Interventions sur "expulsion"

406 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaWilliam Martinet :

Selon le Secours catholique, 200 000 familles se retrouvent ainsi dans une procédure d'expulsion. Vous n'ignorez pas que le coût du logement est de plus en plus lourd, compte tenu de l'inflation et de la hausse des charges liée au prix de l'énergie. Or, dans les grandes métropoles, certaines familles consacrent déjà 40 %, 50 % ou 60 % de leur salaire aux dépenses de logement. Les travailleurs pauvres sont concernés par les impayés de loyer. Par le biais de l'accélération des procédures d'exp...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Kasbarian, rapporteur de la commission des affaires économiques :

…puisque, selon l'Observatoire des squats, 170 expulsions ont pu être réalisées en quelques jours au cours de l'année 2021, en application de l'article 38 de la loi Dalo, que notre majorité a modifié en 2020.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Kasbarian, rapporteur de la commission des affaires économiques :

Je n'ai pas cette prétention. D'autres amendements visent d'ailleurs à élargir la définition du domicile en y incluant tout terrain vague, toute propriété privée ou encore tout immeuble commercial. J'y serai systématiquement défavorable car nous nous en tenons toujours à la notion de domicile. Je ne veux rien d'autre que la bonne application de la procédure accélérée d'expulsion des squatteurs prévue par l'article 38 de la loi Dalo. En 2021, elle a permis de mener à bien 170 expulsions. Nous essayons d'ajuster la loi afin que cette procédure fonctionne le mieux possible – tel est le travail du législateur.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaWilliam Martinet :

...raves et concerneront un éventail de situations bien plus large que les quelques cas que vous avez évoqués. En effet, grâce à l'article 2, des multipropriétaires, qui disposent de nombreux logements sur l'ensemble du territoire et décident de les laisser vides parce que leur seul objectif est de faire de la spéculation immobilière et non de loger les citoyens, pourront demander qu'une décision d'expulsion soit prise en quarante-huit heures sans passer par une procédure judiciaire. Vous avez cité quelques situations très précises – le collègue Peu a d'ailleurs expliqué comment une meilleure rédaction aurait permis de les régler. Or ce ne sont pas ces situations qui seront couvertes par votre article 2. Si celui-ci était adopté, il viserait non des personnes dont le domicile est squatté mais des mu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaWilliam Martinet :

...on le plus sérieusement possible. Vous voyez très bien à quelle stratégie la mention « contenant des biens meubles » ouvre la voie. Un multipropriétaire, qui laisse tous ses logements vides dans un objectif de spéculation, y déposera des biens meubles, ce qui constituera un argument suffisant lorsqu'il demandera aux préfets et aux commissariats d'ordonner, en quarante-huit heures, une procédure d'expulsion. Je souscris à la philosophie de votre amendement puisque j'approuve forcément la volonté de la majorité de rétropédaler. Cependant, il ne résout pas le problème.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanielle Simonnet :

... nous trouvons. Si vous vous préoccupez de l'intérêt général, admettez que, face à une crise sociale qui s'amplifie, l'urgence absolue est de garantir un toit, un logement à toutes et à tous et non d'aggraver la crise du logement. Dès lors que, comme nous vous le disons, 200 000 familles se trouvent aujourd'hui dans une situation d'impayé de loyer et qu'à la fin de la trêve hivernale le nombre d'expulsions locatives risque d'avoir doublé, la tâche urgente des législateurs que nous sommes et du Gouvernement devrait être de résoudre le problème fondamental de l'accès et du droit au logement. Au lieu de vous y atteler, vous déséquilibrez totalement le cadre légal actuel, en exploitant deux faits divers et en instrumentalisant à outrance des cas sur lesquels, certes, comme l'a précisé M. Stéphane Peu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Portes :

Votre loi va accélérer les expulsions. À cause d'elle, il y aura de plus en plus de drames humains, de décès de personnes dans la rue. Telles seront ses conséquences directes. Cet amendement prévoit que la notion de violation de domicile s'applique également à des logements inoccupés contenant des meubles, y compris si les fluides sont coupés. Pour un propriétaire qui détient sept ou huit logements, il suffira donc de laisser un ca...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanielle Simonnet :

C'est l'occasion de rappeler le nombre d'expulsions locatives avec le concours de la force publique : il a atteint en 2019 un record, soit 16 700 expulsions – un chiffre en hausse constante depuis quinze ans. Vous vous rendez compte ? Cela signifie que 16 700 personnes ont subi un traumatisme suivi d'une errance sociale puisqu'elles ont mis souvent erré plus d'un an d'hôtel en hôtel avant de retrouver une situation stable, sans parler des conséqu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaWilliam Martinet :

...enir des permanences où ils accueillent les personnes mal logées. Lorsque ceux-ci parlent des gens qui ont des problèmes de logement, ce n'est pas théorique, ils n'ont pas lu ce qu'ils disent dans les livres, ils ne l'ont pas entendu à la télévision. Ils reçoivent les gens et ils discutent avec eux dans leurs permanences – et ils rencontrent évidemment des personnes qui subissent des procédures d'expulsion. Le Secours catholique peut donc donner un point de vue complémentaire de celui du propriétaire qui rencontre des problèmes. Personne, de notre côté de l'hémicycle, n'affirme qu'on doit ignorer le point de vue du propriétaire ; nous suggérons seulement de prendre aussi en compte celui du locataire dans une situation difficile, contre lequel une procédure d'expulsion est lancée. Le Secours cathol...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Portes :

Protéger les spéculateurs, c'est l'objet réel du texte, même si vous ne voulez pas l'entendre, monsieur le ministre. Depuis dix ans, le nombre d'expulsions locatives a explosé en progressant de 50 %…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaWilliam Martinet :

... tout ! Aucun amendement de La France insoumise ne suggère de dépénaliser l'occupation illicite de logements. Nous pensons, comme tout le monde, que les logements occupés de façon illicite doivent faire l'objet d'une procédure pour être vidés. En revanche, lorsqu'il s'agit de personnes en situation de détresse sociale, l'intervention du juge et l'accompagnement social s'avèrent nécessaires. Leur expulsion ne peut pas se faire manu militari, en quarante-huit heures, sur une simple décision administrative !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanielle Simonnet :

On peut obtenir l'expulsion des occupants d'un bien vide de meubles, dans lequel personne ne réside, en quelques jours et à moindre frais, en les privant de tout procès, comme c'est le cas avec les procédures d'évacuation de l'article 38 de la loi Dalo – c'est une disposition que nous ne remettons pas en cause pour autant.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanielle Simonnet :

Il vise à substituer aux mots « le concours matériel ou moral » les mots « l'aide matérielle ou intangible ». Avant que la financiarisation devienne un biais terrible du système en privilégiant le droit de spéculation sur le logement au détriment de sa valeur d'usage, le législateur a, par la mise en place de divers dispositifs, notamment de prévention des expulsions locatives, cherché à éviter que les personnes ne se retrouvent sans domicile. Une rupture des politiques favorisant la financiarisation du logement est nécessaire afin de garantir le droit à la vie privée et familiale et le droit au logement, qui sont inscrits dans la Constitution. Vous êtes dans une logique d'accélération et d'aggravation de la répression non seulement de l'occupation du domic...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Portes :

Je rappelle les mots que le Président de la République a prononcés lors de son premier mandat : « Je ne veux plus […] avoir des femmes et des hommes dans les rues. » Aujourd'hui, jamais autant de personnes n'ont été à la rue ! Jamais autant de personnes n'ont été expulsées ! Entre le 1er novembre 2020 et le 31 octobre 2021, 1 330 expulsions ont été réalisées en France métropolitaine, soit une augmentation de 23 %. Les expulsions se sont poursuivies pendant la crise sanitaire. Voilà la politique de votre gouvernement ! Plutôt que de faire de celles et ceux qui sont en difficulté des criminels, garantissez pour chacune et chacun le droit au logement, qui est un droit constitutionnel.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanielle Simonnet :

...ogement. Le propriétaire refusant de faire des travaux, elle a décidé de changer les fenêtres à ses frais et a dû débourser 1 000 euros, soit un montant équivalent au loyer, alors que, en tant qu'animatrice des écoles de la Ville de Paris, elle ne touche qu'un petit revenu et que son mari s'est fortement endetté pour obtenir une licence de taxi. Elle n'a donc pu payer son loyer et une procédure d'expulsion pour dette locative a été engagée à son encontre. Elle a finalement pu s'en sortir mais…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Portes :

Il vise à substituer aux mots « Le concours matériel » les mots « L'appui physique ». C'est devenu une habitude de prendre des mesures antisociales sur le logement : il y a cinq ans, c'était la baisse des APL, aujourd'hui, c'est une loi qui, en criminalisant les plus fragiles et en multipliant les expulsions, va augmenter le nombre de personnes vivant dans la rue. C'est inacceptable ! À la suite de la réforme du Gouvernement, 30 % des bénéficiaires des APL ont vu leur allocation baisser de 73 euros, et 400 000 personnes ont vu leurs droits suspendus. En France, 18 % des locataires ont du mal à payer leur loyer. Face à cette situation, quel signal envoie votre gouvernement ? Jetez-les à la rue !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosé Gonzalez :

Il vise à dissuader davantage les squatteurs et a pour objectif d'empêcher toute tentative de ce que l'on pourrait appeler des squats en série. Il vise également à raccourcir certaines procédures, afin d'éviter qu'une personne déjà condamnée et ayant fait l'objet d'une procédure d'expulsion ne puisse bénéficier, lors d'une affaire similaire, des délais qu'offre la loi. Ne soyons pas naïfs : l'occupation sans droit ni titre peut être un imprévu pour certains, qui se retrouvent subitement dans une situation précaire. En ce cas, il faut étudier les faits, mais c'est au Gouvernement et non aux propriétaires d'en supporter les conséquences. Pour d'autres, l'occupation sans droit ni tit...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosé Gonzalez :

Il vise à mettre l'ensemble des charges, dépens et frais irrépétibles liés au recouvrement de sommes nées du fait d'une occupation illégale ou tendant à l'expulsion de l'occupant à la charge de ce dernier. Nous avons déjà évoqué le problème, mais la pratique du squat entraîne mécaniquement un comportement parfois vicieux, qui consiste à commettre le plus de dégâts possible. Voici quelques exemples particulièrement prisés par les squatteurs : briser les ampoules, scier les escaliers en deux, maculer la peinture ou encore arracher les papiers peints. Pour illu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Kasbarian, rapporteur de la commission des affaires économiques :

...fite pour revenir sur l'argument selon lequel cette proposition de loi a été inspirée par untel ou untel. Depuis 2020, dix-neuf propositions de loi concernant l'occupation illicite des logements ont été déposées par différents groupes parlementaires. De plus, c'est notre majorité qui a renforcé l'article 38 de la loi Dalo en 2020, grâce à la loi Asap qui prévoit également la procédure accélérée d'expulsion des squatteurs. Aucune des propositions de loi déposées ne traitait de la question des rapports entre bailleurs et locataires, ni de l'accélération des procédures en cas d'impayés prolongés ; le présent texte, qui est bien différent des textes déjà soumis à la discussion, le fait.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanielle Simonnet :

L'amendement que vous proposez est déjà satisfait. Que croyez-vous ? Évidemment, celui qui a occupé illégalement et dégradé un logement paye les frais lorsqu'il y a un jugement d'expulsion ! Je ne comprends pas cette surenchère.