Interventions sur "médecin"

2718 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

...s'annoncent encore. Nous avons ainsi créé la délégation de tâches et les infirmiers en pratique avancée (IPA). Or nous constatons que dans certaines zones, l'accès aux soins se raréfie encore, tandis que dans quelques poches, la densité demeure plus importante. Nous nous sommes livrés à une expérience, que je vous invite à renouveler en direct avec nous, monsieur le ministre : si vous cherchez un médecin généraliste à Nice, vous trouverez immédiatement quarante possibilités de rendez-vous ; il n'en va pas de même dans ma commune de Châteaudun en Eure-et-Loir, même si nous avons installé un centre de soins non programmés – qui constitue toutefois une réponse.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Vigier :

Il ne s'agit pas d'instaurer une régulation drastique ou d'exercer une coercition ; nous ne proposons pas d'envoyer les internes dans les territoires sous-dotés. Notre solution est tout autre. Là où la densité est suffisante, nous envisageons un équilibre, plaque à plaque : pour un départ de médecin à la retraite, une arrivée. On ne peut donc pas nous jouer la petite musique selon laquelle cela conduirait à une sous-densité puisque le nombre de médecins restera le même. Là, en revanche, où la densité est insuffisante, nous proposons d'orienter l'installation des médecins – cela concernera 300 à 400 praticiens. Sur 93 % du territoire français, la liberté d'installation sera totale. Par rappor...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Favennec-Bécot :

...tés territoriales dans l'offre de soins. Ce texte est toutefois trop timide car il reste figé sur un ADN qui n'a pas suffisamment, et c'est un euphémisme, apporté la preuve de son efficacité sur le terrain. Les incitations, de quelque nature qu'elles soient, développées depuis plus de vingt ans sont marquées par une absence criante de résultats. Plus de 8 millions de nos compatriotes n'ont pas de médecin traitant. C'est pourquoi je salue l'initiative de mon collègue et ami mayennais Guillaume Garot – à laquelle j'ai immédiatement souscrit – de rassembler les députés venus de différents horizons politiques autour d'une idée claire et de bon sens : la régulation de l'installation.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Favennec-Bécot :

Cette régulation n'a rien d'une punition. Cette solution, qui vient compléter les incitations, a fait ses preuves pour d'autres professions comme les infirmiers, les kinés et les pharmaciens, et dans d'autres pays comme la Belgique, le Danemark ou le Québec. Il n'y a rien de scandaleux ou de honteux à orienter l'installation des médecins vers les zones où l'on a vraiment besoin d'eux. Alors, monsieur le ministre, pourquoi ne pas expérimenter la régulation afin que cesse cette inégalité insupportable dans notre République ? C'est l'objet de l'amendement transpartisan que nous vous proposons. C'est un complément indispensable aux politiques publiques déjà en place entre lesquelles il est nécessaire de trouver un équilibre.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElie Califer :

Cet amendement, issu des travaux du groupe de travail transpartisan créé et piloté par notre collègue Guillaume Garot, vise tout simplement à réguler l'installation des médecins généralistes et spécialistes ainsi que des chirurgiens-dentistes pour les orienter vers les zones où l'offre de soins est insuffisante. Pour ce faire, nous proposons de créer une autorisation d'installation que délivreraient les ARS aux médecins et chirurgiens-dentistes. Il ne s'agit donc pas de revenir sur la liberté d'installation mais bien de l'encadrer et d'inciter les médecins à s'installe...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabrice Brun :

Il est important de se mettre d'accord sur le diagnostic. Si le manque de médecins est avéré, c'est surtout leur répartition inégale à travers la France qui n'est plus tolérable. Il y a certes un problème de démographie médicale dans notre pays mais il ne se pose pas avec la même acuité dans tous les territoires. Vous le sauriez si vous habitiez en Ardèche méridionale ou dans la montagne ardéchoise, bassin de santé sous-dense comptant 100 000 habitants l'hiver et 300 000 l'été...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Nury :

Personnellement, je suis attaché à la médecine libérale et donc à la liberté d'installation et ce n'est pas de gaieté de cœur que je me suis rallié à cette proposition de régulation issue des travaux du groupe transpartisan. Simplement, elle est devenue un impératif. Elle répond au cri de détresse des élus et de tous ceux qui, dans nos territoires ruraux comme l'Orne, ne trouvent pas de médecin généraliste, mettent des mois avant d'obtenir u...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Nury :

Elles se sont toutes soldées par un échec : il ne nous reste que 150 généralistes pour 280 000 habitants. Il est urgent de réguler l'installation des médecins de manière qu'ils ne puissent plus s'installer dans les territoires surdotés et qu'ils soient encouragés à venir dans les zones déficitaires. C'est une nécessité !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Hignet :

Je ne compte pas les concitoyens et concitoyennes de ma circonscription qui m'alertent sur leurs difficultés à trouver un médecin et je pense que nous sommes nombreux dans ce cas dans l'hémicycle. Voici le dernier message que j'ai reçu : « J'ai interpellé plusieurs fois l'ARS sur le manque de médecins, on m'a dit que je n'aurais jamais dû m'installer dans un désert médical. ». C'est donc pour apporter une réponse à nos concitoyens et concitoyennes que je me joins à mes collègues du groupe transpartisan pour défendre la régu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Hignet :

Chez moi en Bretagne, la moitié des communes ne comptait aucun médecin généraliste en 2021. Dans ma circonscription, 56 communes sur 59 ont un accès inférieur à la moyenne aux médecins généralistes, quel que soit le tarif qu'ils pratiquent. L'accès aux soins n'est pas égal sur tout le territoire. Nous proposons d'orienter les médecins vers les zones manquant cruellement de professionnels de santé, ce qui n'est en rien une mesure coercitive.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHadrien Clouet :

Ce consensus prend sa source dans une réalité incontournable : 10 % des arrondissements du pays concentrent la moitié des ophtalmologistes et des dentistes. Face à ce constat, que faire ? Il existe trois options. La première, nous la connaissons : avoir plus de médecins. C'est ce que nous souhaitons mais cela implique d'attendre dix ans, délai insupportable. La deuxième consiste à multiplier les incitations mais nous savons que cela ne fonctionne pas : l'argent mis sur la table va croissant sans que les effets attendus se réalisent. Il reste une troisième option : la régulation, qui a recueilli un accord large parmi les députés de neuf groupes différents. En qu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Marion :

Surtout, la régulation des installations a été reconnue comme étant une solution lors de nos débats. J'ai bien écouté M. le rapporteur : il s'est dit favorable à son application à condition qu'on ait davantage de médecins.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérémie Patrier-Leitus :

…que les difficultés d'accès aux soins s'accumulent dans les campagnes, que nos concitoyens, désespérés, franchissent les portes de nos permanences parlementaires en nous demandant de l'aide pour trouver un médecin.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérémie Patrier-Leitus :

Vous nous répondrez, monsieur le ministre, que la France entière est un désert médical. Permettez-moi néanmoins de citer quelques chiffres : il y a trois fois plus de médecins généralistes par habitant dans les Hautes-Alpes que dans l'Eure ; dix fois plus d'ophtalmologues par habitant à Paris que dans la Creuse ; trente-trois fois plus de pédiatres à Paris que dans l'Indre ; cinq départements n'ont aucun gynécologue libéral.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérémie Patrier-Leitus :

Ne caricaturez donc pas cet amendement : il n'a pas pour objet de punir les médecins ni de les obliger à s'installer dans des territoires où ils ne voudraient pas aller ; il vise simplement à les empêcher de s'installer dans un territoire dans lequel l'offre est déjà dense.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Kervran :

et de remercier le groupe Horizons, grâce à qui nous débattons enfin de la régulation. Ensuite, j'aimerais expliquer pourquoi je propose d'aller plus loin. Certains disent que, faute de médecins, il n'y a rien à répartir. Toutefois, la France forme des milliers de médecins chaque année. Ne pas les orienter vers ceux qui en ont le plus besoin porterait gravement atteinte à la promesse républicaine d'égalité entre les territoires et entre les citoyens. Tous les déserts médicaux ne se valent pas. Dans ma circonscription, la difficulté n'est pas de trouver un médecin traitant mais bien d'a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

Des mesures incitatives ont été engagées depuis de nombreuses années, mais elles restent insuffisantes. C'est pourquoi il paraît naturel de soumettre à autorisation l'installation des professionnels de santé, en particulier les médecins et les chirurgiens-dentistes. Cela devrait être le rôle des agences régionales de santé, dont les cartes et les zonages illustrent l'inégale répartition des médecins dans les territoires – certains sont sous-dotés, tandis que d'autres le sont un peu plus. Nous proposons donc que, dans les territoires surdotés, l'installation ne soit possible que dans le cadre d'une transmission, à la suite de l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

...te ans, de nombreuses mesures ont été tentées : la suppression du numerus clausus, les primes à l'installation, la défiscalisation en zone de revitalisation rurale (ZRR), les contrats locaux de santé, les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), les infirmières en pratique avancée, les maisons de santé, les groupements hospitaliers de territoire (GHT), les centres de santé, les médecins salariés. Toutefois, il est désormais indispensable de réguler l'installation des médecins et des chirurgiens-dentistes. Cela explique d'ailleurs le nombre de députés, représentant différentes circonscriptions, mobilisés sur cette question. J'espère que le rapporteur fera preuve de compréhension, de mansuétude et surtout de sagesse.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBenoit Mournet :

...e revenu pendant cinq ans pour une installation en ZRR, avec parfois quelques effets de bord. Ces mesures sont utiles et fonctionnent. Néanmoins, c'est vrai, aucun territoire ne peut se prévaloir d'être en situation de surdensité actuellement : la pénurie prévaut quasiment partout. Cependant, chiffres de l'Insee à l'appui, les inégalités entre les territoires sont incontestables : s'agissant des médecins spécialistes en particulier, les écarts pour 100 000 habitants vont de 75 à 650 dans l'Hexagone. Ces inégalités territoriales amplifient les inégalités sociales et de santé. Que faire ? Je le dis très humblement, je n'ai pas de certitudes sur le sujet – j'ai même changé d'avis après avoir interrogé des usagers et des professionnels de santé, après avoir lu des rapports et observé ce qui est pra...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Valletoux, rapporteur de la commission des affaires sociales :

...'il est important d'avoir en tête au moment où nous débattons d'un sujet aussi majeur : les généralistes sont de moins en moins nombreux – comme les spécialistes, bien sûr. Or ce sont ceux qui exercent au plus près de nos concitoyens dans les territoires, ceux qui représentent la porte d'entrée dans le système de santé, qui accompagnent les Français dans toutes les étapes de leur vie. Souvent, le médecin de famille vous a connu jeune et vous accompagne pendant plusieurs années. Les généralistes, disais-je, sont de moins en moins nombreux : depuis les dix dernières années, ils sont déjà 10 000 de moins et la décrue se poursuivra malheureusement jusqu'en 2026, voire jusqu'en 2030, avec le risque d'une accélération. Plus de 25 % d'entre eux ont actuellement plus de 60 ans : cela signifie que, d'ici ...