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...e. Entrée en vigueur en 2018, cette réforme institue un nouveau diplôme de niveau master, permettant à des auxiliaires médicaux d'accomplir des actes, y compris certaines prescriptions, jusqu'ici réservés aux seuls médecins. Dans un contexte de pénurie gravissime de médecins, on pourrait s'attendre à voir votre ministère capitaliser sur ce nouvel outil et encourager les infirmiers, qu'ils soient jeunes diplômés ou déjà expérimentés, à se tourner vers ce diplôme. Pourtant, ce n'est pas l'empressement qui caractérise la conduite de vos prédécesseurs, Mme Buzyn et M. Véran, pas plus que la vôtre. Vous conservez une grille indiciaire peu valorisante pour ces professionnels. Il a fallu que l'Union nationale des infirmiers en pratique avancée s'alarme pour que soit enfin instituée une prime dédiée...
...à nos oppositions politiques, la commémoration de sa disparition nous oblige. Elle nous oblige à ne jamais oublier, et c'est ensemble, unis, solidaires, que nous lui avons rendu hommage dimanche dernier. Mais le plus bel hommage que nous pouvons lui rendre est de poursuivre son œuvre et de neutraliser ceux qui ont conduit à sa mort. Faisons-le dans l'unité nationale, pour nos enfants, pour notre jeunesse, pour notre pays.
…notre devoir est d'œuvrer à la formation de citoyens éclairés. C'est pourquoi nous avons instauré des ateliers à visée philosophique, expérimentés à Trappes avant d'être déployés au niveau national dans les quartiers populaires, afin de développer dès le plus jeune âge l'esprit critique et le raisonnement par soi-même, mais aussi l'assimilation des principes fondamentaux que sont le dialogue, l'écoute, la tolérance et l'altérité. En somme, tout ce qui fonde notre République et nous permet de vivre ensemble.
...considération. Des professeurs profondément investis, qui choisissaient volontairement la voie professionnelle, offraient à ces élèves une véritable chance de renouer avec l'école : ces ingrédients ont permis de belles réussites. Mais à mesure que le volume d'heures d'enseignements généraux diminue, c'est l'entreprise qui prend les commandes des cursus, laissant penser à toute une partie de notre jeunesse qu'elle ne détient plus les rênes de son avenir.
J'ai en tête les propos tenus ici même par Mme la première ministre, ses promesses d'une République de l'égalité des chances. Or le modèle que vous entendez instaurer met en danger l'avenir d'une partie de notre jeunesse, qu'il ubérise et enferme au lieu de l'émanciper.
…cette voie d'émancipation pour 627 000 jeunes – soit le tiers des lycéens – majoritairement issus des catégories populaires. En bref, vous comptez remplacer les cours par des stages, les professeurs par des patrons, autrement dit la voie professionnelle par l'apprentissage.
Vous vous apprêtez à diminuer d'un tiers les heures de français, de mathématiques, d'histoire et de langues, comme si la jeunesse populaire n'avait besoin ni de savoir ni de culture ; à réduire les heures d'enseignement professionnel, comme si la transition de notre modèle productif n'exigeait pas l'élévation du niveau de qualification des élèves. Vous poursuivez une triste finalité comptable : la suppression de 8 000 à 10 000 postes d'enseignants.
...ignement professionnel sous la double égide des ministères de l'éducation nationale et du travail, vous imprimez à la formation de ces enfants une logique d'orientation au profit de l'environnement économique local. De plus, pour le public des lycées professionnels, la marge de progression de l'apprentissage reste limitée : ces élèves, dont 70 % ont 15 ans ou moins en classe de seconde, sont trop jeunes pour intéresser les entreprises. Une autre voie de réforme est possible : elle nécessiterait au contraire de restituer à la voie professionnelle les heures d'enseignement qui lui ont été retirées au fil des années ; on sait en effet qu'elles permettent un taux de décrochage moins élevé, une meilleure réussite aux examens de la formation initiale, et que les élèves concernés sont plus nombreux à...
... internationaux. Ceux-ci représentent un marché de 50 milliards d'euros par an, et donc des occasions de développer nos entreprises. Il y a six ans, avec Emmanuel Macron qui était alors à Bercy, nous avons créé la filière de l'économie du sport, avec des dizaines et des centaines de milliers d'emplois à la clef pour la France. Ces événements internationaux sont une occasion de s'adresser à tous, jeunes et moins jeunes, pour développer le sport, source de bien-être, de sociabilité et de santé. Et vous faites la fine bouche quand il s'agit de les accueillir ! Pour notre part, nous sommes très heureux d'accueillir la Coupe du monde de rugby l'an prochain.
Monsieur le ministre, je ne partage pas du tout votre vision de l'aménagement du territoire. Dans certains territoires ruraux, notamment de montagne, qui ne sont pourtant pas des zones tendues, le foncier est très cher. L'accès au foncier et à la propriété est donc très difficile pour nos jeunes. Vous faites un raccourci, monsieur Labaronne, en indiquant que le PTZ doit être ciblé sur les zones tendues, tout comme vous, monsieur le ministre, en considérant que l'objectif du PTZ doit être de densifier les zones tendues. Car alors, cela signifierait que nous n'avons plus de politique d'aménagement du territoire par le logement. Je regrette que, dans les zones de montagne, où le foncier ...
...exemple, dans la commune de Chambéry, en 2019, le prix moyen des terrains était de 105 euros le mètre carré, alors que dans la commune de montagne Fontcouverte-la-Toussuire, une station de sports d'hiver située en zone C, en Maurienne, il s'élevait à 137 euros le mètre carré. Il faut y ajouter des surcoûts liés aux constructions en zone de montagne. Ces coûts sont totalement prohibitifs pour nos jeunes qui souhaitent continuer à vivre dans nos villages de montagne. Cette situation a bien sûr des effets induits sur le maintien des services publics, par exemple des classes ou même des écoles, en zone de montagne ou en zone touristique. En effet, les familles qui travaillent en station de sports d'hiver sont obligées de descendre vivre dans la vallée, et donc de prendre leur voiture, avec tout ce...
Ce débat sur le prêt à taux zéro me pousse à intervenir pour clarifier la position du groupe La France insoumise. Nous partageons totalement l'objectif défendu par Mme Bonnivard, parce que la difficulté d'accession à la propriété pour les jeunes et pour les classes populaires, en particulier dans ces zones touristiques où les prix augmentent fortement, est un vrai sujet de préoccupation. Permettre à ces ménages d'être propriétaires du logement où ils vont vivre est un bon objectif politique. Mais c'est sur la méthode et le développement du prêt à taux zéro que nous divergeons. Nous voyons en effet deux inconvénients à ce dispositif. P...
Par cet amendement, les députés du groupe Horizons appellent l'attention du Gouvernement sur la question du logement des jeunes. Comme le prêt à taux zéro arrive à échéance dans les mois qui viennent, il nous semble important de travailler à la construction d'un plan massif de soutien à la construction, à l'acquisition et à la rénovation de logements pour les jeunes actifs, notamment les primo-accédants. Il faut que le ministre actuel du logement, Olivier Klein, soit le Jean-Louis Borloo du Gouvernement en proposant un p...
Je partage ce qu'ont dit Émilie Bonnivard et Christine Pires Beaune à l'instant car, si la politique du logement, notamment pour les primo-accédants et pour les jeunes entrant dans la vie active, se concentre uniquement sur les zones tendues, cela revient à remettre du charbon dans une chaudière déjà en surchauffe, alors qu'il faudrait encourager la construction, l'acquisition et la rénovation de logements sur l'ensemble du territoire national, y compris dans des zones moins denses – zones rurales, zones B et zones C –, par un plan véritablement massif de sout...
Je partage votre objectif d'aider les jeunes à se loger, mais ce n'est pas tout à fait ce que propose votre amendement. Le PTZ sert aujourd'hui à l'acquisition en pleine propriété ou en nue-propriété, mais vous demandez qu'il serve aussi à l'acquisition de l'usufruit, sans que le bénéfice du dispositif soit nécessairement lié à l'achat ultérieur de la nue-propriété. Le PTZ n'étant pas le bon outil pour une acquisition éventuellement tempor...
Il est bien dommage de parler du PTZ au passé car cet outil, voué à disparaître, dites-vous, permettait à la jeunesse d'accéder à la propriété. À La Réunion, d'où je viens, le prix du foncier est devenu tel qu'il est aujourd'hui quasiment impossible pour un jeune d'acheter de la terre et de construire sans l'aide efficace du PTZ. Je devais moi-même en profiter, même si le projet n'a pas abouti. Si le PTZ n'est pas remplacé, les jeunes à La Réunion ne pourront plus devenir propriétaires. Ce serait bien dommag...
Je vais d'autant plus évidemment retirer l'amendement qu'il est indiqué dans son exposé sommaire qu'il vise à « attirer l'attention du Gouvernement sur l'accès difficile à la propriété des jeunes » au moment où le dispositif PTZ s'éteint. Ses cosignataires affirment seulement qu'il est urgent de construire dès maintenant un dispositif permettant aux jeunes d'investir pour acquérir, construire ou rénover leur premier logement.
Je me suis peut-être mal exprimé s'agissant du PTZ. Dès lors que le dispositif actuel prend fin d'ici à quinze mois, je voulais seulement dire qu'il n'y aurait plus le temps – entre les délais nécessaires à l'achat du foncier, à la construction du programme et à sa mise en vente – de mettre sur pied un programme immobilier. Une décision prise aujourd'hui pour favoriser grâce au PTZ l'accès des jeunes à des logements neufs n'aurait tout simplement pas d'effet. En revanche, nous devons absolument trouver un successeur…
Après cet important débat sur l'accession à la propriété en zone rurale, abordons une autre question majeure pour l'aménagement du territoire, celle de l'installation des jeunes agriculteurs. Notre amendement vise à soutenir leur installation en favorisant la libération de foncier grâce à un abattement temporaire de cinq ans sur les revenus fonciers tirés de la location à un jeune agriculteur sous la forme du fermage. Il y a un enjeu de renouvellement des générations alors que plus d'un agriculteur sur deux a aujourd'hui plus de 50 ans – nous espérons évidemment qu'il...
Le soutien à l'installation des jeunes agriculteurs est fondamental pour l'avenir de notre agriculture, pour la vitalité et le dynamisme des territoires ruraux. Il est essentiel de les soutenir dans leurs premières années d'exercice. L'amendement vise à renforcer l'attractivité de la mise en location du foncier agricole en instituant un abattement de 30 % pour une période de cinq ans sur les revenus fonciers tirés de la location à u...