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Attachés à la transmission de notre histoire et de notre culture, nous sommes évidemment favorables à la défense et à l'apprentissage des langues régionales. En revanche, j'aimerais avoir des éclairages sur les questions matérielles en suspens. Quel nombre d'heures d'enseignement vous semble-t-il approprié pour ces langues régionales ? Quelle place faut-il leur accorder dans les emplois du temps, lieu de bataille en primaire et au collège tant il est difficile d'y faire cohabiter toutes les missions que l'on attend de l'école ? Ne serait-...
Les parents souhaitent privilégier l'apprentissage du français pour accroître les chances de réussite de leurs enfants, même si les études montrent que l'absence de prise en compte des langues parlées par les élèves a été identifiée comme l'une des raisons majeures de l'échec scolaire, voire d'un taux d'illettrisme important, notamment en outre-mer. On attend également de ces jeunes qu'ils participent activement à la survie de leur langue régionale, dont certaines sont menacées d'extinction. Il faut donc mettre en place un enseignement bilingue équilibré, ce qui nécessite des moyens. ...
Comme je l'ai déjà indiqué, nous allons revoir la voilure de ce texte, en le focalisant sur le premier degré, lieu de structuration, où les enseignants sont déjà locuteurs ou formés dans ces langues. Chère collègue Amiot, nous aimerions intégrer les cultures et les histoires des outre-mer dans le socle commun de l'enseignement de l'Éducation nationale car, vous avez totalement raison, on ne peut pas dissocier langues, cultures et histoires. Cela fera certainement l'objet d'une prochaine proposition de loi. Nous avançons pas à pas. Merci, madame Anthoine, de parler de l'agrégation, qui exi...
À la suite de nos auditions, j'ai rédigé cet amendement en concertation avec le rapporteur. Afin de promouvoir et de préserver les langues et cultures régionales en usage sur les territoires d'outre-mer, nous voulons en assurer l'enseignement dans le parcours éducatif du premier degré des élèves, contribuant ainsi à la valorisation et à la transmission du patrimoine culturel local tout en favorisant leur réussite scolaire. Cette priorité particulière donnée aux établissements du premier degré, c'est-à-dire aux écoles maternelles e...
Le groupe Démocrate partage l'objectif de ce texte, considérant que les langues et cultures régionales sont à la fois une richesse et un pont vers l'apprentissage de la langue française et la réussite scolaire des élèves. Cependant, si l'enseignement des langues régionales est permis à des fins de valorisation et d'apprentissage, il apparaît qu'il ne peut être rendu obligatoire d'un point de vue constitutionnel. Dès lors, cet amendement vise à laisser aux établissements la...
La réécriture proposée de la proposition de loi va dans le sens d'une meilleure réussite des élèves ultramarins. Il convient donc de préciser que cette réussite passe par un enseignement des langues régionales au sein de toutes les écoles maternelles et élémentaires. Certains réseaux d'éducation prioritaire renforcés (REP+) ne bénéficient pas de cette option bilingue alors que l'on y constate le plus fort taux d'illettrisme et de décrochage scolaire. L'ajout du mot « toutes » peut vous sembler anodin, mais je rappelle que l'avenir du parcours des élèves se joue dans les classes de CP, CE1 e...
Ces amendements sont absolument indispensables et j'y suis évidemment favorable. Les auditions ont montré qu'il est important de mentionner de manière explicite que l'enseignement des langues régionales doit demeurer facultatif. Tel est l'objet de ces amendements de réécriture, qui permettent d'éviter un risque d'inconstitutionnalité. Ils précisent par ailleurs que le dispositif concerne les langues régionales en usage sur les territoires des académies d'outre-mer. C'est une précision de bon sens. Enfin, l'article sera applicable seulement dans l'enseignement du premier degré, lequ...
Ces amendements montrent ce qui nous sépare, mais qui va pourtant nous réunir. Concentrer l'effort sur l'enseignement du premier degré souligne l'intérêt de la mesure pour la réussite dans l'apprentissage du français. Et quand bien même l'apprentissage des créoles n'y contribuerait pas, cela ne pourrait être retenu comme un argument pour s'opposer à ce dispositif. Le fait d'apprendre ces langues apporte beaucoup et ne saurait être réduit à un moyen d'accéder à la langue de la République. C'est aussi une possibilité pour les élèves de se référer à une culture et à leur histoire – que la République a parfois tenté d'effacer, y compris avec les pires violences. En disant cela, il ne s'agit pas de demander réparation mais simplement de prendre acte que la France est diverse. D'une certaine...
À rebours de mon collègue Arenas, je suis extrêmement favorable à ces amendements qui offrent une faculté sans imposer d'obligation. Il est important de ne pas confondre les langues régionales ultramarines et la langue maternelle. Les intervenants en langue maternelle (ILM) permettent d'ores et déjà de travailler davantage en classe dans la langue maternelle, en particulier en Guyane, à Mayotte et en Polynésie. Il faut, certes, proposer de pratiquer les langues dans le cadre de l'enseignement des langues et cultures régionales, mais il faut aussi maintenir les ILM, qui perm...
Le groupe Rassemblement national votera pour ces amendements et pour le sous-amendement. L'enseignement du premier degré est en effet un choix pertinent, car c'est le lieu de l'apprentissage du français, langue véhiculaire de toutes les matières enseignées. Passer par le créole est sans aucun doute un élément qui facilite cet apprentissage. Ensuite, nous sommes très sensibles à l'argument du rapporteur selon lequel les professeurs du premier degré parlent souvent la langue vernaculaire. Étant bilingues, ils sont parfaitement compétents pour utiliser les deux leviers. Enfin, le premier degré étant bien...
...être un obstacle à l'apprentissage. On constate même généralement que cela contribue plutôt à la qualité des parcours scolaires, quand les fondamentaux sont bien acquis. Malheureusement, comme l'a très bien souligné ma collègue Emmanuelle Anthoine, ce texte ne prévoit rien en matière de formation des enseignants. Or, dans toutes les régions, que ce soit outre-mer ou en métropole, la pratique des langues régionales a tendance à diminuer dans les familles. Imposer du jour au lendemain que tous les enseignants soient en mesure d'intervenir dans la langue régionale est pour le moins chimérique. Il faut être très vigilant, car le mieux est parfois l'ennemi du bien. Il conviendrait donc probablement d'adopter une démarche beaucoup plus progressive et de s'appuyer sur des projets d'établissement.
...secondaire. Lors des débats en séance sur le projet de loi d'orientation pour la souveraineté en matière agricole et le renouvellement des générations en agriculture, nous avons été plusieurs à mettre en avant l'incohérence qui consiste à permettre un enseignement bilingue dans certains lycées tout en maintenant les examens en français. Surtout, il n'est pas possible de suivre un enseignement en langue régionale dans les lycées, notamment agricoles. Il n'est pas logique de permettre cet enseignement à l'école primaire et au collège, puis de dire aux élèves, au moment de leur entrée au lycée, qu'ils ne doivent plus utiliser la langue qu'ils parlent en famille ou dans leur exploitation agricole. Une réflexion devra donc être menée aussi bien sur l'enseignement des langues régionales des outre-me...
Je comprends très bien le souhait d'accélérer de l'auteur du sous-amendement et du rapporteur. Cependant, depuis l'adoption de la loi « Molac », l'article L. 312-11-2 du code de l'éducation dispose déjà que « […] la langue régionale est une matière enseignée dans le cadre de l'horaire normal des écoles maternelles et élémentaires, des collèges et des lycées sur tout ou partie des territoires concernés, dans le but de proposer l'enseignement de la langue régionale à tous les élèves ». Face au petit risque d'inconstitutionnalité lié à la demande de généralisation, le groupe Renaissance préfère s'abstenir sur le sous...
Puisque la question de la formation des professeurs a été évoquée, je vais mentionner des chiffres. Ils ne sont ni de droite ni de gauche, mais ils disent très souvent la vérité. À La Réunion, on compte 496 professeurs des écoles, 32 capésiens et 2 agrégés habilités à enseigner en langue régionale créole. On voit bien que les professeurs des écoles sont particulièrement conscients de la nécessité et de l'efficacité de l'enseignement bilingue. Tant que l'enseignement en langue régionale restera une option, une partie de nous-mêmes et de notre âme créole demeurera également une option. C'est préjudiciable à la République. Je ne vois pas pourquoi les langues régionales resteraient ...
Cet amendement souligne la nécessité d'évaluer et d'analyser les pratiques en matière d'enseignement des langues régionales, d'enseignement plurilingue ou d'enseignement dans les langues régionales dans les territoires d'outre-mer. Cette évaluation doit permettre de connaître l'état actuel de ces pratiques et leur évolution récente, ainsi que leur effet sur la réussite des élèves. Pour ce faire, le Gouvernement présentera un rapport exhaustif au Parlement dans un délai de dix-huit mois après la promulgati...
Avis favorable. Un tel rapport est nécessaire pour disposer de données récentes et objectives sur l'effet de l'enseignement des langues régionales sur la réussite scolaire, en distinguant selon les modalités retenues – enseignement d'une langue régionale ou enseignement bilingue en langue régionale. Le cas échéant, ce document permettra d'évaluer les conséquences de la généralisation de l'enseignement des langues régionales dans le premier degré et la pertinence de son extension au second degré.
Les enseignements en langue régionale sont pratiqués depuis des années dans certaines académies, ce qui permettra d'en mesurer rapidement les effets. Des évaluations ont montré qu'en Polynésie les élèves en cours préparatoire dans des écoles bilingues maîtrisent mieux le français au bout de six mois que ceux scolarisés dans les écoles non bilingues. C'est donc très efficace. Au-delà de l'enseignement de la langue régionale...
La French Touch de BPIFrance, le Choose France, la French Tech, le made in France à l'Élysée, le maillot de l'équipe de France griffé Rugby World Cup : tous ces exemples démontrent à l'évidence que depuis l'adoption de la loi relative à l'emploi de la langue française, dite Toubon, le combat pour la défense du français n'est jamais achevé, y compris dans les sphères les plus officielles. Jacques Toubon s'est d'ailleurs prononcé en faveur de la présente proposition de résolution. Lorsque la France a présenté sa candidature pour accueillir les Jeux olympiques et paralympiques (JOP) en 2017, Paris avait choisi le slogan « Made for sharing » ; un...
La langue porte l'esprit et l'histoire d'une discipline. Songeons à l'escrime, qui a su garder son identité grâce aux mots qui en définissent les règles et les figures, y compris lorsqu'ils ont un petit air désuet, qui fait le charme d'expressions comme : « En garde ! » En dépit de votre volonté, madame la ministre, comment expliquez-vous que les médailles arborent l'inscription « Paralympic Games ...
...exceptionnels qui ont contribué à son rayonnement à chaque période majeure de son histoire. Le groupe Démocrate est fier que la France accueille les Jeux olympiques et paralympiques en 2024. Cet événement planétaire majeur est à l'évidence une occasion extraordinaire de faire rayonner la France, son histoire, sa culture, son art de vivre, son patrimoine, ses savoir-faire et, évidemment, sa belle langue, qui partage une histoire particulière avec l'olympisme. Si la langue française est ancrée dans l'histoire de l'olympisme, nous le devons au baron Pierre de Coubertin. Père fondateur des Jeux olympiques modernes, éducateur et sportif émérite, il fut un ardent promoteur de la langue française, dont il a fait une langue officielle du Comité international olympique (CIO). La présente proposition de...