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Interventions sur "patrimoine"

58 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaWilliam Martinet :

Adopter cet amendement, ce serait se montrer aveugle à l'un des maux de notre société ces dernières décennies, à savoir la concentration du patrimoine immobilier dans les mains de quelques-uns. En France, 3,5 % des ménages sont des multipropriétaires, qui détiennent la moitié des logements mis en location. Cette concentration du patrimoine change profondément la société et pose un problème majeur, notamment pour les jeunes générations. Mes parents, par exemple, qui appartenaient à la classe moyenne, avaient pu contracter un prêt immobilier et ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaWilliam Martinet :

... proposer à la location était de 17 % : en 2021, elle est montée à 30 %. L'écart entre les deux représente autant de ménages qui ne pourront pas acquérir leur logement pour y vivre. Ce phénomène de concentration des biens immobiliers et d'augmentation de la rente locative constitue une attaque contre les classes populaires et moyennes souhaitant acheter leur logement. Il faut donc redistribuer le patrimoine immobilier : l'un des meilleurs outils pour ce faire, c'est l'impôt sur la fortune, en particulier lorsque celle-ci concerne l'immobilier.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarine Le Pen :

... n'a eu aucune influence sur l'emploi, comme le démontrent toutes les études réalisées à ce sujet : c'est un fait établi. En revanche, nous sommes en désaccord avec l'amendement du groupe Les Républicains : en effet, autant nous souhaitons préserver la résidence principale ou la résidence unique parce qu'il s'agit d'une mesure de justice permettant aux familles françaises de conserver, dans leur patrimoine, un domicile transmis de génération en génération, autant il n'y a aucune raison d'y intégrer les immeubles de rapport.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Labaronne :

... pays s'agissant des capitaux mobiliers […]. » En d'autres termes, nous nous sommes alignés sur la fiscalité européenne. On apprend ensuite, page 13 : « […] un des objectifs de transformation de l'ISF en IFI est d'aboutir à une réorientation des investissements en faveur des actifs mobiliers », et « on observe une augmentation notable du nombre de foyers déclarant une baisse substantielle de leur patrimoine immobilier ». L'épargne immobilière se réoriente donc déjà vers l'épargne mobilière. À la page suivante est fait ce constat : « Depuis le passage de l'ISF à l'IFI, on observe une baisse du nombre d'expatriations et une hausse du nombre d'impatriations fiscales. »

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArthur Delaporte :

Vous savez pertinemment que pour les ultrariches, la possession d'œuvres d'art de grande valeur est un moyen d'échapper à la fiscalisation de leur patrimoine. Les œuvres constituent des objets d'investissement et de spéculation. Les intégrer à l'IFI permettrait de rétablir un peu de justice. Ce n'est pas parce que les majorités précédentes ont refusé de faire preuve d'un peu de justice, monsieur le ministre délégué, que notre majorité ne peut pas être plus sensible…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaWilliam Martinet :

...tés de la majorité eux-mêmes, pourtant prêts à toutes les exonérations fiscales – suppression de l'ISF, instauration de la flat tax, et j'en passe – reconnaissent que le dispositif Pinel ne fonctionne pas, qu'il s'agit d'une niche fiscale appelée à disparaître. Par conséquent, une mesure qui exempterait de l'IFI tel ou tel investissement locatif n'aurait d'autre effet que de favoriser les patrimoines les plus importants et d'encourager la concentration du patrimoine immobilier, qui a pour principale conséquence d'empêcher les classes moyennes et populaires d'avoir accès au logement. En outre, il creuserait le déficit public. Soyez réalistes : constatez que cette voie mène à l'échec et qu'il faut, pour résoudre la crise du logement, agir sur d'autres leviers, en luttant par exemple contre la ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Louwagie :

Le seuil de 1,3 million d'euros, à partir duquel un patrimoine immobilier est assujetti à l'IFI, a été fixé en 2018. Compte tenu de l'augmentation du prix de l'immobilier dans certaines zones, ce seuil pose un réel problème de justice. En effet, il avait été choisi en fonction d'une situation donnée qui a, depuis, évolué : en 2022, un patrimoine immobilier de 1,3 million d'euros ne représente plus du tout la même valeur qu'en 2018 ! Nous devons vraiment y ré...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Philippe Tanguy :

Chers collègues de la Nupes – je pourrais aussi m'adresser à vous, collègues de la majorité, mais de toute façon, quoiqu'on propose, vous n'écoutez pas et vous racontez n'importe quoi –, il y a d'autres façons de taxer le patrimoine. Nous en avons proposé une, que vous n'avez pas votée. Je le répète : il y a d'autres façons de taxer le patrimoine que de taxer les valeurs familiales.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Bayou :

...hts sont extrêmement polluants : certains navires consomment autant que 1 million de voitures. Comment faire entendre à un automobiliste qu'il n'a pas le droit de circuler les jours des pics de pollution quand, à Marseille ou à Ajaccio, on tolère la pollution de l'équivalent de 1 million de voitures en accueillant des mégayachts ? À l'évidence, il faut pouvoir les taxer, puisqu'ils font partie du patrimoine et des signes ostentatoires de richesse. Le naufrage fiscal de la taxe sur les yachts est tel que, comme l'a dit Joël Giraud, alors rapporteur général, seules trois personnes l'ont payée. Ils font figure de bons abrutis qui ont accepté de payer, mais en fait, on n'est pas allé réclamer le produit de cette taxe. Le plus simple est de réintégrer ces signes ostentatoires de richesse que sont les je...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Lottiaux :

Tout à l'heure, le remplacement de l'IFI par un impôt sur la fortune financière a été rejeté. Mon amendement tend simplement à exonérer d'impôt sur la fortune immobilière les bâtiments classés monuments historiques. Vous allez me rétorquer que cette mesure concerne encore les riches, mais je crois qu'il faut bien examiner la situation : tout d'abord, le patrimoine français est aujourd'hui essentiellement privé. Ensuite, d'après plusieurs rapports, 25 % à 30 % de ce patrimoine sont considérés comme étant en mauvais état, voire en péril. Or, préserver le patrimoine est très coûteux, et si, parmi les propriétaires il y a des gens fortunés, beaucoup ont simplement hérité de leur bien. Aujourd'hui, des châteaux sont d'ailleurs malheureusement à vendre à un prix...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-René Cazeneuve, rapporteur général de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

...veloppement économique et touristique. Il est donc important de les entretenir, et c'est d'ailleurs pour cette raison que, dans le cadre de conventions avec l'État, les monuments historiques ouverts aux visites sont exonérés de droits de succession. Par ailleurs, des outils permettent de déduire de l'impôt sur le revenu les travaux effectués et, si les propriétaires ont le bonheur d'habiter leur patrimoine, ils bénéficient en outre d'un abattement de 30 % sur la valeur de leur bien taxable au titre de l'IFI. Par conséquent, je ne crois pas qu'il faille créer d'avantage supplémentaire en matière d'IFI. Avis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Philippe Tanguy :

Monsieur le rapporteur général, monsieur le ministre délégué, je ne suis pas convaincu par les arguments que vous venez d'opposer à mon collègue Philippe Lottiaux, qui a soulevé un problème important. Voulez-vous que la France – les territoires ruraux, en particulier – devienne un champ de ruines où les propriétaires doivent en permanence arbitrer entre défendre leur patrimoine envers et contre tout – avec les importantes charges que cela implique, comme vous l'avez vous-même admis – et abandonner la cause, c'est-à-dire cesser leurs investissements, qui jouent pourtant un rôle économique que vous avez reconnu ? Vous savez très bien que dans nos territoires, de très nombreux propriétaires de sites historiques sont tout près d'abandonner leur activité, de plus en plus de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Philippe Tanguy :

Il n'y a aucune raison de sanctionner les familles qui font le choix de faire visiter leur site même s'il ne s'agit pas de leur activité principale – et pour cause : leur patrimoine ne fait pas partie des monuments français les plus importants, et le public reste limité. Reste que ce sont des joyaux du patrimoine qu'il convient de préserver : l'État ne doit pas s'enrichir sur le dos de ces sites. Il s'agit d'une mesure pragmatique. Notre collègue Philippe Lottiaux a déposé plusieurs amendements intéressants concernant le patrimoine – je remarque d'ailleurs que, jusqu'à prése...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Philippe Tanguy :

…pourrions-nous discuter de sa proposition et engager une réflexion sur la sauvegarde du patrimoine rural français, plutôt que d'entendre toujours que les dispositifs proposés sont trop compliqués ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophia Chikirou :

Il n'existe pas qu'une seule forme de propriété, la propriété privée dans notre pays : pour préserver ou sauver du patrimoine historique, comme les châteaux – pourquoi pas, il en existe de très beaux –, la puissance publique pourrait imaginer d'autres types d'interventions que les cadeaux fiscaux ou les aides directes, c'est-à-dire de l'argent public versé à des propriétaires privés. Nous voulons valoriser la propriété collective : il existe la propriété publique, bien sûr, mais la propriété collective peut aussi conce...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Labaronne :

Le débat soulevé par M. Tanguy est intéressant, et nous l'avions déjà abordé s'agissant du patrimoine religieux. L'État fait déjà beaucoup pour les monuments historiques et les demeures exceptionnelles, ainsi que les monuments classés, inscrits, ou ayant reçu le label de la Fondation du patrimoine. En effet, je rappelle que, lors de la précédente législature, nous avons permis aux monuments situés dans les communes de moins de 20 000 habitants d'y être éligibles. Vous dites, monsieur Tanguy, que...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathieu Lefèvre :

Un député du groupe Gauche démocrate et républicaine – NUPES a dit qu'au fond, c'était un choix non pas économique mais politique. Voulons-nous que toute une vie de travail, qui a déjà été taxée, fasse l'objet d'une taxation confiscatoire à l'occasion de donations et de successions ? Ou bien, souhaitons-nous au moins aider à transmettre un patrimoine à l'occasion de donations et de successions ? À tout le moins, nous pouvons nous accorder sur quelques éléments objectifs. Premièrement, les taux de taxation de notre pays en matière de fiscalité patrimoniale sont parmi les plus élevés de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). En effet, selon une étude de cet organisme, 1,4 % de nos recettes en sont issues, plaçant...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Louwagie :

... dit. Nous devons aussi prendre en considération les modifications de nos conditions de vie. La première est l'augmentation de notre espérance de vie qui implique que nous héritons de plus en plus tard. En 2050, selon les simulations réalisées, nous hériterons probablement à l'âge de 58 ans. Il est intéressant de nous poser la question de savoir s'il faut organiser une circulation plus rapide des patrimoines pour réinjecter notamment des liquidités dans l'économie réelle. Disposer de liquidités et d'un patrimoine à 58 ans n'est pas la même chose que d'en disposer plus jeune : cela peut constituer une véritable aide pour les ménages, afin d'acquérir de l'immobilier, de se lancer dans un projet entrepreneurial, éventuellement de financer les études des enfants. Il s'agit également de mesures de pouvo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Rousseau :

Ce débat sur les droits de succession est assez affligeant. Rappelons quelle est l'ampleur des inégalités de salaires entre le premier et le dernier décile : entre les 10 % des salariés qui gagnent le moins et les 10 % qui gagnent le plus, il y a un écart de 1 à 5. Entre les 10 % de ceux qui possèdent le patrimoine hérité le plus faible et les 10 % de ceux qui héritent du plus fort, il y a un écart de 1 à 159. Le niveau d'inégalités actuel est comparable à celui qui existait avant les deux guerres mondiales : alors, franchement, taxer le patrimoine permet de rétablir l'égalité ! Vous avez une préférence pour l'inégalité, nous avons une préférence pour la solidarité !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandre Vincendet :

Je tiens à rassurer nos collègues du groupe La France insoumise – NUPES : remonter le seuil d'exonération de 100 000 à 150 000 euros est une mesure qui s'adresse aux classes moyennes qui travaillent. M. le ministre délégué Gabriel Attal l'a rappelé : une chose qui a été taxée durant toute sa vie ne saurait l'être une nouvelle fois. Mais, rassurez-vous, le patrimoine de M. Mélenchon, lui, sera bien taxé, puisqu'il s'élève à plus d'1 million d'euros.