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ni de remettre en cause l'existence de l'État d'Israël. L'objectif demeure la paix.
Pour soigner un mal, il faut d'abord établir le bon diagnostic. Je vous invite donc à lire le rapport très documenté d'Amnesty international et ceux de l'ONU. Yehuda Shaul, ancien militaire israélien et cofondateur de l'ONG Breaking the silence, a lui aussi expliqué qu'il existait un consensus total au sein de la communauté des droits humains en Israël et que lorsqu'on parle de la situation des Palestiniens dans les territoires occupés, il s'agit d'un apartheid. Il ajoute que celui-ci a des conséquences terribles : 15 000 Palestiniens n'ont pas accès à l'eau ni à l'électricité, qui sont gérées par Israël ; les checkpoints et contrôles militaires sont permanents ; l'État d'Israël exproprie les cultivateurs des terres agricoles au profit ...
Il ne correspond en rien à la situation d'Israël. Il n'a rien à voir avec le régime d'apartheid qui a sévi en Afrique du Sud. De nombreux orateurs qui se sont succédé à la tribune ont donné de multiples exemples, empruntés à la vie quotidienne, d'une cohabitation pacifique. Est-il besoin de rappeler qu'Israël est une démocratie, la seule dans cette partie du monde, une démocratie fragile et menacée, et qui doit être défendue ? Cette accusation ...
Mes chers collègues, êtes-vous déjà allés à Yad Vashem ? On ne ressort pas indemne d'une visite de Yad Vashem. Je me demande d'ailleurs si les auteurs de cette proposition de résolution se sont jamais rendus en Israël.
Ainsi, les Arabes israéliens vivent paisiblement en Israël et jouissent des mêmes droits que les Juifs israéliens, des Palestiniens travaillent tous les jours en Israël et tous ne sont pas favorables à deux États, sachez-le. C'est aussi cette réalité complexe qu'il faut entendre. Israël a, par ailleurs, noué ces dernières années des partenariats avec le monde arabe. C'est un phénomène majeur, une étape considérable au regard des équilibres géopolitiques ...
On aimerait aussi vous entendre sur les attaques dont fait l'objet Israël, tous les jours, par l'envoi de missiles depuis la bande de Gaza.
Notre conviction est claire : cette montée de l'antisémitisme conduit à rendre difficile une approche totalement objective du problème posé par la politique de l'État d'Israël. Nous sommes, au groupe Démocrate (MODEM et indépendants), résolument sionistes, pour employer un terme qui n'est pas très à la mode, parce que le sionisme, c'est-à-dire la reconnaissance du droit des Juifs qui le veulent à vivre dans un État souverain, libre et indépendant, est à la base de la décision fondatrice d'Israël.
Mais je ne voudrais pas me livrer à une caricature. J'ai lu avec beaucoup d'intérêt le rapport de M. Lecoq : il exprime très clairement son attachement personnel et celui de son groupe à un État souverain et protégé pour Israël.
Le refus de cette solution par Israël, de plus en plus manifeste, est très grave.
Je vous remercie de décompter ces interruptions de mon temps de parole. Il est clair que le refus de la solution à deux États est une situation qui enferme Israël dans une situation terrible qui l'abonne à un développement incessant de la violence, ce qui l'a conduit– même si on a eu raison de rappeler que c'était le seul État démocratique de la région – à remettre en cause ses principes, ce que les populations israéliennes ont bien souligné en faisant reculer M. Nétanyahou sur ses projets en matière de justice.
En plus, celui-ci condamne Israël à avoir comme seule solution un État unique dans lequel les Juifs seront, à terme, en minorité. C'est pourquoi nous sommes favorables sur ce point à votre analyse, monsieur Lecoq. En revanche, nous ne vous suivons pas quand vous mentionnez un apartheid, parce que nous considérons que ce terme est réducteur et inapproprié, qu'il revient à ignorer la spécificité juridique et géopolitique du pays, q...
Quant à vos solutions, elles me paraissent inopérantes. Nous, nous estimons que la solution proviendra de deux sources : d'une part, la communauté internationale, laquelle a fondé Israël et qui doit se réunir pour conduire les acteurs concernés à une solution raisonnable, et, d'autre part, le peuple israélien lui-même, qui doit défendre les principes sur lesquels Israël a été fondé et la démocratie, marque de fabrique de cet État.
Nous n'approuverons pas cette proposition de résolution parce que, comme l'a dit Jérôme Guedj, il ne s'agit pas d'apartheid. Je rappelle qu'en Israël, les citoyens arabes israéliens ont les mêmes droits que les citoyens juifs israéliens, qu'il n'y a pas de distinction opérée entre les uns et les autres. Même si je reconnais que le débat sur ce point existe, qu'il est entretenu non pas uniquement par le groupe communiste mais aussi en Israël par des Juifs israéliens – que certains n'aillent pas chercher noise en prétextant que ce débat n'existe...