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...piration largement partagée. Toutefois, cette annonce s'accompagne du lancement d'une concertation indépendamment de l'examen du PLFSS et des travaux de l'Assemblée nationale, y compris des travaux transpartisans sur les déserts médicaux. Tout cela risque de miner la confiance pourtant nécessaire pour avancer dans un tel dossier. De surcroît, le temps médical gagné le sera par l'intermédiaire de médecins dont la présence ne sera que temporaire ; ils ne pourront donc pas établir une relation durable avec leurs patients, ce qui est pourtant essentiel. En définitive, n'êtes-vous pas en train de remplir un seau que, de l'autre côté, votre collègue Attal vide, lorsqu'il annonce le déremboursement des arrêts de travail en téléconsultation, condamnant ainsi la plupart des habitants des déserts médicaux...
Monsieur le ministre de la santé et de la prévention, voici la mesure que je suggère afin de remédier à la désertification médicale dans les territoires ruraux et dans les banlieues. Il s'agirait de délocaliser partiellement dans des zones peu fournies des médecins installés dans des zones denses. Cinq ou six médecins pourraient par exemple être mobilisés, à raison d'une journée fixe par semaine chacun, pendant plusieurs années – à la manière d'un cabinet de groupe. Il serait même possible d'assurer la permanence des soins, en mettant en place un système de gardes. Cette suggestion n'est pas complètement iconoclaste, puisqu'une proposition similaire a été...
...irmiers et des personnels hospitaliers non concernés par le Ségur de la santé serait augmenté pour atteindre la moyenne européenne. Avec nous, des places supplémentaires seraient créées au sein des instituts de formation en soins infirmiers et des centres de formation d'aides-soignants. Avec nous, une gouvernance bicéphale associerait le directeur d'hôpital, pour les aspects administratifs, et un médecin, pour les questions médicales. Avec nous, les ARS seraient supprimées et la tutelle des hôpitaux à nouveau confiée aux préfets de région. Ces propositions, adoptées, permettraient de fournir à l'hôpital public des moyens pour être efficace, faire face à l'épidémie et au manque de reconnaissance des personnels, et traiter dignement les Français. Ce n'est pas parce que vous avez provoqué l'hémorra...
..., mais la qualité de l'accueil. Quand vous étiez responsable de sociétés savantes, vous avez lancé le No bed challenge consistant à compter, chaque nuit, les Français dormant sur un brancard dans un service d'urgences. Au cours des trois premiers mois de 2018, vous en avez dénombré jusqu'à 120 000. Or, la qualité des soins est notre priorité. Il y a, premièrement, un problème de nombre de médecins. Le Royaume-Uni vient de faire passer de 10 000 à 20 000 le nombre de praticiens formés par an. Un médecin formé aujourd'hui ne fait pas le même travail qu'un médecin formé il y a trente ans : il travaille moins et différemment. Il y a, deuxièmement, un problème de conditions de travail. Les infirmières diplômées d'État (IDE) sont 30 % à cesser de travailler dans les cinq ans qui suivent leur d...
Monsieur le ministre, dans votre mission « flash », vous avez apporté un éclairage bienvenu sur le niveau de tension de nos services d'urgences, ainsi qu'une boîte à outils et des pistes de travail pour remédier aux difficultés. Vous faites état, dans votre rapport, d'un déficit de l'offre de soins, d'une pénurie de médecins urgentistes et de recours inappropriés aux urgences comme principales causes de la crise. En sus des mesures temporaires que vous proposez, ce constat nous invite à réfléchir, sur le long terme, à la place d'un système de soins non programmés et urgents pour des pathologies n'engageant pas le pronostic vital tout en nécessitant un plateau technique léger. Si les patients se tournent vers les ur...
...votre rapport est technique et parfois désincarné, j'aimerais évoquer le cas d'une Française parmi des centaines de milliers d'autres. Une habitante de ma circonscription, âgée de 80 ans et atteinte d'un cancer, a contracté une pyélonéphrite la semaine dernière. Elle a passé trente-six heures d'angoisse à attendre sur un brancard aux urgences, au milieu des cris des patients, des soignants et des médecins, compatissants mais désemparés. C'était la semaine dernière au centre hospitalier universitaire (CHU) de Caen ; c'était la semaine dernière partout en France. Elle a côtoyé d'autres patients dont certains attendaient depuis quarante-six heures. Quatre-vingt-dix patients étaient en attente pour treize lits. On en a compté 15 000 en France depuis le 1er janvier. Comment peut-on se résigner à cela ...
... dans un temps limité, de l'ordre de quelques semaines, au cours duquel s'imposait la quasi-obligation de trouver des consensus. Je plaide pour un calendrier resserré. Est-ce votre intention ? Par ailleurs, comment s'articulera ce calendrier avec ceux du prochain PLFSS et de la négociation de la prochaine convention médicale entre la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAM) et les syndicats de médecins ?
.... Les urgentistes que je rencontre, qui chaque jour font des miracles, ne voient là rien de miraculeux. Vous avez, paraît-il, beaucoup conseillé le Président de la République. Il faut reconnaître que ce n'est pas votre action de ministre qui a fabriqué cette situation, mais bien le choix répété de compresser les dépenses de santé, de supprimer des lits à l'hôpital public, de refuser de former les médecins dont nous avons besoin et de ne pas embaucher comme il le faudrait : des politiques libérales, en fait. Il ne faut pas se contenter de traiter les symptômes, il faut traiter la cause. Or, vous n'en prenez pas le chemin. Il n'y a pas de solution dans la direction que vous suivez. Alors même qu'il eût fallu des impulsions fortes, vous avez recouru à des mesurettes libérales pour l'été, prenant ac...
...ligation vaccinale des soignants à l'époque où l'on pensait que le vaccin évitait la contagion. Il est temps, me semble-t-il, de faire preuve d'apaisement et de pragmatisme, notamment dans les territoires d'outre-mer, où la réintégration des soignants non vaccinés dans les hôpitaux est un sujet qui suscite de fortes tensions. Si votre rapport souligne à juste titre le besoin de coopération entre médecine hospitalière et médecine de ville, il n'en procède pas moins d'une vision hospitalo-centrée, celle-là même qui a amené à débattre, lors de la précédente législature, du forfait de réorientation des urgences, consistant en quelque sorte à payer pour ne pas être soigné. Pour rompre en quelques semaines avec cette logique, il faut un véritable changement de paradigme. Vos recommandations manquent ...
...ur deux nouvelles promotions. J'ai également demandé, dans le cadre du pacte Ardennes, une expérimentation départementale permettant de proposer dès 2024 à chaque maison pluridisciplinaire de santé et à chaque centre de santé volontaire l'affectation d'un IPA. Ce recrutement, qui nécessite de garantir que leur employeur respectera leur liberté professionnelle, permettra de renforcer le lien entre médecine hospitalière et médecine de ville. J'espère pouvoir compter sur votre soutien pour ces mesures. Les Ardennes sont disponibles pour être un terrain d'innovation et d'expérimentation de votre politique de santé.
...bre d'autres avaient paru, notamment le pacte de refondation des urgences dont la mise en œuvre a été perturbée par la pandémie. Je salue vos propos sur le service d'accès aux soins généralisé, que j'appelle de mes vœux et qui est, du reste, déjà inscrit dans la loi. Pouvez-vous nous donner des perspectives quant à une autre mesure du pacte de refondation, la possibilité de créer des antennes de médecine d'urgence ? Cette initiative, qui nécessite la prise d'un décret, pourrait apporter des solutions à de nombreux territoires. Qu'en est-il de la régulation de l'intérim médical votée dans le cadre de la « loi Rist » ? Quel est le calendrier des décrets d'application de la loi « Ma santé 2022 » relatifs à la prise en charge de pathologies du quotidien, comme la cystite, en pharmacie ? Enfin, comp...
Le dispositif proposé à la suite de la mission « flash » suppose que le réseau de médecine libérale reposant sur les généralistes soit entièrement organisé. Le territoire où je suis élu ne disposant malheureusement ni de service d'urgences, ni de médecin généraliste, on y trouve un centre de soins non programmés. Ne soyez pas si dur dans votre évaluation de ces derniers : le nôtre réalise tout de même plus de quatre-vingts consultations par jour. C'est la seule solution pour faire fac...
Le nombre de médecins par habitant est le même qu'en 2006 malgré le vieillissement de la population, l'augmentation des maladies chroniques et l'exposition à des épisodes épidémiologiques tels que la récente pandémie. Comment nous assurer que la hausse du nombre d'étudiants admis réponde aux besoins des territoires à long terme ? Une révision des objectifs nationaux pluriannuels est-elle prévue ? La libération du te...
Il existe une autre urgence à régler : la désertification médicale, qui s'accentue chaque jour, en particulier dans la ruralité, qu'il s'agisse du service public de la santé ou de la médecine libérale, de la médecine de ville ou de village. La Haute-Marne, par exemple, compte l'un des taux de médecins par habitant les plus faibles de France, et elle subit le démantèlement de l'hôpital de Langres soutenu par le Gouvernement auquel vous appartenez. Les Français paient tous des impôts et des cotisations, mais ils n'ont pas tous le même accès aux soins. Il y a une rupture d'égalité entre...
...ions. Pour cela, notre organisation doit se montrer moins corporatiste. Parmi les solutions, l'intervention des IPA permet d'assurer une meilleure collaboration entre les professionnels de santé et, ainsi, de désengorger le système. Quelles suites et quelle importance comptez-vous donner à la formation d'IPA ? Enfin, quelles mesures prendre à court et à long terme pour pallier le manque cruel de médecins en zone rurale et sortir au plus vite de la dangereuse crise des urgences ? En Haute-Loire, un médecin de ville gère en moyenne 1 500 patients, ce qui est très au-dessus des seuils nationaux.
...suelle, d'un montant de 118 euros brut et 100 euros net, à l'intention des infirmiers qui travaillent dans ces structures essentielles – unités de réanimation, réanimation néonatale, unités de soins intensifs ou unités de néonatologie. C'était une vraie reconnaissance pour ces professionnels dispensant des soins souvent délicats. Pensez-vous étendre cette prime aux aides-soignants ? En effet, les médecins et réanimateurs rappellent régulièrement que, dans les services de réanimation, le couple que forment l'infirmier et l'aide-soignant est fondamental, et les aides-soignants ont vécu cette exclusion du bénéfice de la prime comme une grande injustice.
Selon votre rapport, 133 services d'urgences sont en difficulté faute de médecins, d'infirmiers, d'aides-soignants ou de lits. Cela représente 21,45 % des quelque 620 établissements dans toute la France. L'ensemble du territoire national est touché. Merci du travail mené dans le cadre de votre mission « flash » et des recommandations qui en sont issues. Cela étant, tout en me réjouissant que notre majorité ait supprimé le numerus clausus, je m'interroge au sujet du lo...
Je salue la qualité de votre rapport. Si on s'en tient à des positions dogmatiques sur le thème de l'hôpital qui va mal ou du manque de médecins, on n'avance pas ; mais vous vous êtes efforcé d'identifier des expérimentations qui sortent du lot. Député de la Vienne, donc nourri de ce qui se pratique à Poitiers, je puis dire que le dialogue au sein de l'hôpital pour concilier la logique des soins non programmés des urgences et celle des soins programmés de l'hôpital proprement dit permet de faire converger les intérêts grâce au bed man...
Je m'exprime au nom de mon collègue Sébastien Peytavie, qui ne peut assister à nos travaux en raison d'une hospitalisation. Du fait de la pénurie de médecins, pour la troisième fois consécutive depuis le début de l'été, le centre hospitalier de Sarlat a été contraint de fonctionner en mode dégradé au moyen du 15 ; entre le 27 et le 31 juillet, l'accueil des urgences a été fermé. Selon un rapport du Sénat, le nombre de passages aux urgences a doublé en trente ans. Les activités augmentent, les moyens baissent, les conditions de travail se dégradent, l...
...'autres secteurs du soin, mais vers d'autres horizons. Le Ségur a permis d'apporter du matériel, de rénover des locaux, d'améliorer la gouvernance et de revaloriser les salaires, mais pas d'arrêter l'hémorragie. Les places vacantes dans les instituts de formation, les postes vacants dans les établissements, les problèmes de recrutement, le manque d'attractivité, les installations insuffisantes de médecins en milieu rural malgré les incitations financières entraînent des fermetures de lits. Les patients se reportent vers les urgences, seul lieu accessible et gratuit, ce qui sature totalement le système hospitalier, et cela depuis de nombreuses années. Vos propositions – pour une orientation plus adaptée des patients, un travail complémentaire de la part des différents secteurs, un partage de l'act...