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Du fait du contenu des études et de la moyenne d'âge de la profession autour de 45 ans, de nombreux kinésithérapeutes jeunes pratiquent dans l'esprit de la médecine sportive. Certes, ils ont été formés et connaissent leur métier, mais leur penchant naturel demanderait davantage de modération. Dans la région marseillaise, depuis quinze ans, les chirurgiens ne demandent plus aux kinésithérapeutes de rééducation après la pose d'une prothèse totale de hanche ou une intervention rachidienne, car la fougue de certains professionnels a posé des problèmes. Quant aux déficits sensitifs, une personne traitée pendant un an pour un...
D'après les retours du ministère de la santé, les « assistants en médecine bucco-dentaire » n'exerceront pas un nouveau métier. Il convient donc de conserver le terme générique d'« assistants dentaires » en y adjoignant, le cas échéant, la spécificité « exerçant en pratique avancée ».
Dans les deux cas, le retrait du mot « confiance » est particulièrement préjudiciable, alors qu'elle est indispensable à l'attractivité de ces métiers.
...ant – que la filière n'est pas prête à absorber le rythme des travaux nécessaires ; nous partageons en partie ce constat. Le rapport Meynier-Millefert évoque des besoins en main-d'œuvre qui pourraient être multipliés par deux. Le scénario Rénovons ! estime qu'il faudrait créer 93 000 emplois dans cette filière, qui n'en compte aujourd'hui que 192 000. Or le nombre d'élèves et d'apprentis dans ces métiers a diminué de 25 % en dix ans. Ma question est donc la suivante : qu'attendez-vous pour élaborer, avec les professionnels du secteur, une feuille de route visant à renforcer la rémunération et l'attractivité de ces métiers, à accélérer la formation aux métiers du bâtiment – notamment grâce au programme FEEBAT (formation des professionnels aux économies d'énergie dans le bâtiment) – et à développ...
...des dépôts et consignations. Trois ans après notre initiative, vous commencez à convenir de la justesse de nos propositions, tant sur la rénovation globale que sur le prêt avance. Tant mieux ! Si nous avons le sentiment d'être copiés, c'est aussi un honneur et un réconfort pour ceux qui attendent dans le froid. Monsieur le ministre délégué, ma question est simple : entendez-vous remettre sur le métier cette proposition pour l'améliorer encore, selon une approche globale et massive, et l'adapter aux copropriétés ? Je reste à votre disposition.
...risque est que le lycée professionnel ne soit plus qu'une ressource pour assurer la scolarité obligatoire et que les stages ne se limitent, ce qui est déjà bien souvent le cas, à une socialisation à l'esprit d'entreprise. Le lycée professionnel doit avoir les moyens de délivrer un enseignement complet, une culture technique et une culture générale permettant aux élèves non seulement d'acquérir un métier mais aussi de s'approprier les débats de leur temps.
...dans cet hémicycle alors que nous souhaitons bien sûr qu'elle puisse l'être : c'est le sens de cette séance. Nous croyons au lycée professionnel, qui se trouve au carrefour d'enjeux sociaux et éducatifs, ainsi que des grands défis auxquels notre société est confrontée et face auxquels nous aurons besoin de femmes et d'hommes formés. Il est donc important que ces jeunes non seulement apprennent un métier, mais bénéficient également d'une formation générale : tels doivent être l'objectif et l'ambition du lycée professionnel. Or, avec la réforme qui nous est proposée, nous craignons un renoncement éducatif. J'aimerais que vous présentiez en quelques mots les atouts du lycée professionnel – vous avez évoqué, monsieur Doré, la poursuite des études –, les difficultés qu'il rencontre actuellement et l...
En ce qui concerne le lycée professionnel, je soulignerai non seulement le manque de temps mais aussi le manque de places qui, dans le cadre des stages notamment, rendra, de manière tout à fait pragmatique, la réforme difficile à appliquer. Ensuite, afin de prolonger la discussion relative à la poursuite des études, se pose également la question de la concentration des filles sur quelques métiers spécifiques : trois ou quatre spécialités – la coiffure, l'esthétique ou l'aide à la personne – accueillent à elles seules plus de 50 % de la population des filles de lycées professionnels. Il s'agirait par conséquent d'élargir l'éventail des métiers attractifs pour les filles, sachant qu'elles ont beaucoup de difficultés à accéder à des métiers fortement masculinisés, tels que la carrosserie ou...
...s de formation. Je suis persuadée que les deux sont souhaitables : nous avons trop souvent entendu des chefs d'entreprise ou de service déplorer qu'à peine accueillis, les stagiaires devaient déjà partir, et qu'ils ne pouvaient, par conséquent, leur confier que des tâches subalternes. La confiance entre accueillants et élèves doit se construire, non seulement grâce à une palette de découverte des métiers permettant à l'élève de choisir dans quel secteur il prolongera sa formation, mais aussi en s'inscrivant dans le temps long. C'est à cet objectif que doit répondre la volonté d'augmenter la durée des stages : favoriser ce temps de confiance. Je terminerai en vous interrogeant sur deux points : ne devrions-nous pas promouvoir davantage la démarche de projets, afin de pallier l'opposition encore ...
L'une des difficultés du lycée professionnel est qu'il manque de temps. Au fil des ans, la formation est passée de quatre à trois ans. Comme la première année est consacrée à la découverte des métiers, et la dernière à se préparer à l'enseignement supérieur ou à l'insertion professionnelle, il reste très peu de temps pour former les élèves à ce qui me semble constituer le socle du lycée professionnel : le métier. Historiquement, le métier a toujours été l'outil d'émancipation des classes populaires. Ces jeunes ont besoin d'un métier, et pas seulement d'un emploi – c'est très important. Le nu...
Nous considérons que la voie professionnelle fait partie du patrimoine national et qu'elle est un conservatoire du savoir-faire et des métiers : ce bien commun doit être regardé avec la plus grande précaution. Aussi sommes-nous dubitatifs à l'égard du projet de réforme que le Gouvernement a engagé avec une certaine forme de rudesse, voire de brutalité. La réforme de M. Blanquer a abîmé l'enseignement professionnel : le chef-d'œuvre est un gadget, à l'instar du grand oral en terminale classique, et la co-intervention réduit le temps que...
... une réforme. Notre étude révèle que six lycéens professionnels sur dix éprouvent un sentiment d'injustice, au premier chef parce qu'ils vivent leur orientation comme une humiliation. Ils se sentent stigmatisés comme des élèves non intelligents. Il importe très certainement de réformer le collège, bien qu'il l'ait déjà été à de nombreuses reprises. Outre l'orientation, il se pose la question des métiers : si nous voulons que l'orientation professionnelle ne s'effectue plus par défaut, nous devons proposer des conditions de travail plus favorables dans les métiers concernés. Depuis quelques années, je vois défiler se multiplier de nouveaux CAP formant au métier d'éboueur, de femme de ménage, de repasseuse ou encore de trieuse de déchets : cela ne me semble pas être la bonne voie pour revalorise...
Le principe d'adéquation entre formation et emploi a été déconstruit depuis trente ans, en tout cas en sociologie. On sait désormais qu'il ne fonctionne pas : pour le meilleur ou pour le pire, la majorité des élèves finissent par exercer un métier auquel leur formation initiale ne les avait pas préparés. Comme vous le dites, les territoires ruraux connaissent bien sûr des problématiques spécifiques que nous n'avons pas le temps de développer ici. Proposer des formations conçues pour être en adéquation avec le territoire présente également un autre risque. Par exemple, les territoires ruraux souhaiteront certainement développer les formati...
...nvironnementaux, la prise en charge du grand âge ou encore la nécessaire réindustrialisation du pays. Il s'agit de repenser la voie professionnelle de manière à offrir aux élèves des qualifications solides et équilibrées, permettant au pays de faire face à ces défis d'avenir, et non selon la vision étriquée défendue par Carole Grandjean, qui voudrait décider de l'avenir des jeunes en fonction des métiers désertés par les actifs – ce qui est grave, à notre avis !
...y avoir accès ? Par ailleurs, ma collègue Céline Calvez, qui nous a quittés, souhaitait vous interroger sur certaines filières qui connaissent une forte dégradation de leurs débouchés, comme la filière gestion et administration. Celle-ci forme majoritairement des filles, qui manquent par ailleurs cruellement dans d'autres secteurs, comme le numérique et la tech. Pourquoi ne pas créer de nouveaux métiers dans ces filières, comme celui de conseiller numérique ?
... assurer cette formation alors qu'en l'état actuel des choses, 90 % des élèves ligériens ne parviennent déjà pas à effectuer toutes leurs périodes de stage. Ce qu'ils demandent, madame la ministre déléguée, c'est surtout la possibilité de former de futurs citoyens en faisant bénéficier leurs élèves d'une ouverture culturelle et intellectuelle, et de faire d'eux de bons professionnels, formés à un métier, non à un poste spécifique au sein d'une seule entreprise. De plus, avec votre réforme, qu'en serait-il de la mobilité des travailleurs ? Tout comme notre collègue Chudeau, madame la ministre déléguée, je vous invite à revoir votre copie !
...– vous avez eu l'occasion de le visiter, madame la ministre déléguée – ainsi que ma stagiaire Sajda, qui y étudie. Le Gouvernement et notre majorité souhaitent entamer une réforme inédite et profonde de l'enseignement professionnel. À titre personnel, je me félicite de cette ambition, qui montre à nouveau la volonté du Gouvernement d'accompagner les jeunes vers la réussite tout en les formant aux métiers de demain. Souhaitons que cette réforme rencontre le même succès que celle de l'apprentissage qui a permis, je le rappelle, la signature de 800 000 contrats au cours de l'année 2022. Je voudrais vous interroger en particulier, madame la ministre déléguée, sur la question des stages. Vous avez indiqué à plusieurs reprises que vous souhaitiez accroître leur nombre durant le cursus afin que les je...
La transformation de l'appareil de formation initiale et continue pour former aux métiers de demain, en passant par une meilleure adaptabilité du bac professionnel aux besoins des entreprises, me paraît nécessaire au vu de la pénurie de main-d'œuvre que connaissent certains secteurs. J'y vois l'occasion d'ouvrir de nouveaux horizons pour nos jeunes et de rendre leur attractivité à certains métiers dont nous avons cruellement besoin en France. Soyons bien clairs cependant : cette « ré...
...de proposer aux élèves le parcours pédagogique le plus adapté. La création d'un corps de fonctionnaires permettra de sortir ces professionnels de la précarité. Ces accompagnants, des femmes pour 92 % d'entre eux, exercent des missions essentielles, mais souffrent d'un manque de reconnaissance que traduit un salaire mensuel de seulement 800 euros en moyenne. Nous souhaitons rendre sa dignité à ce métier en valorisant les compétences que les AESH ont développées afin de leur permettre de construire un parcours professionnel de qualité et émancipateur. Dix-sept années se sont écoulées depuis la promulgation de la loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. Pourtant, les parents d'enfants en situation de handicap so...
Madame la rapporteure, les objectifs que vous poursuivez sont légitimes, qu'il s'agisse de stabiliser la carrière professionnelle des AESH, d'augmenter leur rémunération ou de renforcer leur formation. Au passage, je salue la qualité des auditions que vous avez menées. Depuis 2017, de nombreuses mesures ont été prises pour revaloriser ce métier et reconnaître la place essentielle des AESH au sein de la communauté éducative. Nous avons ainsi remplacé le contrat d'insertion d'un an renouvelable une fois en un CDD de trois ans renouvelable une fois et automatiquement transformé en CDI à l'issue du renouvellement. Leur salaire a été augmenté et couvre quarante et une semaines de travail devant les élèves au lieu des trente-six précédemment ...