte des solutions concrètes au problème de la précarité alimentaire. La crise sanitaire et la crise inflationniste ont successivement aggravé la situation. Selon le dernier baromètre de la pauvreté et de la précarité du Secours populaire, un Français sur trois n'est pas en mesure de se procurer une alimentation saine en quantité suffisante pour les trois repas de la journée. La conjugaison de la hausse de la demande d'aide alimentaire et de l'augment...
Nous remercions Guillaume Garot et le groupe Socialistes pour cette proposition de loi, que nous voterons. En matière alimentaire comme en matière de logement, la précarité a de lourdes conséquences. Nous avons tous vu les files d'attente devant les associations et savons, grâce aux analyses du Credoc et du Secours populaire, que de plus en plus de gens dans notre pays mangent mal, ou pas assez. Mon groupe souscrit pleinement à l'instauration d'une TVA à 0 % sur les produits destinés à l'aide alimentaire. Cette mesure ne sera cependant pas suffisante pour compenser...
Notre chaîne alimentaire est en souffrance. Ceux qui produisent ne parviennent plus à vivre de leur travail et ceux qui consomment sont de moins en moins nombreux à accéder à une alimentation suffisante et de qualité. La précarité s'installe aux deux bouts de la chaîne. L'alimentation devient la variable d'ajustement de budgets trop restreints. Les conséquences sont connues : la faim tiraille de plus en plus d'estomacs, des carences s'installent et les maladies liées à l'alimentation se multiplient. La situation est loin de s'améliorer. Le covid-19, puis l'inflation ont fait grossir les rangs des bénéficiaires de l'aide al...
Cet amendement vise à préciser que les partenaires pouvant participer à l'expérimentation sont les collectivités, les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI), les CCAS, les CIAS, les associations d'aide alimentaire et les acteurs du monde économique, en particulier les agriculteurs. Il me semble important que ces derniers soient associés à la lutte contre la précarité alimentaire.
Je propose d'ajouter dans le texte que la lutte contre la précarité alimentaire intègre l'ambition d'une juste rémunération des agriculteurs au sens large et favorise la transformation agricole en soutenant ceux qui s'engagent dans la transition agroécologique – laquelle n'est pas forcément garantie par les circuits courts.
Les associations nous mettent en garde en nous engageant à ne pas nous priver d'un accompagnement social car il existe, au-delà de la précarité alimentaire, d'autres précarités, touchant notamment à la santé et au logement, et il faut pouvoir les lier.
...œillères qui masquent les crises, mais aussi les solutions, simples et peu coûteuses, qui pourraient leur être apportées. Notre objectif a été de trouver comment l'État pourrait soutenir les plus méritants et les plus nécessiteux des étudiants, sans pour cela grever les finances publiques. Il a fallu tout d'abord faire un état des lieux des conditions de vie de ces étudiants et de leur niveau de précarité. Depuis la rentrée 2023, la moitié des étudiants disent limiter leurs achats alimentaires – quand ils n'y renoncent pas –, contre un quart dans l'ensemble de la population française, ce qui est déjà trop. Près d'un étudiant sur deux signale avoir déjà sauté un repas pour des raisons financières. Pour deux tiers d'entre eux, il ne reste plus que 50 euros pour vivre une fois les charges fixes mensu...
La proposition de loi que nous étudions, mesure défendue par Marine Le Pen lors de la dernière élection présidentielle, répond à une urgence que nous connaissons tous et qui, à mon avis, n'a pas de couleur politique. Inutile de vous rappeler les chiffres de la précarité étudiante – mon collègue vient de le faire –, qui sont particulièrement alarmants. Ils le sont d'autant plus qu'ils concernent une population vulnérable par nature. Elle est vulnérable, car les étudiants sont de jeunes adultes qui débutent dans la vie et qui, tous, cherchent – et nous l'avons fait avant eux – à s'émanciper. Il s'agit du premier jalon de leur vie professionnelle d'adulte ; cette p...
Cette année, 50 % des étudiants renoncent à acheter des produits alimentaires ; 36 % songent à recourir aux distributions de nourriture. La moitié des étudiants ont un reste à vivre de 100 euros lorsqu'ils ont payé leur loyer. Et voici qu'après cinquante ans d'existence, pour la première fois de son histoire, le Rassemblement National fait semblant de s'intéresser à la précarité étudiante. Et quelle est sa seule proposition ? N'aider que ceux qui ont un job étudiant ! Il propose de leur donner l'équivalent de 1,80 euro supplémentaire par heure travaillée. Ce n'est même pas le prix du ticket de bus qu'ils doivent prendre pour aller travailler ! C'est la seule proposition du Rassemblement National et elle ne concernera qu'un étudiant sur trois à peine, alors que les trois ...
...aire, qu'il s'agit donc d'un public précaire, composé à 75 % d'étrangers. Dès lors que vous excluez sciemment les étudiants étrangers de votre dispositif, on peut s'étonner que vous utilisiez ce chiffre dans votre argumentaire. Nous sommes parfaitement conscients du sort réservé à certains étudiants de notre pays, la Cour des comptes estimant à 130 000 le nombre de ceux qui vivent dans une forte précarité. La majorité a apporté des réponses adaptées et équilibrées, que ce soient les 140 000 bourses qui basculent vers l'échelon supérieur, les 35 000 nouveaux boursiers issus des classes moyennes, les repas à 1 euro pour les boursiers et les étudiants précaires, le gel des loyers ou la distribution de protections périodiques aux étudiantes, dès 2024. Cibler et aider ceux qui en ont le plus besoin, c...
Vous l'avez rappelé, une étude révèle que 46 % des étudiants déclarent avoir déjà sauté un repas pour des raisons financières. La précarité des étudiants est croissante, et pour cause : aux huit échelons de bourse correspondent des montants insuffisants. Le rattachement au foyer fiscal des parents interdit le versement de bourses aux étudiants, quand bien même ces parents ne les aideraient pas. Quant à l'échelon le plus élevé, il n'est accordé qu'à 8,5 % des étudiants boursiers. Enfin, ce système n'est pas indexé sur l'inflation. Si...
Les chiffres de la précarité chez les étudiants sont alarmants ; une proportion importante de ces jeunes vivent sous le seuil de pauvreté, comme cela a été dit. Une fois leurs factures payées, trois étudiants sur quatre n'ont plus que 100 euros pour vivre pendant un mois. Résultat logique : les files d'attente dans les banques alimentaires s'allongent chaque jour et deviennent effrayantes. Le texte que nous étudions ne doit...
Le dispositif qui nous est présenté ne répond pas à la précarité des étudiants. En effet, il donne plus à ceux qui gagnent plus puisque l'aide est proportionnelle aux revenus tirés de leur travail. Ainsi, un étudiant qui souhaiterait travailler moins pour mieux se consacrer à ses études verrait son aide diminuer. Aider les étudiants qui travaillent, ce n'est pas les inciter à le faire davantage, mais leur donner les moyens de leur autonomie et de leur émancipa...
Avant de répondre à l'ensemble des interventions, je voudrais simplement préciser que je trouve assez triste qu'un tiers seulement des députés de cette commission soient présents pour parler des étudiants et de leur précarité. Monsieur Sitzenstuhl, vous avez qualifié notre dispositif de énième allocation, alors qu'il existe déjà la prime d'activité. Comme je l'ai précisé dans mon propos liminaire, les étudiants qui travaillent gagnent en moyenne 500 euros par mois. Pour bénéficier de cette prime d'activité, le revenu doit être au minimum de 1 070 euros. Autant dire que les trois quarts – si ce n'est plus – des étudia...
...tion nous paraît être la bonne, car elle permet aux étudiants de se limiter à ces 10 ou 12 heures et leur évite de devoir recourir aux heures supplémentaires. Vous avez également évoqué la question du rattachement au foyer fiscal des parents, que nous nous sommes également posée. Nous avons décidé d'exclure ce rattachement pour une raison simple : même s'il n'y a pas de chiffres officiels sur la précarité étudiante, il nous est apparu, lors de l'audition de la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques, que les parents qui conservent ce rattachement ont des revenus plus élevés et bénéficient de la part fiscale supplémentaire. A contrario, les étudiants issus de foyers modestes ou de la classe moyenne ont plutôt tendance à quitter le foyer fiscal familial s'il...
Cet article ne permet en rien de lutter contre la précarité grandissante qui touche la jeunesse. Il ne cible en effet que les étudiants titulaires d'un contrat de travail et exclut ceux qui ne peuvent pas travailler, qui n'ont pas trouvé de travail, les 1 500 000 jeunes qui ne sont ni en études, ni en emploi, ni en formation, ainsi que les étudiants de nationalité étrangère.
...té ; 40 % d'entre eux déclarent exercer une activité rémunérée, hors stage, pendant l'année universitaire. Lorsqu'elle est très prenante, 86 % considèrent qu'elle est indispensable pour vivre et 32 % qu'elle a des conséquences négatives sur leurs résultats universitaires ; enfin, 21 % de ceux qui travaillent pour financer leurs études exercent de nuit. Et la réponse du Rassemblement National à la précarité étudiante consiste à proposer un petit complément de revenu ! Que près d'un étudiant sur deux soit obligé de travailler pour subvenir à ses besoins constitue une véritable injustice car tous les étudiants ne disposent pas ainsi du même temps à consacrer à leur cursus. Une mission sénatoriale, en 2021, a confirmé que le taux de réussite annuel des étudiants qui travaillent est inférieur à celui d...
Je suis frappée par une vision aussi misérabiliste des étudiants qui travaillent. Les situations sont très différentes : apprentis, alternants, stagiaires, jobs d'été, salariés étudiants, petits boulots... Je ne minimise pas le problème de la précarité mais, à mes yeux, la véritable difficulté à laquelle les étudiants sont confrontés, c'est celle du logement. Nous devons faire en sorte de pouvoir en disposer en plus grand nombre et de les proposer à des coûts moindres. Il est possible d'étudier et de travailler, même s'il importe de ne pas dépasser un certain nombre d'heures hebdomadaires. Ne dites donc pas qu'il ne faut pas que les étudiants ...