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J'espère que cette remise à plat nous permettra d'avancer. Je voudrais par ailleurs m'exprimer sur l'article 12. M. Mazars l'a très bien dit tout à l'heure, deux nouveaux délits sont inscrits dans l'article : d'une part, l'introduction par force ou par fraude dans une enceinte lors du déroulement ou de la retransmission en public d'une manifestation sportive, d'autre part, le fait de se maintenir sans motif légitime sur l'aire de compétition d'une enceinte sportive. M. Mazars nous disait que de telles mesures faisaient directement écho aux événements du Stade de France ; d'abord, je trouve toujours un peu comique que vous vous prévaliez de vos échecs pour justifier le fait de faire l'inverse de ce que nous prônons…
... nous précisiez ce que sera le contenu du décret qui sera pris en application de cet article 12. Pouvez-vous nous confirmer – j'en termine par là, madame la présidente – qu'un double critère sera pris en compte pour que cette obligation soit imposée, c'est-à-dire d'une part le nombre de spectateurs, mais aussi, d'autre part, le niveau d'intensité du risque encouru ? En effet, il y a de nombreuses manifestations sportives de très haut niveau – je pense notamment aux demi-finales et à la finale du Top 14 de rugby – qui ne posent aucun problème et qui ne devraient pas se voir imposer de telles contraintes.
Il vise à supprimer la seconde phrase de l'alinéa 3, ainsi rédigée : « Un décret en Conseil d'État fixe les seuils de spectateurs au-delà desquels les organisateurs de manifestations sportives exposées, par leur nature ou par leurs circonstances particulières à un risque de fraude, prévoient des titres d'accès nominatifs, dématérialisés et infalsifiables ainsi que les conditions d'application du présent article. » Nous visons particulièrement les titres d'accès nominatifs, dématérialisés et infalsifiables qui nous posent plusieurs problèmes. Le premier est tout bête : si vo...
Cet amendement vise à supprimer l'exigence de dématérialisation des titres d'accès à des manifestations sportives exposées à un risque de fraude. Celle-ci crée en effet une rupture d'égalité entre citoyens, tenant à la fracture numérique qui existe entre ceux qui disposent des moyens techniques ou numériques de présenter un titre dématérialisé, et ceux qui n'en disposent pas. La numérisation de la société ne doit pas priver les Français de l'accès aux événements sportifs.
Il s'inscrit dans le même esprit que ceux de notre collègue Jordan Guitton. L'article 12 a pour objet de renforcer la sécurité des manifestations sportives. Le chapitre II du titre III du code du sport réprime différents comportements de nature à perturber le bon déroulement de ces manifestations, qu'il s'agisse de l'introduction de boissons alcoolisées, des violences commises en état d'ivresse, ou encore de la provocation à la haine. À l'issue de leurs débats, les sénateurs avaient ajouté un article 12 bis permettant de qualifier de dél...
... pose problème dans l'énoncé même des mesures envisagées. L'essence de la contestation est en effet de nous échapper, de bousculer les habitudes et les normes. La seule réaction possible, face à une contestation, est de répondre sur le fond et de traiter les problèmes rencontrés. Agissez pour le climat, et vous n'aurez plus à interdire l'accès aux stades, aux événements culturels ou à toute autre manifestation. Pour prendre un autre exemple, retirez la réforme des retraites et vous n'aurez plus à vous soucier des 4 millions de personnes qui descendent dans la rue et dont certaines profitent des événements pour exprimer une colère dont, malheureusement, l'ampleur ne fait que croître. À la contestation, il n'y a qu'une réponse possible : l'action et l'écoute réelle.
La commission des lois de l'Assemblée nationale a supprimé la semaine dernière l'article 12 bis qui prévoyait la qualification de circonstance aggravante pour les violences ayant entraîné une incapacité de travail inférieure ou égale à huit jours ou n'ayant entraîné aucune incapacité de travail « lors du déroulement ou de la retransmission en public d'une manifestation sportive ». Le présent amendement vise à rétablir la disposition introduite au Sénat en l'étendant aux manifestations récréatives et culturelles afin d'obtenir un équilibre juridique. Face à la recrudescence de la violence partout en France, il est nécessaire de faire preuve de fermeté pour les Jeux olympiques – c'est le sens des amendements du groupe Rassemblement national. Voilà pourquoi nous ...
Il est de notre devoir d'empêcher toute velléité de récidive. L'article 13 propose de rendre obligatoire, sauf motivation spéciale du juge judiciaire, le prononcé de la peine complémentaire d'interdiction de stade applicable aux auteurs des infractions délictuelles portant les atteintes les plus graves à la sécurité des manifestations sportives. Prudence cependant : entre ceux qui annoncent vouloir faire et ceux qui s'obstinent à tenter de tout défaire, le Rassemblement national, lui, veut bien faire. Nous devons rendre aux événements sportifs français la gloire qu'ils méritent ; à la France, le rayonnement qu'elle mérite ; et à nos forces de l'ordre et aux agents de sécurité, la reconnaissance qu'ils méritent. Il s'agit de r...
Nous demandons la suppression de l'article 13 qui prévoit que certaines infractions commises à l'occasion de manifestations sportives fassent l'objet d'interdictions de stade obligatoires et non plus facultatives. Le Conseil national des barreaux considère qu'il s'agit là d'une entorse importante au principe d'individualisation des peines, et que les pouvoirs publics se méfient manifestement des juges au point de leur imposer de s'expliquer sur les raisons pour lesquelles ils ne souhaiteraient pas prononcer une peine...
Le groupe Écologiste – NUPES demande évidemment la suppression de l'article 13 qui franchit encore un pas en matière de répression. L'article prévoit en effet que certaines infractions commises lors de manifestations sportives fassent l'objet d'interdictions de stade obligatoires, alors que celles-ci n'étaient jusqu'ici que facultatives. Qu'est-ce qui justifie réellement de les rendre obligatoires ? A priori rien. Pour le Conseil national des barreaux, c'est une entorse au principe d'individualisation des peines. De surcroît, les dispositions de l'article étendent cette peine complémentaire automatiqu...
...t je vous prie de bien vouloir excuser l'absence. L'article 14 A prévoit que la Cour des comptes remet au Parlement, avant le 1er octobre 2025, un rapport sur l'organisation, le coût et l'héritage des Jeux olympiques et paralympiques de 2024. Ce rapport précise le montant des dépenses engagées par l'État et les collectivités territoriales à l'occasion de la préparation et du déroulement de cette manifestation. Or, pour être exhaustif, il faut prendre en compte toutes les dépenses relatives à la période des Jeux. Pour ce faire, il est nécessaire que la Cour des comptes appuie également son analyse sur toutes les dépenses liées aux Jeux qui seront réalisées en 2025. C'est pourquoi l'amendement vise à reporter d'un an la date de livraison du rapport. Vous nous avez expliqué que certaines dispositions, t...
...départementaux refusant de financer le passage de la flamme : il est demandé en effet une participation de 180 000 euros, montant identique pour tous malgré des écarts de moyens flagrants. C'est la première fois en France que l'organisateur sollicite de l'argent aux départements pour accueillir la flamme. Dans les Côtes-d'Armor, la somme demandée représente la moitié du budget annuel consacré aux manifestations sportives. Le président du conseil départemental de la Haute-Vienne, Jean-Claude Leblois, explique à Libération en février 2022 que « le département ne va pas dépenser ce montant exorbitant d'argent public pour financer le passage de la flamme olympique, puisque cela se ferait au détriment des associations et des clubs locaux. » Enfin, vous avez évoqué, madame la rapporteure, la pratique...
Cet article prévoit, pour les dispositifs de vidéosurveillance algorithmique (VSA), une « expérimentation », terme que je mets entre plusieurs guillemets car, même en lisant attentivement l'article, il est difficile d'en cerner les contours. Sa limite temporelle excède en effet très largement celle des Jeux olympiques (JO) puisque le dispositif prévu s'étend à toutes les manifestations dès l'entrée en vigueur de la loi pour se poursuivre jusqu'en décembre 2024, alors que les Jeux olympiques doivent s'achever en septembre 2024. De plus, son cadrage nous semble litigieux. Tout à l'heure, monsieur le ministre de l'intérieur et des outre-mer, vous avez essayé de nous convaincre du contraire, mais nous reviendrons avec des amendements sur chacun des vingt-huit points qui le défini...
...sser place au débat, mais les réponses faites alors m'ont incité à proposer la suppression de l'article 7 en séance publique. L'expérimentation qu'il propose est inédite et le Conseil d'État relève qu'elle « est néanmoins susceptible de mettre en cause la protection de la vie privée et d'autres droits et libertés fondamentales, tels que la liberté d'aller et venir et les libertés d'opinion et de manifestation ». Or, à ce jour, aucune évaluation publique des dispositifs actuels de vidéosurveillance n'existe et aucune étude d'impact préalable n'a été réalisée. Il paraît donc prématuré de mettre en place cette expérimentation, d'autant plus qu'on peut penser que cette prétendue exception s'inscrira dans une temporalité plus longue ou sera même pérennisée. Ces risques de débordement m'ont conduit à dépose...
Monsieur le ministre, ma grand-mère me rappelait souvent que prudence est mère de sûreté. J'invite donc mes collègues à ne pas jouer aux apprentis sorciers avec cet article. Nous parlons de libertés publiques et d'État de droit au moment où la Défenseure des droits, face à votre maintien du désordre dans les manifestations, s'inquiète du respect des règles déontologiques par les forces de police et alerte les pouvoirs publics.
De toute évidence, cet article qui vise à étendre le dispositif de vidéosurveillance algorithmique aux manifestations culturelles ou récréatives, en plus d'être très inquiétant, n'a pas été construit en coordination avec les acteurs concernés. Le Gouvernement persiste à promettre la « coconstruction », le « compromis », le « dialogue », mais fait toujours l'inverse, qu'il s'agisse de la réforme des retraites ou de ce projet de loi sécuritaire. Si vous aviez fait l'effort de consulter les acteurs de la culture,...
Vous pouvez hurler, cela ne changera rien ! Il vous reste un peu de temps avant les Jeux olympiques. Ne prenez pas prétexte de leur tenue pour viser l'ensemble des manifestations culturelles, sportives, récréatives et vous servir de nouveau des Français comme de cobayes.
Nos interrogations sur les libertés publiques semblent partagées sur bien des bancs. Certes, nous avons toujours dit que les Jeux olympiques, manifestation exceptionnelle, méritaient des mesures exceptionnelles, mais vous ne pouvez pas balayer d'un revers de la main cette interrogation de fond de nombreux collègues.
L'apport de l'algorithme ne sera pas limité au Stade de France : il concernera tous les équipements qui accueilleront des manifestations sportives pendant les Jeux. Certains endroits connaîtront un afflux de personnes bien supérieur à la normale. Il y aura des bénévoles, des forces de l'ordre et, en plus, la vidéo algorithmique. Vous faites semblant de ne pas comprendre en quoi elle consiste.