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et a été adopté – n'est-ce pas, monsieur Peu ? Enfin, Caroline Fiat, vice-présidente de l'Assemblée nationale, ici présente, a rédigé un rapport sur les EHPAD…
Il y a une majorité relative – la vôtre, madame la Première ministre. Il y a aussi une majorité tacite, celle que vous formez avec Les Républicains. Et il y a même le risque d'une majorité d'opportunité que vous formerez avec le Rassemblement national.
Vous fissurez toutes les digues solides qui, depuis le gouvernement provisoire du général de Gaulle, ont protégé la République du nationalisme.
Je n'ose croire que pour imposer votre programme, vous empruntiez le choix de la lâcheté. Il est vrai qu'avec le Rassemblement national, vous avez un partenaire facile, trop heureux d'acheter à bas prix sa respectabilité par son abstention.
C'est dans ces moments-là que la nation prend corps et que l'unité nationale prend forme.
J'ai entendu la présidente Panot et Olivier Faure déclarer tour à tour que nous ferions des alliances avec le Rassemblement national.
Que faut-il comprendre d'une motion de censure dont l'adoption dépendrait de la participation du Rassemblement national, groupe avec lequel je ne crois pas que la NUPES veuille travailler ? Cette motion stérile ne montre en réalité qu'une chose : vous cherchez à diviser les Français.
Nous ne ferons jamais aucun compromis avec les héritiers de l'Action française, de l'OAS, l'Organisation de l'armée secrète, et du Front national. Pour nous, l'ennemi est Faurisson, faussaire de l'histoire, et non M. Ndiaye, auteur de La Condition noire. Pour nous, la préférence nationale, de Pétain à Le Pen, est un délit contre notre République.
...sans parler de cette jeune femme noyée dans une rivière des Alpes, de ces trois jeunes vies fauchées dans un transport express régional (TER) du Pays basque, de tous ces espoirs engloutis dans la mer Méditerranée. C'est l'esprit républicain qui est défait. Pour que chacun soit juge, parlons aussi d'égalité. Nous, députés écologistes, députés NUPES, nous nous inscrivons dans l'héritage du Conseil national de la Résistance. Pour nous, le compromis n'est pas une compromission s'il vise le progrès ou l'égalité. Pour nous, une conquête sociale est toujours un progrès, jamais une charge. Pour nous, le travail est facteur d'émancipation si et seulement s'il n'est pas une version contemporaine de l'aliénation et de l'esclavage et s'il paie décemment. C'est pourtant du bon sens : tout travail mérite salai...
Continuons la clarification et parlons de liberté. Finalement, dans votre discours, vous nous en avez peu parlé. Lorsque vous l'avez fait, c'est pour vanter la liberté d'entreprendre. Que les journalistes du Consortium international des journalistes d'investigation soient remerciés : leur enquête sur Uber éclaire nos débats. Elle a dévoilé les échanges qui ont eu lieu dès octobre 2014 entre les dirigeants d'Uber et le ministre de l'économie tout juste nommé, un certain Emmanuel Macron. On comprend alors que pour la Macronie naissante, la liberté, c'est celle d'un tout petit nombre de Français qui peut disposer de la vie des ...
« Bien sûr, il se doutait qu'il ne parviendrait pas à rallier ce jour-là une majorité à sa cause, il avait dû se dire que cela servirait plus tard ; et, armé de cette conviction, il avait écrit son discours. » Ainsi Éric Vuillard raconte-t-il une séance à l'Assemblée nationale. Mon discours pourtant ne renonce à rien. Il s'adresse à chacune et chacun d'entre vous qui exercez cette responsabilité singulière, à votre liberté de conscience. Il entend résonner bien au-delà de cet hémicycle. Je suis là pour ébranler, si possible, les certitudes et les habitudes, pour rendre justice à celles et à ceux qui m'ont envoyé, qui nous ont envoyés sur ces bancs, pour changer de ca...
Le 16 mai dernier, madame la Première ministre, vous avez tweeté : « Merci à Emmanuel Macron de sa confiance et de l'honneur qu'il me fait en me nommant Première ministre. » Quelques jours plus tard, vous vous êtes présentée avec votre gouvernement devant la représentation nationale, de façon un peu cavalière, sans nous demander notre confiance, laissant penser qu'elle allait naturellement de soi. Afin de faire respecter le Parlement, nous n'avions par conséquent pas d'autre choix, avec nos alliés de la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale, que de déposer cette motion de censure. Vous en conviendrez, madame la Première ministre, nous ne pouvons pas commencer cet...
Votre politique fiscale se fera au profit des actionnaires et des plus fortunés, au détriment du plus grand nombre et des services publics. Ainsi, l'audiovisuel public, désigné par le Président comme la honte de la République, est dans le viseur, et l'éducation nationale, maltraitée pendant cinq ans, traverse une crise qui ressemble furieusement à celle de l'hôpital public. Quant aux mesures que vous envisagez pour l'hôpital public, elles ne sont qu'un cautère sur une jambe de bois. Vous annoncez un nouveau durcissement de la politique d'hospitalité. Ainsi, vous avez beau vanter les mérites de la République, les actes ne suivent pas pour lui permettre d'être au...
...les exemples sont multiples. Il est important de tout revoir, de tout repenser ; non pas dans l'intérêt d'un ou de plusieurs partis, mais dans celui des Françaises et des Français. J'ose espérer que nous pouvons tous partager ces constats. Mais les Français ont voté ; ils ont tranché. La solution est très simple : le Président Emmanuel Macron est élu mais ne dispose pas de majorité à l'Assemblée nationale. Les résultats ne souffrent d'aucune contestation et s'imposent à nous tous : c'est la démocratie. Chers collègues de La France insoumise, de cette union populaire, votre motion de censure semble inappropriée et prématurée. Elle ne masque pas non plus une réalité évidente : Jean-Luc Mélenchon n'a pas été élu Président de la République, il a même été éliminé au premier tour de l'élection préside...
...NUPES : vous aurez ainsi réussi indirectement à conforter le Gouvernement. Les députés du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires que je représente – il s'agit certes d'un petit groupe, comme vous le dites très bien Mme Raquel Garrido – ont été élus contre des candidats de l'ancienne majorité, contre des candidats de votre union de groupes et contre des candidats du Rassemblement national. Ils s'inscrivent dans l'opposition, mais refusent la caporalisation et se présentent en hommes et en femmes libres.
Madame la Première ministre, vous avez parlé de coconstruction. Au vu des premiers échanges que nous avons eus à l'Assemblée nationale, permettez-moi de rester dubitatif. Sur le fond, nous avons de profonds désaccords avec la NUPES. Nous siégeons certes dans l'opposition, mais dans une opposition constructive : nous voterons les textes qui iront dans le bon sens, et nous nous opposerons à ceux dont nous estimerons qu'ils ne servent pas l'intérêt des Françaises et des Français. Or, à l'analyser de près, le contre-projet de la N...
... de compromis politiques sans jamais se compromettre. Penchons-nous justement sur les compromissions dont vous ne cessez de nous accuser. Qui déclare dans une interview : « Pourquoi la NUPES est-elle seule à voter une motion de censure, quand c'est le seul choix fidèle au vote des électeurs ? » C'est votre tribun du peuple, encore lui – toujours lui ! – qui appelle ainsi les voix du Rassemblement national à soutenir votre motion.
Le porte-parole de la NUPES ne disait pas autre chose hier soir dans une interview, en affirmant : « Nous n'avons pas inscrit dans la motion de censure le SMIC à 1 500 euros pour que le Rassemblement national puisse la voter. »
Nous n'avons pas besoin d'une crise de régime. C'est pourquoi les députés du Rassemblement national ne soutiendront pas cette motion de censure.