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Parcoursup n'est pas seulement une plateforme d'orientation – et in fine de sélection – des candidats à une formation d'enseignement supérieur, en particulier de niveau bac + 3, c'est aussi une procédure dont les effets se font sentir tout au long des années de lycée. Dans son rapport au Parlement de 2022, le comité éthique et scientifique de Parcoursup (CESP) a mis en évidence des enjeux d'équité dans trois domaines : les demandes et les parcours des élèves boursiers ; les demandes et les parcours des élèves de terminales pro...
...oduit, si j'ose dire, les personnes qui seront amenées à travailler dans le domaine médical, et il le fait au service d'un autre ministère utilisateur qui est le ministère de la santé. Je m'étonne d'ailleurs – c'est ma marotte – que cette partie de vos fonctions ne soit pas transférée au ministère utilisateur, comme c'est le cas pour le ministère de l'agriculture, qui depuis 1946 supervise tout l'enseignement agricole – à l'époque, on avait dit au ministre concerné qu'il devait sortir la France des tickets de rationnement, et il y était parvenu. En réalité, deux doctrines s'affrontent. L'une dit qu'il est impossible d'introduire des critères territoriaux parce que la loi l'interdit, ce qui me conduit à vous poser une première question : qu'attend-on pour changer la loi ? Une candidate infirmière qui ...
L'enseignement scolaire n'est malheureusement pas capable de pallier de telles carences, du fait de ses insuffisances : trop peu de conseillers ou de conseillères d'orientation et de psychologues, et des programmes trop chargés qui empêchent les professeurs d'effectuer correctement les heures d'accompagnement à l'orientation. Ici aussi, nous faisons face, semble-t-il, à un système à deux vitesses : d'un côté, ...
...lgiques du tirage au sort, mais bien parce que le nouveau système soutient selon nous une logique de sélection généralisée, qui a été encore renforcée depuis que cette plateforme de sélection a été couplée avec la réforme du bac. Un tel dispositif ne peut qu'aggraver les inégalités, a fortiori dans un contexte où vous refusez d'ouvrir des places en nombre suffisant à l'université ou dans l'enseignement supérieur public. Par conséquent, nous continuerons à œuvrer pour la suppression de Parcoursup – et, en attendant, nous cherchons à limiter ses effets pervers. J'insisterai ici sur l'une de nos propositions : l'anonymisation des lycées d'origine. La Cour des comptes, la Défenseure des droits et la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH) ont toutes recommandé l'anonymisati...
...canismes d'orientation que seules certaines familles possèdent. S'ajoute à cela un autre facteur aggravant auquel il convient de remédier : la discrimination à l'adresse que connaissent les lycéens des quartiers populaires. Comment le Gouvernement compte-t-il réinvestir l'orientation des élèves et faire en sorte qu'elle soit véritablement éclairée et choisie, afin de ne plus faire de l'accès à l'enseignement supérieur un horizon inaccessible ?
Cette nouvelle plateforme a d'abord introduit de nouvelles modalités d'accès à l'enseignement supérieur, en permettant aux lycéens d'être départagés sur la base de leur dossier scolaire, de leurs motivations, tout en leur montrant les attendus, c'est-à-dire ce qu'attendent les formations d'enseignement supérieur de la part de leurs étudiants, afin qu'ils réussissent dans leurs études – c'était une grande nouveauté. Parcoursup a ouvert le champ des possibles pour nos lycéens, ce qui peut ...
Chaque année, nous ne pouvons que constater le retour dans les médias du marronnier que constituent les choix et attributions des places dans l'enseignement supérieur. Depuis que les demandes sont effectuées sur une plateforme numérique – d'abord APB, puis Parcoursup –, des critiques se font jour, notamment au sujet de la satisfaction des lycéens intégrant l'enseignement supérieur. L'incertitude domine chez les lycéens et leurs parents, qui se sentent démunis face à une décision qu'ils n'attendent pas toujours avec sérénité. Je crois profondément au...
...imer, l'autre de la sous-estimer », écrivait Edgar Morin. Il en va de même pour les errements, terme choisi par nos collègues du groupe Les Républicains pour qualifier le fonctionnement de la plateforme Parcoursup. Rappelons-nous d'où nous venons : il n'y a pas si longtemps, avant 2018, APB était sans doute le pire des systèmes conçus pour permettre aux lycéens de postuler à une formation dans l'enseignement supérieur : l'information y était très limitée, les attendus ou prérequis des formations n'étaient pas toujours formalisés et l'accompagnement restait quasiment inexistant. Comble du comble : lorsque le nombre de demandes excédait la capacité d'accueil dans une formation non sélective, le tirage au sort – la pire des injustices – était préféré à tout autre critère, comme le résultat dans une spéc...
... remédier aux dysfonctionnements du portail APB en vigueur depuis 2009, d'autre part, lutter contre le fort taux d'échec dans le premier cycle. La loi a instauré une nouvelle procédure fondée sur la personnalisation des parcours : Parcoursup. Après quatre années d'existence, son bilan est globalement négatif : non seulement la procédure Parcoursup n'a pas supprimé les anomalies d'admission dans l'enseignement supérieur, mais elle en a créé de nouvelles, d'une autre nature, aux conséquences non moins dommageables. Chaque année, plusieurs dizaines de milliers de bacheliers se voient refuser l'accès à l'enseignement supérieur : à la rentrée 2022, ils étaient près de 140 000 à se retrouver sans affectation, malgré les 21 000 propositions de formation disponibles dans Parcoursup. Parcoursup affecte de sur...
...otre voisin à votre gauche ; parmi vous trois, un seul terminera ses trois années de licence. Est-ce que ce sera vous ? » Avec son côté Hunger Games, cette réflexion révèle une triste réalité : nos étudiants sont mal orientés. Le problème de l'orientation scolaire n'est pas nouveau. Le remplacement d'APB par la plateforme Parcoursup devait, en théorie, faciliter le passage du lycée vers l'enseignement supérieur en apportant de la transparence et de l'efficacité aux processus d'affectation. La réalité est tout autre : une usine à gaz nommée APB a été remplacée par une autre usine à gaz nommée Parcoursup, système opaque où l'avenir des étudiants est décidé par des algorithmes. Le calendrier est lourd, et l'arbitraire se perpétue : certains très bons lycéens sont refusés sans explication dans de ...
Le baccalauréat est une institution. Par tradition, il est le premier grade de l'enseignement supérieur, mais également le précieux sésame pour y accéder. L'université doit donc être pleinement impliquée dans cet examen et doit en définir les exigences. Le baccalauréat devrait attester que le lycéen est capable d'entrer dans l'enseignement supérieur et de suivre les formations avec profit. La réforme Blanquer a fini de détruire ce qu'il restait du baccalauréat. Le contrôle continu, les é...
...re le pari du savoir. C'est pourquoi j'ai déposé une proposition de loi, signée par des députés appartenant aux quatre groupes de la NUPES, visant à redonner des moyens à l'université et à la recherche scientifique. En effet, madame la ministre, la politique du Gouvernement, qui consiste à renforcer constamment la sélection, n'est pas à la hauteur. Le refus de créer suffisamment de places dans l'enseignement supérieur public suscite chez les élèves et leurs familles une angoisse qui profite au seul secteur privé. Commençons par décrire le stress qu'il engendre au lycée – et désormais, hélas, dès le collège ! Parcoursup rend l'année de terminale particulièrement éprouvante pour les élèves et leurs familles. Pour satisfaire le calendrier de cette plateforme, ils viennent de passer les épreuves de spéc...
...Je remercie M. Jérôme Teillard, chef de projet Parcoursup, d'assister à nos échanges. Il n'y a pas un groupe qui n'ait exprimé ses inquiétudes quant à Parcoursup ; certains y manifestent leur opposition, d'autres proposent des pistes d'amélioration. Notre groupe n'est nostalgique ni d'APB ni de l'ancien système Ravel – recensement automatisé des vœux des élèves –, et encore moins de l'époque où l'enseignement supérieur était réservé de facto à une partie de la population. Désormais, l'accès à l'université est un droit universel dès lors qu'on possède le baccalauréat ; pourtant, chacun sait que ce droit est parfois bafoué en raison du territoire où habite l'élève, de la famille où il est né ou encore du parcours scolaire qu'il a accompli – désormais pris en considération dès la classe de troisiè...
Nous reprenons nos travaux avec l'audition de Mme Carole Grandjean, ministre déléguée chargée de l'enseignement et de la formation professionnels. La réforme du lycée professionnel était une des promesses de campagne du Président de la République, et fait l'objet d'une large concertation depuis l'automne dernier. Les députés souhaitent être associés aux travaux, comme l'illustre la demande du groupe GDR-NUPES d'un débat sur le sujet lors de la semaine de contrôle de janvier. Des groupes de travail thémati...
...el, engagée dès le précédent quinquennat avec la transformation de la voie professionnelle, apparaît comme un chantier prioritaire, dont l'ambition, très tôt exprimée par le Président de la République et le Gouvernement, est de renforcer l'ascenseur social. Cela appelle un rapprochement avec les professions, une réflexion sur l'orientation plus en amont, ainsi qu'une réaffirmation de la place des enseignements généraux et des savoirs fondamentaux dans le programme. Il faudra en outre laisser davantage l'initiative aux établissements, afin qu'ils puissent mieux s'adapter aux spécificités de leur territoire. Vous avez enfin rappelé votre souhait d'engager avec Pap Ndiaye un changement structurel de l'organisation pédagogique et territoriale, de la répartition du temps scolaire et professionnel, ainsi qu...
Voici donc ce à quoi vous êtes parvenus, après cinq mois de labeur et plusieurs groupes de travail : environ 200 propositions qui relèvent pour nous d'un inventaire à la Prévert et ne sont nullement à la hauteur d'une véritable réforme de l'enseignement professionnel. Quand la fumée de ces propositions se sera dissipée, il n'en restera que les quatre priorités du Président de la République : les périodes de formation en entreprise se trouveront allongées, les co-interventions pédagogiques entre maître de stage et professeur développées, les périodes en entreprise seront valorisées – ce qui est une bonne chose – et la carte des formations rabotée...
... organisations syndicales représentatives de près de 70 % des personnels, étrangers aux manifestants mobilisés le 18 octobre dernier et contournant la représentation nationale. Débarrassé de tout contrôle démocratique, votre objectif est clairement la poursuite du démantèlement du lycée professionnel engagé par Jean-Michel Blanquer, dont le passage s'est traduit par une diminution d'un tiers des enseignements, de 1 200 professeurs et de 20 000 élèves. Vous soumettez le lycée professionnel aux besoins immédiats et locaux des entreprises et généralisez le « tout-apprentissage ». Votre projet renonce à la mission éducative du lycée professionnel – ce qu'exprime votre rattachement au ministère du Travail –, renonce au service public, dont vous déléguez au secteur privé tout ou partie des prérogatives en ...
Le lycée professionnel attire trop rarement l'attention, en dépit du fait qu'il scolarise un lycéen sur trois. Alors qu'il offre une alternative plus concrète et professionnalisante à l'enseignement général, il est rarement un choix. Il accueille majoritairement des jeunes issus de milieux défavorisés, qui cumulent les vulnérabilités scolaires et sociales. Les députés du groupe Démocrate considèrent que cette réforme est un enjeu majeur du quinquennat et seront très exigeants quant à son ambition, puisque cette réforme porte en elle la promesse républicaine de l'ascenseur social. Elle doit ...
...re lui. Nous voyons d'un mauvais œil le placement du lycée professionnel sous la double tutelle du ministre de l'Éducation nationale et de celui du Travail. Les lycéens des voies professionnelles étant avant tout des élèves, leur présence en entreprise n'a de sens que dans le cadre de leur formation. Ils ne doivent pas devenir une main-d'œuvre très bon marché qui aurait accès à quelques heures d'enseignement de temps en temps. Lors du débat de janvier organisé sur proposition du groupe GDR-NUPES, je vous avais posé deux questions restées sans réponse, sinon au détour d'une phrase pour la première. Je me permets donc d'insister. Combien de suppressions de postes d'enseignant en lycée professionnel la réforme prévoit-elle ? Certaines des propositions des groupes de travail suggèrent la présence de pro...
Je tiens à souligner l'importance que nous, députés du groupe Horizons et apparentés, accordons à la reconnaissance de l'enseignement professionnel comme voie d'apprentissage d'excellence. À l'instar de nos collègues du groupe Démocrate, nous veillerons particulièrement à ce que cette réforme soit suffisamment ambitieuse, car l'amélioration de la formation professionnelle et son adaptation à l'évolution des métiers sont essentielles pour préparer la France de demain. Nous devons revaloriser la formation professionnelle aux yeu...