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…mais la personne qui aura apposé sa signature. Le magistrat n'aura pas le temps de tout contrôler, c'est son équipe qui préparera le dossier et l'attaché de justice qui signera. Nous restons opposés à la délégation de signature.
Dans le même registre, mais dans un autre domaine – le sujet a déjà été évoqué en commission, mais je mise sur les vertus de la ténacité –, les attachés de justice ne doivent pas participer aux délibérés. Les assistants de justice ne le font pas – je parle d'expérience. Quand les attachés de justice deviendront des magistrats, ils participeront aux délibérés. Vous nous avez fait valoir, monsieur le ministre, que l'entre-soi était problématique. Mais la collégialité n'implique pas l'entre-soi : elle réunit des individus qui essaient de se convaincre les uns les autres, sous l'autorité du président de chambre. Il est très embêtant d'introduire dans les délibérés des personnes extérieures, qui ne répondent pas aux même...
...rale, il ne représente que la moitié de celui qui est dédié à la police, et nous ne savons même pas vraiment comment les crédits seront ventilés. Vous indiquez vouloir recruter des attachés de justice en qualité de contractuels : voilà encore des gens qui seront mal payés ! Au terme des auditions que nous avons menées – car nous avons tout de même accompli un travail sérieux –, le Syndicat de la magistrature et même l'USM, qui n'est pourtant pas un syndicat de gauchistes, nous ont alertés du fait que la présence des attachés de justice au délibéré était une ligne à ne pas franchir. Alors, que faisons-nous ? Notre travail, en tant que parlementaires, consiste à mener des auditions et à nous rendre sur le terrain pour consulter les principaux concernés. Or ces derniers nous alertent et expliquent q...
Non, ce n'est pas vrai ! Vous avez notamment manqué – comme c'est bizarre – celle des représentants de l'École nationale de la magistrature (ENM) et de l'École nationale des greffes.
…que l'objectif consistant à former 1 500 magistrats et 1 500 greffiers en cinq ans est déjà très ambitieux !
Jamais, sous la V
J'en viens au fond de l'amendement. Vous vous inquiétez de la délégation de signature et de la présence des attachés de justice au délibéré. Ceux-ci seront recrutés précisément pour assister le magistrat dans sa prise de décision, mais ils ne s'y substitueront en aucune manière – soyons sérieux deux secondes !
Je me permets de vous rappeler que les attachés de justice prêteront serment et seront tenus au secret professionnel. Et si vous souhaitez, comme nous, qu'ils puissent un jour devenir magistrats, grâce à la passerelle que nous allons créer, de grâce, ne les privez pas de la possibilité d'assister au délibéré !
Comprenez que nous soyons inquiets. Vous souhaitez créer des attachés de justice qui aident le magistrat dans toutes les étapes de la procédure jusqu'au rendu de la décision, reçoivent sa délégation de signature et assistent au délibéré : la frontière entre magistrats et attachés de justice devient de plus en plus ténue, au point de devenir presque imperceptible. Nous comprenons que vous souhaitiez former de nouveaux magistrats mais que vous n'ayez pas le temps,…
…au vu des ambitions que vous vous êtes données, de passer par l'ENM. Vous cherchez donc, en créant les attachés de justice, à constituer un vivier de magistrats en devenir qui ne sortiront pas de cette école. Nous nous inquiétons non seulement du défaut de formation, laquelle se trouve revue à la baisse, mais aussi de l'émergence d'un corps intermédiaire, celui des attachés de justice, qui seront en quelque sorte des sous-juges et des sur-greffiers.
...ssocie, au nom de mon groupe, à la demande de notre collègue. Même si je veux bien croire que l'amendement soit satisfait, monsieur le ministre – en tout cas, l'esprit est là, sans conteste –, la question de l'attractivité de certains postes soulevée par notre collègue Gumbs comme par d'autres députés ultramarins, qu'ils soient ou non issus du groupe LIOT, est récurrente. C'est vrai des postes de magistrats, d'enseignants universitaires, mais aussi de nombreux services publics ou au public. Au-delà des recrutements à venir, tels qu'ils sont envisagés dans le présent texte, nous devons avoir en permanence le souci de la continuité des services publics et d'une forme de continuité territoriale. Trop souvent, les outre-mer sont traités à part. Or, chaque fois que nous traitons de questions qui touche...
Nous avons discuté en commission d'amendements issus de la réflexion de certains députés, en particulier Mme Anthoine, au sujet du pôle de Nanterre dédié aux affaires non élucidées. Comme je l'ai annoncé en commission, j'ai souhaité, afin de savoir précisément où nous allions et de ne pas faire de mauvais choix, auditionner les principaux intéressés, c'est-à-dire une des magistrates responsables de ce pôle ainsi que son greffier principal. Le travail que j'ai mené avec eux a abouti à l'élaboration du dispositif suivant qui, je l'espère, saura vous convaincre : lorsque les parties saisissent le procureur afin qu'un dossier soit transféré vers le pôle de Nanterre, il dispose de trois mois pour se prononcer. Ce délai est contraignant. Faute de réponse, le transfert est autom...
...quelque peu particulier, celui de la surpopulation carcérale et, quarante plus tard, le problème est identique… Comme quoi il faudra un jour se mettre autour d'une table, tous autant que nous sommes, et tenter de le régler. Cela dit, on prend toujours le problème à l'envers. J'estime en effet que c'est le nombre de places de prison qui doit être adapté au nombre de décisions d'incarcération. Les magistrats doivent rester souverains, c'est-à-dire libres dans leur choix, et non pas rendre leur décision en fonction du nombre de places de prison. Pour ce qui est des TIG, il est vrai qu'ils présentent tout de même un certain nombre d'avantages, dont celui non négligeable du coût. Car cela coûte tout de même moins cher de mettre en place un TIG que de construire une place de prison, et ce dispositif co...
Les conseils de juridiction, que ce soit dans l'ordre judiciaire ou dans l'ordre administratif, sont assez nouveaux et bousculent les habitudes, notamment celles des magistrats. Traditionnellement, une fois par an, lors de l'audience solennelle de rentrée, l'activité de l'année passée était exposée. Il n'y avait pas d'échanges : c'était une présentation brute des chiffres, sans beaucoup d'explications. Si l'on veut rapprocher la justice et la cité, il faut des instances d'échange. Il existe bien des conseils départementaux de l'accès au droit, qui marchent plus ou moi...
...st une nouveauté importante. Il faut faire corps derrière cette peine essentielle. Comme l'a rappelé notre excellente collègue Caroline Abadie, nous ne manquons pas d'endroits où les TIG peuvent être effectués : les collectivités territoriales, les organismes de l'économie sociale et solidaire, les sociétés à mission s'impliquent dans le dispositif. Manque désormais une impulsion judiciaire : les magistrats doivent également s'impliquer, y compris les avocats qui oublient parfois de plaider le TIG, alors qu'il constitue une réponse bien adaptée à des situations individuelles qui méritent ce type de traitement. Ne délaissons pas cette option pénale, bien adaptée et nécessaire.
...ne situation un peu problématique, contre-intuitive et non souhaitée. Le mécanisme doit donc s'appliquer aussi à ceux qui sont en détention provisoire, non pas entre condamnés et prévenus mais entre prévenus et prévenus. Un nouvel arrivant en détention provisoire doit permettre à un autre détenu sous ce même statut depuis très longtemps – en raison d'une absence d'actes d'enquête, d'un manque de magistrats ou autre –, de ressortir non pas libre mais sous contrôle judiciaire, Arse, ou tout autre dispositif dont nous parlons ici depuis deux jours. Voilà la teneur de ces quatre sous-amendements, mesures qui s'intègrent dans une proposition de loi dont vous pourrez trouver l'intégralité sur le site de l'Assemblée nationale si vous voulez avoir une vision de la cohérence d'ensemble. Les mesures sont m...
...as respecté son obligation d'en effectuer un précédemment : c'est absurde ! Par ailleurs, le JAP pourrait être amené à convertir en TIG une peine déjà aménagée par le tribunal correctionnel. La personne condamnée bénéficierait ainsi de deux aménagements de peine, ce qui participerait de la dégradation de la réponse pénale, en portant atteinte au principe même de la peine, ainsi qu'au travail des magistrats. C'est pourquoi nous proposons de supprimer cette faculté. Les Français sont fatigués d'une justice pénale aussi laxiste. Ils n'y croient plus.
Hier, on a qualifié l'un de nos amendements de « baroque », ce qui m'a fait réagir. En l'espèce, nous pourrions recourir à de nombreux adjectifs pour qualifier cet amendement. Il est tout de même étonnant que l'on veuille inscrire dans la loi que les sentences des magistrats doivent être mises en œuvre !
C'est incroyable ! Avec vous, tout le monde est raciste : les magistrats, les policiers, les gendarmes, les militaires, les douaniers… Tout le monde !