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Monsieur le rapporteur, madame la ministre, souvenez-vous de notre discussion à l'article 1er et du débat sémantique qui nous a opposés sur l'usage des expressions « soins palliatifs » et « soins d'accompagnement ». Je voudrais vous alerter, chers collègues, sur la disparition de la référence aux soins palliatifs à l'alinéa 4 de cet article 1er
Je salue l'intervention de Jérôme Guedj. Nous sommes nombreux ici à souhaiter que, compte tenu de l'importance de l'enjeu qu'ils représentent, une loi de programmation soit consacrée aux soins d'accompagnement et aux soins palliatifs. Je ne veux pas anticiper l'examen de l'article 1er ter, dont j'ai été indirectement l'auteur, mais je crains que nous ne parvenions pas à traiter de ce sujet capital si nous tentons de le faire à coups d'ajouts d'articles additionnels en commission et d'amendements. Il me semble que cela nécessite une écriture beaucoup plus mesurée, ciblée et forte. Je défendrai bien sûr l'article 1er ter, ma...
Prévoir dans un article de loi sur les soins palliatifs une future loi de programmation ne tient pas la route. Certes, on l'a déjà fait mais l'article se fera retoquer, d'une manière ou d'une autre. Si on veut se lancer dans une démarche de cette nature, il faut sans doute mieux entreprendre un travail avec le Gouvernement et les groupes parlementaires, sur des bases plus rigoureuses.
J'ai déposé un amendement pour revenir à l'esprit de la formulation initiale et ajouter à l'alinéa 4 la notion de soins de support. Mais Mme Ménard a raison, il m'a échappé que les soins palliatifs avaient purement et simplement disparu de l'alinéa… Soit c'est un lapsus calami, voire un acte manqué, soit cela veut dire que l'effacement des soins palliatifs est à l'œuvre ! Comment expliquez-vous cette disparition ? Cela me paraît pour le moins intrigant… et révélateur d'une intention cachée.
Les associations de bénévoles qui accompagnent les personnes en fin de vie regrettent que celles-ci soient parfois adressées aux unités de soins palliatifs (USP) trop tardivement. Les patients restent ainsi inutilement dans la souffrance en milieu hospitalier ordinaire alors que le diagnostic est établi et que la dimension fatale à court ou moyen terme de la pathologie ne fait aucun doute, et ne passent au plus que quelques jours en soins palliatifs avant leur décès. Pour ces associations qui sont au contact direct avec la souffrance de ces personn...
... le poids permanent de la dictature des indicateurs chiffrés, au détriment du temps passé à soigner les patients. Il est urgent de desserrer l'étau bureaucratique et de lever le carcan administratif mis en place par les ARS. Conformément au programme présidentiel de Marine Le Pen, cet amendement vise à supprimer les ARS du projet de loi et à confier la garantie de l'effectivité du droit aux soins palliatifs aux préfets de région.
Quant à moi, je ne veux pas supprimer les ARS parce que je pense que quand elles sont bien dirigées, elles font vraiment un très bon travail. Mais je voudrais rappeler par mon amendement que c'est bien l'État qui garantit le droit aux soins palliatifs et qu'il ne faudrait pas qu'il se défausse de ses responsabilités sur les ARS. C'est bien à lui qu'incombe la mission de garantir l'accès aux soins palliatifs et de faire respecter ce droit.
Dans la droite ligne de ce que mon collègue Berteloot a évoqué à l'instant concernant les ARS, je confirme par cet amendement que nous, madame Ménard, nous sommes favorables à la suppression des agences régionales de santé. On n'a aucune confiance dans ces instances qui ne sont ni le bon échelon ni le bon modèle d'organisation pour garantir l'effectivité du droit de bénéficier de soins palliatifs. L'organisme qui en aurait la responsabilité devrait être placé soit sous la tutelle des préfets de région, soit sous la tutelle des préfets de département ou éventuellement sous celle des délégations départementales des ARS.
Je souhaite rappeler que le sujet premier de ce texte de loi concerne les soins palliatifs. Si le Gouvernement et les gouvernements précédents avaient tenu leur engagement et que l'accès aux soins palliatifs était garanti en France, nous ne nous poserions probablement pas la question. L'accès aux soins palliatifs est la grande priorité et doit être une condition sine qua non avant d'évoquer l'euthanasie ou le suicide assisté. Chaque chose en son temps !
Avis défavorable. Il est bien mentionné que les patients recevront une information sur les soins palliatifs.
Cet amendement de Mme D'Intorni demande que les ARS veillent effectivement à ce que les services de soins palliatifs soient accessibles à tous et sur l'ensemble du territoire. Je pense que c'est un sujet sur lequel nous sommes tous d'accord. Je me permets de revenir sur les débats de la fin de l'après-midi. Je suis très étonnée que nous n'ayons pas pu trouver d'accord sur l'article 1er , qui concerne les soins palliatifs, parce que vous avez ajouté des alinéas et des détails qui nous ont empêchés de vous faire...
Je défends bien volontiers cet amendement de Vincent Descœur, un élu du Cantal, département qui attend le déploiement de soins palliatifs. Il propose que la stratégie que vous étalez sur dix ans soit mise en place en six ans, car il y a urgence. Se projeter sur dix ans revient à dire à un certain nombre de personnes qui auront besoin de soins palliatifs qu'elles n'y auront pas accès, comme c'est le cas pour la moitié d'entre elles aujourd'hui. Avec le vieillissement de la population et l'apparition de pathologies, les besoins von...
Prévoir un déploiement sur cinq ans est suffisant. La densité de médecins généralistes a diminué de 8 % et obtenir un rendez-vous est compliqué. Dans les cinq prochaines années, un quart des médecins devraient quitter leur poste, avec une proportion plus forte encore parmi ceux qui assurent les soins palliatifs. La ministre a assuré que les nouveaux financements iraient en priorité aux soins palliatifs et seraient fléchés vers les vingt et un départements qui en sont dépourvus. Si la priorité concerne bien les soins palliatifs, cinq ans suffisent pour élargir l'offre.
Il ne vous a pas échappé que notre méfiance envers le gouvernement d'Emmanuel Macron est totale. Le rapport Chauvin et la stratégie décennale sur les soins palliatifs ne sont que des tremplins vers la légalisation de l'euthanasie et du suicide assisté. Cet amendement témoigne de notre défiance.
Ils visent à ce que les objectifs de développement des soins palliatifs soient déterminés, pour les investissements et les budgets, de manière distincte de ceux des soins palliatifs. Ils font suite à une critique formulée à plusieurs reprises par la Cour des comptes, qui a regretté ne pouvoir identifier clairement les crédits qui leur étaient alloués. Je suis désolé que leur chute, à laquelle vous ne pouvez rien, madame la présidente, m'ait empêché de faire avancer...
Cet amendement de bon sens, inspiré du rapport Chauvin, vise à ce que la stratégie décennale de déploiement des soins palliatifs intègre des indicateurs précis. Ils sont en effet nécessaires au suivi de la stratégie, permettent d'échelonner le travail dans le temps et de produire des données similaires, en dépit de la disparité des territoires. Des indicateurs bien pensés sont en outre indispensables à l'information éclairée du Parlement.
Cet amendement va permettre à l'Assemblée de se prononcer à propos de l'idée que j'ai commencé à défendre. Nous proposons que la stratégie décennale définisse « les moyens afférents pour garantir l'égal accès de tous aux soins d'accompagnement, dont les soins palliatifs, traités de manière distincte ». Il s'agit de faire en sorte que la transparence soit au rendez-vous. Cette disposition répond à une critique formulée en juillet 2023 par la Cour des comptes, qui soulignait le manque de lisibilité des moyens consacrés à la mise en œuvre des objectifs formulés par les différents plans de développement des soins palliatifs. Pour le plan 2015-2019, elle notait que...
Je soutiens totalement l'amendement, qui n'est pas satisfait. M. le rapporteur et Mme la ministre se réfèrent à la prévision de crédits de paiement prévue par la stratégie décennale pour les soins d'accompagnement. Il est indispensable de pouvoir distinguer, dans ce budget, la part des soins palliatifs.
Nous considérons que ce texte, tel qu'il est rédigé, n'offre aucune garantie de développement effectif de l'offre de soins palliatifs. Les débats en commission spéciale ont permis l'adoption de plusieurs amendements concourant à cet objectif. Toutefois, par le biais du présent amendement, Les Républicains veulent s'assurer que la stratégie décennale définit des moyens suffisants pour garantir l'accès aux soins d'accompagnement, dont les soins palliatifs.
Grâce aux lois Leonetti de 2005 et Claeys-Léonetti de 2016, les soins palliatifs sont devenus une priorité de santé publique. La loi garantit de pouvoir y accéder sur l'ensemble du territoire. Or, en dépit des progrès réalisés ces dernières années, l'offre en matière de soins palliatifs demeure très inégale sur le territoire. Dans son avis n°