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Il ne reste plus de place au doute : le coût de l'inaction climatique, y compris pour l'Union européenne, est bien supérieur à celui des mesures qu'il faut prendre et des solutions à enclencher. De ce point de vue, la présidence française du Conseil de l'Union européenne était éminemment importante. Elle aurait pu – et dû – être l'occasion de joindre le geste à la parole. Certes, c'est sous cette présidence que le paquet législatif Fit for 55 a été adopté mais celui-ci a surtout largement été déf...
...'industrie n'a pas vu baisser ses émissions de gaz à effet de serre depuis 2012. Avec vous, nous assistons à la mise en place d'une transition écologique à plusieurs vitesses où les laissés-pour-compte risquent d'être nombreux. Vous favorisez ceux qui devraient réduire leurs émissions mais qui pourront négocier ou payer pour déroger aux règles. Je pense à l'amendement Ferrari : alors que l'Union européenne a acté la fin des moteurs thermiques en 2035, le rythme sera un peu plus tranquille pour les voitures de luxe de plus de 200 000 euros. Je déplore également le prolongement du traité sur la charte de l'énergie, un texte obscur et climaticide auquel on reste tragiquement attaché alors qu'il protège les investissements fossiles, offre une assurance vie aux entreprises énergétiques et menace nos o...
Une devise – « la relance, la puissance et l'appartenance » – devait guider la France lors des six mois de sa présidence de l'Union européenne. À ce triptyque nous craignions d'ajouter « l'excès de confiance ». La liste des dossiers prioritaires était longue et il était sans doute présomptueux de penser que l'on peut changer l'Europe seul. Le calendrier – avec la tenue concomitante de l'élection présidentielle – était une raison supplémentaire de redouter un échec. Fort heureusement, celui-ci n'a pas eu lieu et certaines avancées peu...
Le Président de la République a préféré courir le risque de prendre la tête de l'Union européenne alors même que des élections se préparaient en France, au risque de voir la présidence française faire les frais de la campagne. Dès lors, tout à fait logiquement, quand bien même des accords techniques ont été trouvés jusqu'au dernier jour de juin, la présidence a manqué de souffle politique en raison des échéances électorales. Fort heureusement, la Commission européenne ne s'est pas laissé in...
La présidence française de l'Union européenne s'est achevée le 30 juin, avec un bilan unanimement salué par nos partenaires : adoption du DSA et du DMA, du paquet climat avec la taxe carbone aux frontières, du salaire minimum… Les succès sont nombreux. Au-delà de ces avancées sur des dossiers clés, cette présidence s'est déroulée dans un contexte de guerre sur notre continent. L'agression russe contre l'Ukraine a mis un point final à des ...
Ce n'est qu'en établissant un rapport de force clair avec Moscou, ce n'est qu'en faisant augmenter le coût de l'agression sur le plan économique, militaire et diplomatique que nous pourrons espérer mettre fin à cette guerre d'agression. À nous, Européens, de défendre collectivement nos intérêts et notre sécurité en assumant ce bras de fer. Rappelons-le : c'est la Russie qui a choisi la guerre le 24 février, c'est elle qui a choisi de tourner le dos à la voie diplomatique que nous lui proposions. Poutine a commencé cette guerre, seule la réalité du terrain pourra l'arrêter.
Soyons fiers de notre unité et de cette fermeté européenne dans le soutien aux Ukrainiens. On nous a tant répété que nos démocraties libérales étaient faibles et exsangues, qu'elles avaient perdu la force de se battre, que nous devions prendre exemple sur ces hommes forts que l'extrême droite admire tant et auxquels elle est prête à se vendre.
Mais le plus dur reste à venir car la question ukrainienne est un défi de long terme pour l'Union européenne – pour notre défense, pour notre souveraineté énergétique et alimentaire, pour protéger nos compatriotes contre l'inflation. Nous devons tenir sur le long terme pour garantir la paix. Il n'y aura pas de paix sans souveraineté ukrainienne, pas de paix sans dissuasion claire de la Russie qui ne peut sortir renforcée de cette aventure, pas de paix non plus sans une relation repensée entre l'Europe...
... détermination. La France s'était assignée pour mission d'œuvrer en faveur d'une Europe plus souveraine, d'une Europe dont le modèle de croissance assurait un développement solidaire et une cohésion à long terme, d'une Europe soucieuse du bien-être de ses citoyens. Les résultats ont été à la hauteur de nos ambitions. Tout d'abord, rappelons encore une fois que la présidence française de l'Union européenne a dû faire face à une secousse internationale inouïe : trente ans après les conflits yougoslaves des années 90, l'invasion de l'Ukraine par la Russie a ramené la guerre sur notre continent. Au-delà des sanctions d'une ampleur sans précédent imposées à la Russie, la France a su mobiliser les États membres afin qu'ils fournissent à l'Ukraine une aide humanitaire, médicale, matérielle, financière ...
En tant qu'Européens, on ne peut que se réjouir des efforts réalisés afin d'étendre la stabilité et la prospérité sur tout notre continent. L'initiative phare de la présidence française dans la nouvelle politique menée envers nos voisins européens réside cependant dans le projet de communauté politique européenne présenté en mai dernier par le Président de la République et validé par les autres États membres lors d...
Le 26 septembre 2017, à la Sorbonne, le Président de la République présentait un ambitieux projet de refonte de la construction européenne, articulé autour de trois axes clés : une Europe souveraine, une Europe unie, une Europe démocratique. Cinq ans plus tard, la présidence française du Conseil de l'Union européenne s'achève, concluant un mandat de travail qui avait pour boussole une Europe forte pour une France forte. Madame la secrétaire d'État, vous avez rappelé combien les avancées défendues puis obtenues sous la présidence f...
C'est ironique, mais pas surprenant. Aujourd'hui, l'Union européenne est à l'aube d'un nouveau chapitre. C'est maintenant au tour de la République tchèque d'en assurer la présidence : je souhaite, pour le bien de tous les Européens, qu'elle soit l'occasion d'incarner de grandes ambitions et d'obtenir de belles avancées pour notre continent, comme la France l'a fait ces six derniers mois.
La présidence française du Conseil de l'Union européenne, qui s'est achevée au mois de juin 2022, est venue ponctuer le quinquennat le plus européen de ce début de siècle. Contre les vents et marées des discours eurosceptiques, permettez-moi de considérer que le principal acquis de cette présidence est idéologique. Ce sont les idées qui guident l'action, et c'est bien sous l'impulsion du Président de la République Emmanuel Macron que nous avons réhab...
...durables dans l'aviation. La présidence française a également œuvré au renforcement de la souveraineté de l'Europe dans le domaine alimentaire – cette priorité fit l'objet d'un accord entre les chefs d'État et de gouvernement lors du sommet de Versailles au mois de mars dernier – et a fait avancer le débat sur la réciprocité des normes. Le Conseil a adopté des conclusions qui fixent une position européenne commune concernant le Codex Alimentarius de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Nous avons rappelé l'importance d'un meilleur étiquetage de l'origine et des modalités de production des denrées alimentaires et avons accéléré le mouvement vers une agriculture bas-carbone. Dès la fin d'année, une proposition législative créant un cadre de certification pour...
Depuis cinq ans, le Gouvernement s'est battu pour défendre Strasbourg, comme peu l'avaient fait par le passé, et pour repartir à l'offensive. La présidence française s'est particulièrement engagée sur le dossier « Osmose », afin de doter le siège strasbourgeois du Parlement européen d'un nouveau bâtiment administratif. Chers collègues, nous pouvons être fiers du bilan de la présidence française du Conseil de l'Union européenne.
...e et alimentaire. Ainsi, le prix du blé atteint actuellement des sommets historiques, en partie pour des raisons climatiques. Cette crise de l'alimentation a été amplifiée par la stratégie de la Russie de prendre le monde entier en otage en affamant les autres États. La question de notre souveraineté énergétique et de notre dépendance aux énergies fossiles importées de pays situés hors de l'Union européenne mêle des enjeux à la fois écologiques, sociaux et géopolitiques, sur lesquels les banques centrales ont des leviers d'action importants. Jusqu'au mois de mars dernier, la Banque centrale de la Fédération de Russie était membre de la BRI. Dans le cadre des sanctions internationales prises après le déclenchement de la guerre en Ukraine, son accès à cette institution a été suspendu, ce qui était ...
...t pas le profit et ne sont pas soumises aux mêmes contraintes financières que les établissements privés. En pratique, cela signifie que la plupart des banques centrales pourraient perdre de l'argent au point d'avoir des fonds propres négatifs tout en continuant à fonctionner parfaitement normalement. » Cela va dans le sens de ce que nous demandons à propos de la dette émise par la Banque centrale européenne. Pour financer les défis colossaux à venir, laissons rouler la dette et utilisons cet argent – plutôt que de le rembourser – pour mener des politiques ambitieuses. Mieux, exigeons un contrôle démocratique de la gestion de la masse monétaire, afin d'organiser au mieux la satisfaction des besoins humains et la transition écologique. Le Fonds monétaire international (FMI) est bien placé pour agir...
...souvent utilisée pour des textes à l'impact limité afin de prendre de la hauteur et d'élargir la discussion. Nous saisissons donc l'opportunité qui s'offre à nous pour revenir sur l'état de l'implantation des organismes bancaires et financiers internationaux – institutions et entreprises – en France. À la suite du Brexit, beaucoup espéraient que Paris devienne la nouvelle grande place financière européenne, anticipant tous les bénéfices économiques positifs qu'une telle position impliquerait pour notre pays. Dans un contexte de concurrence intraeuropéenne féroce pour l'accueil de celles et de ceux qui quittaient Londres, de nombreux efforts ont été déployés en ce sens, et Paris semble avoir effectivement bénéficié du Brexit. Quelques chiffres en témoignent : environ 4 000 emplois directs et jusqu...
...ce qui représenterait un avantage indéniable pour notre pays. En devenant l'une des deux villes – avec Francfort – à accueillir, au nom de l'Eurosystème, le centre d'innovation voulu par la BRI, Paris conforte sa place au sein des échanges économiques internationaux et du système financier mondial. Mais notre capitale s'érige aussi en ville capable de devenir le nouveau pôle principal de l'Union européenne en la matière, à la suite du Brexit.
L'implantation d'un tel centre en France peut être vue comme une nouvelle preuve de l'efficacité de la politique conduite par les gouvernements en place depuis 2017 et soutenue par la majorité présidentielle, qui vise à attirer les acteurs et les investissements extérieurs. Ainsi, les derniers résultats du baromètre du cabinet Ernst le phénom...