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...les excès de l'écriture inclusive – je ne sais pas si vous allez les comprendre : « Tous.te.s celleux qui étaient là n'ont pas tous.te.s eu la chance de parler, mais tous.te.s étaient d'accord » et « L'éducateurice de mon enfant dit qu'iel a des talents de créateurice. » Nous sommes là pour dénoncer les excès, mais nous n'admettons pas qu'une loi vienne réguler l'usage, car c'est lui qui fait la langue française, avec un contrôle de l'Académie française. C'est bien l'usage le législateur suprême.
Je vais m'efforcer de reprendre le fil de la discussion – ce n'est pas facile. Monsieur le rapporteur, monsieur Chudeau, au-delà des problèmes de tableur Excel, non, la langue française n'est pas attaquée par l'écriture inclusive. Vous voulez la défendre, mais il faut la simplifier,…
…comme le demandent de nombreux linguistes depuis des siècles, pour éviter qu'elle ne soit trop difficile à maîtriser par tant de personnes. Monsieur le rapporteur, la beauté de la langue française ne tient pas à sa complexité, à sa difficulté à être abordée par tous et toutes. Oh, que non ! S'il faut la protéger, ce n'est certainement pas contre l'égalité et la mise en visibilité des femmes mais, au contraire, contre son incapacité à laisser toute sa place à la moitié de l'humanité. Non, la langue française n'est pas attaquée ; elle évolue avec la société, et vous n'y pourrez ri...
...à cette quête d'égalité vous a conduits à rédiger une proposition de loi inepte. Vous vous en êtes d'ailleurs rendu compte, bien tard, puisque vous tentez vous-même à présent de la vider de sa substance en défendant un amendement de réécriture. Mais cette réécriture ne peut cacher le véritable objectif initial de votre texte, qui est de lutter contre l'égalité des femmes et des hommes dans notre langue et, plus largement, dans la société, objectif qui révèle votre identité profonde : le rejet de l'égalité entre les femmes et les hommes, comme vos positions historiques…
On ne peut pas s'asseoir sur la moitié de l'humanité ! Le françzais est une langue magnifique. En quatre ans, elle a gagné 22 millions de nouveaux locuteurs. C'est une chance ! Pour les Français de l'étranger, notamment mes électeurs, en Afrique et au Moyen-Orient, cette langue est ouverte sur la modernité, la diversité, la démocratie, les Lumières : tout ce que nous représentons.
Une langue doit se réinventer, car une langue figée est une langue qui meurt. Le français rayonne ! Le groupe Renaissance votera donc contre l'article unique.
« N'est-ce pas à force de prononcer certains mots qu'on finit par en accepter le sens qui, tout d'abord, heurtait ? En mettant au point la langue, on rectifie les usages dans le sens de l'égalité des deux sexes. La féminisation initiale est celle de la langue, car le féminin non distinctement établi sera toujours absorbé par le masculin. » J'invite nos collègues du Rassemblement national à s'inspirer de Hubertine Auclert et à retirer leur texte ou à avouer qu'ils disent n'importe quoi. En tout cas, nous voterons pour les amendements de su...
j'ai une confession à vous faire : je me suis converti. Je suis, comme beaucoup d'entre vous, amoureux de la langue française, et j'étais aussi un professeur habitué à manier une langue que je considérais comme un peu sacrée, somme toute figée ; j'étais un peu rigoriste sur les bords, en définitive, un peu rigide, moi aussi. Peut-être parce que j'avais oublié que, chaque année, de nouveaux mots entraient dans le dictionnaire, dont beaucoup sont étrangers – et sans quotas –, que la langue d'oïl du XII
par l'extension du domaine de la lutte contre les stéréotypes de genre et pour l'égalité. Depuis, à vrai dire, je ne me pose plus la question de la défense rigoriste de la langue française ni même celle de l'esthétique qui, je vous le concède, s'en trouve un peu altérée.
Dans la vie et dans la langue, des symboles permettent de faire avancer des causes. Si celle de la lutte contre les discriminations ne vous convient pas, dites-le sans détour et sans chercher de prétexte ! Le groupe Écologiste entend supprimer l'article unique de cette proposition de loi, qui s'inscrit dans un projet réactionnaire allant à contresens du projet de société inclusive et féministe fondée sur l'émancipation que n...
Nous ne vous avons donc pas attendus pour traiter cette question. Mais l'important, c'est que ces circulaires interdisent le point et le tiret médians dans les textes administratifs et scolaires et, dans le même temps, favorisent et encouragent la féminisation de la langue française. Et je crois bien que c'est cela qui nous différencie. Nous refusons l'emploi de graphies difficiles à lire et à comprendre et qui, de ce fait, sont excluantes, mais nous nous battons pour l'égalité entre les femmes et les hommes, laquelle passe, ne vous en déplaise, par le langage. C'est pourquoi nous proposons de supprimer l'article unique et, ce faisant, cette proposition de loi ini...
...utes et tous, pour chacune et pour chacun. Je dirai même qu'à lui seul, le mot « inclusion » ou « inclusif » est contraire à chacune des lignes de votre programme. En définitive, l'écriture inclusive est peut-être la seule chose que vous n'interdisez pas uniquement aux étrangers. Nous voterons évidemment pour ces amendements de suppression, car nous voulons pouvoir utiliser au jour le jour cette langue qui évolue parce que la société évolue. C'est une véritable chance !
qui disait « Qui tient sa langue tient sa liberté. » Comme l'a dit M. le rapporteur, l'écriture inclusive est une succession de coups de boutoir dans notre langue et notre identité ; elle porte donc atteinte à notre liberté.
Cette écriture exclut plutôt qu'elle ne rassemble ; elle rend difficile l'apprentissage pour les personnes porteuses de handicap ou qui ont des difficultés cognitives. Elle est une arme de destruction massive de notre langue. En effet, sous prétexte de lutter contre le patriarcat oppressant, il faudrait s'attaquer à l'insupportable masculin qui l'emporte depuis des lustres sur le féminin ! Ce qu'il faut que les gens qui nous écoutent comprennent, c'est que les chantres de cette écriture inclusive sont les mêmes qui n'aiment pas le Tour de France, la chasse, la Patrouille de France, Sardou, les sapins de Noël, les ba...
Ce sont ceux qui pensent que le burkini vaut mieux que le bikini ! Nous, nous avons choisi notre camp depuis longtemps : c'est Brigitte Bardot et la langue de Molière !
Les fables d'Ésope nous rappellent que « la langue est la meilleure et la pire des choses » : tout dépend de l'usage que l'on en fait. Par conséquent, la langue est la mère de toutes les batailles et son écriture peut devenir non plus un sujet d'analyse académique, mais un enjeu politique, lorsque quelques minorités décident de s'en emparer à des fins idéologiques. En effet, une certaine gauche, enivrée par sa croisade contre un patriarcat fantas...
…qui institua le français comme langue officielle du droit et de l'administration, sans exclure l'usage des autres langues du royaume. Les droits garantis par la Déclaration de 1789 s'appliquent désormais, heureusement, tant aux femmes qu'aux hommes. Personne n'a éprouvé le besoin d'en modifier le titre pour ce faire : si Olympe de Gouges rédigea en 1791, au péril de sa vie, une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, c...
Les femmes ont obtenu des droits parce que les mentalités ont évolué ; cela s'est produit grâce à leur lutte et non parce que la langue aurait été démasculinisée. Aucune personne sensée ne peut imaginer Simone de Beauvoir rédigeant Le Deuxième Sexe en écriture inclusive : pour être intelligible au plus grand nombre, son combat féministe n'avait pas besoin de points médians, bien au contraire.
La première erreur des partisans de l'écriture inclusive réside dans leur conviction que les propriétés morphologiques de la langue déterminent l'ordre social. Invisibles ou discriminées dans la langue, les femmes le seraient de fait dans l'organisation sociale. Le rôle de neutre sémantique que joue le masculin dans la langue française, ainsi d'ailleurs que dans d'autres langues, n'a pourtant aucun rapport avec la morale, l'organisation de la société ou l'égalité entre les hommes et les femmes.
La langue est avant tout un système de signes partagé par un ensemble de locuteurs, un outil de communication. Elle ne véhicule pas, en elle-même, une vision particulière du monde. Il convient de distinguer la sémantique de la morphologie. Le genre des mots est sans incidence sur la réalité du monde : il ne faut pas confondre sexe et genre. George Orwell l'a brillamment démontré, une langue ne détermine la...