Interventions sur "médecin"

2718 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Ménagé :

...rends l'idée : je suis favorable au suicide assisté, qui n'implique ni proches ni soignants. Tel est le principe dans le texte : l'exception survient quand le patient n'est pas physiquement en mesure de s'injecter le produit létal. La participation du soignant se fait sur la base du volontariat, et il existe une clause de conscience. Reste que certaines unités de soins palliatifs comptent un seul médecin et très peu d'infirmiers : je suis inquiet des pressions que pourraient alors exercer les familles.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGeneviève Darrieussecq :

Nous en revenons toujours au même sujet : il faut déterminer que l'aide à mourir n'est pas un soin et établir, comme tendent à le faire mes amendements n° 3284 et 3287 ainsi que ceux qui leur sont identiques, que les infirmiers et les médecins qui participent à cette procédure sont volontaires. Cela permettra de clore le débat, en sécurisant la pratique des volontaires – je ne doute pas qu'il y en aura – et le choix de ceux qui ne le sont pas. Ce sera aussi, et c'est le plus important, une sécurité pour les patients.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristine Pires Beaune :

M. de Courson nous a dit tout à l'heure que le rôle des médecins est de soulager la souffrance. Pour ceux qui, atteints d'une maladie grave et incurable, éprouvent des douleurs réfractaires, physiques ou psychologiques, l'aide à mourir est vécue comme un soulagement. Vous voulez, monsieur Juvin, exclure de la procédure le médecin et l'infirmier, laissant le patient seul face à sa demande : c'est inhumain. Vous parlez des soignants comme s'il s'agissait d'un ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Dogor-Such :

... le suicide assisté ne relèvent du soin. M. Martin nous l'a dit la semaine dernière, lorsque nous discutions des soins d'accompagnement à l'occasion de l'examen du titre Ier . Dès lors, pourquoi voulez-vous introduire ces notions dans le titre II et surtout dans le code de la santé publique ? Nous souhaitons supprimer cet article car il méconnaît le code de la santé publique, lequel interdit aux médecins et aux infirmiers de provoquer délibérément la mort.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé de Lépinau :

Je pense tout particulièrement aux médecins et aux soignants qui se trouveront malgré eux embarqués dans l'aventure du suicide assisté et de l'euthanasie. Nous savons en effet qu'une grande majorité des soignants s'opposent à votre projet, puisqu'il contrevient au serment d'Hippocrate, auquel ils sont très attachés. Il est vrai qu'au sein de l'Association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD) – promotrice de ce texte et qui a don...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Maillart-Méhaignerie, rapporteure de la commission spéciale :

...e l'article : « L'aide à mourir consiste à autoriser et à accompagner une personne qui en a exprimé la demande à recourir à une substance létale, dans les conditions » définies par le code de la santé publique et plus tard par la loi, lorsque le présent texte aura été voté, « afin qu'elle se l'administre ou, lorsqu'elle n'est pas en mesure physiquement d'y procéder, se la fasse administrer par un médecin, un infirmier ou une personne majeure qu'elle désigne et qui se manifeste pour le faire. Cette dernière ne saurait percevoir aucune rémunération ou gratification à quelque titre que ce soit en contrepartie de sa désignation. Elle est accompagnée et assistée par le médecin et l'infirmier ». Quant à l'alinéa 7 de l'article, il légalise l'aide à mourir, ou du moins protège les personnes amenées à ac...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Dogor-Such :

...disposer de soi-même jusque dans la mort, tout cela importe. Les lois votées entre 1999 et 2016 répondent aux angoisses de nos concitoyens. Je m'inquiète car le plan de financement que vous avez annoncé ne suffira pas, madame la ministre, alors que des unités de soins palliatifs ferment, que le nombre de lits diminue dans les hôpitaux, que les Français ont du mal à obtenir un rendez-vous chez le médecin, avec un spécialiste. Les Français ne peuvent pas se soigner, pouvez-vous l'imaginer ? Pardonnez-moi de vous le dire, c'est la responsabilité de l'État !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlise Leboucher :

Nous voterons évidemment contre les amendements de suppression car nous sommes sur le point de voter l'ultime liberté, consistant à être maître de soi-même jusqu'à ses derniers instants, en choisissant le moment d'éteindre la lumière. Il s'agit d'une demande de la société : 90 % des Français se disent favorables au fait d'autoriser les médecins à prodiguer l'aide à mourir. La Convention citoyenne sur la fin de vie l'a aussi demandé : 76 % de ses membres ont réclamé l'ouverture d'un droit à l'aide à mourir.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Peytavie :

...ais nous pouvons convenir que notre société, du fait de certaines décisions politiques, ne garantit pas la dignité à toutes et à tous. J'espère que ceux qui défendent aujourd'hui cette dernière le feront avec la même vigueur lors de l'examen des projets de loi de finance (PLF) et des projets de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS). Ce texte tient compte de deux limites : celle de la médecine et de la science, lorsqu'elles se révèlent impuissantes à soulager des douleurs que l'on qualifie pour cette raison de réfractaires ; celle de la personne qui demande l'aide à mourir. Ce n'est pas un renoncement que d'offrir une réponse à la première. L'aide à mourir concernera environ 4 000 personnes et ne s'opposera pas aux soins palliatifs. La dignité est sans doute préservée lorsqu'on ne sub...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulie Laernoes :

...r général qui a très justement déclaré que personne ne peut savoir quel choix sera le sien lorsque, parvenu au terme de sa vie, il se trouvera confronté à des souffrances insupportables. Bien que fervent catholique, l'ancien Premier ministre des Pays-Bas Dries van Agt s'est finalement fait euthanasier avec son épouse, le 5 février dernier. Leurs situations respectives avaient été évaluées par des médecins indépendants, conformément aux conditions strictes fixées par la législation néerlandaise. Ainsi ont-ils pu choisir de mourir main dans la main, alors que la maladie les avait condamnés et ne leur permettait plus de vivre comme ils l'entendaient. Pourtant, leur conviction initiale aurait dû les conduire à refuser la fin de vie qu'ils ont finalement choisie. Ce choix sera le fruit de la liberté d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

...x traitements et que sa dignité – si souvent évoquée – n'est plus assurée. À Dominique Potier, je réponds que je ne suis pas moins fraternel que lui en proposant à cette personne qui n'en peut plus et à qui la vie n'ouvre plus aucun chemin, de partir dignement, comme elle le souhaite. Le titre II vise à offrir cette possibilité, en instituant un droit à mourir qui n'est une obligation ni pour les médecins, ni pour les autres soignants, ni pour l'entourage du patient, ni pour sa famille. Il y va du respect de la personne humaine qui, dans de telles conditions, doit être assuré par la loi – or celle-ci s'écrit à l'Assemblée nationale et au Sénat.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

Il tend à ce que l'article 5 soit rédigé comme suit : « L'assistance au suicide est l'acte accompli dans l'intention de permettre à une personne capable de discernement de mettre fin à ses jours, après la prescription de médicaments par un médecin à des fins de suicide. » Cette rédaction s'inspire de la définition de l'assistance au suicide de l'Académie suisse des sciences médicales. Elle apporte au sujet dont nous débattons une intelligibilité qui nous sera notamment utile quand nous aurons à discuter ultérieurement de l'articulation entre le suicide assisté et l'euthanasie. Je le redis : nous avons été surpris par la suppression, en co...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Maillart-Méhaignerie, rapporteure de la commission spéciale :

La définition de l'aide à mourir figurant dans l'article 5 – le cœur du texte –, indique bien que, lorsque la personne « n'est pas en mesure physiquement d'y procéder », elle peut faire appel à un médecin, un infirmier ou une personne de son choix. Nos débats exigent de la clarté sur ce qui figure dans le projet de loi.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Marion :

Leur existence est reconnue par la Société française d'étude et de traitement de la douleur, l'Académie nationale de médecine, le CCNE, le Cese, la commission parlementaire sur l'évaluation de la loi Claeys-Leonetti. Il faut prendre ces douleurs en considération et apporter une réponse à celles et ceux qui en souffrent. Reconnaissons pour terminer que la fin de vie, aujourd'hui, diffère en fonction du médecin qui l'accompagne. Certains médecins le disent : ils n'hésitent pas – je reprends leur expression – à pousser l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanielle Simonnet :

...i garantit un accompagnement par des soins de confort, des soins contre la douleur et un soutien psychologique permettant de vivre avec la maladie. Mais arrive un moment où ce n'est plus possible, quand l'infection, grave et incurable, est accompagnée de souffrances physiques et psychologiques réfractaires à tout traitement – autrement dit quand elle entre en phase avancée ou terminale et que la médecine est impuissante. Quand ce ne sont pas des causes sociales qui la poussent à souhaiter que les lumières s'éteignent, mais parce qu'elle pense être arrivée au bout du chemin, alors la personne malade doit se voir garantir cette liberté de choix. Voici ce qu'écrit M. André, dans une lettre qu'il m'a adressée : « J'ai 90 ans. Je joue le jeu de la vie. Je fais les choses correctement : je mange, je ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Dogor-Such :

...continue est une solution de confort qui permet avant tout d'apaiser la douleur. Dans certaines unités de soins palliatifs, on pratique également la sédation partielle pour soulager la douleur des malades. Surtout, n'oubliez pas que le décès n'est pas la conséquence de la sédation profonde et continue mais de l'évolution naturelle de la maladie – c'est important. Je ne l'invente pas, ce sont des médecins en soins palliatifs qui me l'ont dit.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCécile Rilhac :

Rappelons l'exemple de certains autres pays. Le collège des médecins du Québec considère que l'aide à mourir est un soin, qu'il nomme même « le soin ultime ». En France, les soins palliatifs sont considérés comme un accompagnement de la fin de vie. Les médecins prolongent bel et bien la vie des personnes, au point même de nous obliger à leur rappeler, par la loi Claeys-Leonetti, que l'obstination pouvait être déraisonnable et qu'ils devraient faire évoluer leur p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Pradié :

...onne agoniser. Sur le champ de bataille, l'honneur d'un soldat lui dicte de ne jamais laisser agoniser un compagnon qui s'apprête visiblement à mourir. L'honneur d'une civilisation consiste certes à préserver la vie – je pense que personne ici ne néglige le caractère précieux, pour ne pas dire sacré, de la vie. Mais lorsqu'il s'agit d'agonie, peut-on encore parler de vie ? Grâce aux progrès de la médecine, l'agonie d'aujourd'hui n'est plus celle du Moyen Âge ; l'agonisant du Moyen Âge, ou celui du champ de bataille, éloigné de tout secours médical, n'est pas comparable à celui qui fait l'objet d'une sédation profonde. Pourtant, il est toujours question d'agonie. C'est ce moment que nous devons encadrer avec une extrême minutie : il faut se limiter à l'agonie, à ces instants qui ne sont plus la vi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGeneviève Darrieussecq :

Ce débat important et passionnant est parti de trois amendements, qui ont permis à leurs auteurs d'évoquer la rupture dans la notion de soin. Le rôle des médecins et plus généralement des soignants est d'apaiser et de soigner, que ce soit les patients en début de maladie ou en fin de vie. L'aide à mourir constitue donc bien une rupture – ce n'est pas un soin. Je souhaiterais que nous nous mettions d'accord sur ce point ; cela permettra de faire adhérer la communauté médicale à cette loi. Je proposerai des amendements pour garantir le volontariat des soign...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrille Isaac-Sibille :

En effet, la demande d'aide à mourir émane d'un citoyen – qui est certes un patient, mais pas un médecin. Même si l'on peut trouver des raisons d'inscrire l'aide à mourir dans le code de la santé publique, comme il ne s'agit pas d'un soin, il n'y a pas sa place – cette loi est sociétale. Nous, législateurs, devons assumer nos responsabilités et ne pas tout faire reposer sur les médecins en inscrivant ces dispositions dans le code de la santé publique.