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Je veux affirmer à nos armées le plein soutien et la confiance du Gouvernement et de la nation ici représentée.
...s d'efforts en matière de solidarité internationale, une ambition accrue pour les défis globaux comme la santé ou le changement climatique ; cela veut dire aussi poursuivre le renouvellement de notre relation avec l'Afrique par le dialogue, par les partenariats et par le travail de mémoire. Madame la présidente, mesdames, messieurs les députés, je viens de vous présenter l'ambition que porte mon gouvernement.
C'est la République, je le rappelle, qui a ouvert la voie à tant de femmes avant moi : je pense à Irène Joliot-Curie, Suzanne Lacore et Cécile Brunschvicg, premières femmes membres d'un gouvernement, en 1936, sous le Front populaire ;
…à vous faire part des feuilles de route du Gouvernement et des différentes voies que nous pourrions emprunter. Je m'engage à ne jamais rompre le fil du dialogue avec les groupes parlementaires, avec les forces vives, avec les Françaises et les Français. Je m'engage à bâtir des compromis ambitieux sans compromission sur les valeurs, à bâtir des solutions concrètes, des majorités de projets et d'idées. Les Français ont sonné l'heure de la responsabilit...
Soyez assurés que nous saurons user de nos nouvelles responsabilités avec bienveillance, mais surtout avec pugnacité. Ce qui nous intéresse, ce n'est pas d'être les premières, mais de nous inscrire dans le temps long. Madame la Première ministre, vous venez de nous exposer la feuille de route que vous fixez au Gouvernement. Il me revient, en tant que présidente du principal groupe de l'Assemblée, de préciser nos intentions et l'état d'esprit qui nous anime alors que nos concitoyens s'interrogent légitimement sur notre capacité, majorité comme oppositions, à adapter les pratiques parlementaires à la nouvelle donne politique qu'ils ont choisie. Nous sommes collectivement dépositaires d'un héritage, la Constitution de...
Fidèles à ceux qui l'ont fait évoluer : Jacques Chirac, Lionel Jospin, Nicolas Sarkozy. Fidèles au subtil équilibre des pouvoirs prévu par notre texte fondamental : un président légitime, un gouvernement qui a les moyens d'agir, une Assemblée nationale ayant la capacité à légiférer en toute liberté. Voilà notre cadre commun : non pas le blocage ni l'idée bien peu républicaine que les résultats des élections peuvent être contestés dans la rue ,…
Mais que des représentants de partis de gouvernement, qui ont exercé le pouvoir en respectant l'esprit de la Constitution, feignent de s'en indigner, voilà qui est plus surprenant.
...territoires et entre les citoyens, par la défense de nos libertés publiques telle la liberté d'entreprendre. Elle passe par la capacité d'offrir des chances de s'extraire de sa condition de naissance, par un accompagnement digne des personnes dépendantes ou handicapées, par la culture pour tous, condition évidente et nécessaire de l'émancipation. À chaque fois, madame la Première ministre, que le Gouvernement sollicitera l'Assemblée pour mettre en œuvre des politiques publiques répondant à ces objectifs, vous pourrez compter sur le soutien plein et entier des députés de notre groupe. Ces réformes à venir, ces lois à rédiger et à amender, cette action de l'État à évaluer, les groupes de la majorité devront les aborder en tenant compte de la nouvelle donne politique de l'assemblée issue des urnes le 19...
La coconstruction des textes législatifs avec le Gouvernement fut déjà une réalité lors de la précédente législature ; sans doute ne l'avons-nous pas assez revendiquée. Je rends hommage à nos prédécesseurs, notamment à celles et ceux à qui le sort électoral a été défavorable.
Nous en débattrons, et nous trancherons. Cette volonté de renaissance démocratique n'est ni une fin en soi, ni une simple réponse à l'équilibre politique inédit de notre assemblée. Elle figurait dans le projet présidentiel, avec l'annonce d'une nouvelle méthode de gouvernement, pour atteindre un but précis : élaborer et adopter des textes plus efficaces et plus en adéquation avec les réalités du pays. Ils permettront aux Français de se projeter, ils répondront à leurs difficultés particulières et leur donneront collectivement confiance en leur avenir. J'en donnerai deux exemples. D'abord, le projet de loi visant à garantir le pouvoir achat : très attendu par nos conci...
...e ; pour revaloriser les minima sociaux, la prime d'activité, les pensions de retraite, les allocations familiales ; pour limiter la hausse des loyers ; pour que chacun ait accès à une alimentation de qualité, sans que jamais cela ne soit au détriment de ceux qui nous nourrissent. Pendant l'examen de ce texte, madame la Première ministre, nous nous conduirons en partenaires loyaux et positifs du Gouvernement, nous serons ouverts à la discussion et aux améliorations que proposeront nos collègues des autres groupes politiques, dans le respect de l'engagement que nous avons pris envers nos concitoyens.
Enfin, madame la Première ministre, nous affirmons avec clarté que nous vous soutenons, ainsi que votre gouvernement.
Mais surtout, dans la vraie vie, il nous inflige des remaniements plus improbables les uns que les autres. Concernant la forme, ils sont distillés par bribes, annoncés par la rumeur, au goutte-à-goutte, comme un robinet qui fuit, en oubliant que l'autorité gouvernementale, si nécessaire au pays, se construit par le sérieux et la solennité, qu'elle est rendue crédible grâce à la vision proposée et à sa cohérence. La situation gouvernementale n'est pas sous contrôle mais, comme dans tant d'autres domaines, hors contrôle. Les nominations invraisemblables se succèdent, sans prendre en considération les résultats des élections, la volonté collective qui s'est expri...
C'est un choix qu'a fait Emmanuel Macron, et on en voit immédiatement les limites puisque, madame la Première ministre, vous êtes dans l'impossibilité de solliciter un vote de confiance. Et j'ose dire que vous avez bien fait, car nous n'avons aucune confiance dans votre gouvernement !
Le pays réclamait de la sincérité et c'est Olivier Véran qui est nommé porte-parole du Gouvernement. Il attendait de la cohérence et voit la très courageuse Sarah El Haïry contrebalancer symboliquement l'invraisemblable nomination du wokiste Pap Ndiaye.
Ce qui ressort de tout cela, malheureusement pour le pays, c'est qu'il n'y a pas de direction. Une direction suppose deux éléments. D'abord, la maîtrise des événements : Emmanuel Macron et son Gouvernement ne gouvernent pas, mais rafistolent ; ensuite, le sens donné à l'action : là où on attendait une vision, on ne constate que des contradictions. On ne dirige pas un pays avec l'obsession de la rupture, ni avec la pathologie du « en même temps » !
Cette désignation comme force d'opposition au Gouvernement, c'est-à-dire comme force d'alternance au pouvoir en place, nous honore évidemment. Vous l'avez compris, nous ne souhaitons pas être une opposition d'obstruction, mais de proposition ;
Sur les principes qui sont les nôtres, vous nous trouverez toujours fermes ; selon l'attitude du Gouvernement, résolus soit à nous opposer si les mesures vont dans le mauvais sens, soit à trouver des voies de passage dès lors qu'ils sont pris en compte.
Cela signifie la prise en considération de nos priorités, de nos motions et de nos amendements. Il appartient donc au Gouvernement de décider du blocage ou du fonctionnement institutionnel.
S'il choisit l'intransigeance, le raidissement ou l'irrespect envers nos électeurs, il en assumera, devant le pays, la responsabilité. Pour notre part, nous sommes prêts à toute éventualité. Nous n'aurons pas à voter sur la confiance, puisque le Gouvernement se dérobe, et nous influerons donc sur les textes qui nous seront présentés, au premier rang desquels celui que les Français attendent avec espoir et impatience, à savoir celui sur le pouvoir d'achat. Notre première décision a d'ailleurs légitimement été de demander une commission d'enquête sur les raisons de l'inflation qui les frappe.