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... ans, lorsque je siégeais à l'Assemblée parlementaire de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (AP-OSCE), au nom de la liberté d'expression, toute la délégation française, de l'UMP – Union pour un mouvement populaire – aux communistes, en passant par les centristes et les socialistes, avait voté contre une résolution allemande visant à assimiler la critique de la politique d'Israël, dans les universités et dans la presse, à de l'antisémitisme.
Les polémiques entourent le débat consacré à la présente proposition de résolution démontrent que le consensus républicain de l'époque a désormais volé en éclats. Pourtant, je vous appelle, mes chers collègues, avec gravité, au-delà de notre attachement profond à l'existence de l'État d'Israël, à porter un regard critique sur la dérive illibérale et coloniale de cet État, pour trouver le chemin de la paix. Cette résolution est une contribution à la paix fondée sur le droit international, et rien d'autre.
Le fait est sans précédent : une coalition gouvernementale composée de partis nationalistes, suprémacistes et religieux ultraorthodoxes est au pouvoir en Israël. C'est un gouvernement d'extrême droite motivé par la volonté de saper les fondements démocratiques du pays et d'intensifier la politique coloniale en Cisjordanie. Cette dérive puise ses racines dans le choix historique de la colonisation. Depuis la guerre des Six Jours, l'armée israélienne a pris possession de la Cisjordanie, y compris de Jérusalem-Est. En 1967, la résolution 242 du Conseil de ...
...entaire du Conseil de l'Europe, les enquêtes et rapports publiés par des associations et des organisations non gouvernementales israéliennes comme Breaking the Silence ou B'Tselem, par des ONG palestiniennes comme Al-Haq ou Addameer, et des ONG internationales comme Amnesty International démontrent qu'un système qualifié d'apartheid en vertu du droit international a bien été institué par l'État d'Israël. Certains font mine de le découvrir. Rappelons que, dès 2006, l'ancien président américain Jimmy Carter employait ce terme dans le titre de son ouvrage sur la politique israélienne, Palestine : la paix, pas l'apartheid. Plus proche de nous, en mai 2021, le ministre des affaires étrangères en exercice, Jean-Yves Le Drian, avait écrit : « Le risque d'apartheid est fort si l'on continue à al...
Vous direz cela à Jacques Attali. Ces alertes doivent être entendues et les mobilisations pour la démocratie au sein de l'État d'Israël doivent être soutenues. Un régime démocratique et un régime d'apartheid consécutif à une politique coloniale ne sauraient coexister. Nous devons prendre conscience que la politique coloniale et d'apartheid menée par l'État d'Israël est un obstacle infranchissable à la viabilité de la solution à deux États, et même de la solution à un seul État que certains prônent. C'est la raison pour laquelle c...
C'est parce que l'État français reconnaît depuis toujours l'État d'Israël, parce que nous sommes des États amis, parce que nous voulons que la France joue un rôle de médiateur dans le conflit israélo-palestinien, parce que nous sommes attachés aux droits humains et parce que nous travaillons depuis longtemps avec l'Autorité palestinienne qu'il est de notre responsabilité de porter un regard de clarté et de sagesse. La résolution utilise le terme d'apartheid, un terme ...
De toute évidence, la place du Hezbollah et les actions du Hamas rendent encore plus difficile le dialogue au quotidien entre les peuples, et leur rôle doit aussi être dénoncé. Le groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires souhaite que la solution française à deux États soit retenue : elle confirmerait que l'État d'Israël est indubitablement à sa place et que l'État de Palestine doit enfin être reconnu, tous deux cohabitant en paix, avec Jérusalem pour capitale, dans les frontières définies par l'ONU en 1967. C'est le seul chemin possible pour la paix et la diplomatie française.
Une fois par an, une niche parlementaire permet l'expression politique d'un groupe. Elle donne à voir, à tous, l'essence même de la politique qu'il souhaiterait mettre en œuvre s'il accédait au pouvoir. Voici donc la priorité du parti communiste français : contester le droit à l'existence et à la sécurité de l'État d'Israël.
Il suffit de lire le titre de la proposition de résolution pour voir qu'elle mêle, dans un même geste de détestation de l'État d'Israël, l'offense à la diffamation.
Pire encore, lorsque vous utilisez le mot « apartheid » et lorsque vous affirmez que, depuis sa création, l'État d'Israël aurait la volonté de « maintenir la domination d'un groupe ethnique sur un autre », vous ne tombez pas simplement dans l'ignominie, vous démontrez votre méconnaissance totale de l'histoire et des idéaux qui ont fondé cet État.
Cette méconnaissance s'exprime encore dans l'affirmation qu'Israël aurait fait le « choix historique de la colonisation » – je cite de nouveau l'exposé des motifs de votre proposition de résolution. C'est jeter aux oubliettes les premiers Juifs qui s'y sont installés pour fuir l'horreur des pogroms ! C'est oublier qu'en 1948, en 1967 et en 1973, Israël a lutté, certes, mais pour sa survie !
Vous vous enfermez dans ce déni de réalité, même quand les faits vous donnent tort. Ainsi, vous osez affirmer que les 1,9 million d'Arabes israéliens sont opprimés et dominés depuis soixante-quinze ans alors que leurs droits sont garantis par la loi israélienne, alors qu'ils travaillent et qu'ils votent, alors qu'en un mot, ils vivent pleinement comme citoyens de l'État d'Israël.
Au-delà même de votre incohérence, la proposition de résolution témoigne d'une hypocrisie, puisque vous y affirmez vouloir défendre le droit d'Israël à vivre dans la sécurité tout en proposant, quelques lignes plus loin, de lui imposer un embargo, ce qui lui retirerait tout moyen de se défendre.
Je vous le demande, chers collègues : comment pouvez-vous soutenir un texte qui tombe si ouvertement dans l'antisionisme ? Car oui, nous le redisons, l'antisionisme n'est pas la critique légitime des politiques et des gouvernements d'Israël – critique légitime qui peut concerner n'importe quel État –, mais bien le reniement du droit d'Israël à exister et à se protéger.
Vous niez ce droit quand, dans votre proposition de résolution, vous insinuez qu'Israël aurait une visée d'hégémonie démographique, pour ne pas dire racialiste, depuis sa création. Vous le niez quand vous soutenez la campagne de boycott contre les produits israéliens, alors même que la justice française a reconnu que de telles actions étaient discriminatoires. Vous le niez quand vous ôtez aux Israéliens le droit à vivre en sécurité. Je sais pouvoir compter sur le soutien de députés...
Pourquoi pas la Chine, la situation des Ouïghours, la Syrie, le Yémen ou l'Iran ? Pourquoi, sur les plus de deux cents États du monde, encore et toujours Israël ?
Pour sa part, le groupe Renaissance est clair : oui à une solution à deux États souverains et démocratiques ; oui à la sécurité de l'État d'Israël ;…
Depuis les premières implantations de colonies juives en Palestine et la naissance de l'État d'Israël après l'un des pires génocides de l'histoire humaine et dans le sang de la guerre civile, une question habite tous les esprits attachés à la paix : celle de la cohabitation, sur un même territoire, de deux peuples revendiquant chacun la légitimité de s'y épanouir librement. Depuis près d'un siècle, la région n'a jamais connu la paix. Après une longue période marquée par l'absence de tout dialogue...
Alors que la confiance des Palestiniens dans la seule autorité légitime pouvant les représenter en vue de la paix s'est effondrée, alors qu'ils sont de plus en plus nombreux à placer leur espoir dans la seule lutte armée et alors que certains annoncent que la région connaît le début d'une troisième intifada, votre texte, tout en égrainant les griefs contre les gouvernants actuels d'Israël, par une omission que je ne peux croire accidentelle, blanchit ceux qui appellent à l'anéantissement d'Israël et même à la mort des Juifs, et fait en réalité le jeu du terrorisme. Comment ne pas retrouver, dans ce silence, la mansuétude envers le terrorisme anti-israélien que certains des cosignataires du texte ont déjà manifestée bien plus ouvertement ? Il y a quelques mois, l'un d'entre vous ac...