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…avec le fait qu'il a fusionné avec celui de Châteauroux. Il conviendrait plutôt d'examiner les conditions dans lesquelles le service était rendu, si les médecins y étaient en nombre suffisant pour que les accouchements aient lieu en toute sécurité. Pour vous en convaincre, je vais à mon tour vous donner un exemple, qui devrait plaire à Maxime Laisney, car il se situe aussi en Seine-et-Marne. Lui en connaît bien la partie nord, et moi la partie sud : dans celle-ci, nous avons fusionné trois établissements, dont deux disposaient de maternités, qui continue...
Nous proposons de réguler l'installation des médecins. Il ne s'agit pas de les affecter ici ou là, dans tel ou tel territoire – j'ai entendu à ce sujet des interventions fausses. En revanche, nous suggérons de demander aux médecins de ne pas s'installer dans les zones où les besoins sont déjà satisfaits ; ils pourront toutefois s'installer partout où les besoins ne sont pas pourvus, où les patients les attendent. Nous devons organiser l'installati...
Vous avez raison. Je ne citerai qu'un chiffre, sauf à poursuivre mon propos ultérieurement. Depuis 2010, c'est-à-dire depuis plus de dix ans, la densité de médecins par habitant a augmenté – je dis bien augmenté – de 27 % dans les Hautes-Alpes, tandis qu'elle a diminué de 15 %…
...s'annoncent encore. Nous avons ainsi créé la délégation de tâches et les infirmiers en pratique avancée (IPA). Or nous constatons que dans certaines zones, l'accès aux soins se raréfie encore, tandis que dans quelques poches, la densité demeure plus importante. Nous nous sommes livrés à une expérience, que je vous invite à renouveler en direct avec nous, monsieur le ministre : si vous cherchez un médecin généraliste à Nice, vous trouverez immédiatement quarante possibilités de rendez-vous ; il n'en va pas de même dans ma commune de Châteaudun en Eure-et-Loir, même si nous avons installé un centre de soins non programmés – qui constitue toutefois une réponse.
Il ne s'agit pas d'instaurer une régulation drastique ou d'exercer une coercition ; nous ne proposons pas d'envoyer les internes dans les territoires sous-dotés. Notre solution est tout autre. Là où la densité est suffisante, nous envisageons un équilibre, plaque à plaque : pour un départ de médecin à la retraite, une arrivée. On ne peut donc pas nous jouer la petite musique selon laquelle cela conduirait à une sous-densité puisque le nombre de médecins restera le même. Là, en revanche, où la densité est insuffisante, nous proposons d'orienter l'installation des médecins – cela concernera 300 à 400 praticiens. Sur 93 % du territoire français, la liberté d'installation sera totale. Par rappor...
...tés territoriales dans l'offre de soins. Ce texte est toutefois trop timide car il reste figé sur un ADN qui n'a pas suffisamment, et c'est un euphémisme, apporté la preuve de son efficacité sur le terrain. Les incitations, de quelque nature qu'elles soient, développées depuis plus de vingt ans sont marquées par une absence criante de résultats. Plus de 8 millions de nos compatriotes n'ont pas de médecin traitant. C'est pourquoi je salue l'initiative de mon collègue et ami mayennais Guillaume Garot – à laquelle j'ai immédiatement souscrit – de rassembler les députés venus de différents horizons politiques autour d'une idée claire et de bon sens : la régulation de l'installation.
Cette régulation n'a rien d'une punition. Cette solution, qui vient compléter les incitations, a fait ses preuves pour d'autres professions comme les infirmiers, les kinés et les pharmaciens, et dans d'autres pays comme la Belgique, le Danemark ou le Québec. Il n'y a rien de scandaleux ou de honteux à orienter l'installation des médecins vers les zones où l'on a vraiment besoin d'eux. Alors, monsieur le ministre, pourquoi ne pas expérimenter la régulation afin que cesse cette inégalité insupportable dans notre République ? C'est l'objet de l'amendement transpartisan que nous vous proposons. C'est un complément indispensable aux politiques publiques déjà en place entre lesquelles il est nécessaire de trouver un équilibre.
Cet amendement, issu des travaux du groupe de travail transpartisan créé et piloté par notre collègue Guillaume Garot, vise tout simplement à réguler l'installation des médecins généralistes et spécialistes ainsi que des chirurgiens-dentistes pour les orienter vers les zones où l'offre de soins est insuffisante. Pour ce faire, nous proposons de créer une autorisation d'installation que délivreraient les ARS aux médecins et chirurgiens-dentistes. Il ne s'agit donc pas de revenir sur la liberté d'installation mais bien de l'encadrer et d'inciter les médecins à s'installe...
Il est important de se mettre d'accord sur le diagnostic. Si le manque de médecins est avéré, c'est surtout leur répartition inégale à travers la France qui n'est plus tolérable. Il y a certes un problème de démographie médicale dans notre pays mais il ne se pose pas avec la même acuité dans tous les territoires. Vous le sauriez si vous habitiez en Ardèche méridionale ou dans la montagne ardéchoise, bassin de santé sous-dense comptant 100 000 habitants l'hiver et 300 000 l'été...
Personnellement, je suis attaché à la médecine libérale et donc à la liberté d'installation et ce n'est pas de gaieté de cœur que je me suis rallié à cette proposition de régulation issue des travaux du groupe transpartisan. Simplement, elle est devenue un impératif. Elle répond au cri de détresse des élus et de tous ceux qui, dans nos territoires ruraux comme l'Orne, ne trouvent pas de médecin généraliste, mettent des mois avant d'obtenir u...
Elles se sont toutes soldées par un échec : il ne nous reste que 150 généralistes pour 280 000 habitants. Il est urgent de réguler l'installation des médecins de manière qu'ils ne puissent plus s'installer dans les territoires surdotés et qu'ils soient encouragés à venir dans les zones déficitaires. C'est une nécessité !
Je ne compte pas les concitoyens et concitoyennes de ma circonscription qui m'alertent sur leurs difficultés à trouver un médecin et je pense que nous sommes nombreux dans ce cas dans l'hémicycle. Voici le dernier message que j'ai reçu : « J'ai interpellé plusieurs fois l'ARS sur le manque de médecins, on m'a dit que je n'aurais jamais dû m'installer dans un désert médical. ». C'est donc pour apporter une réponse à nos concitoyens et concitoyennes que je me joins à mes collègues du groupe transpartisan pour défendre la régu...
Chez moi en Bretagne, la moitié des communes ne comptait aucun médecin généraliste en 2021. Dans ma circonscription, 56 communes sur 59 ont un accès inférieur à la moyenne aux médecins généralistes, quel que soit le tarif qu'ils pratiquent. L'accès aux soins n'est pas égal sur tout le territoire. Nous proposons d'orienter les médecins vers les zones manquant cruellement de professionnels de santé, ce qui n'est en rien une mesure coercitive.
Ce consensus prend sa source dans une réalité incontournable : 10 % des arrondissements du pays concentrent la moitié des ophtalmologistes et des dentistes. Face à ce constat, que faire ? Il existe trois options. La première, nous la connaissons : avoir plus de médecins. C'est ce que nous souhaitons mais cela implique d'attendre dix ans, délai insupportable. La deuxième consiste à multiplier les incitations mais nous savons que cela ne fonctionne pas : l'argent mis sur la table va croissant sans que les effets attendus se réalisent. Il reste une troisième option : la régulation, qui a recueilli un accord large parmi les députés de neuf groupes différents. En qu...
Surtout, la régulation des installations a été reconnue comme étant une solution lors de nos débats. J'ai bien écouté M. le rapporteur : il s'est dit favorable à son application à condition qu'on ait davantage de médecins.
…que les difficultés d'accès aux soins s'accumulent dans les campagnes, que nos concitoyens, désespérés, franchissent les portes de nos permanences parlementaires en nous demandant de l'aide pour trouver un médecin.
Vous nous répondrez, monsieur le ministre, que la France entière est un désert médical. Permettez-moi néanmoins de citer quelques chiffres : il y a trois fois plus de médecins généralistes par habitant dans les Hautes-Alpes que dans l'Eure ; dix fois plus d'ophtalmologues par habitant à Paris que dans la Creuse ; trente-trois fois plus de pédiatres à Paris que dans l'Indre ; cinq départements n'ont aucun gynécologue libéral.
Ne caricaturez donc pas cet amendement : il n'a pas pour objet de punir les médecins ni de les obliger à s'installer dans des territoires où ils ne voudraient pas aller ; il vise simplement à les empêcher de s'installer dans un territoire dans lequel l'offre est déjà dense.
et de remercier le groupe Horizons, grâce à qui nous débattons enfin de la régulation. Ensuite, j'aimerais expliquer pourquoi je propose d'aller plus loin. Certains disent que, faute de médecins, il n'y a rien à répartir. Toutefois, la France forme des milliers de médecins chaque année. Ne pas les orienter vers ceux qui en ont le plus besoin porterait gravement atteinte à la promesse républicaine d'égalité entre les territoires et entre les citoyens. Tous les déserts médicaux ne se valent pas. Dans ma circonscription, la difficulté n'est pas de trouver un médecin traitant mais bien d'a...