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Monsieur le président Roussel, c'est aussi à la demande de ses partenaires africains que la France intervient, et c'est dans le cadre de tels accords que la présence française a pu être significative. S'agissant de votre amendement, nous ne pouvons imposer une renégociation de nos coopérations à nos partenaires, surtout s'ils ne le souhaitent pas, ce qui rend impossible de lui donner un avis favorable. Quant au désordre que nous constatons dans certains pays africains, la France n'a pas à se remettre en question concernant ses partenariats militaires. Je peux vous dire que, s'il y a désordre, la cause en est que, dans beaucoup de pays africains, il n'y a plus de contrat social ou qu'...
Je serai également rapide. N'oublions pas que c'est à la demande du gouvernement malien que nous sommes intervenus dans ce pays, afin de sauver les populations des hordes d'égorgeurs – ce qui a d'ailleurs aussi permis de sauver le patrimoine classé par l'Unesco à Tombouctou. Quant à notre intervention en Centrafrique, l'opération Sangaris a permis d'éviter que ne se produise un nouveau Rwanda.
Regardez bien les liens que nous entretenons avec ces pays. À quoi servent l'Agence française de développement (AFD) et nos accords économiques et de coopération ? Ils sont insuffisants et mal orientés, si bien que nous portons bien une part de responsabilité. J'ajoute qu'assimiler les pays africains et notre coopération avec eux à la corruption, comme si celle-ci était généralisée et présente partout, n'est pas forcément juste. D'ailleurs, comme précédemment, n'y contribuons-nous pas ? Posons-nous la question. Enfin, pour revenir au fond de mon amendem...
Des bombardements ont eu lieu en février 2019 en violation de la lettre des accords de défense qui prévoient la non-ingérence de la France, car il y a bien eu ingérence pour protéger le pouvoir en place d'Idriss Déby. Pourquoi avons-nous violé l'accord de défense qui nous liait au Tchad ? Répondez-nous ! Quel cadre régit aujourd'hui la présence française au Tchad ? L'opération Barkhane, qui a succédé aux opérations Manta et Épervier, n'existe plus. Quel est donc le cadre légal et opérationnel de la présence militaire au Tchad ? Je ne pense pas que les forces françaises y sont pour faire du tourisme. Dites-nous donc dans quel cadre les militaires français opèrent aujourd'hui au Tchad.
Je pense au projet Eacop – oléoduc de pétrole brut d'Afrique de l'Est – de Total qui se poursuit et qui provoque l'expulsion d'habitants dans le but de faire des profits. Voilà la réalité ! Nous devons donc nous poser la question de notre rapport au passé et de la dette que nous avons à l'égard des pays africains afin de savoir comment poursuivre notre coopération avec ces pays. L'amendement propose que le Gouvernement présente un rapport détaillé au Parlement exposant l'évolution de notre présence militaire en Afrique. C'est nécessaire pour reconnaître le rôle essentiel que doit jouer le Parlement dans ce processus et pour que les députés puissent exercer pleinement leur rôle de contrôle. La reconnaissance de la responsabilité de la France et la garanti...
Toutefois, notre position a toujours été de faire valoir que cette opération militaire ne pouvait pas être uniquement militaire et qu'elle devait également répondre à des enjeux de coopération et développement.
De trop nombreux échecs des interventions occidentales en Afrique s'expliquent par le fait qu'elles ont été réduites à des opérations militaires, et c'est n'est pas la faute de l'armée, et qu'elles ont poursuivi une politique prédatrice sur les ressources naturelles de ces pays…
…sans se soucier de la question de la coopération, notamment en matière de santé, ni de celle de la qualité du dialogue et de son respect. Nous avons donc soutenu l'opération française au Mali, mais nous avons également soutenu une politique de coopération et de développement extrêmement ambitieuse.
Monsieur le ministre, nous vous interrogeons sur le Tchad, vous nous répondez en parlant de l'opération Barkhane. Je suis capable de vous répondre, moi aussi, sur cette opération : nous avons à maintes reprises eu l'occasion de dire, lors du mandat précédent, que sa stratégie faisait fausse route. Sans projet politique en effet, Barkhane ne pouvait que s'enferrer. À la stratégie 3D – développement, défense, diplomatie –, il manquait un quatrième « D », celui de démocratie. La démocratie n'a jamais ...
Pourquoi ce tabou ? La présence d'Emmanuel Macron aux obsèques d'Idriss Déby signifie-t-elle qu'il a validé la transition anticonstitutionnelle et la succession héréditaire ? Expliquez-nous pourquoi nous ne pouvons pas partir du Tchad. Répondez à ces questions au lieu d'arguer que nous n'aurions pas fait connaître notre position sur les opérations Serval et Barkhane. Vous pouvez avoir été en désaccord avec les propos de Jean-Luc Mélenchon sur l'opération Serval, et nous pouvons aussi avoir révisé notre position.
Nous pensons aujourd'hui que l'opération Serval a été moins nuisible que nous le craignions à l'époque, mais elle l'a tout de même été car elle a maintenu dans l'esprit des dirigeants français l'idée que la présence militaire française au Mali était une donnée avec laquelle il n'était pas possible de composer.
Il s'agit d'un amendement de notre collègue Pancher, qui correspond à la volonté de certains de nos collègues d'outre-mer. Il précise que le renforcement de la réserve opérationnelle se fera au profit de tous les territoires de la République et rappelle l'importance du recrutement local dans les outre-mer, afin d'assurer la capacité de ces territoires à disposer de forces terrestres mobilisables. Le ministère devra veiller à l'augmentation de la réserve opérationnelle de l'armée de terre dans les territoires ultramarins.
Votre amendement tend à mettre en lumière l'importance de la réserve opérationnelle dans nos territoires d'outre-mer. Avis de sagesse.
Madame la présidente, je défends aussi mon amendement n° 891. J'avais commencé à les présenter par erreur tout à l'heure. J'ajoute que M. le ministre vient d'évoquer les tableaux de l'alinéa 29. Ils ne présentent pas réellement les contrats opérationnels,…
On voit bien, monsieur le ministre, que vous êtes alerte ! Votre propos est délibéré. Je m'étonne néanmoins que vous présentiez ce tableau comme celui des contrats opérationnels. Je sais que je n'en ai pas le droit, mais je vous le montre brièvement. Ce sont des tableaux très succincts, non des contrats opérationnels.
Vous appelez ce tableau le cœur du projet de LPM. Soit. S'il renseignait sur les contrats opérationnels, il contiendrait des effectifs, des préavis et des délais. Mea culpa : peut-être aurions-nous dû les établir à votre place, et déposer des amendements visant à demander avec quel préavis vous entendiez mobiliser telle capacité ! Le tableau indique des capacités. Le 2
Bien sûr, mais moi je vous parle des forces spéciales. Le contrat opérationnel est étroitement lié au capacitaire : si on modifie l'un, il faut modifier l'autre pour être cohérent.
Il est important : il concerne les personnels civils de recrutement local (PCRL). Ce sont les personnes qui choisissent d'aider la France en Opex – opération extérieure – et passent un contrat avec les armées françaises. Les interprètes afghans des armées françaises en offrent un exemple de douloureuse mémoire pour beaucoup d'entre nous – leur situation n'a malheureusement pas été entièrement résolue. Je crains qu'immanquablement, le problème ne se pose à nouveau dans les prochaines années. Pourriez-vous, monsieur le ministre, apporter quelques éclai...
Demande de retrait ou avis défavorable. Je comprends votre démarche, mais les missions de courte durée correspondent à des besoins opérationnels précis.