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Madame la ministre, l'enseignement supérieur est soumis aux pires idéologies. Prétendument progressistes, elles répandent en réalité un nouvel obscurantisme, et vous n'agissez pas ! Vous prétendez défendre la langue française mais vous laissez se développer l'écriture inclusive dans nos universités. Vous prétendez défendre les droits des femmes mais vous laissez se propager le voile islamique dans nos universités. Vous prétendez ...
Je serai plus mesuré que mon collègue. Les CROUS travaillent d'arrache-pied pour garantir un service de qualité aux étudiants dans un contexte d'inflation. Leur travail doit être salué, ce que vous avez fait à plusieurs reprises. Lors de la précédente législature, j'étais rapporteur spécial des crédits consacrés à l'enseignement supérieur et à la vie étudiante. Nous avions travaillé à ce que l'État puisse compenser certaines des pertes d'exploitation du réseau pendant la période du covid car il avait puisé dans son fonds de roulement, autrement dit, dans ses réserves de court terme, participant significativement à l'effort collectif. Aujourd'hui, à ces réserves basses s'ajoutent les effets de l'augmentation du point d'i...
...tation. Or, avec la baisse du nombre de places de conseillers d'orientation dans les concours de recrutement, l'orientation est confiée aux professeurs. Ils n'en ont pas le temps et les lycéens, livrés à eux-mêmes, sont désemparés. En octobre 2020, notre commission avait étudié le rapport d'information du Comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques sur l'évaluation de l'accès à l'enseignement supérieur, qui insistait sur la nécessité de déployer des moyens supplémentaires. L'orientation bénéficiera-t-elle de crédits accrus pour mieux accompagner les élèves dans le cadre du dispositif Parcoursup ?
Madame la ministre, lors de votre conférence de presse de rentrée universitaire, vous avez présenté les actions à mener pour que l'enseignement supérieur réponde à deux grands enjeux : assurer les conditions d'égale réussite des étudiants ; être au rendez-vous des défis d'aujourd'hui et de demain. Un dialogue territorialisé s'impose afin de s'interroger sur l'avenir de nos étudiants et de définir les contours de leurs attentes envers les établissements, en particulier en matière de formation et d'insertion professionnelle. En tant qu'e...
Être étudiant, c'est apprendre et construire son avenir, mais c'est aussi contribuer à construire la société de demain. Les étudiants qui s'engagent et s'investissent de manière associative, solidaire ou universitaire restent trop peu nombreux et connaissent peu ou mal les dispositifs visant à favoriser l'engagement étudiant, tels que la validation d'une unité d'enseignement « engagement étudiant » ou les dispositifs d'aménagement des études dans le cadre d'un diplôme. Leur investissement devrait être davantage encouragé : il contribue à la formation citoyenne de nos étudiants et à leur épanouissement et, à terme, leur assure une meilleure insertion dans le marché du travail. Quelles mesures envisage le Gouvernement pour encourager les étudiants à se tourner vers de...
Au nom de ma collègue Violette Spillebout, je veux rappeler votre déclaration récente selon laquelle l'envolée des prix de l'énergie ne doit pas pénaliser les enseignements. Vous avez également exclu le retour au distanciel et indiqué que le Gouvernement accompagnera les établissements afin que les plans de sobriété ne se fassent pas aux dépens des étudiants. Un budget national de 70 millions d'euros a été annoncé sans que, pour le moment, la répartition ne soit connue. Nous nous réjouissons de ces annonces, mais il ne faut pas éluder l'inquiétude des universités à...
...ir M. Pap Ndiaye, ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse. La semaine dernière, l'ordre du jour de la séance publique nous a contraints à décaler votre audition et nous vous remercions pour votre compréhension. Nous sommes très heureux, monsieur le ministre, de vous entendre aujourd'hui au sein de notre commission qui est, vous le savez, très attachée et très attentive aux enjeux de l'enseignement. Nous souhaitons que cette audition soit l'occasion de nous présenter vos priorités pour les mois à venir, mais aussi votre feuille de route pour l'ensemble de la législature. Nous aurons bien sûr également l'occasion de vous interroger sur des points précis puisqu'en complément des orateurs des groupes, une quarantaine de députés souhaite vous poser des questions. Bien que votre audition se dé...
...re, mais j'ai choisi de vous interroger sur l'attractivité du métier d'enseignant. Le métier connaît une crise d'attractivité. Que ce soit dans le premier ou le second degré, des postes offerts aux concours de recrutement restent, chaque année, non pourvus. Cette année encore, le nombre de candidats admissibles aux concours de professeur des écoles et au certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement du second degré (CAPES) est en baisse. Dans certaines disciplines, le nombre de candidats est même parfois inférieur au nombre de postes à pourvoir. Les démissions d'enseignants augmentent également. Ces signes ne trompent pas : nous sommes face à une véritable crise des vocations. Pour y faire face, vous avez déclaré vouloir créer un choc d'attractivité, qui comporterait une revalorisation sala...
...rimé pendant vingt minutes et, sans vouloir être désobligeant, je ne vois toujours pas de politique éducative dans ce que vous nous avez présenté… Les résultats sont en baisse, vous l'avez dit. Vous parlez de fracture sociale et de fracture scolaire mais, dans ce que vous proposez, il n'y a rien de tangible pour améliorer la situation. Nous attendons donc de véritables mesures de rénovation de l'enseignement des fondamentaux. Savez-vous qu'en 1945, les élèves suivaient 366 demi-journées d'enseignement pour trente heures par semaine ? Nous en sommes à 316 demi-journées et vingt-quatre heures par semaine. Peut-être y aurait-il une piste à explorer ? Le collège est le maillon faible de l'enseignement scolaire, tout le monde le dit, y compris François Bayrou dans un ouvrage célèbre. Envisagez-vous de le...
Votre prédécesseur était à la tête d'un ministère élargi, puisqu'en plus de l'éducation nationale et de la jeunesse, il était aussi ministre des sports. Le périmètre de vos prérogatives est donc considérablement rabougri. Aussi rétrograde que cela paraisse, vous partagez la tutelle de la jeunesse avec le ministère des armées. Quant à l'enseignement professionnel, il est placé sous la tutelle conjointe de votre ministère et de celui du travail – une première depuis 1920. L'architecture gouvernementale place ainsi en marge du périmètre de l'éducation nationale près du tiers des lycéens. Elle annonce leur transfert progressif vers le ministère du travail et, avec lui, l'abandon des finalités émancipatrices et qualifiantes de cette voie d'excel...
...voie de l'ascension sociale. Il y a évidemment le salaire : diplômé d'un bac + 5, un professeur commence sa carrière avec, en moyenne, 1 450 euros net par mois, soit 1,14 SMIC. Comment faire rêver les têtes les mieux faites ? En outre, la stratégie d'élévation du niveau de recrutement n'a pas donné lieu à une hausse de rémunération ; on en voit les conséquences. Nos meilleurs esprits désertent l'enseignement. Et puis, soyons clairs : ce n'est pas seulement d'un salaire que les enseignants ont besoin, c'est d'abord de considération et de soutien. Seuls 4 % des professeurs des écoles estiment que leur métier est valorisé par la société. Un quart des enseignants s'interroge sur la voie professionnelle qu'ils ont choisie. Avant de parler chiffres, il faut nous parler humain. Car l'école n'est pas une gr...
...membres des communautés éducatives, ont un rôle fondamental, qui doit sans cesse être rappelé et ne doit jamais être perdu de vue par nos concitoyens. Le groupe Démocrate se réjouit que l'on prenne enfin à bras-le-corps le problème de l'attractivité du métier et des conditions de travail des enseignants, dans un contexte inédit de crise de recrutement qui pourrait mettre en péril la qualité de l'enseignement. Les professeurs ont besoin du soutien sans ambiguïté et sans suspicion de tous. Partout en France, ils font le choix de transmettre, avant tout motivés par le sens de leur mission. Le métier est méconnu dans ce qu'il exige d'investissement, de préoccupations et d'innovations quotidiennes. Il faut mieux le valoriser. Au cours de la dernière législature, nous avons actionné de premiers leviers : ...
...ourquoi, alors que nous consacrons du temps et des moyens à ces savoirs, ne sont-ils pas correctement acquis, ce qui forme des bataillons d'élèves voués à l'échec scolaire ? Votre prédécesseur s'était évidemment ému de cette question. Pour notre part, nous avions fait des propositions, notamment le tutorat par des enseignants retraités et chevronnés – refusé –, et la certification des méthodes d'enseignement – refusée. Quelle réponse apportez-vous à cette question très importante ?
L'enseignement professionnel a été institué après la guerre pour soustraire la jeunesse à la tutelle des patrons. La décision prise par le Gouvernement de le placer sous la double tutelle du ministère de l'éducation nationale et de celui du travail représente un recul historique des plus inquiétants. Vous voulez rapprocher l'enseignement professionnel et l'apprentissage, et l'on connaît l'objectif d'atteindre ...
Après l'effroyable attentat islamiste commis contre Samuel Paty, le 16 octobre 2020, qu'est-ce qui a changé pour l'enseignement et l'affirmation de nos valeurs et principes républicains au sein de l'école, au premier rang desquels figurent la liberté d'expression et la laïcité ? Votre prédécesseur, M. Blanquer, évoquait un avant et un après Samuel Paty. Dans les faits, il n'en est rien. Pour le premier trimestre 2022, le ministère a dénombré 627 signalements pour atteinte à la laïcité. Ce nombre explose puisque, depuis d...
D'après le bilan social du ministère de l'éducation nationale, le nombre de candidats présents aux concours de l'enseignement du second degré est passé de 50 000 en 2008 à 30 000 en 2020, soit une diminution de plus de 30 %. Pour pallier le manque d'enseignants, l'éducation nationale a recours à des contractuels, dont le nombre a augmenté de 47 %, selon une note de 2020 de la direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance. J'appelle votre attention sur le fait que ce statut est parfois le résultat d'...
En France, l'actualité récente l'illustre, les langues dites régionales ne bénéficient ni d'une protection ni d'un encouragement de l'État pour leur apprentissage et leur utilisation : la loi Molac a été partiellement censurée par le Conseil constitutionnel à la demande de la majorité, la réorganisation de l'enseignement secondaire et du bac a provoqué une baisse des effectifs, le refus de corriger les épreuves passées en langue régionale pénalise les élèves des filières bilingues et immersives. L'expérience nous enseigne qu'il faut sécuriser juridiquement ce type d'enseignement en ratifiant la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, en votant un texte qui reprendrait la circulaire de décembre 2...
...n nationale, unie à ses partenaires, a vu son projet visant à favoriser l'autonomie des élèves retenu le 28 juin, dans le cadre de l'appel à manifestation d'intérêt « Innovation dans la forme scolaire ». Je souhaite pouvoir compter sur votre soutien pour la concrétisation de cette démarche porteuse d'espoir. Je souhaite aussi que vous acceptiez de faire des Ardennes une terre d'innovation dans l'enseignement des langues étrangères, et ce dès la maternelle : l'avenir des jeunes ardennais est à construire dans le renforcement des relations humaines, économiques et culturelles au sein de l'Union européenne. À titre d'exemple, le premier client et fournisseur économique des Ardennes est l'Allemagne. Merci donc, monsieur le ministre, de prendre en considération la volonté des Ardennais d'être à la pointe ...
Nous avons besoin d'être rassurés pour ce qui concerne l'enseignement professionnel, qui me tient particulièrement à cœur et que vous n'avez pas évoqué dans votre propos liminaire. Le président-candidat Emmanuel Macron annonçait le 28 mars l'une des plus grandes réformes pour les années à venir, mais je crains qu'elle n'aille plus loin que le périmètre évoqué. La double tutelle est source d'interrogations : le seul giron de l'éducation nationale semblait suffisant ...
...orité académique ? Le ministère a-t-il conçu un outil permettant le vote électronique aux élections des représentants des parents d'élèves ? À quel avancement accéléré les directrices et directeurs d'école pourront-ils prétendre ? Comment les matériels, les moyens numériques, l'aide humaine nécessaires à l'exercice de leurs fonctions seront-ils déclinés ? Le Président de la République a fait de l'enseignement du premier degré une priorité. La direction d'école en est un maillon essentiel. Pourriez-vous nous donner des indications quant à la publication des décrets tant attendus ?