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De la part de la majorité et du Gouvernement, cette attitude constructive s'est manifestée par une main souvent tendue aux oppositions. Il est incontestable qu'il y a eu une recherche de compromis, de consensus, dans la droite ligne du « bâtir ensemble » que la Première ministre appelait de ses vœux en juillet dernier.
Malgré ce dialogue, un constat s'impose à nous : tous les groupes d'opposition ont affirmé à maintes reprises, avant même le début de l'examen du texte, leur volonté de rejeter le budget qui leur serait proposé.
Hélas ! Mes chers collègues, nous pensons au sein de mon groupe que le fait d'être dans l'opposition ne se limite pas à un refus systématique et pavlovien, surtout lorsqu'est donnée la possibilité de composer plutôt que d'empêcher.
Quel pourrait être le sens de cinq années passées à s'opposer d'emblée sur tout ? Certains auront même passé dix, voire quinze ans, dans cette opposition stérile. Sur un texte comme le PLFSS, il est pourtant possible de débattre en dépassant les logiques partisanes.
et ce débat a abouti. Je veux d'ailleurs remercier sa présidente et sa rapporteure générale pour la sérénité des discussions, qui se sont déroulées dans un climat de respect de chacun. Au total, soixante-sept amendements, dont vingt-six de l'opposition – près de 40 % –, ont été adoptés lors de nos travaux. Les groupes Les Républicains et Socialistes et apparentés ont même fait adopter chacun plus d'amendements que le groupe Démocrate !
Mes chers collègues, le groupe Horizons et apparentés est déterminé à faire en sorte que l'État dispose d'un budget qui réponde aux attentes des Français au 1er janvier de l'année prochaine. Quoi qu'il advienne, le pragmatisme doit continuer de guider notre action, tout comme notre volonté de tendre la main aux oppositions. Le débat qui va se poursuivre au Sénat sera, à n'en pas douter, l'occasion d'en faire la démonstration. C'est pourquoi notre groupe renouvelle son soutien au Gouvernement et ne votera pas les motions de censure.
...sponsabilité de votre Gouvernement. Vous avez d'ailleurs utilisé quasiment les mêmes termes que la veille, quand vous aviez déclenché le fameux 49.3 pour justifier de faire adopter le projet de loi de finances sans vote. Vous avez notamment salué les « débats constructifs » qui se sont tenus en commission, ayant permis « d'enrichir le texte, avec l'adoption d'amendements de la majorité comme des oppositions », mais vous avez regretté que nous autres députés ayons « dénaturé » – ce sont vos mots – la première partie du texte lors de son examen dans l'hémicycle. Il faut bien le dire, vous attendiez avec impatience ces votes contraires ; les bancs plus que clairsemés de votre majorité – à peine une soixantaine de parlementaires étaient présents – le prouvent. Difficile de reprocher aux oppositions d'ê...
...ateurs désignés, respectivement, par le président de l'Assemblée nationale et par le président du Sénat sur proposition de leur commission des finances ». La désignation sur proposition de la commission des finances doit respecter le principe de parité. Il est par ailleurs habituel que la commission désigne un député appartenant à un groupe de la majorité et un député appartenant à un groupe de l'opposition. Notre bureau, pour faciliter le choix, avait décidé que le poste dévolu à l'opposition serait occupé par une femme. J'ai reçu la candidature de Mme Véronique Louwagie pour l'opposition. En revanche, je n'ai pas eu connaissance d'un nom pour la majorité.
...ux nominations à la présidente de l'Assemblée nationale. Enfin, il convient également que la commission nomme un député pour siéger au comité national d'orientation et de suivi du fonds de soutien prévu à l'article 92 de la loi de finances pour 2014. Le bureau avait proposé de réserver cette nomination aux groupes de la majorité. J'ai reçu la candidature de M. Thomas Cazenave. S'il n'y a pas d'opposition, nous pouvons considérer que la commission des finances effectue cette nomination au comité national d'orientation et de suivi du fonds de soutien prévu à l'article 92 de la loi de finances pour 2014.
...: la déconjugalisation de l'allocation aux adultes handicapés. On saura pour la prochaine fois qu'il vous faut refuser six fois une mesure avant de daigner l'examiner ! Peut-être était-ce pour faire oublier une séquence désastreuse où vous invitiez une femme porteuse de handicap à reprendre le chemin du travail, ou simplement un acte de courtisanerie – la seule chose que vous semblez concéder aux oppositions. Pour résumer, qui ici est d'accord pour poursuivre la politique de casse et d'injustice sociale ?
... confesse enfin le Gouvernement ; les allers-retours en matière de politique énergétique ont fait perdre cinq ans de progrès à la France ; ajoutons-y une politique sanitaire erratique, l'improvisation permanente des actions et des mesures de protection, l'explosion de l'insécurité, une faiblesse coupable face aux séparatismes et à l'islamisme radical. Madame la Première ministre, nous sommes une opposition lucide, mais aussi une opposition responsable. Comme l'a dit le président Marleix en réponse à votre déclaration de politique générale, il n'y aura « jamais de blocage stérile » de notre part. L'intérêt de la France et des Français restera notre seule boussole.
Nous serons évidemment très attentifs au respect de ces engagements. Mais, sincèrement, que de temps aura fait perdre à la France cette volonté de ne laisser aucun crédit aux oppositions !
Je sais qu'à l'issue de ce débat, certains vont être tentés de délivrer des labels d'opposition aux uns et aux autres. Mais nous n'avons aucune leçon à recevoir de qui que ce soit.
...aisons face chaque jour ! Pas un mot sur le soutien à l'éducation, pas un mot sur la transition écologique, pas un mot sur la crise internationale ! La Première ministre n'a pas demandé un vote de confiance – même si, sans atteindre la majorité absolue, elle pouvait naturellement compter sur le soutien des trois groupes de la majorité –, mais je ne crois pas un seul instant que tous les groupes d'opposition – que tout oppose, si on les écoute, mais qui ne sont pas si opposés en réalité – auraient mêlé leurs votes dans le seul but de faire tomber le Gouvernement. Certains – ils viennent de le dire à nouveau – comme Les Républicains et le Rassemblement national avaient d'ailleurs dit, avant même le discours de la Première ministre, qu'ils ne voteraient pas votre motion de censure. Vous lui avez donc o...
...âme et d'outils de sociabilité. Le courage, c'est d'agir, écrivait Sénèque. C'est parce qu'on n'ose pas que les choses sont difficiles, aimait-il à rappeler. Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel. Les députés du groupe Démocrate y sont prêts. Ils seront proposants et exigeants. Ils seront vigilants, notamment en matière de finances publiques, et bienveillants à l'égard de l'opposition. Ils seront facilitateurs et acteurs. Chers collègues de la NUPES, il est donc indispensable de repousser cette motion de censure, qui placerait le Parlement dans une forme d'inaction alors qu'il a toute sa place à prendre, qui conduirait le pays à une crise politique, mais surtout – c'est le plus grave – qui tournerait le dos à la volonté que le peuple a exprimée en juin.
Cette motion permettra à chacun de se situer et de faire apparaître une vérité qu'il est inutile de masquer plus longtemps aux Français. Il y a une opposition – elle est là !
Si les oppositions et le débat contradictoire jouent un rôle essentiel dans le bon fonctionnement démocratique, l'obstruction – qu'elle s'exprime par une tentative de censure ou par des torrents d'amendements, comme sait si bien en déverser La France insoumise – n'est que le symptôme d'une mise à mal de notre démocratie. M. Mélenchon, battu au premier tour, absent au second, invente un troisième tour qu'il perd e...
…avec un Président de la République réélu, doté d'une majorité – relative, certes – et des oppositions fortes. Respect, enfin, pour les Français : écoutons-les et travaillons ensemble dans cet hémicycle. Le modèle d'opposition que propose la NUPES, façon IV
...ous devez tenir compte de votre affaiblissement. Il est de votre responsabilité de redéfinir un autre centre de gravité pour la politique de la nation, de renoncer à des projets qui ne passent pas. Saisissez la chance de revitaliser la place du Parlement et de la démocratie. N'essayez pas de faire malgré tout ce pour quoi vous n'avez pas de majorité. L'extrême droite prétend représenter la seule opposition à Macron et voudrait manifestement être votre premier partenaire. Je vous le dis depuis le siège qui est le mien, celui de Gabriel Péri : pourvu que jamais ne soit servi à l'extrême droite ce qu'elle est venue chercher, les apparences de la respectabilité pour son funeste projet de société !