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...travers diverses déclarations. La question est en effet fondamentale pour Israël et ses relations avec les Palestiniens. Néanmoins, vous avez très peu parlé de Gaza et je pense d'ailleurs que la question de la trêve ou du cessez-le-feu est seconde. Je reste cependant perplexe face à la stratégie de destruction ; Israël avait en effet plusieurs options pour maintenir une pression considérable. Les Israéliens auraient pu adopter une approche similaire à celle de Munich en affirmant : « Nous avons les noms de deux mille personnes et il n'y en aura plus une de vivante dans deux ans ». Ils ont pourtant choisi quelque chose qui ne peut avoir de sens qu'en rendant totalement invivable la zone, ce qui commence par des pertes massives de civils. Les bombardements aériens sont bien connus et les résultats de...
Les circonstances de guerre hybride auxquelles nous assistons au Proche-Orient depuis le 7 octobre sont très inquiétantes. La position de notre groupe est très claire : il affirme le soutien du droit des Israéliens à se défendre comme celui du droit des Palestiniens de jouir d'un État souverain. Les crimes et les violences terribles liés à ce conflit sont effrayants. Beaucoup a été dit sur le sujet. Je n'ai absolument pas le goût d'insister sur ces faits et sur chaque tragédie que représente la mort violente d'un innocent. Je souhaiterais profiter de votre présence et de votre expertise pour vous interrog...
...iez, monsieur Kepel : « Plus Israël réplique, et plus le Hamas remporte une victoire symbolique et politique. » Vous ajoutiez que les images terribles des morts civils gazaouis scandalisaient la communauté internationale, galvanisait le Hamas et le confortait dans son rôle de résistant palestinien, tandis qu'Israël accroissait son isolement. Tout récemment, Benzi Sanders, un ancien soldat israélien qui a participé à cette guerre, est sorti du silence. Sanders se souvient d'avoir été déployé, avec son unité, dans le Nord de l'enclave palestinienne pour aider à localiser et détruire les tunnels du Hamas. Il se souvient qu'on lui avait certifié qu'il n'y avait plus de civils. Il avait ensuite découvert des cadavres et des personnes qui n'avaient pas pu fuir. Il se souvient que son unité avait ...
...e s'isoler sur le plan international – c'est mon point de vue – en ce qu'il s'oppose aux demandes de trêve humanitaire de ses alliés. Il semble aussi faire relativement peu de cas des dénonciations d'atteintes au droit humanitaire, qui se font de plus en plus vives. À votre avis, jusqu'où peut-il aller ? Plus généralement, vous dressez un parallèle entre le 11 septembre américain et le 7 octobre israélien. Nous nous souvenons tous des années terribles ayant suivi l'attaque des tours jumelles, en particulier de l'enlisement des États-Unis en Irak et en Afghanistan. Avons-nous suffisamment tiré les leçons de ces conflits ? Est-il possible de répondre autrement que par une démonstration de force lorsque l'on apparaît, pour reprendre votre expression, comme un géant aux pieds d'argile ?
Le gouvernement de Benyamin Netanyahou a échoué à assurer la protection du peuple israélien en encourageant une politique d'occupation et de colonisation. Israël mène une guerre de siège qui pose beaucoup de problèmes en droit international, en termes de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. Nous sommes essentiellement dans une politique de vengeance. La riposte israélienne n'est pas ciblée ni proportionnée. La légitime défense n'est pas un droit à une vengeance indiscriminée...
Je souhaiterais d'abord vous questionner sur l'évolution du Hamas, à laquelle vous avez fait référence. Le Hamas a toujours été un groupe terroriste, opposé aux accords de paix, qui a déjà mené des attentats dans les années 1990 contre les accords d'Oslo, par exemple avec des explosions de bus. Je crois toutefois que le présent mode opératoire a surpris tous les observateurs, à commencer par les Israéliens. Je pense à l'étendue de la barbarie, à une forme de « daechisation » de la méthode, aux caméras GoPro, etc. Pensez-vous que les experts seraient passés, ces dernières années, à côté de ce changement ? Ma seconde question porte sur le rôle que l'Arabie saoudite pourrait ultérieurement jouer dans la reprise d'une initiative politique, à Gaza et plus généralement sur la cause palestinienne.
...Israël, qui est une puissance nucléaire, qui va peut-être provoquer un risque de déséquilibre pour la sécurité du monde, avec notamment en toile de fond des conflits avec l'Iran. Israël dispose de la bombe atomique mais pas de doctrine officielle, n'est pas partie au traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et pratique l'ambiguïté nucléaire. Avez-vous des éléments sur l'approche israélienne de l'emploi de la force nucléaire ? L'usage tactique ou stratégique de l'arme nucléaire est-il réellement envisageable dans le cadre de ce conflit ?
« Cessez-le-feu ! » Voilà l'appel que vous vous refusez toujours à lancer. Dans le concert des nations pour la paix, la voix de la France manque. À l'heure où je parle, 1 400 Israéliens ont été tués…
Au lieu de faire preuve de ce courage, vous avez affiché un soutien inconditionnel au gouvernement d'extrême droite israélien. Vous avez dit qu'Israël avait le droit de se défendre.
…des milliers de morts, 1 million de personnes déplacées dont la moitié sont des enfants, plus de 2 millions de personnes privées d'eau, de nourriture, d'électricité, de carburant et de médicaments, des milliers de bombardements de l'armée israélienne, l'emploi de phosphore blanc dénoncé par deux ONG internationales, 59 attaques contre des établissements de santé et 170 établissements scolaires touchés. Les Palestiniens ne sont pas un amas de statistiques ni des êtres surnuméraires. C'est cette vision du monde, profondément raciste, qui légitime le massacre.
Je souhaite faire résonner ici les mots de Yaacov, un père de famille israélien dont la fille est détenue en otage par le Hamas. Suspendu à l'espoir d'avoir des nouvelles de sa fille, il a déclaré : « À quoi ça sert de nous entretuer ? La vengeance n'apporte rien. […] Il y a des morts à Gaza, des gens qui pleurent aussi. En quoi est-ce utile ? La meilleure des choses, c'est de s'asseoir, de discuter. » Entendons cette voix pour la paix, celle d'un homme dont la vaillance ins...
C'est dans ce principe, celui de notre commune humanité, que nous devons puiser le courage de la paix. Madame la Première ministre, nos larmes ne peuvent être à géométrie ni à géographie variables. Ainsi, nous pleurons les victimes des atroces crimes de guerre du Hamas tout comme nous pleurons les milliers de morts des crimes de guerre commis par le gouvernement israélien.
La France, autrefois voix de la paix à travers le monde, est devenue entre vos mains un État aligné – aligné sur les États-Unis et sur le gouvernement israélien va-t-en-guerre d'extrême droite.
Ce qui s'est produit le 7 octobre est un épisode abominable, inscrit dans l'histoire plus longue d'une guerre asymétrique, marquée par l'occupation de territoires palestiniens par l'armée israélienne et par le blocus de Gaza.
Nous, Insoumis, n'aurons pas à rougir devant l'Histoire parce que nous refuserons toujours de nous lever pour soutenir inconditionnellement la politique coloniale du gouvernement israélien. Nous, Insoumis, n'aurons pas à rougir devant l'Histoire de défendre la position historique de la France ,
Nous rappelons sans détour le droit d'Israël à se défendre et à exister. Cet État affronte aujourd'hui un groupe djihadiste qui ne veut rien d'autre que sa destruction. Le Hamas a provoqué cette guerre par son attaque ignoble contre la population israélienne : des centaines d'hommes et de femmes, d'enfants et même des bébés ont été assassinés avec une violence et une cruauté insoutenables, tués sauvagement dans les rues, dans leur maison ou dans des lieux de fête et de vie. Et certains autres ont été pris en otage par ces monstres fanatiques. Si j'en parle avec tant d'émotion, c'est parce que nous avons ressenti profondément ce sentiment d'horreur ...
ainsi que l'ont démontré les services secrets israéliens, américains et désormais français.
La rupture introduite ces dernières années dans la politique israélienne par les gouvernements successifs de M. Netanyahou n'est certainement pas la cause unique de la situation nouvelle, mais elle y a puissamment contribué.
Le Premier ministre israélien et son gouvernement – construit en rupture avec la tradition laïque et libérale qui a dominé l'histoire intérieure d'Israël depuis sa création – ont paru méconnaître cette vulnérabilité structurelle de l'État hébreu…