Interventions sur "médecin"

2718 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaTimothée Houssin :

L'article 5 traite du contrat d'engagement de service public (CESP), que nous soutenons car il permet d'aider les étudiants en médecine à financer leurs études, tout en garantissant, en contrepartie, qu'ils exerceront plusieurs années dans un désert médical. Il vise à élargir le CESP aux futures sages-femmes, mais aussi à permettre aux étudiants de s'engager plus tôt et pour une durée plus longue dans le dispositif ; nous y sommes favorables et voterons donc en faveur de cet article, qui permettra aux jeunes de nos déserts médic...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAstrid Panosyan-Bouvet :

Quand on parle des déserts médicaux, on pense souvent aux territoires ruraux. Mais ce phénomène concerne aussi les zones les plus urbaines comme l'Île-de-France, premier désert médical de France métropolitaine, où il est devenu difficile, voire impossible, pour plus de la moitié des habitants, de se faire soigner près de chez soi, faute de médecins. En dix ans, cette région a perdu près de 3 800 médecins libéraux, dont 1 800 généralistes, mais aussi 28 % de ses dermatologues et 26 % de ses gynécologues. Fait également alarmant, en raison de la pyramide des âges de ces professions médicales, dans la même région, un médecin sur deux a plus de 60 ans et un sur quatre plus de 65 ans. L'article 5 permet ainsi de lutter contre les déserts médi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Hignet :

mesure qui, dans le contexte actuel de services d'urgences surchargés ou qui ferment la nuit, n'est pas négligeable ; le préavis de six mois en cas de départ d'un médecin. Malheureusement, malgré ces victoires, l'Assemblée nationale a loupé un rendez-vous, celui de la régulation de l'installation des médecins, que 74 % des Français plébiscitent pourtant. Alors notre combat continuera, afin de convaincre nos collègues que, bien loin d'être une mesure coercitive, la régulation est un outil indispensable à la lutte contre les déserts médicaux. Si cette proposition ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAstrid Panosyan-Bouvet :

Mais il permet également à d'autres professionnels, non plus seulement aux étudiants en médecine et en odontologie mais, notamment, aux étudiants en maïeutique et en pharmacie, d'accéder à ce contrat, et ce – fait marquant – plus tôt dans leurs études, dès l'issue de la deuxième année du troisième cycle. L'élargissement du contrat permettra ainsi, sur une base volontaire et non contrainte, de lutter contre la pénurie de professionnels de santé et d'encourager des jeunes médecins à p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Neuder :

...stesse l'adoption de plusieurs amendements susceptibles de créer de la coercition. Nous nous sommes exprimés sur ce sujet : nous sommes pour l'incitation, et celle-ci doit passer par l'information. Le problème des déserts médicaux est quantitatif ; nous pourrons peut-être un jour envisager la régulation que certains appellent de leurs vœux, mais certainement pas maintenant, alors que le nombre de médecins est au plus bas. Pour l'ensemble de ces raisons, nous ne voterons pas la proposition de loi.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

... française, métropolitain ou d'outre-mer, qui ne soit pas concerné par ce sujet. Des avancées ont été réalisées et des étapes importantes ont été franchies, s'agissant de la formation et de l'attractivité des métiers, des contrats d'engagement de service public (CESP) et des soins non programmés. Monsieur le ministre, il y a 700 000 patients en ALD – affection de longue durée – qui n'ont plus de médecin traitant : ils nous regardent et nous écoutent. Nous avons donc fait ensemble des choix essentiels, pour faire en sorte d'emprunter un chemin qui nous rapprochera un jour…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

…d'une solution pour tous. Mais le chemin est encore long et nous n'arriverons au bout qu'au moyen d'une écoute réciproque ; il est encore long parce que nous manquons de professionnels, parce que les pratiques ont changé et parce qu'on ne peut se satisfaire de voir que seulement 10 % des médecins s'installent au sortir de la faculté. S'agissant des Padhue, pardonnez-moi mais quand j'entendais les collègues du Rassemblement national nous expliquer qu'il fallait mettre tous les étrangers dehors ,

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Valletoux, rapporteur de la commission des affaires sociales :

...es sont souhaitées par tous et attendues par beaucoup. J'approuve donc ce qu'ont dit Pierre Dharréville et Astrid Panosyan-Bouvet quant aux vertus du dispositif. Mais je partage aussi votre avis, M. Dharréville, sur un point – même si ce n'est pas l'objet de cette modeste proposition de loi, qui se contente de faire bouger quelques lignes : les études en santé, et je désigne par là les études de médecine mais aussi toutes celles qui permettent d'accéder à des métiers participant à la prise en charge de nos concitoyens, forment un sujet plus général et plus global, qui devra faire l'objet d'autres réflexions dans le futur. On le sait : il y a là un nœud, dans notre système de santé, qu'il nous faudra peut-être un jour dénouer tous ensemble. Par ailleurs, le présent amendement est issu d'un accor...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Garot :

Je voudrais saluer l'ouverture d'esprit du rapporteur, d'ailleurs suivi par le Gouvernement, pour faire aboutir cet amendement que nous défendons. De quoi s'agit-il ? Nous voulons démocratiser l'accès aux études médicales. Le constat est le suivant : de nombreux jeunes qui, dans l'idéal, voudraient se tourner vers des études de médecine, se disent finalement que ce n'est pas pour eux, car leur famille n'aura pas les moyens nécessaires pour accompagner leur vie étudiante durant de longues années. Le contrat d'engagement de service public vise donc à permettre à des jeunes d'origine sociale modeste, habitant en particulier dans des territoires sous-dotés, qu'ils soient ruraux ou urbains, d'embrasser la carrière médicale en se la...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHadrien Clouet :

J'abonderai dans le sens de mes collègues. Les études de médecine et l'accès aux professions de santé demeurent très inégalitaires, on le sait et on a déjà eu l'occasion de le dire. Même l'école de commerce française la plus fermée est plus ouverte qu'une fac de médecine, pour ce qui est de l'accès aux études ! Dans les facs de médecine, il y a 5 % d'enfants d'ouvriers ! À l'inverse, 70 % des pères d'étudiantes ou d'étudiants en médecine – l'origine des mères ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

C'est vrai. Pour poursuivre la réflexion, j'aimerais savoir si vous avez en tête des objectifs sur la progression du nombre de contrats qui seront signés au cours des années à venir. Avez-vous fait des projections ? Quoi qu'il en soit, la mesure risque d'avoir une portée limitée si elle ne s'accompagne pas d'une augmentation du nombre de places au concours et de médecins formés dans les prochaines années. Nous devons donc réfléchir à la façon d'augmenter sensiblement le nombre d'étudiants formés aux professions médicales. La suppression du numerus clausus, qui est loin d'avoir tout réglé, aurait même pu ne rien régler et n'être qu'une mesure symbolique : la légère progression du nombre d'étudiants constatée n'est pas suffisante. C'est pourquoi je me permets de v...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Thiébaut :

...n de notre groupe. Le texte ne répond pas forcément à toutes les préoccupations qui ont été exprimées, mais il donne lieu à une avancée fondamentale : il va permettre aux territoires de se saisir de ces sujets, en responsabilisant l'ensemble des acteurs, notamment les soignants. C'est notre volonté : nous voulons que la solution se trouve sur les territoires. Quand on sait que pour remplacer un médecin qui part à la retraite, il faut deux médecins, on voit qu'il y a un vrai problème. La question de la permanence des soins a été évoquée : nous devons y répondre en y associant l'ensemble des acteurs, que ce soient les hôpitaux, la médecine libérale mais aussi les cliniques privées. Nous nous félicitons du travail qui a été accompli autour des territoires ; il devrait leur permettre de mettre en œ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérémie Patrier-Leitus :

Nous n'avons pas obtenu la régulation hier, mais le ministre et le rapporteur ont accepté un dialogue franc et direct sur les propositions que nous faisons et en ont accepté certaines. Je vous remercie chaleureusement d'avoir accepté celle-ci. Si nous voulons que des médecins s'installent dans déserts médicaux sans faire de la régulation, nous devons démocratiser les études de médecine et faire en sorte que des jeunes issus de déserts médicaux se lancent dans ce type de formation. Quand on interroge les médecins installés dans les déserts médicaux sur leur parcours de vie, on se rend compte que 90 % d'entre eux viennent de territoires ruraux. Si nous voulons éviter l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Peytavie :

...de Guillaume Garot, a permis l'instauration des Itos, du préavis de six mois ou du guichet unique – ces avancées ont été évoquées. Comme les orateurs des différents groupes l'ont dit, nos débats ont été riches, sur un sujet essentiel. Vous nous avez permis de débattre, et c'est une bonne chose. Nous nous félicitons de la suppression de la majoration des tarifs appliqués aux patients perdant leur médecin traitant et du rétablissement de la permanence des soins, qui est vraiment un point fort du texte, mais aussi de la prise en compte de l'espérance de vie dans les objectifs prioritaires du projet territorial de santé. Pour toutes ces raisons, nous ne pourrons pas voter contre le texte. Toutefois, quel regret ! Quel regret de ne pas être allés au bout de la logique qui aurait dû nous conduire à a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDamien Maudet :

...+. Dès la première année, il y a une différence entre ceux qui peuvent s'offrir une prépa et ceux qui ne le peuvent pas, entre les parents qui sont perdus dans les difficultés et les autres, sachant que le niveau maximum des bourses se situe autour de 500 euros. Il faudra donc songer à ouvrir, dès la première année, des financements au-delà des seules bourses pour les étudiants qui veulent faire médecine, sinon, malgré les avancées, on en reviendra au même constat : la même proportion d'enfants issus des CSP+. Les enfants des classes les plus populaires doivent aussi pouvoir étudier dignement dès la première année.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaKévin Mauvieux :

Votre argument est assez étrange, monsieur le rapporteur : vous commencez par dire que le passage de deux à quatre ans serait un frein à la signature des CESP, avant d'indiquer que la durée moyenne des contrats est déjà de quatre ans. Ce ne serait donc pas un frein. En termes d'incitation à rester sur le territoire, un médecin a plus de chance de s'enraciner en quatre ans qu'en deux ans : il aura une femme avec sans doute un emploi sur place, des enfants à la garderie et à l'école, des amis. Il y a donc davantage de chance de conserver ce médecin sur le territoire et d'éviter qu'il s'en aille au bout de « seulement » deux ans. C'est une garantie supplémentaire de garder le médecin sur le territoire concerné, et la mesu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaTimothée Houssin :

...nter. Par ailleurs, l'amendement dont il est question ici vise à prévoir la promotion de ce dispositif dans l'enseignement supérieur, c'est-à-dire, par définition, auprès d'étudiants ayant déjà choisi leur orientation. Il importe d'étendre cette communication aux lycées, en particulier à ceux situés dans des déserts médicaux, pour faire savoir aux lycéens que, s'ils s'engagent dans des études de médecine – probablement avec l'intention de revenir ensuite dans leur territoire d'origine –, ils pourront bénéficier de ce contrat, dont l'existence n'est pour l'heure pas du tout connue dans ces établissements.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaKévin Mauvieux :

Permettez-moi de revenir sur le vote qui vient d'avoir lieu. Je ne comprends pas ce manque de cohérence – je ne fais pas référence ici au rapporteur, mais, plus généralement, aux députés qui prennent part aux votes : nous avons longuement débattu, hier, d'un amendement visant à contraindre les médecins à s'installer dans des déserts médicaux,…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaKévin Mauvieux :

…alors même que ces praticiens n'ont – pardonnez-moi l'expression – rien demandé. Mais quand nous proposons d'allonger la durée d'une contrainte formalisée dans un contrat volontairement signé par un jeune médecin à la fin de ses études, il n'y a plus personne pour voter l'amendement ! J'ai le sentiment, en réalité, que vous avez préféré débattre hier d'une disposition un peu démagogique, laissant ainsi croire à nos concitoyens que nous pourrions imposer aux médecins leur lieu d'installation, plutôt que d'adopter aujourd'hui une mesure qui pourrait fonctionner plus facilement, puisqu'il s'agit d'étendre un...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Neuder :

Je crois que les divergences qui se sont exprimées dans cet hémicycle à propos de la coercition portent essentiellement sur le fait que le constat diffère, d'un groupe politique à l'autre, sur la nécessité de former davantage de médecins. La coercition ne saurait être envisagée quand le manque de médecins est criant. Afin de pallier ce manque, utilisons tous les leviers à notre disposition pour développer la formation. Je ne reviendrai pas sur les débats relatifs au numerus clausus et au numerus apertus, mais, pour améliorer encore les capacités de formation permises par le numerus apertus, il importe que les objectifs d'admiss...